Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-08-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 août 1858 10 août 1858
Description : 1858/08/10 (A3,N52). 1858/08/10 (A3,N52).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203098b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
MARDI 10 AOUT. JOURNAL DE L'UNÎON DES DEUX MERS. 387
on commençait déjà à piller la maison, la femme d'un em-
ployé miïitaîré nommé Méhémet-Effendi, à qui, quelques
jours auparavant, madame et mademoiselle Eveillard avaient
prodigué des soins, envoya un de ses esclaves pour les sau-
ver. Mademoiselle Eveillard fut transportée par cet individu
dans la maison de sa maîtresse, et de là, dans le harem du
caïmakam, où elle a été parfaitement traitée. Je n'ai moi-
même qu'à me louer aussi des soins qui m'ont été donnés
pendant mon séjour à l'hôpital de l'artillerie.
« Le commandant du Cyclope, mouillé au loin, n'avait
rien pu savoir de ce qui se passait en ville. Le lendemain
matin, informé par des Grecs qui s'étaient réfugiés à son
bord de ce qui avait eu lieu la veille, il envoya des embar-
cations pour s'enquérir des faits. A peine la population aper-
çut-elle les canots se dirigeant vers la terre, qu'elle se porta
en foule sur les deux côtés de la passe qui est à l'entrée du
port et attaqua les embarcations. Le commandant, qui était
dans l'une, convaincu de l'impossibilité de débarquer, donna
l'ordre du retour; en regagnant le bord , les hommes du
canot firent feu, deux hommes furent tués et plusieurs blessés.
» De retour à bord du Cyclope, le commandant Pullen
écrivit au caïmakam pour lui demander des nouvelles des con-
suls et lui faire ses offres de services pour contribuer à la
soumission de la ville. Le gouverneur lui répondit que les
forces qu'il possédait à Djeddah étaient trop faibles pour lui
permettre d'attaquer, qu'il avait expédié le soir même un
courrier, et qu'il espérait que Nàmyk-Pacha ne tarderait pas
à arriver. Il annonçait aussi au commandant que made-
moiselle Eveillard et moi nous avions survécu, et que nous
nous trouvions en lieu de sûreté. Le lendemain, le capitaine
Pullen m'écrivit pour me prier de lui indiquer un moyen de
nous sauver. Il ne croyait pas, toutefois, pouvoir tenter un
débarquement. Je le priai d'attendre l'arrivée du Pacha.
» Le 16, le gouverneur fit enterrer les victimes. En véri-
fiant les cadavres, les Arabes furent fort étonnés de ne pas
me trouver au nombre des morts. Quelques-uns d'entre eux
se rendirent chez le cadi, pour lui annoncer que je vivais,
et que c'était moi qui avais tué les deux musulmans dont les
cadavres avaient été retrouvés dans le consulat. Une sentence
de mort fut prononcée contre moi. Tout vrai croyant était
invité à faire connaitre mon lieu de refuge et à me livrer à
la populace, pour que je reçusse la peine du talion. Plusieurs
jours de suite, des groupes se formèrent devant l'hôpital de
l'artillerie, demandant si j'y étais réfugié; mais on put me
soustraire à leurs recherches en leur répondant que le soir
même, après l'événement, j'étais parvenu à me réfugiera
bord de la frégate anglaise.
» Il y avait cinq jours que nous nous trouvions dans cette
position, lorsque, dans la nuit du 19, le Pacha arriva enfin
de la Mecque avec un bataillon de chasseurs. Namyk-Pacha
descendit dans une caserne située hors de la ville. Dès le
matin , le gouverneur général envoya son gendre pour me
demander des nouvelles et m'inviter à aller le trouver chez
lui. Je m'y rendis. Namyk-Pacha me promit de faire tout ce
qui dépendrait de lui pour que les coupables reçussent le
châtiment qu'ils méritaient, et me dit qu'il était prêt à m'ac-
corder la satisfaction que je réclamerais. Je lui répondis qu'il
ne me restait pour mission que d'aller rendre compte des
faits au gouvernement de l'Empereur. A mon départ de
Djeddah, j'ai écrit en ce sens à Namyk-Pacha.
