Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-08-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 août 1858 25 août 1858
Description : 1858/08/25 (A3,N53). 1858/08/25 (A3,N53).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203099r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
MERCREDI 25 AOÛT. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 427
M. le vice-amiral Rigault de Genouilly est membre de la
Commission internationale pour le percement de l'isthme de
Suez.
— Par décret du 2 de ce mois, l'Algérien Mohammed-Ben-
adj-Moustapha, ancien cavas au consulat de France à Djed-
dah, a -été nommé chevalier de la Légion d'honneur, en ré-
compense du courageux dévouement dont il a fait preuve lors
des événements dont cette ville a été le théâtre le 15 juin der-
nier.
— D'après le Times du 14 août, les autorités de Malte ont
enfin cédé aux suggestions de la Chambre du Commerce decette
île, et ont établi une quarantaine de vingt et un jours pour les
bâtiments qui viennent d'un des ports de la régence de Tri-
poli. Cette mesure cependant n'a été adoptée qu'après que
l'île de Malte, qui au commencement n'avait établi qu'une
quarantaine de cinq jours, a été mise elle-même en quaran-
taine, circonstance qui a porté grand préjudice au commerce.
Jusqu'à présent cependant l'état sanitaire de Malte est par-
fait; aucun cas de peste n'y a été signalé.
— Lé Moniteur de la Flotte du 15 août rend compte d'une
drague de nouvelle invention à hélice qui fonctionne dans le
port du Havre, sous la direction de MM. Versigny et Godefroy,
et il ajoute :
Il En résumé, tout, à notre avis, est admirable dans cette
œuvre, bien modeste il est vrai, mais pourtant appelée à
rendre de si grands services : difficulté vaincue, résultats ob-
tenus , procédés employés.
» Les auteurs, nous le savons, ont déjà reçu les félicita-
tions unanimes des hommes capables de juger des qualités et
de l'avenir d'un engin de cette nature. Le temps ne saurait
être éloigné où il sera exclusivement adopté dans tous les
chantiers un peu considérables de draguage. Le jour, par
exemple, où l'Europe inettrait enfin la main au creusement
de l'isthme de Suez, la drague Mazeline a un poste d'honneur
marqué d'avance sur ce lointain et glorieux théâtre. »
E. DEFITTE.
L'emploi de la drague jouera en effet un rôle considérable, si
ce n'est unique, dans les travaux du canal de Suez.
— Les journaux anglais annoncent que la Société télégra-
phique de Malte et d'Alexandrie a publié un prospectus dans
le but de réaliser un capital de 300,000 liv. st. (en actions de
5 liv. st.), 7 millions 500,000 fr., devant être employées pour
compléter, dans la Méditerranée, la ligne télégraphique des
Indes. Un câble est proposé de Malte à Candie, d'où les lignes
en divergeant se dirigeraient, l'une sur Constantinople, l'autre
sur Alexandrie.
Ainsi sera bientôt complété le télégraphe d'Europe en
Egypte, en attendant le télégraphe d'Egypte aux Indes orien-
tales.
— Nous lisons dans le Daily-News du 6 août :
u Nous ne sympathisons pas souvent avec des opérations
d'argent qui ressemblent à des jeux de hasard; mais nous
avouons qu'à cet homme aventureux, que l'on disait l'autre
jour avoir acheté une action du télégraphe atlantique 300 liv.
st., nous souhaiterions qu'il en eùt acheté une grande quan-
tité. Le succès du télégraphe atlantique a suivi immédiate-
ment l'annonce de la possibilité de conduire une ligne télégra-
phique à travers la mer Rouge. Assurément l'Angleterre, avec
son empire des Indes et ses mille exigences, ne sera satis-
faite que lorsqu'elle aura son télégraphe établi de Lands-End
à Gibraltar, de Gibraltar à Malte, de Malte à Alexandrie, et
de là, par la mer Rouge, à Bombay. La mesure à prendre
immédiatement après sera de réunir par un fil électrique,.
Ceylan ou Madras avec Singapore et les colonies de l'Austra-
lie. L'Angleterre sera ainsi indépendante de toute interven-
tion étrangère.
