Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-07-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juillet 1858 10 juillet 1858
Description : 1858/07/10 (A3,N50). 1858/07/10 (A3,N50).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203096h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
SAMEDI 10JUILLET. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 349
Tous les droits de la Compagnie des Indes sont trans-
férés au gouvernement de la reine d'Angleterre, au nom
de laquelle l'Inde sera gouvernée désormais, sauf les
restrictions particulières du bill. Un des secrétaires
d'Etat exercera et gardera tous les droits et pouvoirs
qu'exerçaient jusqu'aujourd'hui la Compagnie de l'Inde,
la Cour des Directeurs et la Cour des Propriétaires de
ladite Compagnie. L'article 7 prescrit la formation d'un
conseil de l'Inde composé de quinze membres. Les
articles 8-16 fixent le mode d'élection de ces membres,
leurs salaires, leurs fonctions, etc. Le conseil sera
chargé, sous la direction du secrétaire d'État et suivant
les prescriptions du bill, de toutes les affaires concer-
nant le gouvernement et la correspondance de l'Inde.
Tous les ordres et documents envoyés dans l'Inde doi-
vent être contre-signés par un des secrétaires d'État ; et
toutes les dépêches de l'Inde destinées jusqu'aujour-
d'hui à la Cour des Directeurs ou au Comité secret
seront désormais adressées au secrétaire d'État. Ce
dernier peut nommer des commissions au sein du con-
seil et les charger de certaines branches du gouverne-
ment dans l'Inde, et en général fixer la marche et la
distribution des travaux. Le secrétaire d'État présidera
le conseil et nommera un vice-président. Tout ordre ou
communication destinée à être expédiée dans l'Inde doit
être portée à la connaissance des membres du conseil,
à moins qu'il n'y ait urgence. Dans ce dernier cas, et
aussi lorsque le secrétaire d'État agit contrairement à
la majorité du conseil, il est obligé d'expliquer ses rai-
sons d'agir ainsi. Toutes les dépêches d'un caractère
tel, que sous l'ancien régime les commissaires de l'Inde
les auraient expédiées par le comité secret de la Cour
des Directeurs, peuvent être envoyées par le secrétaire
d Etat, sans avoir été portées à la connaissance du con-
seil et sans aucune explication de la part du secrétaire.
Toutes les dépêches de nature à être adressées, sous
l'ancien régime, au Comité secret, peuvent être mar-
quées du mot « secrète » et être adressées directement
au secrétaire d'Etat, qui ne les communiquera au con-
seil que quand il le jugera opportun.
Quant à l'administration financière, elle passera
entre les mains du conseil, avec tous les engagements,
dettes, revenus, etc., etc., de la Compagnie. Le conseil
aura la faculté d'émettre des bons du trésor de l'Inde et
autres papiers. Tous les ans, les comptes seront rendus
au Parlement. Des commissaires seront envoyés dans
l'Inde pour s'enquérir de l'état des finances et des reve-
nus. Les forces militaires et navales de la Compagnie
passeront au service de la Reine dans les anciennes con-
ditions de salaires, de pensions et de services.
Cet acte sera publié dans les différentes présidences
de l'Inde, aussitôt que le moment opportun sera venu.
Tel est le bill présenté et soutenu par lord Stanley,
le ministre actuel des Colonies, et fils du comte de
Derby, premier ministre. Ce bill est le troisième dans le
cours de cette session. Le bill de lord Palmerston est
tombé avec lui au mois de février dernier; celui de
lord Ellenborough n'a pas eu un meilleur sort. Pour
faciliter la discussion de ce troisième bill, on a procédé
par résolutions successives de la Chambre des Communes,
c'est-à-dire que la Chambre a successivement adopté cer-
tains grands principes qui ont été ensuite convertis en
projets de loi définitive.
Le bill de lord Stanley n'a pas encore subi toutes les
épreuves qui devront le convertir en loi.
Le Times du 26 juin publie une lettre de MM. F.
Cùrrie et W. J. Eastwick, président et vice-président
de la Cour des Propriétaires de la Compagnie des Indes,
présentant des observations, au nombre de seize, sur le
bill de lord Stanley. Ces observations sur des questions
fort importantes de détail n'ont pas pour but de com-
battre le fond même du bill, qui paraît désormais ac-
cepté, en ce qu'il détruit le gouvernement politique de
la Compagnie pour le transférer tout entier à la cou-
ronne. Seulement, la Cour des Propriétaires a voulu
loyalement, autant qu'il dépend d'elle, concourir à l'essai
nouveau qu'on va faire; et c'est dans cette intention
qu'elle a adressé ses remarques au président du bureau
de Contrôle, à lord Stanley lui-même.
