Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-06-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 juin 1858 25 juin 1858
Description : 1858/06/25 (A3,N49). 1858/06/25 (A3,N49).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62030953
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2012
316 L'ISTHME DE SUEZ, VENDREDI 25 JUIN.
"Copame M. Disraëli se laisse quelquefois entraîner par son
imagination, on peut expliquer cela; mais un ingénieur habi-
tué à un travail positif ne devrait pas s'imaginer avoir vu la
rade de Péluse, quand il n'est venu que jusqu'à l'Ouadée-
Toumilat. »
M. Szarvady rectifie ensuite, d'après la lettre de M. de
Lesseps et nos divers documents, les assertions erro-
nées de M. Stephenson sur la part que les ingénieurs
anglais ont prise à la rédaction du rapport de la Com-
mission internationale.
Il termine ainsi :
« -Un autre membre du Parlement a nié la disposition favo-
rable de l'opinion publique en Angleterre, et il s'est laissé en-
traîner à dire qu'en Angleterre on pouvait réunir des meetings
pour toutes espèces de choses. Mais M. Ewart, vertement relevé
par M. Gladstone, a dû rétracter ses affirmations par trop
étranges.
- 1 » Telles sont les armes dont nos adversaires se sont servis;
on avouera qu'une nation comme la nation anglaise ne se lais-
sera pas séduire longtemps par de tels artifices. Le lecteur
verra par les discours de nos défenseurs que la raison, l'intel-
ligence politique et même le patriotisme de nos adversaires ne
sont pas dépassés par leur amour de la vérité. »
FRÉD. SZARVADY.
Dans un second article publié par la Gazette de Co-
logne du 15 juin, M. Szarvady analyse les principaux
discours prononcés par les membres du Parlement, no-
tamment ceux de M. Roebuck , de lord Palmerston et de
M. Gladstone.
ERNEST DESPLACES.
DOCUMENTS SUR L'ATTITUDE DE LA PORTE OTTOMANE
DANS L'AFFAIRE DU CANAL DE SUEZ.
La diplomatie anglaise a plus agi à Constantinople, à
ce. qu'il paraît, qu'elle ne veut le dire dans le sein du
Parlement. Voici la correspondance très-curieuse que
nous trouvons dans le Constitutionnel du 22 juin; et
tout nous porte à croire que les détails donnés dans cette
lettre sont parfaitement exacts.
( Correspondance particulière du CONSTITUTIONNEL. )
« Constantinople, Il juin.
» Le dernier courrier nous a apporté le texte de la
discussion qui a eu lieu à la Chambre des Communes
, sur la motion de M. Roebuck, relative au canal de Suez.
On a été étonné à Constantinople de voir Xassurance,
- je me sers du mot le plus poli, — avec J laquelle les
organes du ministère anglais ont prétendu que le gou-
vernement du Sultan n'était pas favorable à cette entre-
prise. J'ai recueilli des informations sur ce qui s'est
passé entre la Porte Ottomane et le gouvernement an-
glais au sujet du percement de l'isthme, et voici ce que
j'ai appris de source certaine :
» Sous le gouvernement de lord Palmerston, des me-
naces ont été faites, tant à Londres qu'à Constantinople,
à des agents supérieurs et hauts fonctionnaires de la
Turquie. On s'est efforcé de leur persuader que, si la
Porte Ottomane se montrait favorable à cette œuvre, elle
s'attirerait à tout jamais Yinimitié de l'Angleterre, et que,
de plus, elle pourrait provoquer une lutte entre l'Angle-
terre et la France, lutte dont la Turquie aurait à souf-
frir.
» Lorsque le ministère de lord Derby remplaça l'ad-
ministration de lord Palmerston, le gouvernement du
Sultan eut le désir de profiter de cette occasion pour
donner le firman contenant ratification de la concession
octroyée par le Vice-roi d'Egypte pour le percement de
l'isthme de Suez.
« Une dépêche de la Porte fut adressée à son repré-
sentant en Angleterre, M. Mussurus , portant invitation
de faire savoir à lord Malmesbury que le gouvernement
du Sultan, ne voulant pas-agir en cette affaire à l'in-su
du gouvernement britannique, désirait connaître, l'o-
pinion du nouveau ministre du Foreign-Office à ce
sujet.