» Avant mon arrivée chez le gouverneur général, le capi-
taine Pullen lui avait écrit pour demander que les chrétiens
échappés au massacre lui fussent remis. Namyk-Pacha répon-
dit qu'il désirait une entrevue. Le commandant du Cyclope
se rendit au palais, où je me trouvai également. A la suite
de cet entretien, nous nous embarquâmes, mademoiselle
Eveillard, sa domestique et moi, dans des embarcations de
la frégate, et les chrétiens échappés à ce massacre dans une
barque du pays, sous le commandement du capitaine du
port.
1) Le commandant Pullen écrivit le jour même au gouver-
neur général pour lui demander que les embarcations du
Cyclope pussent se rendre à l'échelle, montées par des hommes
en armes; que les pavillons de France et d'Angleterre fussent
salués par l'artillerie des forts, et qu'ensuite les mêmes dra-
peaux fussent promenés par toute la ville sous l'escorte d'une
compagnie de débarquement, et qu'enfin on _pût aller au
cimetière pour y réciter les prières des morts et leur rendre
les honneurs militaires. Cette cérémonie eut lieu dès le lende-
main.
» Tels sont, monsieur le ministre, les incidents de cet hor-
rible drame, dans lequel une populace furieuse a pu, sous
les yeux des autorités indifférentes, se livrer à tous les excès
du plus odieux fanatisme.
» En terminant ce rapport, je demanderai à Votre Excel-
lence la permission de recommander à la bienveillance du
gouvernement de l'Empereur les deux fidèles serviteurs Méhé-
met et Achmet, qui, au péril de leur vie, ont fait preuve d'un
si courageux dévouement.
» Veuillez agréer , etc. ,
» EMÉRAT. »
Dans le Parlement anglais, les massacres de Djeddah
ont été l'objet d'interpellations de la part de lord Stratt-
ford de Redcliffe, à qui a répondu lord Malmesbury, et
de la part de sir James Elphinstone, à la Chambre des
Communes (séance du 22 juillet). Nous donnons la ré-
ponse de M. J. Fitzgerald, sous-secrétaire d'Etat des
affaires étrangères à cette seconde interpellation. La ré-
ponse de lord Malmesbury a été moins péremptoire.
Sir J. ELPHIXSTONE, à propos des atrocités commises à Djed-
dah , demande si le gouvernement de Sa Majesté a réclamé la
punition exemplaire des coupables, et s'il a des renseigne-
ments constatant la possibilité, pour des vaisseaux de guerre,
de prendre position dans le port de Djeddah, de façon à être
en mesure de protéger efficacement la population chrétienne,
au cas où il surviendrait de nouveaux troubles.
M. J. FITZGERALD : « Lorsqu'en une précédente occasion un
honorable ami m'a interpellé sur ce sujet, j'ai répondu que le
Cyclops avait reçu par le télégraphe l'ordre de retourner sur-
le-champ à Djeddab. Il a été enjoint à l'officier commandant
de bombarder Djeddah, s'il n'obtenait pas sur-le-champ une
réparation pleine et entière (Applaudissements), et d'exiger
le châtiment immédiat de tous les individus qui avaient par-
ticipé à ce crime. (Nouveaux applaudissements.) Je puis affir-
mer que le Cyclops est parti immédiatement pour Djeddah, et
nous avons appris par son capitaine qu'en allégeant son vais-
seau, il peut approcher tout près de la ville. (Bien! bien!) Il
ajoute que le Cyclops a un si fort armement qu'il peut accom-
plir tous les services qui lui seront peut-être imposés, et que
toutes les chaloupes du bâtiment sont aussi très-fortement ar-
mées.
