Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-09-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 septembre 1858 10 septembre 1858
Description : 1858/09/10 (A3,N54). 1858/09/10 (A3,N54).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203100z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
VENDREDI 10 SEPTEMBRE. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 459
» Dans l'humble espérance que le règne de la Compagnie
sera reconnu pour avoir été entre les mains de la divine Pro-
vidence un instrument de bien, et même d'un très-grand bien
pour l'Inde, la Compagnie prie sincèrement qu'il plaise au
Tout-Puissant de bénir le règne indien de la Reine par le
prompt rétablissement de la paix, de la sécurité et de l'ordre,
et d'aider ainsi les efforts de Sa Majesté pour le bien-être de
ses sujets indiens, afin que les millions d'êtres humains qui
seront désormais placés sous le sceptre de Sa Majesté, faisant
constamment des progrès dans tout ce qui rend les hommes
et les peuples grands, florissants et heureux, récompensent
les sollicitudes de S. M. par leur dévouement fidèle et iné-
branlable pour la personne et le gouvernement de Sa Ma-
jesté. »
Cette résolution a été adoptée à l'unanimité, et la
Cour s'est séparée pour ne plus se réunir en qualité de
corporation chargée du gouvernement de l'empire de
l'Inde.
Le 1er septembre, la Cour des Directeurs de la Com-
pagnie des Indes s'est réunie à East-India-House, où
des remercîments unanimes de la Cour ont été votés à
sir Frédéric Currie, président, et à M. William Joseph
Eastwick, vice-président, pour leur zèle et leur appli-
cation constante aux affaires de la Compagnie pendant
tout le temps de leur service.
Dans la même réunion, la résolution suivante a été
également adoptée à l'unanimité :
« A l'occasion de sa dernière réunion, la Cour désire expri-
» mer ses sentiments de profonde reconnaissance pour le pré-
» cieux secours qu'elle a constamment obtenu du talent émi-
nent et du zèle dévoué manifesté par les membres de ces di-
vers départements métropolitains.
» Le caractère de ces bureaux est trop bien connu et trop
» hautement apprécié pour rendre nécessaire, de la part de la
» Cour, d'autres expressions de recommandation; et elle ne
» peut douter que dans le changement qui aura lieu, la haute
a réputation du service métropolitain ne soit maintenue sous
le même système d'encouragement que la Cour a eu pour but
» de toujours suivre, et qui a produit un résultat éminemment
heureux pour le service public. »
G. WAGENER.
FAITS DIVERS.
Les dernières nouvelles des Indes vont jusqu'au 4 août,
Bombay. Celles de Calcutta ne sont que du 18 juillet; il parait
qu'il y a eu quelque retard dans la malle qui a suivi celle-là.
Les nouvelles de Hong-kong sont du 6 juillet. A Canton les
affaires étaient fort sombres; il y avait beaucoup d'assassi-
nats d'Européens; et les alliés avaient dû faire quelques
exemples rigoureux pour arrêter les nombreuses aggressions
dont ils étaient l'objet. Un quartier de la ville a été réduit en
cendres. La guerre pourrait bien se ranimer à Canton pen-
dant que la paix se signe à Thien-tsin
Les malles d'Australie sont arrivées : Sydney, 10 juillet;
Melbourne, 15 juillet, et Ceylan, 7 août.
Rien de décisif ne semble encore se préparer dans les Indes.
Il faut attendre la fin de la saison des pluies.
— La Gazette de Trieste du 26 août annonce que M. Ferd.
de Lesseps est arrivé ce jour-là dans cette ville en compagnie
de sir John Young, le lord haut commissaire des îles Ioniennes,
qui se rendait également à Trieste.
— « Une lettre particulière de Londres, du 23, dit le Mo-
niteur de la flotte du 26 août 1858, nous apprend que le
gouvernement vient de décider l'envoi d'un corps de troupes
de 6,000 hommes, destiné à compléter les renforts demandés
par le général commandant en chef l'armée indo-britannique.
Au moyen de ces troupes, des renforts déjà envoyés et qui sont
en route, et des restes du corps d'armée qui a fait la guerre
de l'Oude, le général Campbell pourra, au commencement
de la campagne prochaine, mettre en ligne une force de
30,000 combattants. L'Angleterre a fait pour l'envoi des der-
nières troupes des efforts qu'elle pourrait difficilement renou-
veler.
» La campagne d'automne commencera au mois d'octobre
prochain. Elle aura une action décisive pour la domination
anglaise. On ignore entièrement les plans du général Camp-
bell; mais, d'après l'attitude que conserve la révolte, il aura
de grandes difficultés à surmonter.