« Lord Malmesbury répondit à M. Mussurus que lui et
ses collègues partageaient, sous ce rapport, l'opinion
du ministère précédent, et qu'ils persévéreraient dans
l'opposition que leurs prédécesseurs avaient faite à l'en-
treprise ; il ajouta qu'il remarquait, avec plaisir, dans
la communication de la Porte, qu'on ne ferait rien sans
le consentement de l'Angleterre. C'est ainsi qu'il lui
plaisait de traduire les mots à l'insu employés par le
gouvernement ottoman.
» Cette réponse de lord Malmesbury excita une grande
surprise à Constantinople. Le Divan s'empressa de char-
ger son ambassadeur à Londres de déclarer qu'il n'avait
jamais entendu aliéner sa liberté d'action dans une
question d'administration intérieure, ni faire dépendre
sa propre décision de la décision d'un gouvernement
étranger; qu'enfin si, par déférence pour un allié, il
avait annoncé qu'il n'agirait pas à son insu, il n'avait
pas entendu par là faire dépendre la solution de l'affaire
du consentement du Cabinet anglais.
K Tel est, au point de vue diplomatique, l'état actuel
de la question du canal de Suez entre la Porte et le gou-
vernement britannique. Ce que vous pouvez considérer
comme certain , c'est que lès hommes d'État de la Tur-
quie, voyant que le ministère anglais n'ose pas avouer
au Parlement les démarches de sa diplomatie, ne se font
plus d'illusion sur la puérilité et l'inutilité d'une oppo-
sition qui n'a pas pu résister à une discussion publique. »
On conçoit, d'après ce qui précède, que M. Disraëli
refuse de déposer sur le bureau de la Chambre des Com-
munes la correspondance échangée entre le gouverne-
ment anglais et les autres gouvernements.
G. WAGENER.
LE CANAL DE SUEZ A NEWCASTLE.
A l'occasion du lancement d'un nouveau vapeur bap-
tisé le Hudson, construit à Jarrow sur le Tyne, et des-
tiné au Lloyd de l'Allemagne du nord, le consul de
France, M. le comte de Maricourt, a prononcé au ban-
quet un discours remarquable dont nous reproduisons le
passage suivant :
"Copame M. Disraëli se laisse quelquefois entraîner par son
imagination, on peut expliquer cela; mais un ingénieur habi-
tué à un travail positif ne devrait pas s'imaginer avoir vu la
rade de Péluse, quand il n'est venu que jusqu'à l'Ouadée-
Toumilat. »
M. Szarvady rectifie ensuite, d'après la lettre de M. de
Lesseps et nos divers documents, les assertions erro-
nées de M. Stephenson sur la part que les ingénieurs
anglais ont prise à la rédaction du rapport de la Com-
mission internationale.
Il termine ainsi :
« -Un autre membre du Parlement a nié la disposition favo-
rable de l'opinion publique en Angleterre, et il s'est laissé en-
traîner à dire qu'en Angleterre on pouvait réunir des meetings
pour toutes espèces de choses. Mais M. Ewart, vertement relevé
par M. Gladstone, a dû rétracter ses affirmations par trop
étranges.
- 1 » Telles sont les armes dont nos adversaires se sont servis;
on avouera qu'une nation comme la nation anglaise ne se lais-
sera pas séduire longtemps par de tels artifices. Le lecteur
verra par les discours de nos défenseurs que la raison, l'intel-
ligence politique et même le patriotisme de nos adversaires ne
sont pas dépassés par leur amour de la vérité. »
FRÉD. SZARVADY.
Dans un second article publié par la Gazette de Co-
logne du 15 juin, M. Szarvady analyse les principaux
discours prononcés par les membres du Parlement, no-
tamment ceux de M. Roebuck , de lord Palmerston et de
M. Gladstone.
ERNEST DESPLACES.
DOCUMENTS SUR L'ATTITUDE DE LA PORTE OTTOMANE
DANS L'AFFAIRE DU CANAL DE SUEZ.
La diplomatie anglaise a plus agi à Constantinople, à
ce. qu'il paraît, qu'elle ne veut le dire dans le sein du
Parlement. Voici la correspondance très-curieuse que
nous trouvons dans le Constitutionnel du 22 juin; et
tout nous porte à croire que les détails donnés dans cette
lettre sont parfaitement exacts.
