Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-07-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juillet 1858 25 juillet 1858
Description : 1858/07/25 (A3,N51). 1858/07/25 (A3,N51).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203097x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
I DIMANCHE 25 JUILLET. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 365
cemment les morts, puis prenant sous sa protection les chré-
tiens qui se trouvaient encore à terre, il les conduisit à son
bord. Le Cyclops chauffa et se rendit à Suez.
On cite une circonstance fort curieuse au sujet de M. Eme-
rat. Pendant que ce brave jeune homme défendait le consu-
lat et qu'il venait de frapper plusieurs de ses assaillants, le
cadi, sur l'avis reçu de deux fidèles enfants du prophète,
qui avaient fait le serment voulu, condamnait le chrétien
Emerat à la peine de mort, et ordonnait qu'il fût pendu im-
médiatement pour avoir osé porter la main sur des vrais
croyants.
En terminant, je peux vous dire que, d'après tout ce que
nous savons ici, l'autorité s'est conduite d'une manière in-
digne dans cette affaire.
Si elle n'a pas été elle-même complice, elle a tout au
moins laissé faire, et cela est certainement de la complicité.
LE « DAILY-NEWS » ET LES ÉVÉNEMENTS DE DJEDDAH.
A l'occasion du massacre de Djeddah, le Daily-News
signale en général l'état d'anarchie qui existe sur toute
la côte arabe dans la mer Rouge, et l'hostilité invétérée
des musulmans contre les chrétiens, qui y règne dans
toute son intensité primitive.
« Nous sommes redevables, dit le Daily-News, de ce fâ-
cheux état des choses, principalement à lord Falmerston. Tant
que le Pacha d'Egypte a gouverné l'Hedjaz, son pouvoir y
était aussi réel et efficace qu'en Égypte. Lord Palmerston, au
grand risque d'amener une guerre avec la France, réussit à
arracher l'Arabie à Méhémet et à la placer encore une fois
sous la domination nominale de la Porte. Il supprima un gou-
vernement réel et efficace dans l'Hedjaz pour y substituer
l'ombre d'une autorité. S'il n'y a pas à Djeddah et partout dans
l'Hedjaz la même sûreté pour les chrétiens qu'à Suez, au Caire
et à Alexandrie, la faute en est à lord Palmerston. Ensuite le
fanatisme des Arabes, la jalousie croissante des marchands
du pays contre ceux de l'étranger, l'attitude peu sociable de
toute la population envers les étrangers, sont en grande partie
la conséquence de leur isolement avec le contact européen. La
conquête de cet isolement a été le but immuable do la politi-
que de lord Palmerston. Son opposition aveugle et bigote au
canal de Suez et à presque tous les autres projets pour facili-
ter l'accès du commerce européen dans la mer Rouge a son
origine dans ce rêve suranné de maintenir la mer Rouge à l'é-
tat de lac anglais, et d'en exclure une grande partie du com-
merce anglais même, à savoir, toutes les marchandises encom-
brantes qui passent encore par le Cap. Sans lord Palmerston,
la mer Rouge aurait été depuis longtemps le rendez-vous du
commerce européen, la grande route du trafic entre l'Occident
et l'Orient, et les préjugés de la population contre les Euro-
péens se seraient évanouis, rapidement. Lord Palmerston est
au moins le complice de cette politique imbécile et retardataire
qui, reculant devant l'expédition immédiate de renforts dans
l'Inde à la première nouvelle de l'insurrection, laissa échap-
per une occasion dans laquelle on aurait pu donner à tout
l'Orient une haute idée de notre puissance nationale. »
Ces réflexions du Datly-News sont frappantes de vé-
rité, et nous n'avons pas voulu en atténuer la rude
expression. Le même journal revient à la charge dans
son numéro du 17 juillet; voici encore ce que nous y
trouvons :
« Les nouvelles de Djeddah font conclure avec beaucoup de
raison que le fanatisme religieux de l'Inde a été celui des
Arabes. Djeddah a toujours été le grand marché des cômmer- <
çants indiens; -Burckhardt en trouva plus de cent en.1814^
notamment de Surate. La rade dans laquelle les grands ba-
teaux peuvent mouiller est à plus d'un mille de distance de la
ville de Djeddah et de ce qu'on appelle le port, où les canots
seuls peuvent aborder, de sorte que les misérables pouvaient
exécuter leur hideux massacre sans qu'un seul navire euro-
péen en fût informé ou qu'il put tirer une vengeance immé-
diate et efficace. La catastrophe n'est pas seulement terrible
par elle-même; mais elle ne peut pas manquer de provoquer
les plus hautes remontrances de la France à l'adresse de l'An-
gleterre aussi bien que de la Turquie. Les Cabinets de Londres
et de Constantinople s'accordent à fermer l'isthme de Suez, et
à barrer la mer Rouge pour l'avantage exclusif de ces mêmes
marins et commerçants qui ont massacré tous les chrétiens de
Djeddah.
