Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-09-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 septembre 1858 10 septembre 1858
Description : 1858/09/10 (A3,N54). 1858/09/10 (A3,N54).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203100z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
N S DEUX MERS- 457
VENDREDI 10 SEPTEMBRE. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. ». -457
naître de leur- côté un échange plus actif, un mouve-
ment commercial plus considérable, et Barcelone ne
manquera pas d'y trouver une belle place. Jusqu'à pré-
sent, les Espagnols vont chercher les produits de l'Inde
à Marseille et ne prennent qu'une part très-faible au
commerce de l'Orient. Il faut attribuer cet état de choses
au prix élevé de la navigation ; quand elle pourra se
faire par des navires d'un tonnage plus convenable,
quand l'industrie espagnole aura acquis un développe-
ment plus considérable et quand on prendra toutes les
mesures nécessaires, Barcelone pourra suivre l'exemple
des autres ports et devenir l'entrepôt d'un commerce
direct avec l'Orient.
L'auteur de la brochure que nous analysons fait en-
suite un rapide tableau de tous les produits qui se
trouvent dans les divers pays le long de la route de
l'Inde, et il s'attache enfin à spécifier les mesures qu'il
faut prendre pour que Barcelone puisse profiter de tous
les avantages que doit lui offrir le canal de Suez% Ayant
une entrée difficile, des bassins trop peu vastes, ne don-
nant pas une sécurité suffisante aux navires , n'ayant
pas de chantiers, ni de bassins de radoub, ni docks et
débarcadères, etc. , le port de Barcelone, qui devrait
être un des premiers de la Méditerranée, ne satisfait à
aucune des conditions qui inviteraient les navires à
jeter l'ancre dans ses eaux. Voilà donc une foule de
travaux à exécuter pour donner au port de Barcelone
la position commerciale qui lui appartient d'après ses
conditions naturelles. Mais ce n'est pas tout que d'amé-
liorer le port, il faut aussi qu'il ait des communications
faciles avec l'intérieur du pays qu'il doit pourvoir des
produits étrangers. Par rapport à ces communications,
les ports de Valence et d'Alicante sont mieux placés que
Barcelone et se trouvent en relations plus faciles et plus
directes avec le centre de l'Espagne. Mais, en revanche,
le port de Barcelone a l'avantage d'être un centre indus-
triel d'une grande importance , surtout pour la fabrica-
tion des cotonnades, dont la matière première consti-
tuera un article essentiel du commerce avec l'Orient.
Néanmoins il est de toute nécessité que des chemins de
fer se dirigent de ce centre de l'industrie espagnole vers
le nord et le sud, pour lui ouvrir des débouchés sûrs et
étendus, et le mettre en état de faire valoir les riches
provisions de matières premières qui vont lui arriver.
Mais pour qu'elles lui parviennent, pour que l'Espagne
puisse prendre part aux vastes échanges de l'Occident et
de l'Orient, il faut aussi que son industrie puisse offrir
aux Orientaux des articles de toute espèce en retour de
leurs produits naturels. Ce progrès ne sera possible que
lorsque l'industrie espagnole sortira de cet état de tor-
peur dans lequel elle languit encore plus ou moins. Le
gouvernement et les sociétés de crédit qui se sont déjà
formées et qui vont encore se former trouveront là un
vaste champ pour une activité bienfaisante, qui aug-
mentera la prospérité et la population du pays.
Enfin un dernier point que, selon M. Duran y Bas, il
faut prendre en considération, c'est le perfectionnement
de la marine. Chez toutes les grandes nations maritimes,
elle subit -en ce moment une transformation essentielle
par la substitution de la vapeur à la voile, ou par la
combinaison de ces deux moteurs. Bien que la con-
struction des navires de cette espèce et l'organisation
d'un service régulier de bateaux à vapeur coûtent beau-
coup , il ne faut pas reculer devant ce sacrifice, qui, en
réalité, n'en sera pas tfh, parce qu'il doit assurer au
pays de nouvelles ressources et un plus grand dévelop-
pement de son industrie et de son commerce. -
Telles sont, en substance, les idées de la brochure
couronnée par la Société économique de Barcelone. On
voit que les conseils de l'auteur sont très-sages et fort
bien entendus ; espérons que l'Espagne et surtout les
grandes maisons de Barcelone mettront à profit des ré-
flexions aussi patriotiques et rendront à ce port la posi-
tion importante qu'il a occupée dans le commerce de
l'Orient avant la découverte de la route du cap de Bonne-
Espérance.
