Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-08-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 août 1858 25 août 1858
Description : 1858/08/25 (A3,N53). 1858/08/25 (A3,N53).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203099r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
424 L'ISTHME DE SUEZ, MERCREDI 25 AOUT.
aride et sans arbres, ne donne point une haute idée de la vé-
gétation du pays.
» A droite, la vue s'étend sur la muraille crénelée de la ville ;
elle se ressent encore de l'assaut que lui livrèrent, il y a trois
ans, les rebelles. Mais elle est fortifiée et présente quelques
canons, quoique les plus beaux aient été transportés à Ta-kou
et soient maintenant sur nos vaisseaux. Çà et là, on voit se
remuer lentement dans la plaine quelque lourd chariot, aux
roues massives/et peintes en rouge, contemporain d'Attila,
traîné par des bœufs ou par un attelage de mules. Au fond
de la plaine, un petit camp chinois, avec ses tentes et ses
bannières, se dessine à l'horizon. Cependant, plus on avance,
plus la foule devient compacte. La police chinoise la contient
avec peine aux approches de la pagode. L'ambassadeur en
franchit le seuil, au son de la musique chinoise, bientôt cou-
verte par les joyeuses fanfares de notre musique, et est reçu
par les deux dignitaires, environnés de mandarins aux glo-
bules de toutes couleurs. Après les compliments d'usage et la
présentation du personnel de l'ambassade et des officiers de
l'escadre, chacun s'assied, et l'on passe le thé. Le baron Gros
se place entre les deux hauts commissaires de la dynastie Ta-
tsing. L'un, Kouci, est allié à la famille impériale. Il est, en
outre, grand ministre du palais oriental, et directeur général
des affaires du conseil de justice. L'autre, Houa, est président
du conseil des finances, général de l'armée tatare-chinoise et
de la bannière bordée d'azur.
» On échange les pleins pouvoirs. Ceux qui reproduisent la
volonté de l'auguste empereur, Fils du ciel, sont enveloppés
dans une fine étoffe de soie jaune, le jaune étant la couleur de la
famille impériale. Ceux de notre ambassadeur, pour être conçus
dans un style moins oriental, n'en sont pas moins précis. Les
deux représentants de la cour de Pékin examinent longuement
et avec attention la signature du souverain du grand Empire de
France, et protestent de leur désir de rétablir la paix et la
bonne harmonie entre nos pays et la Chine. Après quelques
paroles fermes et énergiques du baron Gros à ce sujet, l'on se
sépare, et chaque cortége s'en retourne par une route oppo-
sée; les marins français portent haut leurs baïonnettes, les
soldats chinois s'efforçant de dissimuler leurs longs sabres
aux yeux des étrangers. n (Correspondance particulière.)
COMMERCE DES INDES NÉERLANDAISES EN 1856.
Les Annales du commerce extérieur publient, dans le
numéro du mois de juin 1858, des détails fort intéres-
sants sur le commerce des Indes néerlandaises. Nous en
empruntons les chiffres suivants.
Le total du commerce de Java et de Madoura s'est élevé
en 1856 à 160,520,425 florins (1 n. = 2fr. 12 c.) ou
322,000,000 fr. Cette somme dépasse de 28,426,000 fl.
celle de 1855; le numéraire y figure pour 10,296,857 fl.
On sait qu'une partie de ce commerce étant mono-
polisée par le gouvernement hollandais, il faut établir
deux catégories des importations et exportations : celles
qui sont pour compte des particuliers et celles qui sont
pour compte du gouvernement. Quant aux premières,
nous trouvons dans les Annales les chiffres suivants :
marchandises. numéraire. total.
Importations. 33,014,25211. 3,657,655 fl. 36,671,907 fl.
Exportations. 96,575,397 a. 6,639,202 a. 103,214,599 a.
Ces marchandises provenaient en général des contrées
suivantes :
EXPORTATIONS
IMPORTATIONS. y compris
l'Amériqnc et le Cap.
Europe. 20,862,084 fl. 3,105,505 fl.
Inde. 805,920 FL. 82,278
Chine, Manille et Siam. 3,041,495 fI. 118,955
Japoit. 1,074,019 fl. 558,722
Java, Madura, Archipel
de la Sonde el Océanie. 7,230,734 fl. 92,709,937
TOTAL. O3,014,252 fl. 96,575,397 florins.