» Jadis toute cette partie de l'Arabie était réduite à la plus
parfaite obéissance par la puissance et l'administration des
pachas d'Egypte. Mais l'Angleterre ne voulait pas le per-
mettre. Le cabinet de Saint-James insista pour l'ôter des mains
du Pacha d'Egypte et pour la rendre au Sultan, jusqu'à la
domination vicariple de l'Arabie. Mais le Sultan étant trop
faible et trop éloigné pour maintenir les Arabes en respect,
le gouvernement, qu'on appelle par courtoisie le Pachalick de
l'Arabie de la Mecque, est entre les mains des chefs et du
peuple fanatique du pays, auxquels le Sultan abandonne tout
pouvoir. La conséquence en est que la côte de l'Arabie n'est
nullement sûre pour les Européens. Si l'isthme de Suez était
ouvert, les Grecs, les Maltais et d'autres petites puissances
méditerranéennes se dirigeraient sans doute sur la mer Rouge
pour y faire le commerce du cabotage. Il est difficile de voir
ce que nous pourrions y perdre ou en craindre. Lord Palmer-
ston et son école objectent que si l'isthme de Suez était ou-
vert , ou s'il était permis à l'Egypte d'exercer une police effi-
cace sur la côte opposée de la mer Rouge, l'Arabie et l'Egypte
deviendraient encore plus indépendantes du Sultan et se sépa-
reraient de sa juridiction. Mais nous avons la preuve de ce
qu'est cette juridiction dans son incapacité de protégér la vie
des Européens, même contre une si faible population musul-
mane que celle de Djeddah. L'Arabie est, sans aucun doute,
mal disposée envers le Sultan , et les' Arabes regardent les
Turcs comme des inférieurs et non comme des supérieurs.
Chaque année développe la différence originaire entre le Turc
et l'Arabe ; mais tous les deux sont des mahométans et se sou-
tiendraient mutuellement s'il n'y avait pas entre eux des
causes d'oppression et de ressentiment. C'est en vain que l'on
cherche à fortifier l'empire turc en lui donnant des masses de
sujets excités et mal disposés, au lieu de lui procurer l'adhé-
sion volontaire de tribus libres et loyales. Quand le pouvoir
» des Turcs dans l'Hedjaz tombera en décadence , écrivait
» Burckhardt il y a cinquante ans, ce qui arrivera certaine-
» ment quand les ressources de l'Égypte ne seront plus diri-
» gées vers ce pays, les Arabes se vengeront de la soumission,
» quelque légère qu'elle soit, qu'ils accordent à présent à
» contre-cœur au conquérant; et le règne des Osmanlis dans
» l'Hedjaz finira probablement par plus d'une scène san-
» glante. )
n La France aussi a raison de se plaindre qu'en fermant
obstinément l'isthme de Suez, l'Angleterre et la Turquie inter-
posent une barrière à la protection efficace des sujets fran-
çais par leur propre gouvernement. Peut-être il se trouvera sur
les lieux un vapeur anglais; mais comment un bâtiment de
guerre français pourrait-il venger la mort du consul et de sa
cemment les morts, puis prenant sous sa protection les chré-
tiens qui se trouvaient encore à terre, il les conduisit à son
bord. Le Cyclops chauffa et se rendit à Suez.