» La Compagnie des Indes vient de fréter six grands trans-
ports à vapeur pour les nouvelles troupes dont l'envoi a été
décidé, et elle a fait savoir dans la Cité qu'elle aurait besoin,
vers le milieu du mois prochain, d'un nombre plus considé-
rable encore de bâtiments pour le même service.
» Toutes les troupes prendront désormais la voie de l'E-
gypte, plus avantageuse et moins longue que celle du Cap; et
on a appris en Angleterre que le dernier tronçon du chemin
de fer serait inanguré jusqu'à Suez le 10 septembre prochain.
Cette grande voie de communication sera ainsi terminée. »
— Le total des exportations de l'Angleterre, pendant les
sept premiers mois de l'année, s'est élevée à 64,461,8011. st.,
avec une diminution de 8,566,112 liv. st., ou près de 12
sur la période correspondante de 1857, la diminution a élé:
Pour le mois de janvier de 1,836,505 liv. st.
— Février 2,024,624 —
— Mars 1,456,074 —
— Avril 534,411 —
— Mai 1,117,556 —
— Juin 389,407 —
— Juillet 1,207,535 —
Comparativement aux sept premiers mois de 1856, il y a
eu une augmentation de 525,159 liv. st.
Ainsi le commerce de la Grande-Bretagne est loin d'être re-
mis de la crise redoutable qu'il a subie à la fin de 1857.
L'encaisse et le portefeuille de la Banque d'Angleterre le
prouvent également.
— Le nouveau Conseil de l'Inde s'est réuni le 3 septembre
pour la première fois. Il se compose, outre les sept membres
qu'a nommés la cour des Directeurs, de sir John Lawrence,
sir James Melvill, sir Frédéric Currie, sir R. Vivian, sir Henry
Rawlinson, M. S. P. Willoughby, sir Henry Montgommery et
M. William Arbuthnot.
L'Observer fait remarquer que le cc vieil élément indien »
prévaut dans le conseil ou plutôt le compose presque entière-
ment.
— Le Times ne se lasse pas de reproduire tout ce qui peut
attirer l'attention sur l'importance de la découverte d'or faite
dans laColombiebritannique. Dansson numéro du 14août, nous
lisons un article extrait du Canadian-News qui s'étend sur la
position géographique de la Colombie britannique, sur sa
conformation, son climat, ses produits, etc., et qui, après tout
cela, conclut que la nouvelle découverte accroîtra d'une ma-
nière sensible la puissance anglaise sur le Pacifique, et pous-
sera à terminer rapidement la ligne de fer qui doit unir le
Nouveau-Brunswick avec la mer Pacifique.
» Dans l'humble espérance que le règne de la Compagnie
sera reconnu pour avoir été entre les mains de la divine Pro-
vidence un instrument de bien, et même d'un très-grand bien
pour l'Inde, la Compagnie prie sincèrement qu'il plaise au
Tout-Puissant de bénir le règne indien de la Reine par le
prompt rétablissement de la paix, de la sécurité et de l'ordre,
et d'aider ainsi les efforts de Sa Majesté pour le bien-être de
ses sujets indiens, afin que les millions d'êtres humains qui
seront désormais placés sous le sceptre de Sa Majesté, faisant
constamment des progrès dans tout ce qui rend les hommes
et les peuples grands, florissants et heureux, récompensent
les sollicitudes de S. M. par leur dévouement fidèle et iné-
branlable pour la personne et le gouvernement de Sa Ma-
jesté. »
Cette résolution a été adoptée à l'unanimité, et la
Cour s'est séparée pour ne plus se réunir en qualité de
corporation chargée du gouvernement de l'empire de
l'Inde.
Le 1er septembre, la Cour des Directeurs de la Com-
pagnie des Indes s'est réunie à East-India-House, où
des remercîments unanimes de la Cour ont été votés à
sir Frédéric Currie, président, et à M. William Joseph
Eastwick, vice-président, pour leur zèle et leur appli-
cation constante aux affaires de la Compagnie pendant
tout le temps de leur service.
Dans la même réunion, la résolution suivante a été
également adoptée à l'unanimité :
« A l'occasion de sa dernière réunion, la Cour désire expri-
» mer ses sentiments de profonde reconnaissance pour le pré-
» cieux secours qu'elle a constamment obtenu du talent émi-
nent et du zèle dévoué manifesté par les membres de ces di-
vers départements métropolitains.
» Le caractère de ces bureaux est trop bien connu et trop
» hautement apprécié pour rendre nécessaire, de la part de la
» Cour, d'autres expressions de recommandation; et elle ne
» peut douter que dans le changement qui aura lieu, la haute
a réputation du service métropolitain ne soit maintenue sous
le même système d'encouragement que la Cour a eu pour but
» de toujours suivre, et qui a produit un résultat éminemment
heureux pour le service public. »
G. WAGENER.
FAITS DIVERS.
