Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-07-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juillet 1858 10 juillet 1858
Description : 1858/07/10 (A3,N50). 1858/07/10 (A3,N50).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203096h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
SAMEDI 10 JUILLET. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 339
qu'il s'impose dans ce but ne sont pas au-dessous de la gran-
deur de l'entreprise. Le percement des Alpes est en corréla-
tion arec le canal de l'isthme de Suez, qui se fera nécessaire-
ment, malgré les obstacles qui s'y opposent. Par ces deux
grandes opérations, un nouvel avenir s'ouvre à l'Europe.
D'après ce que j'ai exposé, on a pu se convaincre que le gou-
vernement sarde n'a mis la main à cette grande œuvre qu'a-
près de longues et sérieuses études, et qu'il a voulu aupara-
vant s'entourer de toutes les lumières que pouvaient lui
fournir la science et la pratique la plus consommée. »
Nous remercions bien vivement M. Menabréa de ce té-
moignage nouveau de sympathie en faveur du canal de
Suez. On pourrait dire que ce témoignage est donné au
nom du Piémont lui-même. M. le colonel Menabréa re-
présente ce royaume dans les conférences de Paris sur
l'organisation des principautés danubiennes et sur le rè-
glement des bouches du Danube. Le Piémont nous a
d'ailleurs accoutumés à cette bienveillance ; et nos lec-
teurs savent bien qu'en donnant M. Paléocapa à la Com-
mission internationale, c'est-à-dire son ministre des
travaux publics, la Sardaigne indiquait hautement au
monde entier l'intérêt tout particulier qu'elle attache à
notre entreprise.
ERNEST DESPLACES.
CORRESPONDANCE
RELATIVE AU CANAL DE L'ISTHME DE SUEZ.
On vient de réunir à Londres , en une petite bro-
chure, une partie des pièces que nous avons publiées
nous-mêmes dans notre dernier numéro sur la question
de l'alimentation du canal de Suez par l'eau douce.
Les pièces qu'on a recueillies dans la brochure an-
glaise sont :
1° La lettre de M. Ferd. de Lesseps à M. Mac Clean,
Londres, 9 juin 1858;
2° La lettre de M. Ferd. de Lesseps à M. Ch. Manhy,
Paris, 4 juin 1858, annexée à la précédente ;
3° La réponse de M. Mac Clean à M. * Ferd. de Les-
seps, Londres, 12 juin 1858;
4° La lettre de MM. Mac Clean et Ch. Manby à
M. Ferd. de Lesseps, 24 août 1857, annexée à la pré-
cédente.
A la suite de ces quatre pièces, on a joint la note qwe
les ingénieurs anglais ont remise à la Commission in-
ternationale le 23 juin 1856 , et où ils comparent les
avantages du système de l'alimentation par l'eau du Nil
et du système ^e l'alimentation par l'eau de mer. C'est
sur cette note qu'a discuté la Commission internatio-
nale, comme nous le rappelions dans notre dernier nu-
méro; et, après délibération, elle a rejeté le système
de l'alimentation par l'eau douce, et s'est décidée pour
un canal sans écluses , faisant communiquer librement
les deux mers.
Enfin on a donné la dernière lettre de M. Ferd, de
Lesseps à M. Mac Clean, 13 juin 1858.
Le public anglais a donc déjà sous les yeux une
bonne partie des pièces. En y joignant les autres docu-
ments renfermés dans notre numéro précédent, il pourra
prononcer en pleine connaissance de cause.
ERNEST DESPLACES.
LE « DUBLIN UN1VERSITY MAGAZINE »
ET LE CANAL DE SUEZ.
Le Dublin University Magazine du mois de mai. 1858
fait de la question du canal de Suez le sujet d'un travail
assez étendu. Nous ne nous arrêterons pas à la première
partie, qui est surtout un extrait du rapport de la Com-
mission internationale. La seconde partie traite le côté
politique de la question, sur lequel le journal s'exprime
en ces termes :
« Nous ne voulons pas exprimer quelque opinion positive
sur la justesse de l'opinion de lord Palmerston relativement
au canal; mais nous spmmes très-loin d'admettre en principe
qu'une mesure d'utilité européenne puisse, avec quelque pro-
babilité, faire du tort à l'Angleterre. Nous devons nous rap-
peler que jadis la richesse d'une nation a dépendu de la route
de l'Inde; peut-être par analogie on présume que les peuples
de la Méditerranée, favorisés par leur position géographique,
pourraient s'emparer du commerce et des communications
que l'exécution du canal doit ouvrir aux nations.
n Mais nous ne sommes pas de cet avis. L'analogie préten-
due entre notre pays et les Vénitiens n'est pas exacte, parce
que nous possédons en Orient des territoires aussi bien qu'un
commerce, tandis que les Vénitiens y avaient seulement du
commerce. Dans le cas d'une lutte pour la suprématie dans
la Méditerranée, la métropole et les possessions orientales
pourront se prêter secours; et la France, si elle devenait
jamais notre ennemie, pourrait se trouver prise entre une
flotte anglaise et une flotte indienne.