Les pays principaux qui ont contribué aux importa-
tions sont les Pays-Bas avec 12 millions de marchan-
dises et 1,850,000 fl. en numéraire, l'Angleterre avec
7,000,000 florins de marchandises, la Chine avec
1,870,000 florins de marchandises, le Japon avec
1,170,000 florins, et l'archipel de la Sonde avec
8,450,000 florins de marchandises et 1,517,000 fl. en
numéraire,
Les exportations se sont élevées pour les Pays-Bas à
78,000,000 fl. ; la France à 2,600,000 fl. ; l'Angleterre
à 960,000 fl. ; la Chine à 1,600,000 fl. ; l'archipel de
la Sonde à 8,774,979 florins en marchandises, et
6,090,000 fl. en numéraire.
Les produits principaux de ces exportations ont été :
Le café. — 35,853,080 fl.
Le sucre. — 29.065,308
Le riz. — 7,801,420
L'étain. — 7,323,972
L'indigo. — 3,895,623
Les épices. — 1,153,148
Le tabac. — 1,060,349
Le thé. — 622,836
Les importations pour le compte du gouvernement se
sont élevées:
En marchandises à 7,768,169 fi.
En numéraire à 12,865,750
TOTAL. 20,633,919 fl.
Le mouvement de la navigation de Java et de Madoura
a représenté en 1856 les résultats suivants :
NAVIRES. TONNEAUX.
Entrée. — 2,321 378,399
Sortie. — 2,533 '@ 417,011
TOTAL. 4,854 795,410
Dans ce relevé :
A L'ENTRÉE. A LA SORTIE, j
Navires. Tonneaux. Navires. Tonneaux,
La Hollande ifgure pour 220 147,729 354 229,8601
L'Angleterre, id. 34 16,963 12 5:604
La France, id. 16 6,450 17 6,821 j
L'Amérique, id. 34 14,271 23 10,546I
Ces chiffres accusent une augmentation de 100 bâti-
ments et de 35,933 tonneaux sur ceux de l'année
1855.
G. WAGENER. j
aride et sans arbres, ne donne point une haute idée de la vé-
gétation du pays.
» A droite, la vue s'étend sur la muraille crénelée de la ville ;
elle se ressent encore de l'assaut que lui livrèrent, il y a trois
ans, les rebelles. Mais elle est fortifiée et présente quelques
canons, quoique les plus beaux aient été transportés à Ta-kou
et soient maintenant sur nos vaisseaux. Çà et là, on voit se
remuer lentement dans la plaine quelque lourd chariot, aux
roues massives/et peintes en rouge, contemporain d'Attila,
traîné par des bœufs ou par un attelage de mules. Au fond
de la plaine, un petit camp chinois, avec ses tentes et ses
bannières, se dessine à l'horizon. Cependant, plus on avance,
plus la foule devient compacte. La police chinoise la contient
avec peine aux approches de la pagode. L'ambassadeur en
franchit le seuil, au son de la musique chinoise, bientôt cou-
verte par les joyeuses fanfares de notre musique, et est reçu
par les deux dignitaires, environnés de mandarins aux glo-
bules de toutes couleurs. Après les compliments d'usage et la
présentation du personnel de l'ambassade et des officiers de
l'escadre, chacun s'assied, et l'on passe le thé. Le baron Gros
se place entre les deux hauts commissaires de la dynastie Ta-
tsing. L'un, Kouci, est allié à la famille impériale. Il est, en
outre, grand ministre du palais oriental, et directeur général
des affaires du conseil de justice. L'autre, Houa, est président
du conseil des finances, général de l'armée tatare-chinoise et
de la bannière bordée d'azur.
