Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-07-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 juillet 1858 25 juillet 1858
Description : 1858/07/25 (A3,N51). 1858/07/25 (A3,N51).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203097x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
382 L'ISTHME DE SUEZ, DIMANCHE 25 JUILLET.
» La réponse est par trop claire, et pour qui réfléchit un
peu, le chemin de fer, excellent pour son service spécial, est
absolument insuffisant et pour le trafic actuel, et surtout pour
le trafic qu'on prévoit avec une infaillible certitude. Imaginez
les dépenses et les avaries de deux transbordements à Suez et
à Alexandrie ! C'est impraticable.
» En présence des faits que nous venons de rappeler, l'Eu-
rope doit donc se dire qu'elle ne s'est pas trompée en croyant
que le moment est venu d'ouvrir l'isthme de Suez et en secon-
dant de tous ses vœux l'infatigable promoteur de cette entre-
prise bienfaisante. Voilà vingt ans que l'Angleterre, appelée
la première à se montrer dans ces parages, a indiqué la route
au reste du monde; voilà vingt ans que son pavillon est à
peu près le seul à y paraître. Mais cela ne veut pas dire que
l'égoïsme de certains hommes d'Etat anglais soit justifié, et
que le pavillon britannique doive exclure tous les autres.
» L'Europe doit d'autant plus insister pour que cette grande
œuvre ne tarde pas davantage, après avoir tant tardé, que
l'Angleterre, qui s'y oppose, est celle de toutes les nations qui
doit y gagner le plus, puisque c'est elle qui a le plus de com-
merce et de relations maritimes avec l'Asie.
n Mais nous ne voulons pas revenir aujourd'hui sur ces
questions tant de fois débattues. Tout ce que nous avons
voulu faire, c'est de signaler encore une fois aux esprits intel-
ligents ce qui se passe actuellement dans la mer Rouge et à
Suez, et de leur indiquer ce signe du temps. Ces faits n'ou-
vriront pas les yeux, sans doute, aux gens qui veulent ne
point voir; mais ces gens-là sont de jour en jour moins nom-
breux et moins forts. » SCHILLER aîné.
Dans un article intitulé : Lord Palmerston blâmé pour
l'envoi des troupes dans l'Inde, » le Moniteur de la Flotte du
Il juillet présente les considérations suivantes, après quel-
ques autres :
« On sait ce qui est arrivé de ces lenteurs : elles ont failli
coûter à l'Angleterre sa colonie indienne. Les renforts ont
mis quatre mois à faire un voyage qu'ils auraient pu faire en
six semaines, et l'insurrection, au lieu d'être comprimée rapi-
dement, put s'étendre et se fortifier tout à l'aise.
» C'était là contre le cabinet de lord Palmerston un grief
considérable : c'était là une de ces fautes qu'on ne peut par-
donner. Le premier ministre était d'autant plus coupable
qu'il avait été averti; et en admettant qu'une erreur involon-
taire eût été excusable, cette erreur préméditée ne l'était pas.
Une circonstance d'ailleurs accablait le ministre : il avait fait
passer, dans les premiers moments d'urgence, les quarante
premiers mille hommes par le Cap; mais, devant la clameur
publique, il avait dû céder enfin, et à partir du mois de no-
vembre il était revenu, par la force même des choses, à
prendre la route qu'il aurait dû prendre tout d'abord. Il avait
envoyé de nouveaux renforts par l'Egypte, et le passage s'é-
tait fait en vingt-quatre heures, sans le moindre embarras,
pour des régiments entiers.
» Lord Palmerston s'était ainsi condamné lui-même.
» Aussi, dès que le Parlement fut rouvert, le général sir de
Lacy Evans demanda une enquête, et la Chambre des Com-
munes l'accorda sans dicussion. Quinze membres furent dési-
gnés pour faire partie de la commission, et on les choisit
parmi les personnes qui connaissaient le mieux les affaires
des Indes. Lord Stanley, aujourd'hui président du bureau de
contrôle, y figurait avec le vicomte Godericb , sir J. Paking-
ton, M. Crawford, etc.