» Ce ne saurait être que par quelque mauvais emploi ou
par la négligence de nos ressources maritimes que nous ne
maintiendrions pas notre puissance, à l'aide des avantages
géographiques et coloniaux, dans notre possession indienne.
Ayant d'un côté Gibraltar, Malte et Corfou, tandis que de
l'autre la flotte de l'Inde pourrait fermer l'issue du canal à
une flotte ennemie, il est difficile de croire que l'avantage
pût rester à notre ennemi. En effet, dans le dernier siècle,
nous avons eu plus de peine à maintenir notre puissance
européenne que notre puissance asiatique. On peut donc
admettre que l'Inde, en cas d'une guerre européenne, pour-
rait apporter plus de secours à l'Angleterre en Europe, que
l'Angleterre n'en apporterait à l'Inde; or c'est en rappro-
chant l'Inde de l'Angleterre que l'on atteindra ce but; et
nous ne connaissons pas de rapprochement aussi réel que
celui que procurerait le canal de Suez.
« Il y a cependant une autre question de grande impor-
tance , qu'il faut prendre en considération. On a pensé que,
le projet du canal étant né en France, cette dernière puis-
sance devait exercer un contrôle sur le canal. On aura remar-
qué que notre plaidoyer pour le projet suppose que l'Angle-
terre aurait au moins une part dans la direction du canal.
Les intérêts de l'Europe dans les mers de l'Inde appartiennent
à presque tous les pays; nous ne voulons donc pas insister
sur l'exclusion d'une autre nation. Mais c'est pour cela qu'il
est juste que la part du contrôle de chaque État soit en pro-
portion de sa part de commerce avec l'Inde. L'Angleterre a
donc un droit incontestable à la première place dans la sur-
veillance et la direction du canal de Suez.
qu'il s'impose dans ce but ne sont pas au-dessous de la gran-
deur de l'entreprise. Le percement des Alpes est en corréla-
tion arec le canal de l'isthme de Suez, qui se fera nécessaire-
ment, malgré les obstacles qui s'y opposent. Par ces deux
grandes opérations, un nouvel avenir s'ouvre à l'Europe.
D'après ce que j'ai exposé, on a pu se convaincre que le gou-
vernement sarde n'a mis la main à cette grande œuvre qu'a-
près de longues et sérieuses études, et qu'il a voulu aupara-
vant s'entourer de toutes les lumières que pouvaient lui
fournir la science et la pratique la plus consommée. »
Nous remercions bien vivement M. Menabréa de ce té-
moignage nouveau de sympathie en faveur du canal de
Suez. On pourrait dire que ce témoignage est donné au
nom du Piémont lui-même. M. le colonel Menabréa re-
présente ce royaume dans les conférences de Paris sur
l'organisation des principautés danubiennes et sur le rè-
glement des bouches du Danube. Le Piémont nous a
d'ailleurs accoutumés à cette bienveillance ; et nos lec-
teurs savent bien qu'en donnant M. Paléocapa à la Com-
mission internationale, c'est-à-dire son ministre des
travaux publics, la Sardaigne indiquait hautement au
monde entier l'intérêt tout particulier qu'elle attache à
notre entreprise.
ERNEST DESPLACES.
CORRESPONDANCE
RELATIVE AU CANAL DE L'ISTHME DE SUEZ.
On vient de réunir à Londres , en une petite bro-
chure, une partie des pièces que nous avons publiées
nous-mêmes dans notre dernier numéro sur la question
de l'alimentation du canal de Suez par l'eau douce.
Les pièces qu'on a recueillies dans la brochure an-
glaise sont :
1° La lettre de M. Ferd. de Lesseps à M. Mac Clean,
Londres, 9 juin 1858;
2° La lettre de M. Ferd. de Lesseps à M. Ch. Manhy,
Paris, 4 juin 1858, annexée à la précédente ;
3° La réponse de M. Mac Clean à M. * Ferd. de Les-
seps, Londres, 12 juin 1858;
4° La lettre de MM. Mac Clean et Ch. Manby à
M. Ferd. de Lesseps, 24 août 1857, annexée à la pré-
cédente.
