Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-09-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 septembre 1858 10 septembre 1858
Description : 1858/09/10 (A3,N54). 1858/09/10 (A3,N54).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203100z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
446 L'ISTHME DE SUEZ, VENDREDI 10 SEPTEMBRE.
bénéfices. Les produits de l'Inde apportés en Europe ne
pouvaient être placés sur nos marchés qu'à des prix exorbi-
tants; on en vendait peu et ils n'étaient en quelque sorte
considérés que comme des objets de luxe. Le canal de Suez
supprimera les frais accessoires qui élevaient démesurément
leur valeur ; et cette exonération aura nécessairement pour
effet d'en augmenter la consommation et par suite de les
faire admettre, parmi les objets d'un usage habituel. La con-
currence qui s'établira n'empêchera pas l'Angleterre de con-
server les avantages dont elle est actuellement en possession.
Elle ne l'empêchera pas non plus d'être emportée la pre-
mière dans le mouvement commercial qui doit se déclarer.
» S'il est constant que l'Angleterre n'a rien à redouter du
percement de l'isthme de Suez; si, au contraire, elle doit y
trouver de plus grandes facilités pour communiquer avec les
Indes, on a lieu d'être surpris qu'elle s'oppose avec tant
d'acharnement à cette entreprise. Mais à toute chose il y a
un terme. Il n'est pas possible de supposer que l'opposition
de l'Angleterre aura toujours le privilé3e de neutraliser des
vœux qui, par leur généralité, ont le caractère et l'autorité
d'un sentiment universel. Il faudrait, pour qu'il en fût ainsi,
que les nations eussent perdu l'idée de leur puissance et de
leur dignité; mais grâce à Dieu, nous ne sommes plus au
temps où l'Angleterre commandait et ne trouvait que sou-
mission et obéissance. Aujourd'hui à chacun son droit, et
nous sommes convaincus que le jour où l'Empereur prendra
sous son patronage les projets de M. de Lesseps, l'Angleterre
lëssera de les combattre et de les repousser.
n Le conseil général peut hâter la venue de ce jour en
suppliant l'Empereur d'intervenir, au nom des peuples,
contre la mauvaise volonté du gouvernement anglais. Sa
sollicitude, nous aimons à l'espérer, le portera à accueillir
favorablement cette proposition. * BLANCHARD.
Le Nouvelliste de Marseille nous a habitués à son
ardente sympathie; mais nous n'en sommes pas moins
touchés de la nouvelle preuve qu'il nous en donne.
Nous remercions également M. le Préfet des Bouches-
du-Rhône d'avoir appelé l'attention du Conseil général
sur notre grande entreprise. On se rappelle que déjà
l'année dernière le Conseil général des Bouches-du-
Rhône avait émis un vœu très-favorable, et que le Con-
seil municipal, sur l'initiative de M. le Maire; avait
exprimé une opinion semblable. Marseille est intéressé
autant qu'aucun des ports de la Méditerranée à l'ouver-
ture de la communication nouvelle; Gènes, Trieste,
Odessa, tous les ports de la Grèce ont le même intérêt.
Toutes les puissances méditerranéennes se sont émues;
et comme le remarque très-bien le Nouvelliste de Mar-
seille, leur prospérité ne fera pas le moindre tort à la
prospérité de l'Angleterre, qui se nuit à elle-même en
nous combattant.
On lit dans le Nouvelliste de Marseille du 31 août :
« Ainsi que nous l'avions pressenti, le Conseil général,
pénétré des immenses avantages que retireraient Marseille et
la France entière du percement de l'isthme de Suez, a re-
nouvelé le vœu qu'il avait formé l'année dernière pour re-
commander cette entreprise à la sollicitude du gouvernement.
Espérons que* ses instances seront prises en sérieuse considé-
ration et contribueront à lever les obstacles qui jusqu'à
présent ont neutralisé les sympathies et les efforts des
hommes de progrès dévoués à cette œuvre d'intérêt univer-
sel. » BLANCHARD.
ERNEST DESPLACES.
LE CONSEIL GÉNÉRAL DE LA LOIRE-INFÉRIEURE
ET LE CANAL DE SUEZ.
