Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-08-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 août 1858 25 août 1858
Description : 1858/08/25 (A3,N53). 1858/08/25 (A3,N53).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203099r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
426 L'ISTHME DE SUEZ, MERCREDI 25 AOUT.
Le Daily-News du 14 août donne aussi une autre lettre,
que M. Ishmaëi de Windsor lui adresse, dans laquelle il traite
encore une fois la question du service de la malle entre l'Aus-
tralie et l'Europe. M. Ishmaël croit, comme d'autres l'ont dit
avant lui, que la Compagnie a fait ce qui était en son pouvoir
pour assurer la régularité du service, qu'elle n'a eu que de
bons vaisseaux et d'excellents capitaines, qui s'étaient distin-
gués sur d'autres lignes, et que, si mal'{, é cela elle n'a pas
réussi et qu'il y ait eu continuellement des retards à lui re-
procher, cela provient de la distance énorme qui sépare la
Pointe de Galle du détroit du Roi-George, distance que les
bateaux doivent parcourir sans s'arrêter. M. Isbmaël ajoute
que le nombre de navires employés n'est pas suffisant, ou
qu'un bateau à vapeur ne peut faire le voyage entre Suez et
Sydney, aller et venir, sans avoir besoin d'être examiné et
nettoyé. Il propose donc d'abandonner le service entre Londres
et la Pointe de Galle à la Compagnie Péninsulaire et Orien-
tale , qui fait faire deux fois par mois le trajet en question;
que de la Pointe de Galle la malle soit transportée à un des
ports qui se trouvent sur la côte nord-ouest, et que là, elle soit
de nouveau embarquée sur un navire qui la porte à Mel-
bourne et à Sydney. M. Ishmaël demande huit navires pour
le service entre Galle et Sydney, de manière à laisser aux
bateaux à vapeur qui viennent d'arriver le temps de se pour-
voir de charbon et de se faire réparer. En cas de besoin,
même six bâtiments entre Galle et Sydney suffiraient, selon
M. Ishmaëi, pour assurer la régularité du service.
« Quant à la possibilité d'exécuter mon projet, conclut-il,
il serait difficile de la révoquer en doute. Il serait tout aussi
facile de fonder un établissement de charbons sur la côte
nord-ouest de l'Australie, que d'en fonder un pour la route
de Panama quelque part dans la mer Pacifique. La route
proposée par moi pour Sydney serait plus courte que celle
via Panama, et pourrait être parcourue en quarante-six ou
quarante-huit jours, tands que via Panama il faudrait
compter sur soixante jours de traversée. Il ne s'agit donc que
de l'étabiissement d'une station pour pouvoir y prendre des
charbons; et un tel établissement sur la côte nord-ouest de
l'Australie pourrait très-bien devenir l'origine d'une colonie
florissante. »
On voit par ces divers extraits des journaux anglais
que la question de la malle d'Australie est encore vive-
ment débattue, et qu'elle n'est pas tout à fait éclaircie.
Les colons qui doivent avoir voix prépondérante dans
la discussion se sont prononcés en général pour la route
de Suez, ainsi que l'Amirauté semble le faire.
R. LINDAU.
LA CULTURE DU COTON EN AUSTRALIE.
Extrait de la GAZETTE DE L'AUSTRALIE ET DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE.
« Le cotonnier croit en Australie avec profusion et il y paraît
plus propre à devenir une plante annuelle que même dans
PIUO 1""1"" - — --- R - "- .- — - ------
le^dîitricts les plus favorisés de l'Amérique. Du coton prove-
/yànt dé Morton-Bay a été déjà manufacturé dans ce pays;
Mnaîs îa quantité essayée n'était guère qu'un échantillon ne
"h consistant qu'en ux ballots. Ils ont été exposés à Paris parmi
irle* produits de ËWNouvelIe-Galles du Sud, et nos fabricants
0 t eu ajfisi Inopportunité de voir ce que l'Australie pourra
p^ndtùl'ejln^il de coton, dès qu'on se servira des ressources
qu'o ce pays. Après l'Exposition, le coton fut envoyé à
Londres pour y être manufacturé et pour être renvoyé ensuite
à la colonie. Il y a eu quelques délais et difficultés pour exé-
cuter cet ordre. Il aurait été facile de s'occuper de quelque
chose comme 10,000 ballots; mais la plupart des fabriques
n'avaient pas envie de s'occuper d'une quantité aussi mince
que deux balles. Ces manufactures monstres qui expédient
avec facilité le travail que leur offrent des milliers de ballots,
et qui sont toujours à la recherche de nouvelle besogne, sont
montées d'une manière trop gigantesque pour pouvoir se
charger de fabriquer de si faibles quantités. Il serait plus fa-
cile à un éléphant de lever une épingle de terre. A la fin, ce-
pendant, MM. Charles Tysoe et fils de Manchester ont bien
voulu se charger du modeste petit échantillon australien, et
s'arranger de manière à pouvoir le fabriquer séparément. En
examinant le coton, on a trouvé que sa grande finesse le ren-
dait surtout propre à être converti en fil, et c'est par consé-
quent du fil que l'on en a fait. La quantité de coton brut se
trouvait encore trop faible pour que l'on ait pu fabriquer des
spécimens de toutes les différentes variétés de fil; mais on en
a fabriqué cependant trois qualités de différents degrés de
finesse. Celles-là ont été renvoyées en Australie, où elles ont,
comme cela se comprend aisément, excité le plus vif intérêt
parmi les colons. Jusqu'à présent, nous croyons que les frais
de culture ont été trouvés trop considérables pour rendre la
culture du cotonnier profitable. La réduction de ces frais de
culture est le problème de la solution duquel dépend le com-
mencement d'une nouvelle époque de l'industrie australienne.