Les dernières nouvelles des Indes vont jusqu'au 4 août,
Bombay. Celles de Calcutta ne sont que du 18 juillet; il parait
qu'il y a eu quelque retard dans la malle qui a suivi celle-là.
Les nouvelles de Hong-kong sont du 6 juillet. A Canton les
affaires étaient fort sombres; il y avait beaucoup d'assassi-
nats d'Européens; et les alliés avaient dû faire quelques
exemples rigoureux pour arrêter les nombreuses aggressions
dont ils étaient l'objet. Un quartier de la ville a été réduit en
cendres. La guerre pourrait bien se ranimer à Canton pen-
dant que la paix se signe à Thien-tsin
Les malles d'Australie sont arrivées : Sydney, 10 juillet;
Melbourne, 15 juillet, et Ceylan, 7 août.
Rien de décisif ne semble encore se préparer dans les Indes.
Il faut attendre la fin de la saison des pluies.
— La Gazette de Trieste du 26 août annonce que M. Ferd.
de Lesseps est arrivé ce jour-là dans cette ville en compagnie
de sir John Young, le lord haut commissaire des îles Ioniennes,
qui se rendait également à Trieste.
— « Une lettre particulière de Londres, du 23, dit le Mo-
niteur de la flotte du 26 août 1858, nous apprend que le
gouvernement vient de décider l'envoi d'un corps de troupes
de 6,000 hommes, destiné à compléter les renforts demandés
par le général commandant en chef l'armée indo-britannique.
Au moyen de ces troupes, des renforts déjà envoyés et qui sont
en route, et des restes du corps d'armée qui a fait la guerre
de l'Oude, le général Campbell pourra, au commencement
de la campagne prochaine, mettre en ligne une force de
30,000 combattants. L'Angleterre a fait pour l'envoi des der-
nières troupes des efforts qu'elle pourrait difficilement renou-
veler.
» La campagne d'automne commencera au mois d'octobre
prochain. Elle aura une action décisive pour la domination
anglaise. On ignore entièrement les plans du général Camp-
bell; mais, d'après l'attitude que conserve la révolte, il aura
de grandes difficultés à surmonter.
» La Compagnie des Indes vient de fréter six grands trans-
ports à vapeur pour les nouvelles troupes dont l'envoi a été
décidé, et elle a fait savoir dans la Cité qu'elle aurait besoin,
vers le milieu du mois prochain, d'un nombre plus considé-
rable encore de bâtiments pour le même service.
» Toutes les troupes prendront désormais la voie de l'E-
gypte, plus avantageuse et moins longue que celle du Cap; et
on a appris en Angleterre que le dernier tronçon du chemin
de fer serait inanguré jusqu'à Suez le 10 septembre prochain.
Cette grande voie de communication sera ainsi terminée. »
— Le total des exportations de l'Angleterre, pendant les
sept premiers mois de l'année, s'est élevée à 64,461,8011. st.,
avec une diminution de 8,566,112 liv. st., ou près de 12
sur la période correspondante de 1857, la diminution a élé:
Pour le mois de janvier de 1,836,505 liv. st.
— Février 2,024,624 —
— Mars 1,456,074 —
— Avril 534,411 —
— Mai 1,117,556 —
— Juin 389,407 —
— Juillet 1,207,535 —
Comparativement aux sept premiers mois de 1856, il y a
eu une augmentation de 525,159 liv. st.
Ainsi le commerce de la Grande-Bretagne est loin d'être re-
mis de la crise redoutable qu'il a subie à la fin de 1857.
L'encaisse et le portefeuille de la Banque d'Angleterre le
prouvent également.
— Le nouveau Conseil de l'Inde s'est réuni le 3 septembre
pour la première fois. Il se compose, outre les sept membres
qu'a nommés la cour des Directeurs, de sir John Lawrence,
sir James Melvill, sir Frédéric Currie, sir R. Vivian, sir Henry
Rawlinson, M. S. P. Willoughby, sir Henry Montgommery et
M. William Arbuthnot.
L'Observer fait remarquer que le cc vieil élément indien »
prévaut dans le conseil ou plutôt le compose presque entière-
ment.
— Le Times ne se lasse pas de reproduire tout ce qui peut
attirer l'attention sur l'importance de la découverte d'or faite
dans laColombiebritannique. Dansson numéro du 14août, nous
lisons un article extrait du Canadian-News qui s'étend sur la
position géographique de la Colombie britannique, sur sa
conformation, son climat, ses produits, etc., et qui, après tout
cela, conclut que la nouvelle découverte accroîtra d'une ma-
nière sensible la puissance anglaise sur le Pacifique, et pous-
sera à terminer rapidement la ligne de fer qui doit unir le
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