Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-08-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 août 1858 25 août 1858
Description : 1858/08/25 (A3,N53). 1858/08/25 (A3,N53).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203099r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
It:10 L'ISTHME DE SUEZ, MERCREDI 25 AOUT.
commerciaux et financiers qui se sont passés en Autriche de-
puis 1848 jusqu'en 1858. M. de Czœrnig parle dans ce livre,
entre autres, de l'état déplorable de l'ancienne législation ma-
ritime de l'Autriche, et il signale les réformes salutaires que
M. te baron de Bruck a introduites dans cette branche de l'admi-
nistration. C'est à M. de Bruck que l'on doit l'institution d'une
administration centrale des affaires maritimes (central seebe-
hoerde). Cette administration , en exerçant son pouvoir sur
lous les ports et bâtiments autrichiens, a fait cesser une foule
d'abus locaux, et a, durant les années de 1850 à 1852, entiè-
rement remanié le Code maritime de l'Autriche.
On conçoit mieux, après ces renseignements, les progrès de
la marine autrichienne depuis quelques années, et le besoin
qu'elle ressent si vivement d'étendre ses relations en Orient.
De là aussi la sympathie si ardente qu'excite à Trieste et à
Venise le projet du canal de Suez.
Pour tous les Faits divers :
ERNEST DESPLACES.
NOUVELLES D'EGYPTE
(Correspondance particulière de /'ISTHME DE SUEZ.)
Alexandrie, 1er août 1858.
Le 29 juillet dernier, un des bateaux de la Compagnie la
Medjidié (le Gabari) est parti de Suez pour Djeddah, empor-
tant le commissaire turc envoyé pour l'enquête, ainsi que son
état-major, composé en tout de 24 personnes.
Ce même navire a pris à son bord 480 hommes de troupes
égyptiennes, dont je vous ai parlé dans ma dernière lettre.
Le contingent turc, annoncé de Constantinople, n'a pas en-
core paru.
L'empressement que le Vice-roi a mis à expédier ces soldats
qui lui ont été demandés par le Sultan, et qui seront les pre-
miers défenseurs de l'ordre et les premiers vengeurs du sang
répandu entrés à Djeddah; et de plus, cette circonstance que
le commissaire turc arrivera escorté par des troupes égyp-
tiennes, prouvent la fidélité du Vice-roi et la confiance que le
Sultan met en lui.
Ce n'est certainement pas sans une vive satisfaction que
S. A. le Vice-roi a dû donner l'ordre du départ à ses soldats
pour aller punir un si horrible attentat.
M. Mariette, le directeur des monuments historiques de l'E-
gypte, est dans ce moment en congé. Les fouilles qu'il avait
entreprises ont néanmoins continué pendant son absence; et
on annonce qu'on vient de découvrir une magnifique statue en
marbre blanc, reposant sur un très-beau socle en marbre noir.
Cette statue représente, dit-on, Isis, déesse de l'agriculture, qui
était en si grande vénération chez les anciens Egyptiens; elle
est admirablement conservée, et on dit que c'est un morceau
extrêmement précieux.
Le Vice-roi paraît enchanté de cette découverte, et il a
donné des ordres pour que cette statue soit transportée au
Caire avec les plus grands soins.
Le Nil continue à monter, un peu lentement peut-être, mais
avec régularité. On considère l'état actuel de la crue comme
promettant une récolte très-passable.
Quant au pajs, il jouit d^ la tranquillité la plus complète;
et jamais, dans ces temps derniers, cette tranquillité n'a été
troublée un seul instant.
Le vapeur ottoman Esseri Gedid, capitaine Achmet-Bey,
vient d'arriver de Constantinople avec 750 hommes environ
de troupes turques, qu'on suppose êtrecelles qui sont annoncées
depuis quelques jours, et qui doivent se rendre à Djeddah.
Alexandrie, le 3 août 1858.
Je vous confirme ma dernière lettre du 1er courant. Quel-
ques personnes mal informées donneront peut-être d'ici des
nouvelles alarmantes sur l'état de la santé publique; ayant
pris mes renseignements à bonne source, je suis en mesure
de vous dire ce qu'il en est.