» Le gouvernement a, sans nul délai, sans nulle dissimu-
lation, communiqué à la Sublime Porte cette détermination.
Le gouvernement du Sultan a, au plus vite, donné l'ordre à
une frégate de se rendre à Djeddah et d'infliger aux coupables
on commençait déjà à piller la maison, la femme d'un em-
ployé miïitaîré nommé Méhémet-Effendi, à qui, quelques
jours auparavant, madame et mademoiselle Eveillard avaient
prodigué des soins, envoya un de ses esclaves pour les sau-
ver. Mademoiselle Eveillard fut transportée par cet individu
dans la maison de sa maîtresse, et de là, dans le harem du
caïmakam, où elle a été parfaitement traitée. Je n'ai moi-
même qu'à me louer aussi des soins qui m'ont été donnés
pendant mon séjour à l'hôpital de l'artillerie.
« Le commandant du Cyclope, mouillé au loin, n'avait
rien pu savoir de ce qui se passait en ville. Le lendemain
matin, informé par des Grecs qui s'étaient réfugiés à son
bord de ce qui avait eu lieu la veille, il envoya des embar-
cations pour s'enquérir des faits. A peine la population aper-
çut-elle les canots se dirigeant vers la terre, qu'elle se porta
en foule sur les deux côtés de la passe qui est à l'entrée du
port et attaqua les embarcations. Le commandant, qui était
dans l'une, convaincu de l'impossibilité de débarquer, donna
l'ordre du retour; en regagnant le bord , les hommes du
canot firent feu, deux hommes furent tués et plusieurs blessés.
» De retour à bord du Cyclope, le commandant Pullen
écrivit au caïmakam pour lui demander des nouvelles des con-
suls et lui faire ses offres de services pour contribuer à la
soumission de la ville. Le gouverneur lui répondit que les
forces qu'il possédait à Djeddah étaient trop faibles pour lui
permettre d'attaquer, qu'il avait expédié le soir même un
courrier, et qu'il espérait que Nàmyk-Pacha ne tarderait pas
à arriver. Il annonçait aussi au commandant que made-
moiselle Eveillard et moi nous avions survécu, et que nous
nous trouvions en lieu de sûreté. Le lendemain, le capitaine
Pullen m'écrivit pour me prier de lui indiquer un moyen de
nous sauver. Il ne croyait pas, toutefois, pouvoir tenter un
débarquement. Je le priai d'attendre l'arrivée du Pacha.
» Le 16, le gouverneur fit enterrer les victimes. En véri-
fiant les cadavres, les Arabes furent fort étonnés de ne pas
me trouver au nombre des morts. Quelques-uns d'entre eux
se rendirent chez le cadi, pour lui annoncer que je vivais,
et que c'était moi qui avais tué les deux musulmans dont les
cadavres avaient été retrouvés dans le consulat. Une sentence
de mort fut prononcée contre moi. Tout vrai croyant était
invité à faire connaitre mon lieu de refuge et à me livrer à
la populace, pour que je reçusse la peine du talion. Plusieurs
jours de suite, des groupes se formèrent devant l'hôpital de
l'artillerie, demandant si j'y étais réfugié; mais on put me
soustraire à leurs recherches en leur répondant que le soir
même, après l'événement, j'étais parvenu à me réfugiera
bord de la frégate anglaise.
» Il y avait cinq jours que nous nous trouvions dans cette
position, lorsque, dans la nuit du 19, le Pacha arriva enfin
de la Mecque avec un bataillon de chasseurs. Namyk-Pacha
descendit dans une caserne située hors de la ville. Dès le
matin , le gouverneur général envoya son gendre pour me
demander des nouvelles et m'inviter à aller le trouver chez
lui. Je m'y rendis. Namyk-Pacha me promit de faire tout ce
qui dépendrait de lui pour que les coupables reçussent le
châtiment qu'ils méritaient, et me dit qu'il était prêt à m'ac-
corder la satisfaction que je réclamerais. Je lui répondis qu'il
ne me restait pour mission que d'aller rendre compte des
faits au gouvernement de l'Empereur. A mon départ de
Djeddah, j'ai écrit en ce sens à Namyk-Pacha.
