Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-08-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 août 1858 10 août 1858
Description : 1858/08/10 (A3,N52). 1858/08/10 (A3,N52).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203098b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
MARDI 10 AOÛT. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 393
Nous ferons d'abord observer à M. le capitaine Spratt
qu'il a tort de s'en prendre à M. de Lesseps, comme si
M. de Lesseps était ingénieur. M. de Lesseps n'a fait que
publier les documents que l'Europe connaît, et les tra-
vaux d'une Commission composée des hommes les plus
éclairés et les plus éminents. C'est à cette Commission
que M. Spratt s'adressi réellement.
Quelle est l'autorité de M. le capitaine Spratt pour
venir opposer ses théories à celles de la Commission in-
ternationale ? A mérite égal, M. Spratt a-t-il visité comme
les membres de la Commission les lieux dont il parle?
Ce n'est pas probable; et il a bien l'air de ne fonder
ses prédictions hypothétiques que sur les observations de
M. Mansell, commandant le Tartarus, et sur une re-
marque de M. Lieussou, faite à une tout autre fin.
M. Spratt ne connaît pas la baie de Péluse; et quoique
M. Stephenson, qui est dans la même ignorance, se soit
prononcé également dans le Parlement anglais, ce n'é-
tait pas un exemple bon à suivre.
Quel est le motif de M. Spratt pour venir se mêler à
cette question du canal de Suez et du port Saïd ? Nous ne
lesavons pas davantage ; et M. Spratt lui-même ne nous le
dit pas. Sans doute, toute question appartient à tout le
monde; mais quand on veut faire des travaux sérieux ,
on ne se mêle à une discussion que si l'on peut y appor-
ter des lumières nouvelles, et ce n'est point ici le cas.
Seulement, nous remarquerons que la brochure de
M. Spratt est publiée sous format in-folio, et avec cou-
verture bleue, absolument dans les conditions des Blue-
Books que le gouvernement anglais communique au
Parlement. Elle est imprimée aux mêmes presses et dé-
posée chez les mêmes libraires. M. le capitaine Spratt
a-t-il reçu quelque inspiration officielle? Est-il désireux,
comme M. Stephenson, de complaire à lord Palmerston?
M. Spratt nous est déjà connu par l'admirable mé-
moire de M. P. Paléocapa sur les bouches du Danube;
et nous apprenons, par ce travail de l'éminent ingénieur,
que M. Spratt, après s'être prononcé pour l'embouchure
de Saint-Georges, a tout à coup changé d'opinion et a
préconisé l'embouchure du Kilia et d'Otchakof. Il faut
lire sur ce point la réfutation de M. Paléocapa. Mais le
seul point que nous voulions noter ici, c'est que les opi-
nions de M. Spratt ne sont pas des plus stables, et nous
devons espérer qu'après avoir essayé de prouver que le
port Saïd s'ensablera, il pourra bien, dans quelque
temps, prouver, par une thèse toute contraire, que le
port Saïd ne s'ensablera pas.
Pour nous-, c'est à cette dernière assertion que nous
nous en tenons, parce que nous avons avec nous la
Commission internationale, et qu'en fait d'autorité tech-
nique, nous n'en reconnaissons pas de plus haute que la
sienne.
ERNEST DESPLACES.
LE « MORNING-HERALD ) ET LA ROUTE DE SUEZ
POUR L'ENVOI DES RENFORTS ANGLAIS DANS LES INDES.
Nous avons déjà parlé du rapport de la Commission
d'enquête à la Chambre des Communes sur l'envoi des
troupes anglaises dans les Indes; et nous avons indiqué
le caractère de ce document. Nous nous proposons d'y
revenir bientôt; mais en attendant, nous croyons devoir
signaler le jugement qu'en porte le Morning-Herald. Le
voici :
« Le président du comité nommé par la Chambre des
Communes pour examiner les moyens à adopter en vue du
prompt transport des troupes dans l'Inde, a déposé son rap-
port sur cette intéressante question. D'après ses conclusions,
qui coïncident avec l'opinion de la grande majorité de la
commission, le gouvernement devrait profiter plus qu'il ne
le fait de la route de terre.