Depuis quelques semaines on savait qu'un typhus ayant
beaucoup d'analogie avec la peste existait dans les régences
de Tanger, de Tripoli, et surtout à Bengazi, petite localité
dépendant de cette dernière province. Notre intendance sani-
taire avait pris des mesures rigoureuses pour tenir en obser-
vation les provenances de ces pays; et bien lui a pris d'avoir
été sévère; car hier un vapeur anglais de commerce (le Paclo-
lus), provenant de Tanger en dix jours, de Gibraltar en
neuf jours, et de Malte en quatre jours, est entré en état de
quarantaine dans le port, avec un homme malade, lequel n'a
pas tardé à expirer. Le médecin sanitaire, appelé pour con-
stater la cause du décès, a déclaré que le cadavre présentait
tous les caractères de la peste. Une commission de huit
médecins, nommée pour contrôler la déclaration du médecin
sanitaire, a confirmé le cas à l'unanimité.
Toutes les mesures que les circonstances commandaient,
ont été prises par le gouvernement, afin de préserver le pays
de l'invasion de la maladie. Tous les points suspects sont
mis en observation ou en quarataine; un redoublement de
surveillance a lieu sur les côtes. Un cordon sanitaire est
formé pour surveiller l'entrée dans le pays des voyageurs par
terre. On a augmenté le nombre des employés sanitaires
européens, et enfin on prescrira les mesures d'assainissement
et de salubrité qu'on jugera convenables.
Il y a donc tout lieu d'espérer que l'Egypte sera préservée
du fléau qui est signalé, et je vous répète que l'état de la
santé publique est jusqu'à présent parfait.
Le Colombo, vapeur anglais, parti de Southampton, qui
a pris en passant à Malte les valises pour l'Egypte et pour
les Indes, que le Vectis y avait apportées de Marseille, vient
d'entrer dans notre port. On ne lui a imposé qu'une simple
quarantaine de cinq jours, qui ont commencé à courir du
jour du départ de Malte. Ce navire a son médecin à bord.
Les bâtiments qui se trouvent dans cette condition ont, d'a-
près les règlements sanitaires, une bonification de plusieurs
jours sur la quarantaine imposée aux navires n'ayant pas
leur médecin.
La Princesse-Charlotte, vaisseau anglais à trois ponts, de
cent trente canons, a jeté l'ancre devant notre port au large.
Ce vaisseau n'a pas de troupes à bord, comme on le croyait;
il semble être venu devant Alexandrie comme stationnaire.
Je vous adresse avec cette lettre copie d'une communication
qui vient d'être faite au corps consulaire par l'intendance
sanitaire d'Egypte. Cette note confirme ce que je viens de
vous dire au sujet de la santé publique. Je vous l'adresse
comme nouveau renseignement.
On dit que le directeur en Égypte de la Compagnie Pénin-
sulaire et Orientale vient de présenter une note, sous forme
commerciaux et financiers qui se sont passés en Autriche de-
puis 1848 jusqu'en 1858. M. de Czœrnig parle dans ce livre,
entre autres, de l'état déplorable de l'ancienne législation ma-
ritime de l'Autriche, et il signale les réformes salutaires que
M. te baron de Bruck a introduites dans cette branche de l'admi-
nistration. C'est à M. de Bruck que l'on doit l'institution d'une
administration centrale des affaires maritimes (central seebe-
hoerde). Cette administration , en exerçant son pouvoir sur
lous les ports et bâtiments autrichiens, a fait cesser une foule
d'abus locaux, et a, durant les années de 1850 à 1852, entiè-
rement remanié le Code maritime de l'Autriche.
On conçoit mieux, après ces renseignements, les progrès de
la marine autrichienne depuis quelques années, et le besoin
qu'elle ressent si vivement d'étendre ses relations en Orient.
De là aussi la sympathie si ardente qu'excite à Trieste et à
Venise le projet du canal de Suez.
Pour tous les Faits divers :
ERNEST DESPLACES.
NOUVELLES D'EGYPTE
(Correspondance particulière de /'ISTHME DE SUEZ.)
Alexandrie, 1er août 1858.
Le 29 juillet dernier, un des bateaux de la Compagnie la
Medjidié (le Gabari) est parti de Suez pour Djeddah, empor-
tant le commissaire turc envoyé pour l'enquête, ainsi que son
état-major, composé en tout de 24 personnes.
Ce même navire a pris à son bord 480 hommes de troupes
égyptiennes, dont je vous ai parlé dans ma dernière lettre.
Le contingent turc, annoncé de Constantinople, n'a pas en-
core paru.
L'empressement que le Vice-roi a mis à expédier ces soldats
qui lui ont été demandés par le Sultan, et qui seront les pre-
miers défenseurs de l'ordre et les premiers vengeurs du sang
répandu entrés à Djeddah; et de plus, cette circonstance que
le commissaire turc arrivera escorté par des troupes égyp-
tiennes, prouvent la fidélité du Vice-roi et la confiance que le
Sultan met en lui.