» Il est probable que la culture américaine ne serait pas
propre à être imitée avantageusement en Australie. L'esclavage
n'y est pas possible, et personne ne peut désirer de voir abais-
ser le salaire des ouvriers à un point qui permettra de rivali-
ser avec le travail bon marché des contrées plus habitées que
l'Australie ne l'est encore. Mais on ne s'est pas suffisamment
enquis de savoir si le coton ne peut pas être cultivé avec pro-
fit par de petits propriétaires, qui ne feraient pas leur seule
affaire de la culture du cotonnier, mais qui s'occuperaient en
même temps d'autres produits. L'obligation pour l'agriculteur
de s'occuper de récoltes différentes aurait des avantages cer-
tains. Le travail serait plus également distribué sur toute la
durée de l'année, et la variété des produits offrirait quelques
bonnes chances contre les récoltes manquées et contre les
baisses de prix. L'expérience de ce que nous proposons n'a
été faite, jusqu'à présent, que par trop peu de personnes.
Nous désirons donc que des agriculteurs pratiques s'occupent
de cette matière d'une manière toute particulière. »
FAITS DIVERS.
La situation des Indes reste toujours à peu peu près la
même. De part ni d'autre on ne peut tenter d'entreprise
considérable pendant la saison des pluies.
Les dernières nouvelles sont de Bombay, 19 juillet, de
Calcutta, 9 juillet; de Madras, 13 juillet; de Ceylan,
15 juillet et d'Aden, 5 août.
Les nouvelles de Chine vont jusqu'au 9 juin pour Shang-
hai et le Pei-ho, et jusqu'au 4 juillet pour Hong-kong et
Canton.
Il paraît que la cour de Pékin a consenti aux demandes des
puissances alliées.
-Le Moniteur universel du 15 août annonce que M. le contre-
amiral Rigault de Genouilly, commandant l'expédition fran-
çaise en Chine, est élevé au grade de vice-amiral.
Nous n'avons pas besoin de rappeler à nos lecteurs que
Le Daily-News du 14 août donne aussi une autre lettre,
que M. Ishmaëi de Windsor lui adresse, dans laquelle il traite
encore une fois la question du service de la malle entre l'Aus-
tralie et l'Europe. M. Ishmaël croit, comme d'autres l'ont dit
avant lui, que la Compagnie a fait ce qui était en son pouvoir
pour assurer la régularité du service, qu'elle n'a eu que de
bons vaisseaux et d'excellents capitaines, qui s'étaient distin-
gués sur d'autres lignes, et que, si mal'{, é cela elle n'a pas
réussi et qu'il y ait eu continuellement des retards à lui re-
procher, cela provient de la distance énorme qui sépare la
Pointe de Galle du détroit du Roi-George, distance que les
bateaux doivent parcourir sans s'arrêter. M. Isbmaël ajoute
que le nombre de navires employés n'est pas suffisant, ou
qu'un bateau à vapeur ne peut faire le voyage entre Suez et
Sydney, aller et venir, sans avoir besoin d'être examiné et
nettoyé. Il propose donc d'abandonner le service entre Londres
et la Pointe de Galle à la Compagnie Péninsulaire et Orien-
tale , qui fait faire deux fois par mois le trajet en question;
que de la Pointe de Galle la malle soit transportée à un des
ports qui se trouvent sur la côte nord-ouest, et que là, elle soit
de nouveau embarquée sur un navire qui la porte à Mel-
bourne et à Sydney. M. Ishmaël demande huit navires pour
le service entre Galle et Sydney, de manière à laisser aux
bateaux à vapeur qui viennent d'arriver le temps de se pour-
voir de charbon et de se faire réparer. En cas de besoin,
même six bâtiments entre Galle et Sydney suffiraient, selon
M. Ishmaëi, pour assurer la régularité du service.
« Quant à la possibilité d'exécuter mon projet, conclut-il,
il serait difficile de la révoquer en doute. Il serait tout aussi
facile de fonder un établissement de charbons sur la côte
nord-ouest de l'Australie, que d'en fonder un pour la route
de Panama quelque part dans la mer Pacifique. La route
proposée par moi pour Sydney serait plus courte que celle
via Panama, et pourrait être parcourue en quarante-six ou
quarante-huit jours, tands que via Panama il faudrait
compter sur soixante jours de traversée. Il ne s'agit donc que
de l'étabiissement d'une station pour pouvoir y prendre des
charbons; et un tel établissement sur la côte nord-ouest de
l'Australie pourrait très-bien devenir l'origine d'une colonie
florissante. »
On voit par ces divers extraits des journaux anglais
que la question de la malle d'Australie est encore vive-
ment débattue, et qu'elle n'est pas tout à fait éclaircie.