» La télégraphie sous-marine est encore dans l'état d'en-
fance/et le succès dans l'Atlantique n'est que la naissance
d'un grand pouvoir à l'aide duquel l'Angleterre entrera bien-
tôt en communication directe avec tout ce qui dépend d'elle. »
-Une assemblée des actionnaires de la F,astern-Steam-Na~_
vigation-Company, propriétaire du Great-Eastern, a eu lieu,
le 10 août à Londres, sous la présidence de M. Hope. Le co-
mité de coopération, après avoir discuté avec les directeurs
sur différentes propositions faites dans le but de tirer l'entre-
prise des difficultés dans lesquelles elle se trouve engagée, est
arrivé à la résolution unanime de donner au conseil le pou-
voir de vendre le Great-Eastern, soit à l'enchère, soit par un
contrat particulier. Ce résultat des travaux du comité, qui
semblait vouloir surprendre le vote des actionnaires, a donné
lieu à de vives discussions. On a dit contre la proposition que
si l'on dispose du vaisseau de cette manière, il en résultera
évidemment une grande perte, et qu'il est même fort douteux
qu'on reçoive une offre au-dessus de 40,000 liv. st. ou 1 mil-
lion de francs. On a suggéré aussi qu'un moyen plus avanta-
geux qu'une vente publique, ce serait de former une nouvelle
Compagnie, soit par les actionnaires actuels, soit par d'an-
tres, ou de réaliser, au moyen d'obligations, une somme suf-
fisante pour régler les affaires et mettre ensuite le navire
en mer. Un des propriétaires a déclaré qu'en cas de besoin il
s'adresserait à la Cour de la chancellerie pour obtenir d'elle
la protection de ses intérêts. D'un autre côté, on a constaté
que la dette consiste en grande partie en billets et comptes
courants, dont le règlement ne peut être différé plus longtemps;
que par conséquent les créanciers pourraient peut-être con-
traindre la Compagnie à une vente à l'enchère, et qu'évidem-
ment il serait plus avantageux pour les actionnaires que l'af-
faire de la vente fût conduite par les directeurs. On peut
d'ailleurs retarder encore des mesures décisives jusqu'au mois
d'octobre. On aura donc le temps de prendre en considération
tout ce qui s'offrira dans cet intervalle de plus avantageux.
Malgré cette discussion, on a résolu d'adopter le rapport con-
tenant les recommandations du comité d'autoriser le Conseil
à réaliser les fonds nécessaires de la manière qu'il jugera
convenable. Le Conseil devra s'occuper aussi de louer ou de
vendre le Great-Eastern ; mais, dans ce dernier cas, il sera
obligé de demander le consentement d'une assemblée des ac-
tionnaires. »
Ainsi le Great-Eastern, qui a eu tant de peine à quitter sa
cale de construction, en a plus encore à naviguer.
— On lit dans le Journal des Débats du 19 août :
« Le Moniteur, en faisant connaître les mesures prises par
la Porte pour infliger un châtiment exemplaire aux auteurs
des massacres commis à Djeddah, avait annoncé que des com-
missaires français et anglais, ayant à leur disposition des forces
navales envoyées sur les lieux par les deux gouvernements, se
réuniraient au commissaire ottoman pour assurer l'effet de ces
mesures, et pour veiller à ce que la France et l'Angleterre ob-
tinssent les satisfactions qu'elles sont en droit d'exiger. Il pa-
rait certain que le gouvernement français a choisi M. Sabatier,
consul général de France à Alexandrie, pour le charger de
cette importante mission. Les renseignements qui nous sont
parvenus sur M. Sabatier, l'énergie connue de son caractère,
l'habitude et l'expérience qu'il a naturellement acquises des
mœurs et des affaires orientales dans le poste qu'il occupe en
M. le vice-amiral Rigault de Genouilly est membre de la
Commission internationale pour le percement de l'isthme de
Suez.
— Par décret du 2 de ce mois, l'Algérien Mohammed-Ben-
adj-Moustapha, ancien cavas au consulat de France à Djed-
dah, a -été nommé chevalier de la Légion d'honneur, en ré-
compense du courageux dévouement dont il a fait preuve lors
des événements dont cette ville a été le théâtre le 15 juin der-
nier.
— D'après le Times du 14 août, les autorités de Malte ont
enfin cédé aux suggestions de la Chambre du Commerce decette
île, et ont établi une quarantaine de vingt et un jours pour les
bâtiments qui viennent d'un des ports de la régence de Tri-
poli. Cette mesure cependant n'a été adoptée qu'après que
l'île de Malte, qui au commencement n'avait établi qu'une
quarantaine de cinq jours, a été mise elle-même en quaran-
taine, circonstance qui a porté grand préjudice au commerce.
Jusqu'à présent cependant l'état sanitaire de Malte est par-
fait; aucun cas de peste n'y a été signalé.
— Lé Moniteur de la Flotte du 15 août rend compte d'une
drague de nouvelle invention à hélice qui fonctionne dans le
port du Havre, sous la direction de MM. Versigny et Godefroy,
et il ajoute :
Il En résumé, tout, à notre avis, est admirable dans cette
œuvre, bien modeste il est vrai, mais pourtant appelée à
rendre de si grands services : difficulté vaincue, résultats ob-
tenus , procédés employés.
» Les auteurs, nous le savons, ont déjà reçu les félicita-
tions unanimes des hommes capables de juger des qualités et
de l'avenir d'un engin de cette nature. Le temps ne saurait
être éloigné où il sera exclusivement adopté dans tous les
chantiers un peu considérables de draguage. Le jour, par
exemple, où l'Europe inettrait enfin la main au creusement
de l'isthme de Suez, la drague Mazeline a un poste d'honneur
marqué d'avance sur ce lointain et glorieux théâtre. »
E. DEFITTE.
L'emploi de la drague jouera en effet un rôle considérable, si
ce n'est unique, dans les travaux du canal de Suez.