Le Constitutionnel du 4 septembre donne la nou-
velle suivante :
u Le Conseil général de la Loire-Inférieure s'est encore oc-
cupé cette année du percement de l'isthme de Suez ; il a émis
le vœu suivant :
« Le Conseil général, se référant aux considérations déve-
» loppées dans le rapport à l'appui du vœu qu'il a exprimé
» l'année dernière au sujet du percement de l'isthme de Suez,
n renouvelle ce vœu dans les termes où il a été formulé. «
Nous aurons sans doute encore à enregistrer plusieurs
autres vœux de ce genre; mais la manifestation de l'an-
née dernière avait été aussi complète que possible ; et
le souvenir de ces manifestations unanimes de nos Con-
seils généraux est encore tout vivant.
ERNEST DESPLACES.
LE CONGRÈS SCIENTIFIQUE DE FRANCE
ET LE CANAL DE SUEZ.
Le Congrès scientifique de France réuni à Auxerre,
le 2 septembre, a émis le vœu suivant en faveur du
canal de Suez, sur la proposition de M. Baruffi :
ci Le Congrès scientifique de France, réuni pour l'année
1858 à Auxerre, déclare renouveler ses vœux de 1856 et 1857
en faveur du canal de Suez.
» Le Congrès scientifique, considérant que le percement de
l'isthme de Suez proposé par M. Ferd. de Lesseps, sous les
auspices de S. A. Mohammed Saïd, Vice-roi d'Egypte, ne peut
qu'être immensément utile à tous les peuples, sans nuire à
aucun;
» Considérant que cette entreprise est un des moyens les
plus puisants de civilisation que la Providence ait remis aux
mains des hommes ;
» Considérant que depuis quatre ans l'Europe entière attend
les bienfaits de cette œuvre dont la science a proclamé le fa-
cile accomplissement;
n Considérant que toutes les corporations commerciales de
l'Europe, depuis celles de l'Angleterre jusqu'à celles de la
Russie, se sont prononcées unanimement de la manière la
plus favorable sur les avantages inappréciables de cette com-
munication entre l'Europe et l'Asie;
„ Considérant que les événements les plus importants et les
plus récents en démontrent chaque jour l'urgence;
» Déclare encore une fois qu'il hate de tous ses vœux le mo-
ment où les obstacles qui entravent cette noble entreprise se-
ront enfin levés par une politique éclairée et bienfaisante. >»
C'est la troisième fois que le Congrès scientifique de
France se prononce si hautement en notre faveur. Nous
lui en témoignons notre bien sincère reconnaissance ; et
c'est un appui cosmopolite qu'il nous donne, puisque
bénéfices. Les produits de l'Inde apportés en Europe ne
pouvaient être placés sur nos marchés qu'à des prix exorbi-
tants; on en vendait peu et ils n'étaient en quelque sorte
considérés que comme des objets de luxe. Le canal de Suez
supprimera les frais accessoires qui élevaient démesurément
leur valeur ; et cette exonération aura nécessairement pour
effet d'en augmenter la consommation et par suite de les
faire admettre, parmi les objets d'un usage habituel. La con-
currence qui s'établira n'empêchera pas l'Angleterre de con-
server les avantages dont elle est actuellement en possession.
Elle ne l'empêchera pas non plus d'être emportée la pre-
mière dans le mouvement commercial qui doit se déclarer.
» S'il est constant que l'Angleterre n'a rien à redouter du
percement de l'isthme de Suez; si, au contraire, elle doit y
trouver de plus grandes facilités pour communiquer avec les
Indes, on a lieu d'être surpris qu'elle s'oppose avec tant
d'acharnement à cette entreprise. Mais à toute chose il y a
un terme. Il n'est pas possible de supposer que l'opposition
de l'Angleterre aura toujours le privilé3e de neutraliser des
vœux qui, par leur généralité, ont le caractère et l'autorité
d'un sentiment universel. Il faudrait, pour qu'il en fût ainsi,
que les nations eussent perdu l'idée de leur puissance et de
leur dignité; mais grâce à Dieu, nous ne sommes plus au
temps où l'Angleterre commandait et ne trouvait que sou-
mission et obéissance. Aujourd'hui à chacun son droit, et
nous sommes convaincus que le jour où l'Empereur prendra
sous son patronage les projets de M. de Lesseps, l'Angleterre
lëssera de les combattre et de les repousser.
n Le conseil général peut hâter la venue de ce jour en
suppliant l'Empereur d'intervenir, au nom des peuples,
contre la mauvaise volonté du gouvernement anglais. Sa
sollicitude, nous aimons à l'espérer, le portera à accueillir
favorablement cette proposition. * BLANCHARD.
