Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-08-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 août 1858 10 août 1858
Description : 1858/08/10 (A3,N52). 1858/08/10 (A3,N52).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203098b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
392 L'ISTHME DE SUEZ, MARDI 10 AOUT.
M. LE CAPITAINE SPRATT, DE LA MARIXE ROYALE BRITANXIQIE,
ET LE PORT SAÏD.
On nous adresse une brochure intitulée : An inquiry
into the soundness of M. de Lesseps reasonings and
arguments on the practicability of the Suez canal, by
capitain T. Spratt, de la marine anglaise, avec des
cartes. Londres 1858. (Etudes sur la justesse des argu-
ments de M. de Lesseps pour démontrer que le canal de
Suez est praticable.) L'auteur de ce petit ouvrage com-
bat la théorie exposée dans les documents publiés par
M. de Lesseps sur la formation des deltas à l'embou-
chure des fleuves, et il cherche à démontrer qu'il serait
impossible de garantir l'entrée du canal de Suez dans
la Méditerranée contre l'ensablement provenant des
matières entraînées par le Nil.
Voici un résumé exact de l'argumentation du capitaine
anglais:
M. Spratt est d'avis que les terrains d'alluvion, aux embouchu-
res des fleuves et sur la côte voisine, proviennent des matières
entraînées par ces fleuves mêmes. Pour expliquer la nature
entièrement sablonneuse de ces terrains, il admet que le limon
suspendu dans l'eau des rivières est pour ainsi dire trié à
l'embouchure, les parties légères étant entraînées au loin dans
la mer, tandis que le sable plus lourd est déposé près de la
côte. M. Spratt appuie cette opinion sur le fait observé par
le capitaine Mansell, que les matières du Nil sont visibles à
4 ou 5 milles du Delta et tout le long de la côte vers l'est. Ces
matières ne proviendraient nullement, comme le dit M. de
Lesseps , de l'érosion des côtes de Tripoli, du Maroc et de l'île
de Candie, mais uniquement du Nil même. Si le port d'A-
lexandrie n'a pas été ensablé avec le temps, ce ne serait pas
parce que les érosions de la côte ouest ont cessé, mais parce
que les vents régnants sont des vents nord-ouest, qui entraînent
les eaux limoneuses du Nil vers l'est. Ces érosions n'ont jamais
été considérables, la côte ouest et les bancs à la hauteur d'A-
lexandrie étant en plus grande partie rocheux et non sablon-
neux , de même que la côte à l'ouest d'Alexandrie jusqu'à
Cyrène. On peut ajouter qu'immédiatement à l'ouest d'Alexan-
drie, à une distance de 2 milles seulement du rivage, la mer
est profonde de 100 pieds, tandis que cette profondeur ne se
rencontre à l'est qu'à 20 milles de distance de la côte. Le ca-
pitaine Spratt en conclut que plus on se dirige vers l'ouest,
plus on s'éloigne de la côte qui a formé les bas-fonds et bancs
de sable sur la côte est. De plus, la pointe d'Alexandrie aurait
dû arrêter le courant venant de l'ouest et apportant les ma-
tières produites par l'érosion des côtes. Ainsi cette pointe
forme la limite de deux côtes entièrement différentes ; à l'ouest,
on rencontre un rivage rocheux avec de rares accumulations
de sable; à l'est on rencontre exclusivement des sables, preuve
que les deux côtes n'ont pas la même origine. En effet, le
sable du Nil est constamment entraîné par les courants tout le
long de la côte, à l'est de l'embouchure du fleuve, où il aug-
mente les bas-fonds et les bancs de sable en se déposant.
Cette circonstance que la base du Delta n'avance plus, n'est
pas une preuve du contraire ; la cause de ce fait est que la
pointe d'Alexandrie ne la protège plus contre les courants ve-
nant de l'ouest.