On cite une circonstance fort curieuse au sujet de M. Eme-
rat. Pendant que ce brave jeune homme défendait le consu-
lat et qu'il venait de frapper plusieurs de ses assaillants, le
cadi, sur l'avis reçu de deux fidèles enfants du prophète,
qui avaient fait le serment voulu, condamnait le chrétien
Emerat à la peine de mort, et ordonnait qu'il fût pendu im-
médiatement pour avoir osé porter la main sur des vrais
croyants.
En terminant, je peux vous dire que, d'après tout ce que
nous savons ici, l'autorité s'est conduite d'une manière in-
digne dans cette affaire.
Si elle n'a pas été elle-même complice, elle a tout au
moins laissé faire, et cela est certainement de la complicité.
LE « DAILY-NEWS » ET LES ÉVÉNEMENTS DE DJEDDAH.
A l'occasion du massacre de Djeddah, le Daily-News
signale en général l'état d'anarchie qui existe sur toute
la côte arabe dans la mer Rouge, et l'hostilité invétérée
des musulmans contre les chrétiens, qui y règne dans
toute son intensité primitive.
« Nous sommes redevables, dit le Daily-News, de ce fâ-
cheux état des choses, principalement à lord Falmerston. Tant
que le Pacha d'Egypte a gouverné l'Hedjaz, son pouvoir y
était aussi réel et efficace qu'en Égypte. Lord Palmerston, au
grand risque d'amener une guerre avec la France, réussit à
arracher l'Arabie à Méhémet et à la placer encore une fois
sous la domination nominale de la Porte. Il supprima un gou-
vernement réel et efficace dans l'Hedjaz pour y substituer
l'ombre d'une autorité. S'il n'y a pas à Djeddah et partout dans
l'Hedjaz la même sûreté pour les chrétiens qu'à Suez, au Caire
et à Alexandrie, la faute en est à lord Palmerston. Ensuite le
fanatisme des Arabes, la jalousie croissante des marchands
du pays contre ceux de l'étranger, l'attitude peu sociable de
toute la population envers les étrangers, sont en grande partie
la conséquence de leur isolement avec le contact européen. La
conquête de cet isolement a été le but immuable do la politi-
que de lord Palmerston. Son opposition aveugle et bigote au
canal de Suez et à presque tous les autres projets pour facili-
ter l'accès du commerce européen dans la mer Rouge a son
origine dans ce rêve suranné de maintenir la mer Rouge à l'é-
tat de lac anglais, et d'en exclure une grande partie du com-
merce anglais même, à savoir, toutes les marchandises encom-
brantes qui passent encore par le Cap. Sans lord Palmerston,
la mer Rouge aurait été depuis longtemps le rendez-vous du
commerce européen, la grande route du trafic entre l'Occident
et l'Orient, et les préjugés de la population contre les Euro-
péens se seraient évanouis, rapidement. Lord Palmerston est
au moins le complice de cette politique imbécile et retardataire
qui, reculant devant l'expédition immédiate de renforts dans
l'Inde à la première nouvelle de l'insurrection, laissa échap-
per une occasion dans laquelle on aurait pu donner à tout
l'Orient une haute idée de notre puissance nationale. »
Ces réflexions du Datly-News sont frappantes de vé-
rité, et nous n'avons pas voulu en atténuer la rude
expression. Le même journal revient à la charge dans
son numéro du 17 juillet; voici encore ce que nous y
trouvons :
« Les nouvelles de Djeddah font conclure avec beaucoup de
raison que le fanatisme religieux de l'Inde a été celui des
Arabes. Djeddah a toujours été le grand marché des cômmer- <
çants indiens; -Burckhardt en trouva plus de cent en.1814^
notamment de Surate. La rade dans laquelle les grands ba-
teaux peuvent mouiller est à plus d'un mille de distance de la
ville de Djeddah et de ce qu'on appelle le port, où les canots
seuls peuvent aborder, de sorte que les misérables pouvaient
exécuter leur hideux massacre sans qu'un seul navire euro-
péen en fût informé ou qu'il put tirer une vengeance immé-
diate et efficace. La catastrophe n'est pas seulement terrible
par elle-même; mais elle ne peut pas manquer de provoquer
les plus hautes remontrances de la France à l'adresse de l'An-
gleterre aussi bien que de la Turquie. Les Cabinets de Londres
et de Constantinople s'accordent à fermer l'isthme de Suez, et
à barrer la mer Rouge pour l'avantage exclusif de ces mêmes
marins et commerçants qui ont massacré tous les chrétiens de
Djeddah.