A la suite de ces quatre pièces, on a joint la note qwe
les ingénieurs anglais ont remise à la Commission in-
ternationale le 23 juin 1856 , et où ils comparent les
avantages du système de l'alimentation par l'eau du Nil
et du système ^e l'alimentation par l'eau de mer. C'est
sur cette note qu'a discuté la Commission internatio-
nale, comme nous le rappelions dans notre dernier nu-
méro; et, après délibération, elle a rejeté le système
de l'alimentation par l'eau douce, et s'est décidée pour
un canal sans écluses , faisant communiquer librement
les deux mers.
Enfin on a donné la dernière lettre de M. Ferd, de
Lesseps à M. Mac Clean, 13 juin 1858.
Le public anglais a donc déjà sous les yeux une
bonne partie des pièces. En y joignant les autres docu-
ments renfermés dans notre numéro précédent, il pourra
prononcer en pleine connaissance de cause.
ERNEST DESPLACES.
LE « DUBLIN UN1VERSITY MAGAZINE »
ET LE CANAL DE SUEZ.
Le Dublin University Magazine du mois de mai. 1858
fait de la question du canal de Suez le sujet d'un travail
assez étendu. Nous ne nous arrêterons pas à la première
partie, qui est surtout un extrait du rapport de la Com-
mission internationale. La seconde partie traite le côté
politique de la question, sur lequel le journal s'exprime
en ces termes :
« Nous ne voulons pas exprimer quelque opinion positive
sur la justesse de l'opinion de lord Palmerston relativement
au canal; mais nous spmmes très-loin d'admettre en principe
qu'une mesure d'utilité européenne puisse, avec quelque pro-
babilité, faire du tort à l'Angleterre. Nous devons nous rap-
peler que jadis la richesse d'une nation a dépendu de la route
de l'Inde; peut-être par analogie on présume que les peuples
de la Méditerranée, favorisés par leur position géographique,
pourraient s'emparer du commerce et des communications
que l'exécution du canal doit ouvrir aux nations.
n Mais nous ne sommes pas de cet avis. L'analogie préten-
due entre notre pays et les Vénitiens n'est pas exacte, parce
que nous possédons en Orient des territoires aussi bien qu'un
commerce, tandis que les Vénitiens y avaient seulement du
commerce. Dans le cas d'une lutte pour la suprématie dans
la Méditerranée, la métropole et les possessions orientales
pourront se prêter secours; et la France, si elle devenait
jamais notre ennemie, pourrait se trouver prise entre une
flotte anglaise et une flotte indienne.
» Ce ne saurait être que par quelque mauvais emploi ou
par la négligence de nos ressources maritimes que nous ne
maintiendrions pas notre puissance, à l'aide des avantages
géographiques et coloniaux, dans notre possession indienne.
Ayant d'un côté Gibraltar, Malte et Corfou, tandis que de
l'autre la flotte de l'Inde pourrait fermer l'issue du canal à
une flotte ennemie, il est difficile de croire que l'avantage
pût rester à notre ennemi. En effet, dans le dernier siècle,
nous avons eu plus de peine à maintenir notre puissance
européenne que notre puissance asiatique. On peut donc
admettre que l'Inde, en cas d'une guerre européenne, pour-
rait apporter plus de secours à l'Angleterre en Europe, que
l'Angleterre n'en apporterait à l'Inde; or c'est en rappro-
chant l'Inde de l'Angleterre que l'on atteindra ce but; et
nous ne connaissons pas de rapprochement aussi réel que
celui que procurerait le canal de Suez.
« Il y a cependant une autre question de grande impor-
tance , qu'il faut prendre en considération. On a pensé que,
le projet du canal étant né en France, cette dernière puis-
sance devait exercer un contrôle sur le canal. On aura remar-
qué que notre plaidoyer pour le projet suppose que l'Angle-
terre aurait au moins une part dans la direction du canal.
Les intérêts de l'Europe dans les mers de l'Inde appartiennent
à presque tous les pays; nous ne voulons donc pas insister
sur l'exclusion d'une autre nation. Mais c'est pour cela qu'il
est juste que la part du contrôle de chaque État soit en pro-
portion de sa part de commerce avec l'Inde. L'Angleterre a
donc un droit incontestable à la première place dans la sur-
veillance et la direction du canal de Suez.
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