G. WAGENER.
SOURCES DU NIL.
NOUVELLE CARTE ET NOUVELLE EXPEDITION.
Il vient de paraître une nouvelle carte' du Nil depuis son
embouchure jusqu'à l'équateur; et cette carte, due à M. Miani,
membre de la Société de géographie de Paris, est le fruit de
dix années de recherches et de voyages en Egypte.
Ce qui distingue cette carte de toutes les précédentes, c'est
que , d'après les renseignements recueillis par M. Miani, le
Nil aurait une origine commune avec les rivières du Zan gue-
bar, sortant, comme lui, de plusieurs lacs immenses qui sont
placés sous l'équateur, et qu'alimentent des pluies torren-
tielles, du mois de mars au mois d'août de chaque année.
C'est en partant de cette idée que M. Miani va essayer, après
tant d'autres, de découvrir les sources du Nil. Il irait avec
son expédition dans le Zanguebar, sur la côte sud-est de
l'Afrique; et de là, remontant la rivière de Mélinde, il arrive-
rait dans la région de Gebel-Regief (région des tremblements
de terre), non loin de laquelle le Nil doit prendre naissance,
descendant au nord comme les rivières du Zanguebar des-
cendent à l'est.
En même temps que l'expédition remonterait la rivière de
Mélinde, d'autres voyageurs partiraient de Belléna, point
extrême où les missionnaires autrichiens de Kartoum ont un
établissement, sous le 4e degré de latitude nord. Ces voya-
geurs viendraient de Belléna à la rencontre de l'expédition
partie de l'Océan, et l'on explorerait ensemble la vaste con-
trée où les sources du Nil doivent se trouver, selon les indica-
tions uniformes et très-nombreuses qu'en ont données les in-
digènes.
Une autre circonstance qui distingue encore l'entreprise de
M. Miani, c'est qu'elle ne demande rien à aucun gouverne-
ment; tous les frais en seront faits par un riche et généreux
particulier hongrois, qui veut ouvrir de nouvelles voies au
commerce, en même temps qu'il contribuera à la solution de
ce grand problème dont la science n'a point encore le mot.
En attendant de nouveaux renseignements, nous nous fai-
Tous les droits de la Compagnie des Indes sont trans-
férés au gouvernement de la reine d'Angleterre, au nom
de laquelle l'Inde sera gouvernée désormais, sauf les
restrictions particulières du bill. Un des secrétaires
d'Etat exercera et gardera tous les droits et pouvoirs
qu'exerçaient jusqu'aujourd'hui la Compagnie de l'Inde,
la Cour des Directeurs et la Cour des Propriétaires de
ladite Compagnie. L'article 7 prescrit la formation d'un
conseil de l'Inde composé de quinze membres. Les
articles 8-16 fixent le mode d'élection de ces membres,
leurs salaires, leurs fonctions, etc. Le conseil sera
chargé, sous la direction du secrétaire d'État et suivant
les prescriptions du bill, de toutes les affaires concer-
nant le gouvernement et la correspondance de l'Inde.
Tous les ordres et documents envoyés dans l'Inde doi-
vent être contre-signés par un des secrétaires d'État ; et
toutes les dépêches de l'Inde destinées jusqu'aujour-
d'hui à la Cour des Directeurs ou au Comité secret
seront désormais adressées au secrétaire d'État. Ce
dernier peut nommer des commissions au sein du con-
seil et les charger de certaines branches du gouverne-
ment dans l'Inde, et en général fixer la marche et la
distribution des travaux. Le secrétaire d'État présidera
le conseil et nommera un vice-président. Tout ordre ou
communication destinée à être expédiée dans l'Inde doit
être portée à la connaissance des membres du conseil,
à moins qu'il n'y ait urgence. Dans ce dernier cas, et
aussi lorsque le secrétaire d'État agit contrairement à
la majorité du conseil, il est obligé d'expliquer ses rai-
sons d'agir ainsi. Toutes les dépêches d'un caractère
tel, que sous l'ancien régime les commissaires de l'Inde
les auraient expédiées par le comité secret de la Cour
des Directeurs, peuvent être envoyées par le secrétaire
d Etat, sans avoir été portées à la connaissance du con-
seil et sans aucune explication de la part du secrétaire.