Mais tant que cette péninsule rocheuse protégeait les em-
bouchures du Nil des courants littoraux, les sables et le limon
pouvaient se déposer tranquillement et former le Delta et toute
la plaine sablonneuse entre l'Egypte et la Syrie. De cette ma-
nière les embouchures du Nil avançaient de plus en plus dans la
mer, laissant entre elles des baies plus ou moins larges,jusqu'à
ce qu'enfin elles rencontrassent le courant littoral qui avait
doublé la pointe d'Alexandrie. Alors les sables des fleuves étaient
entraînés vers l'est pour se déposer sur une longue étendue et
former ainsi d'étroites bandes de terre qui, en s'étendant d'une
embouchure à l'autre, transformaient les baies en lacs exté-
rieurs, tels que les lac Bourlos et Menzaleh. Ce dépôt des
sables du Nil à son embouchure continue toujours, cependant
sans exercer une influence sensible sur la forme de la côle,
parce que le courant littoral l'entraîne au loin vers l'est et le
disperse sur une grande étendue de côtes.
Une autre preuve de ce transport des sables du Nil, selon
M. Spratt, c'est le fait observé par M. Lieussou , et d'a-
près lequel la côte entre Damiette et Tineli est plutôt rongée
par la mer qu'augmentée, tandis que la côte à l'est de Tineh
présente des accumulations de sables très-considérables. En
effet, la côte entre Damiette et Tineh est parallèle au courant
littoral, tandis que la côte à l'est de Tineh s'y oppose oblique-
ment. Si la première ne diminue pas insensiblement, malgré
l'action corrosive du courant sur les matières peu solides qui
constituent la côte, il faut admettre qu'elle reçoit continuelle-
ment de nouveaux dépôts de sables, entraînés à leur tour après
quelque temps. Ces sables ne peuvent avoir d'autre origine
que le Nil. Or, les jetées du port de Saïd oposeraient au cou-
rant littoral une barrière semblable à celle de la côte à l'est de
Tineh; il s'y produira donc aussi le même phénomène, c'est-
à-dire une forte accumulation de sables qui aurait pour con-
séquence l'obstruction de l'entrée du port.
L'opinion du capitaine Spratt s'appuie également sur ce
qu'il a observé aux embouchures d'un grand nombre de fleuves
q u e
de la Méditerranée et à celles du Danube. C'est la branche du
nord, le Kilia, qui forme des deltas avec une rapidité éton-
nante, tandis que les deux autres embouchures, la Soulina et
le canal Saint-Georges, donnent lieu à des bancs de sable
plus étendus mais moins élevés. Il faut chercher la cause de
ces faits dans cette circonstance, que l'embouchure du Kilia
est protégée contre le courant littoral venant du nord-ouest
par la pointe de Bessarabie, de sorte que les matières char-
riées par le Kilia peuvent se déposer dans des eaux tranquilles.
Plus ces matières s'avancent dans la mer, plus elles sont en-
traînées vers le sud. La même chose a lieu aux embouchures
de Soulina et de Saint-Georges, plus exposées au courant lit-
toral; et voilà pourquoi on n'y rencontre pas de delta, mais
seulement des bancs de sables très-étendus.
Quant au port de Malamocco à Venise, sur lequel s'appuie
également l'argumentation de la Commission internationale,
le capitaine Spratt fait observer qu'il est tout autrement situé,
par rapport aux embouchures du Pô, que le port Saïd ne le
serait par rapport au Nil ; le courant du littoral va du Nil à
Saïd, de la rivière au port, tandis qu'il va de Malamocco au
Pô, de sorte que le limon de ce dernier n'y arrive pas, de
même que les sables du Nil ne peuvent arriver à Alexandrie.
Si Malamocco était situé au sud du Pô, il partagerait le sort
du port de Ravenne, qui a disparu par suite des dépôts des
sables.
Tels sont les arguments par lesquels M. le capitaine
Spratt essaye de démontrer l'impossibilité d'établir l'en-
trée du canal dans la Méditerranée.