» Ce qu'il y eut alors de curieux, c'est que lord Palmerston,
avec une assurance extraordinaire, vint déclarer que, loin de
s'opposer à l'enquête, il la provoquait de tous ses vœux; il
prétendait être en mesure de prouver au pays qu'il avait fait
tout ce qui était possible pour le plus prompt envoi des troupes
dans les Indes orientales. C'était faire contre fortune bon
cœur, comme dit notre proverbe.
» En effet, la commission d'enquête, après quatre mois de
travaux, s'est prononcée contre lord Palmerston , et elle a re-
jeté sur lui tout le blâme qu'il avait essayé de faire retomber
sur la Cour des Directeurs de la Compagnie des Indes. Un de
nos confrères remarque qu'il est heureux pour lord Palmer-
ston de n'être plus ministre; car c'est là une des questions
qui peuvent coûter la vie à un cabinet. Nous sommes tout à
fait de cet avis; et quand on réfléchit aux intérêts immenses
qu'a compromis lord Palmerston, on ne peut pas trouver que
le châtiment eût été exagéré,
» Que de sang, que de pertes de tout genre, que de périls
actuels et à venir n'eût-on pas évités, si l'on avait mis plus
de rapidité dans l'envoi des premiers renforts!
» Pourquoi lord Palmerston a-t-il commis une faute si
énorme? Lord Palmerston, cédant à d'aveugles passions, a
craint, en empruntant la voie de l'Egypte et de la mer Rouge,
de donner un argument de plus au canal de Suez. Puissant
motif, en effet, pour risquer l'existence de l'empire anglo-in-
dien ! » SCHILLER aîné.
Le Moniteur de la flotte, dans ses numéros du 15, du
18 et du 22 juillet, apprécie les événements de Djeddah,
et il rappelle combien l'ouverture de l'isthme de Suez contri-
buerait à porter la civilisation sur les côtes de la mer Rouge.
Le Journal des villes et des campagnes , après avoir rap-
porté la dépêche sur le massacre de Djeddah, ajoute l'article
suivant qui la commente :
« La population en chrétiens d'Europe ne devait certes
pas s'élever au nombre indiqué comme étant celui des vic-
times; ces fanatiques n'ont donc pas épargné même les sujets
turcs chrétiens, grecs et arméniens.
„ La France entretient un consul et une chancellerie con-
fiée à un chancelier drogman à Djeddah, où les Anglais n'ont
qu'un vice-consul, ou même un simple agent consulaire; c'est
que pour la France ce point a une importance toute parti-
culière.
» Djeddah est le port de la Mekke, dont elle n'est éloignée
que d'une vingtaine de lieues ; c'est à Djeddah que débarquent
les nombreux pèlerins musulmans qui, après avoir traversé
l'Égypte, s'embarquent dans la mer Rouge, principalement
à Suez, et tous les pèlerins de l'Algérie, tous sans exception,
suivent cette voie.
» Deux mille Algériens environ arrivent annuellement à
Djeddah à l'époque de l'ouverture du tombeau de Mahomet.
Aujourd'hui la France a donc dans l'Hedjaz deux mille de ses
sujets privés de leur unique soutien dans ces contrées loin-
taines.
,, C'est une chose grave pour qui sait à quelles difficultés,
à quelles tracasseries plutôt, car l'influence et l'autorité de
nos consuls a toujours raison des difficultés, la qualité de
sujets d'une puissance chrétienne soumet les pèlerins de l'Al-
gérie, et la fierté, la dignité avec laquelle les Algériens
portent dans les pays musulmans leur qualité de sujets
français. t
» Le gouvernement de l'empereur saura, nous n en dou-
tons pas, obtenir réparation éclatante de l'offense faite à
notre pavillon dans la personne même de son représentant;
la France aura justice du sang de ses enfants; l'honneur qui
1 lui en reviendra sera d'autant plus grand que la tâche nous
paraît plus difficile à remplir.
