Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 septembre 1858 25 septembre 1858
Description : 1858/09/25 (A3,N55). 1858/09/25 (A3,N55).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203101c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
482 L'ISTHME DE SUEZ, SAMEDI 25 SEPTEMBRE.
elle y a déjà construit des forts et un grand village pour abri-
ter de nombreux ouvriers. Des voyageurs, arrivés récem-
ment d'Europe par la mer Rouge, nous ont assuré en effet
que Périm, aujourd'hui, n'avait plus cet aspect désolé et
silencieux d'autrefois, et que, dès que les paquebots qui
sillonnent cette mer arrivaient en vue de la nouvelle colonie,
ils arboraient leur pavillon pour saluer le drapeau britan-
nique qui flotte sur cet autre Gibraltar.
» En présence de tels faits, on peut dire que Périm est la
contre-partie de Suez, et que le canal des deux mers s'ouvrira
si les Anglais peuvent se maintenir sur le rocher dont ils se
sont emparés à l'entrée de Bab el-Mandeb. Or, ils s'y main-
tiendront, tout porte à le croire aujourd'hui, malgré les
réclamations de la Turquie et les conversations diplomatiques
des ministres de France et de Russie. Mais, comme il leur
faut encore quelque temps pour bien s'y installer, le gou-
vernement britannique fait tous ses efforts pour en gagner
le plus possible sur la question de Suez. Peu à peu, toute-
fois, il perd volontairement du terrain; il y a tout lieu de
penser qu'avant deux ans il proclamera, lui-même, ce que
d'ailleurs il ne peut empêcher : l'ouverture et la neutralisation
de l'isthme de Suez. »
On voit quelles sont les espérances que fait naître à
Maurice le projet du canal de Suez. Ces considérations
sont aussi justes qu'élevées; et nous sommes heureux
d'adresser de nouveau nos remerciements et nos félici-
tations à l'auteur anonyme de l'article du Cernéen.
ERNEST DESPLACES.
TRAITÉ AVEC LA CHINE.
On lit dans le Moniteur universel du 12 septembre :
Le baron Gros à S. E. le ministre des afjaires étrangères.
Tien-tsin, le 7 juillet 1858.
Le traité entre la France et la Chine a été signé le
» 27 juin ; l'empereur l'a ratifié le 3 juillet.
» La Chine est ouverte au christianisme et au commerce
» de l'Occident. Les agents diplomatiques pourront, avec
» leur famille, s'établir à demeure dans Pékin. Les alliés et
» les quatre plénipotentiaires quittent Tien-tsin aujourd'hui
» et demain. »
C'est M. Duchesne de Bellecourt qui a apporté en France
le traité de Tien-tsin; et c'est M. Frédéric Bruce, frère de
lord Elgin, qui l'a apporté en Angleterre.
ERNEST DESPLACES.
LE NOUVEAU CONSEIL DE L'INDE.
Nous trouvons dans plusieurs journaux anglais les
détails suivants sur le nouveau Conseil de l'Inde dont
nous avons indiqué la composition dans notre dernier
numéro.
Dans un conseil privé tenu à Osborne, par Sa Majesté la
reine Victoria, le Parlement a été prorogé du 19 octobre au
18 novembre. Lord Stanley * en sa qualité de président du
nouveau conseil des Indes, a prêté serment entre les mains
de Sa Majesté, et le lendemain Sa Seigneurie a procédé à
l'installation du comité consultatif dont voici la liste exacte :
Membres choisis par le gouvernement : MM. Mangles,
H. Montgomery, Willoughby, P. Cautley, le général R. Vi-
vian, John Lawrence, H. Rawlinson et W. Arbuthnot.
Membres élus par les directeurs : MM. Prinsep, le capi-
taine Eastwick, J. Currie, J. Hogg, Macnaghten, le capitaine
Shepherd et M. Millo.
En effet le nouveau conseil de l'Inde s'est réuni pour la
première fois le 3 septembre à East-India House, sous la
présidence de lord Stanley. Etaient présents des membres
nommés par la reine : sir F. Currie, l'ancien président de
la Cour des directeurs, sir Henry Rawlinson, général sir
Robert Vivian, sir Henry Montgomery, M. J. P. Willoughby
et M. William Arbuthnoth. Des membres élus étaient pré-
sents : M. Charles Mills, sir James Weir Hogg, M. E.
Macnaghten, capitaine Eastwick et M. H. T. Prinsep. Les
autres membres étaient absents d'Angleterre pour divers
motifs.
Dans cette séance on s'est occupé du règlement des tra-
vaux, et lord Stanley a divisé le conseil en plusieurs commis-
sions pour arriver à une expédition plus prompte des affaires.