Ce n'est certainement pas sans une vive satisfaction que
S. A. le Vice-roi a dû donner l'ordre du départ à ses soldats
pour aller punir un si horrible attentat.
M. Mariette, le directeur des monuments historiques de l'E-
gypte, est dans ce moment en congé. Les fouilles qu'il avait
entreprises ont néanmoins continué pendant son absence; et
on annonce qu'on vient de découvrir une magnifique statue en
marbre blanc, reposant sur un très-beau socle en marbre noir.
Cette statue représente, dit-on, Isis, déesse de l'agriculture, qui
était en si grande vénération chez les anciens Egyptiens; elle
est admirablement conservée, et on dit que c'est un morceau
extrêmement précieux.
Le Vice-roi paraît enchanté de cette découverte, et il a
donné des ordres pour que cette statue soit transportée au
Caire avec les plus grands soins.
Le Nil continue à monter, un peu lentement peut-être, mais
avec régularité. On considère l'état actuel de la crue comme
promettant une récolte très-passable.
Quant au pajs, il jouit d^ la tranquillité la plus complète;
et jamais, dans ces temps derniers, cette tranquillité n'a été
troublée un seul instant.
Le vapeur ottoman Esseri Gedid, capitaine Achmet-Bey,
vient d'arriver de Constantinople avec 750 hommes environ
de troupes turques, qu'on suppose êtrecelles qui sont annoncées
depuis quelques jours, et qui doivent se rendre à Djeddah.
Alexandrie, le 3 août 1858.
Je vous confirme ma dernière lettre du 1er courant. Quel-
ques personnes mal informées donneront peut-être d'ici des
nouvelles alarmantes sur l'état de la santé publique; ayant
pris mes renseignements à bonne source, je suis en mesure
de vous dire ce qu'il en est.
Depuis quelques semaines on savait qu'un typhus ayant
beaucoup d'analogie avec la peste existait dans les régences
de Tanger, de Tripoli, et surtout à Bengazi, petite localité
dépendant de cette dernière province. Notre intendance sani-
taire avait pris des mesures rigoureuses pour tenir en obser-
vation les provenances de ces pays; et bien lui a pris d'avoir
été sévère; car hier un vapeur anglais de commerce (le Paclo-
lus), provenant de Tanger en dix jours, de Gibraltar en
neuf jours, et de Malte en quatre jours, est entré en état de
quarantaine dans le port, avec un homme malade, lequel n'a
pas tardé à expirer. Le médecin sanitaire, appelé pour con-
stater la cause du décès, a déclaré que le cadavre présentait
tous les caractères de la peste. Une commission de huit
médecins, nommée pour contrôler la déclaration du médecin
sanitaire, a confirmé le cas à l'unanimité.
Toutes les mesures que les circonstances commandaient,
ont été prises par le gouvernement, afin de préserver le pays
de l'invasion de la maladie. Tous les points suspects sont
mis en observation ou en quarataine; un redoublement de
surveillance a lieu sur les côtes. Un cordon sanitaire est
formé pour surveiller l'entrée dans le pays des voyageurs par
terre. On a augmenté le nombre des employés sanitaires
européens, et enfin on prescrira les mesures d'assainissement
et de salubrité qu'on jugera convenables.
Il y a donc tout lieu d'espérer que l'Egypte sera préservée
du fléau qui est signalé, et je vous répète que l'état de la
santé publique est jusqu'à présent parfait.
Le Colombo, vapeur anglais, parti de Southampton, qui
a pris en passant à Malte les valises pour l'Egypte et pour
les Indes, que le Vectis y avait apportées de Marseille, vient
d'entrer dans notre port. On ne lui a imposé qu'une simple
quarantaine de cinq jours, qui ont commencé à courir du
jour du départ de Malte. Ce navire a son médecin à bord.
Les bâtiments qui se trouvent dans cette condition ont, d'a-
près les règlements sanitaires, une bonification de plusieurs
jours sur la quarantaine imposée aux navires n'ayant pas
leur médecin.
La Princesse-Charlotte, vaisseau anglais à trois ponts, de
cent trente canons, a jeté l'ancre devant notre port au large.
Ce vaisseau n'a pas de troupes à bord, comme on le croyait;
il semble être venu devant Alexandrie comme stationnaire.
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qui vient d'être faite au corps consulaire par l'intendance
sanitaire d'Egypte. Cette note confirme ce que je viens de
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On dit que le directeur en Égypte de la Compagnie Pénin-
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