» La réponse est par trop claire, et pour qui réfléchit un
peu, le chemin de fer, excellent pour son service spécial, est
absolument insuffisant et pour le trafic actuel, et surtout pour
le trafic qu'on prévoit avec une infaillible certitude. Imaginez
les dépenses et les avaries de deux transbordements à Suez et
à Alexandrie ! C'est impraticable.
» En présence des faits que nous venons de rappeler, l'Eu-
rope doit donc se dire qu'elle ne s'est pas trompée en croyant
que le moment est venu d'ouvrir l'isthme de Suez et en secon-
dant de tous ses vœux l'infatigable promoteur de cette entre-
prise bienfaisante. Voilà vingt ans que l'Angleterre, appelée
la première à se montrer dans ces parages, a indiqué la route
au reste du monde; voilà vingt ans que son pavillon est à
peu près le seul à y paraître. Mais cela ne veut pas dire que
l'égoïsme de certains hommes d'Etat anglais soit justifié, et
que le pavillon britannique doive exclure tous les autres.
» L'Europe doit d'autant plus insister pour que cette grande
œuvre ne tarde pas davantage, après avoir tant tardé, que
l'Angleterre, qui s'y oppose, est celle de toutes les nations qui
doit y gagner le plus, puisque c'est elle qui a le plus de com-
merce et de relations maritimes avec l'Asie.
n Mais nous ne voulons pas revenir aujourd'hui sur ces
questions tant de fois débattues. Tout ce que nous avons
voulu faire, c'est de signaler encore une fois aux esprits intel-
ligents ce qui se passe actuellement dans la mer Rouge et à
Suez, et de leur indiquer ce signe du temps. Ces faits n'ou-
vriront pas les yeux, sans doute, aux gens qui veulent ne
point voir; mais ces gens-là sont de jour en jour moins nom-
breux et moins forts. » SCHILLER aîné.
Dans un article intitulé : Lord Palmerston blâmé pour
l'envoi des troupes dans l'Inde, » le Moniteur de la Flotte du
Il juillet présente les considérations suivantes, après quel-
ques autres :
« On sait ce qui est arrivé de ces lenteurs : elles ont failli
coûter à l'Angleterre sa colonie indienne. Les renforts ont
mis quatre mois à faire un voyage qu'ils auraient pu faire en
six semaines, et l'insurrection, au lieu d'être comprimée rapi-
dement, put s'étendre et se fortifier tout à l'aise.
» C'était là contre le cabinet de lord Palmerston un grief
considérable : c'était là une de ces fautes qu'on ne peut par-
donner. Le premier ministre était d'autant plus coupable
qu'il avait été averti; et en admettant qu'une erreur involon-
taire eût été excusable, cette erreur préméditée ne l'était pas.
Une circonstance d'ailleurs accablait le ministre : il avait fait
passer, dans les premiers moments d'urgence, les quarante
premiers mille hommes par le Cap; mais, devant la clameur
publique, il avait dû céder enfin, et à partir du mois de no-
vembre il était revenu, par la force même des choses, à
prendre la route qu'il aurait dû prendre tout d'abord. Il avait
envoyé de nouveaux renforts par l'Egypte, et le passage s'é-
tait fait en vingt-quatre heures, sans le moindre embarras,
pour des régiments entiers.
» Lord Palmerston s'était ainsi condamné lui-même.
» Aussi, dès que le Parlement fut rouvert, le général sir de
Lacy Evans demanda une enquête, et la Chambre des Com-
munes l'accorda sans dicussion. Quinze membres furent dési-
gnés pour faire partie de la commission, et on les choisit
parmi les personnes qui connaissaient le mieux les affaires
des Indes. Lord Stanley, aujourd'hui président du bureau de
contrôle, y figurait avec le vicomte Godericb , sir J. Paking-
ton, M. Crawford, etc.