» Jadis toute cette partie de l'Arabie était réduite à la plus
parfaite obéissance par la puissance et l'administration des
pachas d'Egypte. Mais l'Angleterre ne voulait pas le per-
mettre. Le cabinet de Saint-James insista pour l'ôter des mains
du Pacha d'Egypte et pour la rendre au Sultan, jusqu'à la
domination vicariple de l'Arabie. Mais le Sultan étant trop
faible et trop éloigné pour maintenir les Arabes en respect,
le gouvernement, qu'on appelle par courtoisie le Pachalick de
l'Arabie de la Mecque, est entre les mains des chefs et du
peuple fanatique du pays, auxquels le Sultan abandonne tout
pouvoir. La conséquence en est que la côte de l'Arabie n'est
nullement sûre pour les Européens. Si l'isthme de Suez était
ouvert, les Grecs, les Maltais et d'autres petites puissances
méditerranéennes se dirigeraient sans doute sur la mer Rouge
pour y faire le commerce du cabotage. Il est difficile de voir
ce que nous pourrions y perdre ou en craindre. Lord Palmer-
ston et son école objectent que si l'isthme de Suez était ou-
vert , ou s'il était permis à l'Egypte d'exercer une police effi-
cace sur la côte opposée de la mer Rouge, l'Arabie et l'Egypte
deviendraient encore plus indépendantes du Sultan et se sépa-
reraient de sa juridiction. Mais nous avons la preuve de ce
qu'est cette juridiction dans son incapacité de protégér la vie
des Européens, même contre une si faible population musul-
mane que celle de Djeddah. L'Arabie est, sans aucun doute,
mal disposée envers le Sultan , et les' Arabes regardent les
Turcs comme des inférieurs et non comme des supérieurs.
Chaque année développe la différence originaire entre le Turc
et l'Arabe ; mais tous les deux sont des mahométans et se sou-
tiendraient mutuellement s'il n'y avait pas entre eux des
causes d'oppression et de ressentiment. C'est en vain que l'on
cherche à fortifier l'empire turc en lui donnant des masses de
sujets excités et mal disposés, au lieu de lui procurer l'adhé-
sion volontaire de tribus libres et loyales. Quand le pouvoir
» des Turcs dans l'Hedjaz tombera en décadence , écrivait
» Burckhardt il y a cinquante ans, ce qui arrivera certaine-
» ment quand les ressources de l'Égypte ne seront plus diri-
» gées vers ce pays, les Arabes se vengeront de la soumission,
» quelque légère qu'elle soit, qu'ils accordent à présent à
» contre-cœur au conquérant; et le règne des Osmanlis dans
» l'Hedjaz finira probablement par plus d'une scène san-
» glante. )
n La France aussi a raison de se plaindre qu'en fermant
obstinément l'isthme de Suez, l'Angleterre et la Turquie inter-
posent une barrière à la protection efficace des sujets fran-
çais par leur propre gouvernement. Peut-être il se trouvera sur
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