Le conseil de l'Inde est composé de façon que tous les
grands intérêts de cet empire soient représentés : savoir le
service civil du Bengale, par M. Prinsep et M. Mangles; le ser-
vice civil de Madras par sir H. Montgomery; le service civil
de Bombay par M. Willoughby; l'armée du Bengale par sir
P. Cautley; celle de Madras par le général sir R. Vivian;
l'armée de Bombay par le capitaine Eastwick; le Punjab par
sir J. Lawrence; la frontière d'Afghanistan et de Perse par
sir H. Rawlinson; les États indigènes par sir F. Currie; la
législation par sir Hogg et M. Macnaghten ; les intérêts de
la navigation par le capitaine Shepherd; les finances par
M. Mills; le commerce de l'Inde par M. Arbuthnot; les
travaux publics par sir P. Cautley.
Comme nous empruntons ces détails aux journaux
anglais, nous ne faisons que reproduire leurs apprécia-
tions sans les garantir en rien.
Le Conseil de l'Inde, avec le ministère dont il fait
partie, est donc désormais en fonctions. Lord Stanley a
déjà donné des preuves du plus rare talent; la charge
qui lui est remise est digne d'exercer les plus hautes fa-
cultés de l'homme d'Etat.
G. WAGENER.
Le Times du 8 septembre dit aussi que dans les premières
séances du nouveau conseil de l'Inde, le président lord Stan-
ley s'est occupé à diviser le conseil en commissions perma-
nentes chargées des différentes parties de la besogne. Ainsi
les départements dans lesquels les affaires ont été divisées,
sont au nombre de trois: le premier comprenant les finances,
l'intérieur et les travaux publics; le second, la politique et
l'armée ; le troisième, les revenus, la justice et la législation.
Les membres nommés dans ces différentes commissions sont,
pour la première : M. Charles Mills, M. E. Macnaghten,
M. J. Shepherd, sir Pooby Cautley, et M. Arbuthnot; pour
la seconde, sir John Lawrence, le major général sir Robert
Vivian, sir Henry Rawlinson, M. Willoughby, et le capi-
taine Eastwick; pour la troisième, sir James Weir-Hogg,
M. Mangles, Sir Frédérick Currie, M. Prinsep et sir C. Mont-
gomery.
Ainsi le nouveau conseil de l'Inde a définitivement com-
mencé ses travaux. G. W.
elle y a déjà construit des forts et un grand village pour abri-
ter de nombreux ouvriers. Des voyageurs, arrivés récem-
ment d'Europe par la mer Rouge, nous ont assuré en effet
que Périm, aujourd'hui, n'avait plus cet aspect désolé et
silencieux d'autrefois, et que, dès que les paquebots qui
sillonnent cette mer arrivaient en vue de la nouvelle colonie,
ils arboraient leur pavillon pour saluer le drapeau britan-
nique qui flotte sur cet autre Gibraltar.
» En présence de tels faits, on peut dire que Périm est la
contre-partie de Suez, et que le canal des deux mers s'ouvrira
si les Anglais peuvent se maintenir sur le rocher dont ils se
sont emparés à l'entrée de Bab el-Mandeb. Or, ils s'y main-
tiendront, tout porte à le croire aujourd'hui, malgré les
réclamations de la Turquie et les conversations diplomatiques
des ministres de France et de Russie. Mais, comme il leur
faut encore quelque temps pour bien s'y installer, le gou-
vernement britannique fait tous ses efforts pour en gagner
le plus possible sur la question de Suez. Peu à peu, toute-
fois, il perd volontairement du terrain; il y a tout lieu de
penser qu'avant deux ans il proclamera, lui-même, ce que
d'ailleurs il ne peut empêcher : l'ouverture et la neutralisation
de l'isthme de Suez. »
On voit quelles sont les espérances que fait naître à
Maurice le projet du canal de Suez. Ces considérations
sont aussi justes qu'élevées; et nous sommes heureux
d'adresser de nouveau nos remerciements et nos félici-
tations à l'auteur anonyme de l'article du Cernéen.
ERNEST DESPLACES.
TRAITÉ AVEC LA CHINE.
On lit dans le Moniteur universel du 12 septembre :
Le baron Gros à S. E. le ministre des afjaires étrangères.
Tien-tsin, le 7 juillet 1858.
Le traité entre la France et la Chine a été signé le
» 27 juin ; l'empereur l'a ratifié le 3 juillet.