» Avant mon arrivée chez le gouverneur général, le capi-
taine Pullen lui avait écrit pour demander que les chrétiens
échappés au massacre lui fussent remis. Namyk-Pacha répon-
dit qu'il désirait une entrevue. Le commandant du Cyclope
se rendit au palais, où je me trouvai également. A la suite
de cet entretien, nous nous embarquâmes, mademoiselle
Eveillard, sa domestique et moi, dans des embarcations de
la frégate, et les chrétiens échappés à ce massacre dans une
barque du pays, sous le commandement du capitaine du
port.
1) Le commandant Pullen écrivit le jour même au gouver-
neur général pour lui demander que les embarcations du
Cyclope pussent se rendre à l'échelle, montées par des hommes
en armes; que les pavillons de France et d'Angleterre fussent
salués par l'artillerie des forts, et qu'ensuite les mêmes dra-
peaux fussent promenés par toute la ville sous l'escorte d'une
compagnie de débarquement, et qu'enfin on _pût aller au
cimetière pour y réciter les prières des morts et leur rendre
les honneurs militaires. Cette cérémonie eut lieu dès le lende-
main.
» Tels sont, monsieur le ministre, les incidents de cet hor-
rible drame, dans lequel une populace furieuse a pu, sous
les yeux des autorités indifférentes, se livrer à tous les excès
du plus odieux fanatisme.
» En terminant ce rapport, je demanderai à Votre Excel-
lence la permission de recommander à la bienveillance du
gouvernement de l'Empereur les deux fidèles serviteurs Méhé-
met et Achmet, qui, au péril de leur vie, ont fait preuve d'un
si courageux dévouement.
» Veuillez agréer , etc. ,
» EMÉRAT. »
Dans le Parlement anglais, les massacres de Djeddah
ont été l'objet d'interpellations de la part de lord Stratt-
ford de Redcliffe, à qui a répondu lord Malmesbury, et
de la part de sir James Elphinstone, à la Chambre des
Communes (séance du 22 juillet). Nous donnons la ré-
ponse de M. J. Fitzgerald, sous-secrétaire d'Etat des
affaires étrangères à cette seconde interpellation. La ré-
ponse de lord Malmesbury a été moins péremptoire.
Sir J. ELPHIXSTONE, à propos des atrocités commises à Djed-
dah , demande si le gouvernement de Sa Majesté a réclamé la
punition exemplaire des coupables, et s'il a des renseigne-
ments constatant la possibilité, pour des vaisseaux de guerre,
de prendre position dans le port de Djeddah, de façon à être
en mesure de protéger efficacement la population chrétienne,
au cas où il surviendrait de nouveaux troubles.
M. J. FITZGERALD : « Lorsqu'en une précédente occasion un
honorable ami m'a interpellé sur ce sujet, j'ai répondu que le
Cyclops avait reçu par le télégraphe l'ordre de retourner sur-
le-champ à Djeddab. Il a été enjoint à l'officier commandant
de bombarder Djeddah, s'il n'obtenait pas sur-le-champ une
réparation pleine et entière (Applaudissements), et d'exiger
le châtiment immédiat de tous les individus qui avaient par-
ticipé à ce crime. (Nouveaux applaudissements.) Je puis affir-
mer que le Cyclops est parti immédiatement pour Djeddah, et
nous avons appris par son capitaine qu'en allégeant son vais-
seau, il peut approcher tout près de la ville. (Bien! bien!) Il
ajoute que le Cyclops a un si fort armement qu'il peut accom-
plir tous les services qui lui seront peut-être imposés, et que
toutes les chaloupes du bâtiment sont aussi très-fortement ar-
mées.
» Le gouvernement a, sans nul délai, sans nulle dissimu-
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