G. WAGENER.
OUVERTURE DE LA CHINE.
Le Moniteur universel du 30 août publie la grande
nouvelle de la paix avec la Chine.
a Le gouvernement français, dit-il, a reçu la dépêche
suivante :
Le baron Gros à S. E. le Ministre des affaires étrangères.
Thien-tsin, le 19 juin 1858.
« Les vœux de l'Empereur sont exaucés en Chine. Ce vaste
» empire s'ouvre au christianisme et presque entièrement au
» commerce et à l'industrie de l'Occident. Nos agents diplo-
» matiques pourront résider temporairement à Pékin ; nos
» missionnaires seront admis partout. Un envoyé chinois se
» rendra à Paris. Le meurtrier du missionnaire Chappede-
» laine sera puni ; la Gazette de Pékin l'annoncera. Les lois
» contre le christianisme seront abrogées. Tous les engage-
ments sont pris et en partie consignés sous le sceau des
» commissaires impériaux. La France et l'Angleterre obtien-
» nent les plus amples concessions. »
Nous comptons bien revenir sur ce grave événement,
dès que les clauses du traité nous seront mieux connues.
G. WAGENER.
LE TÉLÉGRAPHE ÉLECTRIQUE.
On lit dans le Daily-News du 26 août :
il Le monde mercantile apprendra avec plaisir qu'une
compagnie est en voie d'organisation, sous le nom de Compa-
gnie télégraphique de l'Inde et de l'Australie, pour l'extension
de la communication télégraphique en Chine et en Australie.
Le prospectus annonce que la Compagnie ayant appris les
projets du gouvernement de l'Inde pour la continuation de la
ligne de la mer Rouge à Kourrachi et à Ceylan, se propose
de poser d'abord une première section de ligne de Ceylan à
Singapore, et éventuellement d'autres sections à Hong-kong
et en Australie. On demandera immédiatement au gouverne-
ment une garantie semblable à celle qui est accordée à la
Compagnie de la mer Rouge. Le capital de la première sec-
tion est fixé à 500,000 liv. st., en 25,000 actions de 20 livres
54.
VENDREDI 10 SEPTEMBRE. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. ». -457
naître de leur- côté un échange plus actif, un mouve-
ment commercial plus considérable, et Barcelone ne
manquera pas d'y trouver une belle place. Jusqu'à pré-
sent, les Espagnols vont chercher les produits de l'Inde
à Marseille et ne prennent qu'une part très-faible au
commerce de l'Orient. Il faut attribuer cet état de choses
au prix élevé de la navigation ; quand elle pourra se
faire par des navires d'un tonnage plus convenable,
quand l'industrie espagnole aura acquis un développe-
ment plus considérable et quand on prendra toutes les
mesures nécessaires, Barcelone pourra suivre l'exemple
des autres ports et devenir l'entrepôt d'un commerce
direct avec l'Orient.
L'auteur de la brochure que nous analysons fait en-
suite un rapide tableau de tous les produits qui se
trouvent dans les divers pays le long de la route de
l'Inde, et il s'attache enfin à spécifier les mesures qu'il
faut prendre pour que Barcelone puisse profiter de tous
les avantages que doit lui offrir le canal de Suez% Ayant
une entrée difficile, des bassins trop peu vastes, ne don-
nant pas une sécurité suffisante aux navires , n'ayant
pas de chantiers, ni de bassins de radoub, ni docks et
débarcadères, etc. , le port de Barcelone, qui devrait
être un des premiers de la Méditerranée, ne satisfait à
aucune des conditions qui inviteraient les navires à
jeter l'ancre dans ses eaux. Voilà donc une foule de
travaux à exécuter pour donner au port de Barcelone
la position commerciale qui lui appartient d'après ses
conditions naturelles. Mais ce n'est pas tout que d'amé-
liorer le port, il faut aussi qu'il ait des communications
faciles avec l'intérieur du pays qu'il doit pourvoir des
produits étrangers. Par rapport à ces communications,
les ports de Valence et d'Alicante sont mieux placés que
Barcelone et se trouvent en relations plus faciles et plus
directes avec le centre de l'Espagne. Mais, en revanche,
le port de Barcelone a l'avantage d'être un centre indus-
triel d'une grande importance , surtout pour la fabrica-
tion des cotonnades, dont la matière première consti-
tuera un article essentiel du commerce avec l'Orient.