« Bombay, par Gibraltar et Suez, n'est qu'à six semaines
de Southampton. Les seules difficultés qui semblent s'opposer
à l'adoption de cette voie sont de deux sortes : le climat de
l'Egypte et le triple transport. Sur le premier de ces points,
M. Smith, l'ancien président du bureau de contrôle, nour-
rissait les plus sinistres appréhensions. A l'appui de son opi-
nion, il invoquait, comme nous le rappelle le rapport de la
commission, plusieurs témoins officiels et de visu, pour dé-
montrer que nos troupes auraient eu à subir dans le cours de
ce passage tous les dangers d'un climat malsain. Mais le
comité, après mûr examen, a reconnu que cette première
appréciation, très-défectueuse, trahissait une connaissance
plus qu'imparfaite des lieux. En somme, sous le rapport
hygiénique, la traversée par la mer Rouge est jugée préfé-
rable à celle de l'Atlantique par le Cap.
Quant à l'autre difficulté, celle d'un triple transport, le
rapport réfute les meilleurs arguments qu'on avait fait valoir
en sa faveur. Au milieu des jalousies, des ombrages du gou-
vernement égyptien et des puissances étrangères, lord Har-
dinge, en route pour l'Inde en 1844, conclut un traité de
transport avec l'Egypte. Cette contrée redeviendra, nous
l'espérons, la grande voie de l'Orient. De mesquines défian-
ces, indignes de nous et de nos émules .«feront place à des
vues plus généreuses, et les erreurs mêmes du passé serviront
à tous de leçon pour l'avenir. »
Le Morning-Herald passe pour servir quelquefois
d'organe aux opinions du Cabinet Derby. Nous souhai-
tons que dans cette question les ministres soient en effet
d'accord avec lui. Le Morning-Herald a raison; il ne faut
plus de mesquines défiances; et pour démontrer qu'on
les abjure en effet, il n'y a pas de preuve plus péremp-
toire que de renoncer à l'opposition qu'on fait depuis
quatre ans à l'ouverture de l'isthme de Suez.
ERNEST DESPLACES.
TRANSPORT DES TROUPES ANGLAISES AUX INDES.
Dans la séance de la Chambre des Communes du
24 juillet, il a été question de nouveau dû transport des
troupes anglaises aux Indes orientales. On va envoyer
11,000 hommes de renfort, d'après ce qu'a dit lord
Stanley, répondant à une interpellation de M. Vernon
Smith.
Le général sir de Lacy Evans a saisi cette occasion
pour recommander de nouveau au Cabinet la route de
Suez, la plus courte et la plus sûre. « En 35 jours, a dit
l'honorable général, les troupes peuvent arriver de Ply-
Nous ferons d'abord observer à M. le capitaine Spratt
qu'il a tort de s'en prendre à M. de Lesseps, comme si
M. de Lesseps était ingénieur. M. de Lesseps n'a fait que
publier les documents que l'Europe connaît, et les tra-
vaux d'une Commission composée des hommes les plus
éclairés et les plus éminents. C'est à cette Commission
que M. Spratt s'adressi réellement.
Quelle est l'autorité de M. le capitaine Spratt pour
venir opposer ses théories à celles de la Commission in-
ternationale ? A mérite égal, M. Spratt a-t-il visité comme
les membres de la Commission les lieux dont il parle?
Ce n'est pas probable; et il a bien l'air de ne fonder
ses prédictions hypothétiques que sur les observations de
M. Mansell, commandant le Tartarus, et sur une re-
marque de M. Lieussou, faite à une tout autre fin.
M. Spratt ne connaît pas la baie de Péluse; et quoique
M. Stephenson, qui est dans la même ignorance, se soit
prononcé également dans le Parlement anglais, ce n'é-
tait pas un exemple bon à suivre.
Quel est le motif de M. Spratt pour venir se mêler à
cette question du canal de Suez et du port Saïd ? Nous ne
lesavons pas davantage ; et M. Spratt lui-même ne nous le
dit pas. Sans doute, toute question appartient à tout le
monde; mais quand on veut faire des travaux sérieux ,
on ne se mêle à une discussion que si l'on peut y appor-
ter des lumières nouvelles, et ce n'est point ici le cas.
Seulement, nous remarquerons que la brochure de
M. Spratt est publiée sous format in-folio, et avec cou-
verture bleue, absolument dans les conditions des Blue-
Books que le gouvernement anglais communique au
Parlement. Elle est imprimée aux mêmes presses et dé-
posée chez les mêmes libraires. M. le capitaine Spratt
a-t-il reçu quelque inspiration officielle? Est-il désireux,
comme M. Stephenson, de complaire à lord Palmerston?