» On échange les pleins pouvoirs. Ceux qui reproduisent la
volonté de l'auguste empereur, Fils du ciel, sont enveloppés
dans une fine étoffe de soie jaune, le jaune étant la couleur de la
famille impériale. Ceux de notre ambassadeur, pour être conçus
dans un style moins oriental, n'en sont pas moins précis. Les
deux représentants de la cour de Pékin examinent longuement
et avec attention la signature du souverain du grand Empire de
France, et protestent de leur désir de rétablir la paix et la
bonne harmonie entre nos pays et la Chine. Après quelques
paroles fermes et énergiques du baron Gros à ce sujet, l'on se
sépare, et chaque cortége s'en retourne par une route oppo-
sée; les marins français portent haut leurs baïonnettes, les
soldats chinois s'efforçant de dissimuler leurs longs sabres
aux yeux des étrangers. n (Correspondance particulière.)
COMMERCE DES INDES NÉERLANDAISES EN 1856.
Les Annales du commerce extérieur publient, dans le
numéro du mois de juin 1858, des détails fort intéres-
sants sur le commerce des Indes néerlandaises. Nous en
empruntons les chiffres suivants.
Le total du commerce de Java et de Madoura s'est élevé
en 1856 à 160,520,425 florins (1 n. = 2fr. 12 c.) ou
322,000,000 fr. Cette somme dépasse de 28,426,000 fl.
celle de 1855; le numéraire y figure pour 10,296,857 fl.
On sait qu'une partie de ce commerce étant mono-
polisée par le gouvernement hollandais, il faut établir
deux catégories des importations et exportations : celles
qui sont pour compte des particuliers et celles qui sont
pour compte du gouvernement. Quant aux premières,
nous trouvons dans les Annales les chiffres suivants :
marchandises. numéraire. total.
Importations. 33,014,25211. 3,657,655 fl. 36,671,907 fl.
Exportations. 96,575,397 a. 6,639,202 a. 103,214,599 a.
Ces marchandises provenaient en général des contrées
suivantes :
EXPORTATIONS
IMPORTATIONS. y compris
l'Amériqnc et le Cap.
Europe. 20,862,084 fl. 3,105,505 fl.
Inde. 805,920 FL. 82,278
Chine, Manille et Siam. 3,041,495 fI. 118,955
Japoit. 1,074,019 fl. 558,722
Java, Madura, Archipel
de la Sonde el Océanie. 7,230,734 fl. 92,709,937
TOTAL. O3,014,252 fl. 96,575,397 florins.
Les pays principaux qui ont contribué aux importa-
tions sont les Pays-Bas avec 12 millions de marchan-
dises et 1,850,000 fl. en numéraire, l'Angleterre avec
7,000,000 florins de marchandises, la Chine avec
1,870,000 florins de marchandises, le Japon avec
1,170,000 florins, et l'archipel de la Sonde avec
8,450,000 florins de marchandises et 1,517,000 fl. en
numéraire,
Les exportations se sont élevées pour les Pays-Bas à
78,000,000 fl. ; la France à 2,600,000 fl. ; l'Angleterre
à 960,000 fl. ; la Chine à 1,600,000 fl. ; l'archipel de
la Sonde à 8,774,979 florins en marchandises, et
6,090,000 fl. en numéraire.
Les produits principaux de ces exportations ont été :
Le café. — 35,853,080 fl.
Le sucre. — 29.065,308
Le riz. — 7,801,420
L'étain. — 7,323,972
L'indigo. — 3,895,623
Les épices. — 1,153,148
Le tabac. — 1,060,349
Le thé. — 622,836
Les importations pour le compte du gouvernement se
sont élevées:
En marchandises à 7,768,169 fi.
En numéraire à 12,865,750
TOTAL. 20,633,919 fl.
Le mouvement de la navigation de Java et de Madoura
a représenté en 1856 les résultats suivants :
NAVIRES. TONNEAUX.
Entrée. — 2,321 378,399
Sortie. — 2,533 '@ 417,011
TOTAL. 4,854 795,410
Dans ce relevé :
A L'ENTRÉE. A LA SORTIE, j
Navires. Tonneaux. Navires. Tonneaux,
La Hollande ifgure pour 220 147,729 354 229,8601
L'Angleterre, id. 34 16,963 12 5:604
La France, id. 16 6,450 17 6,821 j
L'Amérique, id. 34 14,271 23 10,546I
Ces chiffres accusent une augmentation de 100 bâti-
ments et de 35,933 tonneaux sur ceux de l'année
1855.
G. WAGENER. j
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