Néanmoins il est de toute nécessité que des chemins de
fer se dirigent de ce centre de l'industrie espagnole vers
le nord et le sud, pour lui ouvrir des débouchés sûrs et
étendus, et le mettre en état de faire valoir les riches
provisions de matières premières qui vont lui arriver.
Mais pour qu'elles lui parviennent, pour que l'Espagne
puisse prendre part aux vastes échanges de l'Occident et
de l'Orient, il faut aussi que son industrie puisse offrir
aux Orientaux des articles de toute espèce en retour de
leurs produits naturels. Ce progrès ne sera possible que
lorsque l'industrie espagnole sortira de cet état de tor-
peur dans lequel elle languit encore plus ou moins. Le
gouvernement et les sociétés de crédit qui se sont déjà
formées et qui vont encore se former trouveront là un
vaste champ pour une activité bienfaisante, qui aug-
mentera la prospérité et la population du pays.
Enfin un dernier point que, selon M. Duran y Bas, il
faut prendre en considération, c'est le perfectionnement
de la marine. Chez toutes les grandes nations maritimes,
elle subit -en ce moment une transformation essentielle
par la substitution de la vapeur à la voile, ou par la
combinaison de ces deux moteurs. Bien que la con-
struction des navires de cette espèce et l'organisation
d'un service régulier de bateaux à vapeur coûtent beau-
coup , il ne faut pas reculer devant ce sacrifice, qui, en
réalité, n'en sera pas tfh, parce qu'il doit assurer au
pays de nouvelles ressources et un plus grand dévelop-
pement de son industrie et de son commerce. -
Telles sont, en substance, les idées de la brochure
couronnée par la Société économique de Barcelone. On
voit que les conseils de l'auteur sont très-sages et fort
bien entendus ; espérons que l'Espagne et surtout les
grandes maisons de Barcelone mettront à profit des ré-
flexions aussi patriotiques et rendront à ce port la posi-
tion importante qu'il a occupée dans le commerce de
l'Orient avant la découverte de la route du cap de Bonne-
Espérance.
G. WAGENER.
OUVERTURE DE LA CHINE.
Le Moniteur universel du 30 août publie la grande
nouvelle de la paix avec la Chine.
a Le gouvernement français, dit-il, a reçu la dépêche
suivante :
Le baron Gros à S. E. le Ministre des affaires étrangères.
Thien-tsin, le 19 juin 1858.
« Les vœux de l'Empereur sont exaucés en Chine. Ce vaste
» empire s'ouvre au christianisme et presque entièrement au
» commerce et à l'industrie de l'Occident. Nos agents diplo-
» matiques pourront résider temporairement à Pékin ; nos
» missionnaires seront admis partout. Un envoyé chinois se
» rendra à Paris. Le meurtrier du missionnaire Chappede-
» laine sera puni ; la Gazette de Pékin l'annoncera. Les lois
» contre le christianisme seront abrogées. Tous les engage-
ments sont pris et en partie consignés sous le sceau des
» commissaires impériaux. La France et l'Angleterre obtien-
» nent les plus amples concessions. »
Nous comptons bien revenir sur ce grave événement,
dès que les clauses du traité nous seront mieux connues.
G. WAGENER.
LE TÉLÉGRAPHE ÉLECTRIQUE.
On lit dans le Daily-News du 26 août :
il Le monde mercantile apprendra avec plaisir qu'une
compagnie est en voie d'organisation, sous le nom de Compa-
gnie télégraphique de l'Inde et de l'Australie, pour l'extension
de la communication télégraphique en Chine et en Australie.
Le prospectus annonce que la Compagnie ayant appris les
projets du gouvernement de l'Inde pour la continuation de la
ligne de la mer Rouge à Kourrachi et à Ceylan, se propose
de poser d'abord une première section de ligne de Ceylan à
Singapore, et éventuellement d'autres sections à Hong-kong
et en Australie. On demandera immédiatement au gouverne-
ment une garantie semblable à celle qui est accordée à la
Compagnie de la mer Rouge. Le capital de la première sec-
tion est fixé à 500,000 liv. st., en 25,000 actions de 20 livres
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