M. Spratt nous est déjà connu par l'admirable mé-
moire de M. P. Paléocapa sur les bouches du Danube;
et nous apprenons, par ce travail de l'éminent ingénieur,
que M. Spratt, après s'être prononcé pour l'embouchure
de Saint-Georges, a tout à coup changé d'opinion et a
préconisé l'embouchure du Kilia et d'Otchakof. Il faut
lire sur ce point la réfutation de M. Paléocapa. Mais le
seul point que nous voulions noter ici, c'est que les opi-
nions de M. Spratt ne sont pas des plus stables, et nous
devons espérer qu'après avoir essayé de prouver que le
port Saïd s'ensablera, il pourra bien, dans quelque
temps, prouver, par une thèse toute contraire, que le
port Saïd ne s'ensablera pas.
Pour nous-, c'est à cette dernière assertion que nous
nous en tenons, parce que nous avons avec nous la
Commission internationale, et qu'en fait d'autorité tech-
nique, nous n'en reconnaissons pas de plus haute que la
sienne.
ERNEST DESPLACES.
LE « MORNING-HERALD ) ET LA ROUTE DE SUEZ
POUR L'ENVOI DES RENFORTS ANGLAIS DANS LES INDES.
Nous avons déjà parlé du rapport de la Commission
d'enquête à la Chambre des Communes sur l'envoi des
troupes anglaises dans les Indes; et nous avons indiqué
le caractère de ce document. Nous nous proposons d'y
revenir bientôt; mais en attendant, nous croyons devoir
signaler le jugement qu'en porte le Morning-Herald. Le
voici :
« Le président du comité nommé par la Chambre des
Communes pour examiner les moyens à adopter en vue du
prompt transport des troupes dans l'Inde, a déposé son rap-
port sur cette intéressante question. D'après ses conclusions,
qui coïncident avec l'opinion de la grande majorité de la
commission, le gouvernement devrait profiter plus qu'il ne
le fait de la route de terre.
« Bombay, par Gibraltar et Suez, n'est qu'à six semaines
de Southampton. Les seules difficultés qui semblent s'opposer
à l'adoption de cette voie sont de deux sortes : le climat de
l'Egypte et le triple transport. Sur le premier de ces points,
M. Smith, l'ancien président du bureau de contrôle, nour-
rissait les plus sinistres appréhensions. A l'appui de son opi-
nion, il invoquait, comme nous le rappelle le rapport de la
commission, plusieurs témoins officiels et de visu, pour dé-
montrer que nos troupes auraient eu à subir dans le cours de
ce passage tous les dangers d'un climat malsain. Mais le
comité, après mûr examen, a reconnu que cette première
appréciation, très-défectueuse, trahissait une connaissance
plus qu'imparfaite des lieux. En somme, sous le rapport
hygiénique, la traversée par la mer Rouge est jugée préfé-
rable à celle de l'Atlantique par le Cap.
Quant à l'autre difficulté, celle d'un triple transport, le
rapport réfute les meilleurs arguments qu'on avait fait valoir
en sa faveur. Au milieu des jalousies, des ombrages du gou-
vernement égyptien et des puissances étrangères, lord Har-
dinge, en route pour l'Inde en 1844, conclut un traité de
transport avec l'Egypte. Cette contrée redeviendra, nous
l'espérons, la grande voie de l'Orient. De mesquines défian-
ces, indignes de nous et de nos émules .«feront place à des
vues plus généreuses, et les erreurs mêmes du passé serviront
à tous de leçon pour l'avenir. »
Le Morning-Herald passe pour servir quelquefois
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tons que dans cette question les ministres soient en effet
d'accord avec lui. Le Morning-Herald a raison; il ne faut
plus de mesquines défiances; et pour démontrer qu'on
les abjure en effet, il n'y a pas de preuve plus péremp-
toire que de renoncer à l'opposition qu'on fait depuis
quatre ans à l'ouverture de l'isthme de Suez.
ERNEST DESPLACES.
TRANSPORT DES TROUPES ANGLAISES AUX INDES.
Dans la séance de la Chambre des Communes du
24 juillet, il a été question de nouveau dû transport des
troupes anglaises aux Indes orientales. On va envoyer
11,000 hommes de renfort, d'après ce qu'a dit lord
Stanley, répondant à une interpellation de M. Vernon
Smith.
Le général sir de Lacy Evans a saisi cette occasion
pour recommander de nouveau au Cabinet la route de
Suez, la plus courte et la plus sûre. « En 35 jours, a dit
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