» La Chine est ouverte au christianisme et au commerce
» de l'Occident. Les agents diplomatiques pourront, avec
» leur famille, s'établir à demeure dans Pékin. Les alliés et
» les quatre plénipotentiaires quittent Tien-tsin aujourd'hui
» et demain. »
C'est M. Duchesne de Bellecourt qui a apporté en France
le traité de Tien-tsin; et c'est M. Frédéric Bruce, frère de
lord Elgin, qui l'a apporté en Angleterre.
ERNEST DESPLACES.
LE NOUVEAU CONSEIL DE L'INDE.
Nous trouvons dans plusieurs journaux anglais les
détails suivants sur le nouveau Conseil de l'Inde dont
nous avons indiqué la composition dans notre dernier
numéro.
Dans un conseil privé tenu à Osborne, par Sa Majesté la
reine Victoria, le Parlement a été prorogé du 19 octobre au
18 novembre. Lord Stanley * en sa qualité de président du
nouveau conseil des Indes, a prêté serment entre les mains
de Sa Majesté, et le lendemain Sa Seigneurie a procédé à
l'installation du comité consultatif dont voici la liste exacte :
Membres choisis par le gouvernement : MM. Mangles,
H. Montgomery, Willoughby, P. Cautley, le général R. Vi-
vian, John Lawrence, H. Rawlinson et W. Arbuthnot.
Membres élus par les directeurs : MM. Prinsep, le capi-
taine Eastwick, J. Currie, J. Hogg, Macnaghten, le capitaine
Shepherd et M. Millo.
En effet le nouveau conseil de l'Inde s'est réuni pour la
première fois le 3 septembre à East-India House, sous la
présidence de lord Stanley. Etaient présents des membres
nommés par la reine : sir F. Currie, l'ancien président de
la Cour des directeurs, sir Henry Rawlinson, général sir
Robert Vivian, sir Henry Montgomery, M. J. P. Willoughby
et M. William Arbuthnoth. Des membres élus étaient pré-
sents : M. Charles Mills, sir James Weir Hogg, M. E.
Macnaghten, capitaine Eastwick et M. H. T. Prinsep. Les
autres membres étaient absents d'Angleterre pour divers
motifs.
Dans cette séance on s'est occupé du règlement des tra-
vaux, et lord Stanley a divisé le conseil en plusieurs commis-
sions pour arriver à une expédition plus prompte des affaires.
Le conseil de l'Inde est composé de façon que tous les
grands intérêts de cet empire soient représentés : savoir le
service civil du Bengale, par M. Prinsep et M. Mangles; le ser-
vice civil de Madras par sir H. Montgomery; le service civil
de Bombay par M. Willoughby; l'armée du Bengale par sir
P. Cautley; celle de Madras par le général sir R. Vivian;
l'armée de Bombay par le capitaine Eastwick; le Punjab par
sir J. Lawrence; la frontière d'Afghanistan et de Perse par
sir H. Rawlinson; les États indigènes par sir F. Currie; la
législation par sir Hogg et M. Macnaghten ; les intérêts de
la navigation par le capitaine Shepherd; les finances par
M. Mills; le commerce de l'Inde par M. Arbuthnot; les
travaux publics par sir P. Cautley.
Comme nous empruntons ces détails aux journaux
anglais, nous ne faisons que reproduire leurs apprécia-
tions sans les garantir en rien.
Le Conseil de l'Inde, avec le ministère dont il fait
partie, est donc désormais en fonctions. Lord Stanley a
déjà donné des preuves du plus rare talent; la charge
qui lui est remise est digne d'exercer les plus hautes fa-
cultés de l'homme d'Etat.
G. WAGENER.
Le Times du 8 septembre dit aussi que dans les premières
séances du nouveau conseil de l'Inde, le président lord Stan-
ley s'est occupé à diviser le conseil en commissions perma-
nentes chargées des différentes parties de la besogne. Ainsi
les départements dans lesquels les affaires ont été divisées,
sont au nombre de trois: le premier comprenant les finances,
l'intérieur et les travaux publics; le second, la politique et
l'armée ; le troisième, les revenus, la justice et la législation.
Les membres nommés dans ces différentes commissions sont,
pour la première : M. Charles Mills, M. E. Macnaghten,
M. J. Shepherd, sir Pooby Cautley, et M. Arbuthnot; pour
la seconde, sir John Lawrence, le major général sir Robert
Vivian, sir Henry Rawlinson, M. Willoughby, et le capi-
taine Eastwick; pour la troisième, sir James Weir-Hogg,
M. Mangles, Sir Frédérick Currie, M. Prinsep et sir C. Mont-
gomery.
Ainsi le nouveau conseil de l'Inde a définitivement com-
mencé ses travaux. G. W.
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