( Correspondance particulière du CONSTITUTIONNEL. )
« Constantinople, Il juin.
» Le dernier courrier nous a apporté le texte de la
discussion qui a eu lieu à la Chambre des Communes
, sur la motion de M. Roebuck, relative au canal de Suez.
On a été étonné à Constantinople de voir Xassurance,
- je me sers du mot le plus poli, — avec J laquelle les
organes du ministère anglais ont prétendu que le gou-
vernement du Sultan n'était pas favorable à cette entre-
prise. J'ai recueilli des informations sur ce qui s'est
passé entre la Porte Ottomane et le gouvernement an-
glais au sujet du percement de l'isthme, et voici ce que
j'ai appris de source certaine :
» Sous le gouvernement de lord Palmerston, des me-
naces ont été faites, tant à Londres qu'à Constantinople,
à des agents supérieurs et hauts fonctionnaires de la
Turquie. On s'est efforcé de leur persuader que, si la
Porte Ottomane se montrait favorable à cette œuvre, elle
s'attirerait à tout jamais Yinimitié de l'Angleterre, et que,
de plus, elle pourrait provoquer une lutte entre l'Angle-
terre et la France, lutte dont la Turquie aurait à souf-
frir.
» Lorsque le ministère de lord Derby remplaça l'ad-
ministration de lord Palmerston, le gouvernement du
Sultan eut le désir de profiter de cette occasion pour
donner le firman contenant ratification de la concession
octroyée par le Vice-roi d'Egypte pour le percement de
l'isthme de Suez.
« Une dépêche de la Porte fut adressée à son repré-
sentant en Angleterre, M. Mussurus , portant invitation
de faire savoir à lord Malmesbury que le gouvernement
du Sultan, ne voulant pas-agir en cette affaire à l'in-su
du gouvernement britannique, désirait connaître, l'o-
pinion du nouveau ministre du Foreign-Office à ce
sujet.
« Lord Malmesbury répondit à M. Mussurus que lui et
ses collègues partageaient, sous ce rapport, l'opinion
du ministère précédent, et qu'ils persévéreraient dans
l'opposition que leurs prédécesseurs avaient faite à l'en-
treprise ; il ajouta qu'il remarquait, avec plaisir, dans
la communication de la Porte, qu'on ne ferait rien sans
le consentement de l'Angleterre. C'est ainsi qu'il lui
plaisait de traduire les mots à l'insu employés par le
gouvernement ottoman.
» Cette réponse de lord Malmesbury excita une grande
surprise à Constantinople. Le Divan s'empressa de char-
ger son ambassadeur à Londres de déclarer qu'il n'avait
jamais entendu aliéner sa liberté d'action dans une
question d'administration intérieure, ni faire dépendre
sa propre décision de la décision d'un gouvernement
étranger; qu'enfin si, par déférence pour un allié, il
avait annoncé qu'il n'agirait pas à son insu, il n'avait
pas entendu par là faire dépendre la solution de l'affaire
du consentement du Cabinet anglais.
K Tel est, au point de vue diplomatique, l'état actuel
de la question du canal de Suez entre la Porte et le gou-
vernement britannique. Ce que vous pouvez considérer
comme certain , c'est que lès hommes d'État de la Tur-
quie, voyant que le ministère anglais n'ose pas avouer
au Parlement les démarches de sa diplomatie, ne se font
plus d'illusion sur la puérilité et l'inutilité d'une oppo-
sition qui n'a pas pu résister à une discussion publique. »
On conçoit, d'après ce qui précède, que M. Disraëli
refuse de déposer sur le bureau de la Chambre des Com-
munes la correspondance échangée entre le gouverne-
ment anglais et les autres gouvernements.
G. WAGENER.
LE CANAL DE SUEZ A NEWCASTLE.
A l'occasion du lancement d'un nouveau vapeur bap-
tisé le Hudson, construit à Jarrow sur le Tyne, et des-
tiné au Lloyd de l'Allemagne du nord, le consul de
France, M. le comte de Maricourt, a prononcé au ban-
quet un discours remarquable dont nous reproduisons le
passage suivant :
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