Toutes les dépêches de nature à être adressées, sous
l'ancien régime, au Comité secret, peuvent être mar-
quées du mot « secrète » et être adressées directement
au secrétaire d'Etat, qui ne les communiquera au con-
seil que quand il le jugera opportun.
Quant à l'administration financière, elle passera
entre les mains du conseil, avec tous les engagements,
dettes, revenus, etc., etc., de la Compagnie. Le conseil
aura la faculté d'émettre des bons du trésor de l'Inde et
autres papiers. Tous les ans, les comptes seront rendus
au Parlement. Des commissaires seront envoyés dans
l'Inde pour s'enquérir de l'état des finances et des reve-
nus. Les forces militaires et navales de la Compagnie
passeront au service de la Reine dans les anciennes con-
ditions de salaires, de pensions et de services.
Cet acte sera publié dans les différentes présidences
de l'Inde, aussitôt que le moment opportun sera venu.
Tel est le bill présenté et soutenu par lord Stanley,
le ministre actuel des Colonies, et fils du comte de
Derby, premier ministre. Ce bill est le troisième dans le
cours de cette session. Le bill de lord Palmerston est
tombé avec lui au mois de février dernier; celui de
lord Ellenborough n'a pas eu un meilleur sort. Pour
faciliter la discussion de ce troisième bill, on a procédé
par résolutions successives de la Chambre des Communes,
c'est-à-dire que la Chambre a successivement adopté cer-
tains grands principes qui ont été ensuite convertis en
projets de loi définitive.
Le bill de lord Stanley n'a pas encore subi toutes les
épreuves qui devront le convertir en loi.
Le Times du 26 juin publie une lettre de MM. F.
Cùrrie et W. J. Eastwick, président et vice-président
de la Cour des Propriétaires de la Compagnie des Indes,
présentant des observations, au nombre de seize, sur le
bill de lord Stanley. Ces observations sur des questions
fort importantes de détail n'ont pas pour but de com-
battre le fond même du bill, qui paraît désormais ac-
cepté, en ce qu'il détruit le gouvernement politique de
la Compagnie pour le transférer tout entier à la cou-
ronne. Seulement, la Cour des Propriétaires a voulu
loyalement, autant qu'il dépend d'elle, concourir à l'essai
nouveau qu'on va faire; et c'est dans cette intention
qu'elle a adressé ses remarques au président du bureau
de Contrôle, à lord Stanley lui-même.
G. WAGENER.
SOURCES DU NIL.
NOUVELLE CARTE ET NOUVELLE EXPEDITION.
Il vient de paraître une nouvelle carte' du Nil depuis son
embouchure jusqu'à l'équateur; et cette carte, due à M. Miani,
membre de la Société de géographie de Paris, est le fruit de
dix années de recherches et de voyages en Egypte.
Ce qui distingue cette carte de toutes les précédentes, c'est
que , d'après les renseignements recueillis par M. Miani, le
Nil aurait une origine commune avec les rivières du Zan gue-
bar, sortant, comme lui, de plusieurs lacs immenses qui sont
placés sous l'équateur, et qu'alimentent des pluies torren-
tielles, du mois de mars au mois d'août de chaque année.
C'est en partant de cette idée que M. Miani va essayer, après
tant d'autres, de découvrir les sources du Nil. Il irait avec
son expédition dans le Zanguebar, sur la côte sud-est de
l'Afrique; et de là, remontant la rivière de Mélinde, il arrive-
rait dans la région de Gebel-Regief (région des tremblements
de terre), non loin de laquelle le Nil doit prendre naissance,
descendant au nord comme les rivières du Zanguebar des-
cendent à l'est.
En même temps que l'expédition remonterait la rivière de
Mélinde, d'autres voyageurs partiraient de Belléna, point
extrême où les missionnaires autrichiens de Kartoum ont un
établissement, sous le 4e degré de latitude nord. Ces voya-
geurs viendraient de Belléna à la rencontre de l'expédition
partie de l'Océan, et l'on explorerait ensemble la vaste con-
trée où les sources du Nil doivent se trouver, selon les indica-
tions uniformes et très-nombreuses qu'en ont données les in-
digènes.
Une autre circonstance qui distingue encore l'entreprise de
M. Miani, c'est qu'elle ne demande rien à aucun gouverne-
ment; tous les frais en seront faits par un riche et généreux
particulier hongrois, qui veut ouvrir de nouvelles voies au
commerce, en même temps qu'il contribuera à la solution de
ce grand problème dont la science n'a point encore le mot.
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