M. Spratt a joint à ses raisonnements, pour les ap-
puyer et les éclaircir, trois cartes : une de Péluse, et les
deux autres des bouches du Danube.
M. LE CAPITAINE SPRATT, DE LA MARIXE ROYALE BRITANXIQIE,
ET LE PORT SAÏD.
On nous adresse une brochure intitulée : An inquiry
into the soundness of M. de Lesseps reasonings and
arguments on the practicability of the Suez canal, by
capitain T. Spratt, de la marine anglaise, avec des
cartes. Londres 1858. (Etudes sur la justesse des argu-
ments de M. de Lesseps pour démontrer que le canal de
Suez est praticable.) L'auteur de ce petit ouvrage com-
bat la théorie exposée dans les documents publiés par
M. de Lesseps sur la formation des deltas à l'embou-
chure des fleuves, et il cherche à démontrer qu'il serait
impossible de garantir l'entrée du canal de Suez dans
la Méditerranée contre l'ensablement provenant des
matières entraînées par le Nil.
Voici un résumé exact de l'argumentation du capitaine
anglais:
M. Spratt est d'avis que les terrains d'alluvion, aux embouchu-
res des fleuves et sur la côte voisine, proviennent des matières
entraînées par ces fleuves mêmes. Pour expliquer la nature
entièrement sablonneuse de ces terrains, il admet que le limon
suspendu dans l'eau des rivières est pour ainsi dire trié à
l'embouchure, les parties légères étant entraînées au loin dans
la mer, tandis que le sable plus lourd est déposé près de la
côte. M. Spratt appuie cette opinion sur le fait observé par
le capitaine Mansell, que les matières du Nil sont visibles à
4 ou 5 milles du Delta et tout le long de la côte vers l'est. Ces
matières ne proviendraient nullement, comme le dit M. de
Lesseps , de l'érosion des côtes de Tripoli, du Maroc et de l'île
de Candie, mais uniquement du Nil même. Si le port d'A-
lexandrie n'a pas été ensablé avec le temps, ce ne serait pas
parce que les érosions de la côte ouest ont cessé, mais parce
que les vents régnants sont des vents nord-ouest, qui entraînent
les eaux limoneuses du Nil vers l'est. Ces érosions n'ont jamais
été considérables, la côte ouest et les bancs à la hauteur d'A-
lexandrie étant en plus grande partie rocheux et non sablon-
neux , de même que la côte à l'ouest d'Alexandrie jusqu'à
Cyrène. On peut ajouter qu'immédiatement à l'ouest d'Alexan-
drie, à une distance de 2 milles seulement du rivage, la mer
est profonde de 100 pieds, tandis que cette profondeur ne se
rencontre à l'est qu'à 20 milles de distance de la côte. Le ca-
pitaine Spratt en conclut que plus on se dirige vers l'ouest,
plus on s'éloigne de la côte qui a formé les bas-fonds et bancs
de sable sur la côte est. De plus, la pointe d'Alexandrie aurait
dû arrêter le courant venant de l'ouest et apportant les ma-
tières produites par l'érosion des côtes. Ainsi cette pointe
forme la limite de deux côtes entièrement différentes ; à l'ouest,
on rencontre un rivage rocheux avec de rares accumulations
de sable; à l'est on rencontre exclusivement des sables, preuve
que les deux côtes n'ont pas la même origine. En effet, le
sable du Nil est constamment entraîné par les courants tout le
long de la côte, à l'est de l'embouchure du fleuve, où il aug-
mente les bas-fonds et les bancs de sable en se déposant.
Cette circonstance que la base du Delta n'avance plus, n'est
pas une preuve du contraire ; la cause de ce fait est que la
pointe d'Alexandrie ne la protège plus contre les courants ve-
nant de l'ouest.