» Ce qu'il y eut alors de curieux, c'est que lord Palmerston,
avec une assurance extraordinaire, vint déclarer que, loin de
s'opposer à l'enquête, il la provoquait de tous ses vœux; il
prétendait être en mesure de prouver au pays qu'il avait fait
tout ce qui était possible pour le plus prompt envoi des troupes
dans les Indes orientales. C'était faire contre fortune bon
cœur, comme dit notre proverbe.
» En effet, la commission d'enquête, après quatre mois de
travaux, s'est prononcée contre lord Palmerston , et elle a re-
jeté sur lui tout le blâme qu'il avait essayé de faire retomber
sur la Cour des Directeurs de la Compagnie des Indes. Un de
nos confrères remarque qu'il est heureux pour lord Palmer-
ston de n'être plus ministre; car c'est là une des questions
qui peuvent coûter la vie à un cabinet. Nous sommes tout à
fait de cet avis; et quand on réfléchit aux intérêts immenses
qu'a compromis lord Palmerston, on ne peut pas trouver que
le châtiment eût été exagéré,
» Que de sang, que de pertes de tout genre, que de périls
actuels et à venir n'eût-on pas évités, si l'on avait mis plus
de rapidité dans l'envoi des premiers renforts!
» Pourquoi lord Palmerston a-t-il commis une faute si
énorme? Lord Palmerston, cédant à d'aveugles passions, a
craint, en empruntant la voie de l'Egypte et de la mer Rouge,
de donner un argument de plus au canal de Suez. Puissant
motif, en effet, pour risquer l'existence de l'empire anglo-in-
dien ! » SCHILLER aîné.
Le Moniteur de la flotte, dans ses numéros du 15, du
18 et du 22 juillet, apprécie les événements de Djeddah,
et il rappelle combien l'ouverture de l'isthme de Suez contri-
buerait à porter la civilisation sur les côtes de la mer Rouge.
Le Journal des villes et des campagnes , après avoir rap-
porté la dépêche sur le massacre de Djeddah, ajoute l'article
suivant qui la commente :
« La population en chrétiens d'Europe ne devait certes
pas s'élever au nombre indiqué comme étant celui des vic-
times; ces fanatiques n'ont donc pas épargné même les sujets
turcs chrétiens, grecs et arméniens.
„ La France entretient un consul et une chancellerie con-
fiée à un chancelier drogman à Djeddah, où les Anglais n'ont
qu'un vice-consul, ou même un simple agent consulaire; c'est
que pour la France ce point a une importance toute parti-
culière.
» Djeddah est le port de la Mekke, dont elle n'est éloignée
que d'une vingtaine de lieues ; c'est à Djeddah que débarquent
les nombreux pèlerins musulmans qui, après avoir traversé
l'Égypte, s'embarquent dans la mer Rouge, principalement
à Suez, et tous les pèlerins de l'Algérie, tous sans exception,
suivent cette voie.
» Deux mille Algériens environ arrivent annuellement à
Djeddah à l'époque de l'ouverture du tombeau de Mahomet.
Aujourd'hui la France a donc dans l'Hedjaz deux mille de ses
sujets privés de leur unique soutien dans ces contrées loin-
taines.
,, C'est une chose grave pour qui sait à quelles difficultés,
à quelles tracasseries plutôt, car l'influence et l'autorité de
nos consuls a toujours raison des difficultés, la qualité de
sujets d'une puissance chrétienne soumet les pèlerins de l'Al-
gérie, et la fierté, la dignité avec laquelle les Algériens
portent dans les pays musulmans leur qualité de sujets
français. t
» Le gouvernement de l'empereur saura, nous n en dou-
tons pas, obtenir réparation éclatante de l'offense faite à
notre pavillon dans la personne même de son représentant;
la France aura justice du sang de ses enfants; l'honneur qui
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