Les colons qui doivent avoir voix prépondérante dans
la discussion se sont prononcés en général pour la route
de Suez, ainsi que l'Amirauté semble le faire.
R. LINDAU.
LA CULTURE DU COTON EN AUSTRALIE.
Extrait de la GAZETTE DE L'AUSTRALIE ET DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE.
« Le cotonnier croit en Australie avec profusion et il y paraît
plus propre à devenir une plante annuelle que même dans
PIUO 1""1"" - — --- R - "- .- — - ------
le^dîitricts les plus favorisés de l'Amérique. Du coton prove-
/yànt dé Morton-Bay a été déjà manufacturé dans ce pays;
Mnaîs îa quantité essayée n'était guère qu'un échantillon ne
"h consistant qu'en ux ballots. Ils ont été exposés à Paris parmi
irle* produits de ËWNouvelIe-Galles du Sud, et nos fabricants
0 t eu ajfisi Inopportunité de voir ce que l'Australie pourra
p^ndtùl'ejln^il de coton, dès qu'on se servira des ressources
qu'o ce pays. Après l'Exposition, le coton fut envoyé à
Londres pour y être manufacturé et pour être renvoyé ensuite
à la colonie. Il y a eu quelques délais et difficultés pour exé-
cuter cet ordre. Il aurait été facile de s'occuper de quelque
chose comme 10,000 ballots; mais la plupart des fabriques
n'avaient pas envie de s'occuper d'une quantité aussi mince
que deux balles. Ces manufactures monstres qui expédient
avec facilité le travail que leur offrent des milliers de ballots,
et qui sont toujours à la recherche de nouvelle besogne, sont
montées d'une manière trop gigantesque pour pouvoir se
charger de fabriquer de si faibles quantités. Il serait plus fa-
cile à un éléphant de lever une épingle de terre. A la fin, ce-
pendant, MM. Charles Tysoe et fils de Manchester ont bien
voulu se charger du modeste petit échantillon australien, et
s'arranger de manière à pouvoir le fabriquer séparément. En
examinant le coton, on a trouvé que sa grande finesse le ren-
dait surtout propre à être converti en fil, et c'est par consé-
quent du fil que l'on en a fait. La quantité de coton brut se
trouvait encore trop faible pour que l'on ait pu fabriquer des
spécimens de toutes les différentes variétés de fil; mais on en
a fabriqué cependant trois qualités de différents degrés de
finesse. Celles-là ont été renvoyées en Australie, où elles ont,
comme cela se comprend aisément, excité le plus vif intérêt
parmi les colons. Jusqu'à présent, nous croyons que les frais
de culture ont été trouvés trop considérables pour rendre la
culture du cotonnier profitable. La réduction de ces frais de
culture est le problème de la solution duquel dépend le com-
mencement d'une nouvelle époque de l'industrie australienne.
» Il est probable que la culture américaine ne serait pas
propre à être imitée avantageusement en Australie. L'esclavage
n'y est pas possible, et personne ne peut désirer de voir abais-
ser le salaire des ouvriers à un point qui permettra de rivali-
ser avec le travail bon marché des contrées plus habitées que
l'Australie ne l'est encore. Mais on ne s'est pas suffisamment
enquis de savoir si le coton ne peut pas être cultivé avec pro-
fit par de petits propriétaires, qui ne feraient pas leur seule
affaire de la culture du cotonnier, mais qui s'occuperaient en
même temps d'autres produits. L'obligation pour l'agriculteur
de s'occuper de récoltes différentes aurait des avantages cer-
tains. Le travail serait plus également distribué sur toute la
durée de l'année, et la variété des produits offrirait quelques
bonnes chances contre les récoltes manquées et contre les
baisses de prix. L'expérience de ce que nous proposons n'a
été faite, jusqu'à présent, que par trop peu de personnes.
Nous désirons donc que des agriculteurs pratiques s'occupent
de cette matière d'une manière toute particulière. »
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La situation des Indes reste toujours à peu peu près la
même. De part ni d'autre on ne peut tenter d'entreprise
considérable pendant la saison des pluies.
Les dernières nouvelles sont de Bombay, 19 juillet, de
Calcutta, 9 juillet; de Madras, 13 juillet; de Ceylan,
15 juillet et d'Aden, 5 août.
Les nouvelles de Chine vont jusqu'au 9 juin pour Shang-
hai et le Pei-ho, et jusqu'au 4 juillet pour Hong-kong et
Canton.
Il paraît que la cour de Pékin a consenti aux demandes des
puissances alliées.
-Le Moniteur universel du 15 août annonce que M. le contre-
amiral Rigault de Genouilly, commandant l'expédition fran-
çaise en Chine, est élevé au grade de vice-amiral.
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