Le Nouvelliste de Marseille nous a habitués à son
ardente sympathie; mais nous n'en sommes pas moins
touchés de la nouvelle preuve qu'il nous en donne.
Nous remercions également M. le Préfet des Bouches-
du-Rhône d'avoir appelé l'attention du Conseil général
sur notre grande entreprise. On se rappelle que déjà
l'année dernière le Conseil général des Bouches-du-
Rhône avait émis un vœu très-favorable, et que le Con-
seil municipal, sur l'initiative de M. le Maire; avait
exprimé une opinion semblable. Marseille est intéressé
autant qu'aucun des ports de la Méditerranée à l'ouver-
ture de la communication nouvelle; Gènes, Trieste,
Odessa, tous les ports de la Grèce ont le même intérêt.
Toutes les puissances méditerranéennes se sont émues;
et comme le remarque très-bien le Nouvelliste de Mar-
seille, leur prospérité ne fera pas le moindre tort à la
prospérité de l'Angleterre, qui se nuit à elle-même en
nous combattant.
On lit dans le Nouvelliste de Marseille du 31 août :
« Ainsi que nous l'avions pressenti, le Conseil général,
pénétré des immenses avantages que retireraient Marseille et
la France entière du percement de l'isthme de Suez, a re-
nouvelé le vœu qu'il avait formé l'année dernière pour re-
commander cette entreprise à la sollicitude du gouvernement.
Espérons que* ses instances seront prises en sérieuse considé-
ration et contribueront à lever les obstacles qui jusqu'à
présent ont neutralisé les sympathies et les efforts des
hommes de progrès dévoués à cette œuvre d'intérêt univer-
sel. » BLANCHARD.
ERNEST DESPLACES.
LE CONSEIL GÉNÉRAL DE LA LOIRE-INFÉRIEURE
ET LE CANAL DE SUEZ.
Le Constitutionnel du 4 septembre donne la nou-
velle suivante :
u Le Conseil général de la Loire-Inférieure s'est encore oc-
cupé cette année du percement de l'isthme de Suez ; il a émis
le vœu suivant :
« Le Conseil général, se référant aux considérations déve-
» loppées dans le rapport à l'appui du vœu qu'il a exprimé
» l'année dernière au sujet du percement de l'isthme de Suez,
n renouvelle ce vœu dans les termes où il a été formulé. «
Nous aurons sans doute encore à enregistrer plusieurs
autres vœux de ce genre; mais la manifestation de l'an-
née dernière avait été aussi complète que possible ; et
le souvenir de ces manifestations unanimes de nos Con-
seils généraux est encore tout vivant.
ERNEST DESPLACES.
LE CONGRÈS SCIENTIFIQUE DE FRANCE
ET LE CANAL DE SUEZ.
Le Congrès scientifique de France réuni à Auxerre,
le 2 septembre, a émis le vœu suivant en faveur du
canal de Suez, sur la proposition de M. Baruffi :
ci Le Congrès scientifique de France, réuni pour l'année
1858 à Auxerre, déclare renouveler ses vœux de 1856 et 1857
en faveur du canal de Suez.
» Le Congrès scientifique, considérant que le percement de
l'isthme de Suez proposé par M. Ferd. de Lesseps, sous les
auspices de S. A. Mohammed Saïd, Vice-roi d'Egypte, ne peut
qu'être immensément utile à tous les peuples, sans nuire à
aucun;
» Considérant que cette entreprise est un des moyens les
plus puisants de civilisation que la Providence ait remis aux
mains des hommes ;
» Considérant que depuis quatre ans l'Europe entière attend
les bienfaits de cette œuvre dont la science a proclamé le fa-
cile accomplissement;
n Considérant que toutes les corporations commerciales de
l'Europe, depuis celles de l'Angleterre jusqu'à celles de la
Russie, se sont prononcées unanimement de la manière la
plus favorable sur les avantages inappréciables de cette com-
munication entre l'Europe et l'Asie;
„ Considérant que les événements les plus importants et les
plus récents en démontrent chaque jour l'urgence;
» Déclare encore une fois qu'il hate de tous ses vœux le mo-
ment où les obstacles qui entravent cette noble entreprise se-
ront enfin levés par une politique éclairée et bienfaisante. >»
C'est la troisième fois que le Congrès scientifique de
France se prononce si hautement en notre faveur. Nous
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