Mais tant que cette péninsule rocheuse protégeait les em-
bouchures du Nil des courants littoraux, les sables et le limon
pouvaient se déposer tranquillement et former le Delta et toute
la plaine sablonneuse entre l'Egypte et la Syrie. De cette ma-
nière les embouchures du Nil avançaient de plus en plus dans la
mer, laissant entre elles des baies plus ou moins larges,jusqu'à
ce qu'enfin elles rencontrassent le courant littoral qui avait
doublé la pointe d'Alexandrie. Alors les sables des fleuves étaient
entraînés vers l'est pour se déposer sur une longue étendue et
former ainsi d'étroites bandes de terre qui, en s'étendant d'une
embouchure à l'autre, transformaient les baies en lacs exté-
rieurs, tels que les lac Bourlos et Menzaleh. Ce dépôt des
sables du Nil à son embouchure continue toujours, cependant
sans exercer une influence sensible sur la forme de la côle,
parce que le courant littoral l'entraîne au loin vers l'est et le
disperse sur une grande étendue de côtes.
Une autre preuve de ce transport des sables du Nil, selon
M. Spratt, c'est le fait observé par M. Lieussou , et d'a-
près lequel la côte entre Damiette et Tineli est plutôt rongée
par la mer qu'augmentée, tandis que la côte à l'est de Tineh
présente des accumulations de sables très-considérables. En
effet, la côte entre Damiette et Tineh est parallèle au courant
littoral, tandis que la côte à l'est de Tineh s'y oppose oblique-
ment. Si la première ne diminue pas insensiblement, malgré
l'action corrosive du courant sur les matières peu solides qui
constituent la côte, il faut admettre qu'elle reçoit continuelle-
ment de nouveaux dépôts de sables, entraînés à leur tour après
quelque temps. Ces sables ne peuvent avoir d'autre origine
que le Nil. Or, les jetées du port de Saïd oposeraient au cou-
rant littoral une barrière semblable à celle de la côte à l'est de
Tineh; il s'y produira donc aussi le même phénomène, c'est-
à-dire une forte accumulation de sables qui aurait pour con-
séquence l'obstruction de l'entrée du port.
L'opinion du capitaine Spratt s'appuie également sur ce
qu'il a observé aux embouchures d'un grand nombre de fleuves
q u e
de la Méditerranée et à celles du Danube. C'est la branche du
nord, le Kilia, qui forme des deltas avec une rapidité éton-
nante, tandis que les deux autres embouchures, la Soulina et
le canal Saint-Georges, donnent lieu à des bancs de sable
plus étendus mais moins élevés. Il faut chercher la cause de
ces faits dans cette circonstance, que l'embouchure du Kilia
est protégée contre le courant littoral venant du nord-ouest
par la pointe de Bessarabie, de sorte que les matières char-
riées par le Kilia peuvent se déposer dans des eaux tranquilles.
Plus ces matières s'avancent dans la mer, plus elles sont en-
traînées vers le sud. La même chose a lieu aux embouchures
de Soulina et de Saint-Georges, plus exposées au courant lit-
toral; et voilà pourquoi on n'y rencontre pas de delta, mais
seulement des bancs de sables très-étendus.
Quant au port de Malamocco à Venise, sur lequel s'appuie
également l'argumentation de la Commission internationale,
le capitaine Spratt fait observer qu'il est tout autrement situé,
par rapport aux embouchures du Pô, que le port Saïd ne le
serait par rapport au Nil ; le courant du littoral va du Nil à
Saïd, de la rivière au port, tandis qu'il va de Malamocco au
Pô, de sorte que le limon de ce dernier n'y arrive pas, de
même que les sables du Nil ne peuvent arriver à Alexandrie.
Si Malamocco était situé au sud du Pô, il partagerait le sort
du port de Ravenne, qui a disparu par suite des dépôts des
sables.
Tels sont les arguments par lesquels M. le capitaine
Spratt essaye de démontrer l'impossibilité d'établir l'en-
trée du canal dans la Méditerranée.
M. Spratt a joint à ses raisonnements, pour les ap-
puyer et les éclaircir, trois cartes : une de Péluse, et les
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