— Les journaux anglais annoncent que la Société télégra-
phique de Malte et d'Alexandrie a publié un prospectus dans
le but de réaliser un capital de 300,000 liv. st. (en actions de
5 liv. st.), 7 millions 500,000 fr., devant être employées pour
compléter, dans la Méditerranée, la ligne télégraphique des
Indes. Un câble est proposé de Malte à Candie, d'où les lignes
en divergeant se dirigeraient, l'une sur Constantinople, l'autre
sur Alexandrie.
Ainsi sera bientôt complété le télégraphe d'Europe en
Egypte, en attendant le télégraphe d'Egypte aux Indes orien-
tales.
— Nous lisons dans le Daily-News du 6 août :
u Nous ne sympathisons pas souvent avec des opérations
d'argent qui ressemblent à des jeux de hasard; mais nous
avouons qu'à cet homme aventureux, que l'on disait l'autre
jour avoir acheté une action du télégraphe atlantique 300 liv.
st., nous souhaiterions qu'il en eùt acheté une grande quan-
tité. Le succès du télégraphe atlantique a suivi immédiate-
ment l'annonce de la possibilité de conduire une ligne télégra-
phique à travers la mer Rouge. Assurément l'Angleterre, avec
son empire des Indes et ses mille exigences, ne sera satis-
faite que lorsqu'elle aura son télégraphe établi de Lands-End
à Gibraltar, de Gibraltar à Malte, de Malte à Alexandrie, et
de là, par la mer Rouge, à Bombay. La mesure à prendre
immédiatement après sera de réunir par un fil électrique,.
Ceylan ou Madras avec Singapore et les colonies de l'Austra-
lie. L'Angleterre sera ainsi indépendante de toute interven-
tion étrangère.
» La télégraphie sous-marine est encore dans l'état d'en-
fance/et le succès dans l'Atlantique n'est que la naissance
d'un grand pouvoir à l'aide duquel l'Angleterre entrera bien-
tôt en communication directe avec tout ce qui dépend d'elle. »
-Une assemblée des actionnaires de la F,astern-Steam-Na~_
vigation-Company, propriétaire du Great-Eastern, a eu lieu,
le 10 août à Londres, sous la présidence de M. Hope. Le co-
mité de coopération, après avoir discuté avec les directeurs
sur différentes propositions faites dans le but de tirer l'entre-
prise des difficultés dans lesquelles elle se trouve engagée, est
arrivé à la résolution unanime de donner au conseil le pou-
voir de vendre le Great-Eastern, soit à l'enchère, soit par un
contrat particulier. Ce résultat des travaux du comité, qui
semblait vouloir surprendre le vote des actionnaires, a donné
lieu à de vives discussions. On a dit contre la proposition que
si l'on dispose du vaisseau de cette manière, il en résultera
évidemment une grande perte, et qu'il est même fort douteux
qu'on reçoive une offre au-dessus de 40,000 liv. st. ou 1 mil-
lion de francs. On a suggéré aussi qu'un moyen plus avanta-
geux qu'une vente publique, ce serait de former une nouvelle
Compagnie, soit par les actionnaires actuels, soit par d'an-
tres, ou de réaliser, au moyen d'obligations, une somme suf-
fisante pour régler les affaires et mettre ensuite le navire
en mer. Un des propriétaires a déclaré qu'en cas de besoin il
s'adresserait à la Cour de la chancellerie pour obtenir d'elle
la protection de ses intérêts. D'un autre côté, on a constaté
que la dette consiste en grande partie en billets et comptes
courants, dont le règlement ne peut être différé plus longtemps;
que par conséquent les créanciers pourraient peut-être con-
traindre la Compagnie à une vente à l'enchère, et qu'évidem-
ment il serait plus avantageux pour les actionnaires que l'af-
faire de la vente fût conduite par les directeurs. On peut
d'ailleurs retarder encore des mesures décisives jusqu'au mois
d'octobre. On aura donc le temps de prendre en considération
tout ce qui s'offrira dans cet intervalle de plus avantageux.
Malgré cette discussion, on a résolu d'adopter le rapport con-
tenant les recommandations du comité d'autoriser le Conseil
à réaliser les fonds nécessaires de la manière qu'il jugera
convenable. Le Conseil devra s'occuper aussi de louer ou de
vendre le Great-Eastern ; mais, dans ce dernier cas, il sera
obligé de demander le consentement d'une assemblée des ac-
tionnaires. »
Ainsi le Great-Eastern, qui a eu tant de peine à quitter sa
cale de construction, en a plus encore à naviguer.
— On lit dans le Journal des Débats du 19 août :
« Le Moniteur, en faisant connaître les mesures prises par
la Porte pour infliger un châtiment exemplaire aux auteurs
des massacres commis à Djeddah, avait annoncé que des com-
missaires français et anglais, ayant à leur disposition des forces
navales envoyées sur les lieux par les deux gouvernements, se
réuniraient au commissaire ottoman pour assurer l'effet de ces
mesures, et pour veiller à ce que la France et l'Angleterre ob-
tinssent les satisfactions qu'elles sont en droit d'exiger. Il pa-
rait certain que le gouvernement français a choisi M. Sabatier,
consul général de France à Alexandrie, pour le charger de
cette importante mission. Les renseignements qui nous sont
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