Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-06-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juin 1858 10 juin 1858
Description : 1858/06/10 (A3,N48). 1858/06/10 (A3,N48).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203094p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
268 L'ISTHME DE SUEZ, JEUDI 10 JUIN.
il a refusé formellement à M. Milner Gibson de produire
la correspondance échangée sur le canal de Suez entre
le gouvernement anglais et les autres gouvernements.
Est-ce trop hardi d'en conclure que cette correspon-
dance n'est pas favorable à la thèse soutenue par les
deuxcabinçts, et dont ils veulent faire une sorte de poli-
tique traditionnelle?
Quant aux orateurs qui nous ont défendus, nos
lecteurs peuvent voir par le compte rendu de la séance,
que dans ces discours la hauteur et la générosilé des
vues le disputent à la sagesse et à la vérité des opi-
nions.
Enfin nous devons signaler le discours de lord Haddo
qui n'a répondu qu'à l'amendement de M. Griffith, et
qui a noblement vengé Son Altesse le Vice-roi d'Egypte
des attaques dont il est trop souvent l'objet. Lord
Haddo est le fils aîné de lord Aberdecn ; et il connaît
l'Egypte pour y avoir séjourné assez longtemps.
Nous aurons l'occasion de revenir plus d'une fois SUT
ces débats importants.
ERNEST DESPLACES.
Voici, d'après le Times du 2 juin 1858,la discussion
qui a eu lieu sur le canal de Suez à la Chambre des
Communes (séance du 1er juin) :
M. ROEBUCK se lève pour appeler l'attention de la Chambre
sur l'affaire du canal de Suez, et il dit : La motion que j'ai an-
noncée n'a rapport, en apparence, qu'à l'exécution d'un canal,
mais, en réalité, il s'agit de l'honneur et de l'intérêt de l'An-
gleterre. Il me semble que l'on sera d'avis que l'honneur de
l'Angleterre a été sacrifié, qiœ son grand nom a été traîné
dans la boue, et que nous nous sommes conduits d'une ma-
nière égoïste et basse relativement à cette question. Pour
expliquer ces assertions, je demande la permission à la
Chambre de faire un exposé succinct de l'état des choses.
A l'époque où cette question fut mise en avant pour la pre-
mière fois, l'empire turc était en voie de dissolution. Les
grands feudataires étaient sur le point de devenir indépen-
dants, et un des plus formidables était le Vice-roi d'Égypte.
Ce grand feudataire de l'empire turc faillit unir la Turquie à
l'Égypte, en détruisant l'indépendance de la Turquie et en fe
faisant sultan lui-même. L'Angleterre empêcha ce résultat, et
le nom de suzerain resta au Sultan, le Vice-roi d'Égypte con-
tinuant d'être appelé son vassal. Pendant que les relations
entre la Turquie et l'Egypte étaient dans une situation si peu
satisfaisante, on éleva la question de faire un canal à travers
l'isthme de Suez, et une des conditions exigées pour ce projet
fut l'assentiment delà Sublime Porte. C'est ici qu'a lieu l'inter-
vention que je blâme. Le pouvoir et l'influence de l'Angleterre
ont été employés pour contraindre le Sultan à ne pas donner
son assentiment au projet. Je commencerai par énoncer deux
ou trois propositions générales, auxquelles, je l'espère, mes
adversaires répondront nettement. La première est que la fa-
cilité des transports d'une partie du monde à l'autre sera un
bienfait pour l'humanité en général. (Ecoutez! écoutez!) Ma
seconde proposition est qu'un canal à travers l'islhme de
Suez facilitera le commerce entre l'Europe et l'Asie. Si mes
prémisses sont exactes, ma conclusion ne saurait être niée, et
la toici : c'est que la construction d'un canal à- travers
l'isthme de Suez sera un grand progrès pour le bonheur de
l'humanité. Or ce que je blâme, c'est qu'on prétend que ce
qui est dans l'intérêt de l'humanité n'est pas dans Fintéiêl de
l'Angleterre. J'affirme que la Chambre des Communes n'a
rien à faire avec les difficultés techniques du projet ni avec
les circonstances commerciales qui en dépendent. Si ceux
qui ont proposé cette œuvre peuvent persuader aux capita-
listes de prêter leur argent pour un canal, il n'est nullement
du devoir de la Chambre des Communes d'agir en prolecleui
des capitaux privés. (Écoutez ! écoutez!) Laissez les capita-
listes faire ce que leur prudence leur conseille. Tout ce qui
la Chambre des Communes a à faire, c'est de prendre el
considération le côté politique de la question, On pourrait mi
répondre que la Chambre a à se préoccuper des côtés physi-
ques et commerciaux de celle question, et que, en donnant h
concession pour un chemin de fer d'un point de l'Anglelern
à l'autre, le Parlement fait-une enquête sur les condition
commerciales du projet. Cela est vrai, et le Parlement agi
sagement en faisant ainsi, parce qu'un chemin de fer ne s
fait pas sans accorder à des particuliers des pouvoirs qu'il
n'auraient pas eus sans cela, et le Parlement a le droit d
juger s'il est dans l'intérêt du pays que ces individus entrer
en possession de ces pouvoirs.
Mais la Chambre n'a pas à faire une telle enquête sur 1
canal de Suez. Tout ce qu'elle a à considérer est de savoir
la construction de ce canal sera dans l'intérêt de l'Angle
terre. Je suis prêt à soutenir que l'intérêt de l'Angleterre ei
en ceci entièrement identique à celui de l'humanité. Le corn
merce avec l'Inde a toujours été d'une grande important
pour le peuple anglais. Avant que la route du Cap fût d(
couverte, les transactions commerciales avec l'Inde se faisaiei
par terre et par la Méditerranée. Après la découverte du ca
de Bonne-Espérance, le commerce de l'Inde fut détourne pi
cette, route, preuve manifeste que, malgré la plus granc
distance, le marchand se trouva remboursé des frais d'u
voyage plus long par la possibilité d'envoyer ses produits?:
un navire, sans être obligé de transborder sa cargaison. C
peut tirer de ce fait une leçon applicable à la question ai
tuelle, parce qu'on nous dit maintenant que bien que lecan
dût aider le marchand à porter les produits de l'Europe dai
l'Inde sans aucun transbordement, le chemin de fer à trave
l'isthme est néanmoins un meilleur mode de transport que
canal. (Écoutez! écoutez) Ma réponse est que cela n'a rien
faire à la question. Le chemin de fer peut être un meillei
moyen de transport; mais la Chambre n'a à prendre en co
sidéralion que l'intérêt politique de l'Angleterre, qui ne sai
rait être compromis par un transit sûr et facile de l'Euro]
dans l'Inde. S'il y a quelque chose qui distingue l'homm
qui lui donne presque des attributs divins, c'est qu'il soum
la nature à ses propres usages et qu'il la fait servir à ses b
soins. Parmi les plus merveilleuses de ses conquêtes, il fa
compter son habileté à faire le globe lui-même serviteur
son bien-être; et si par son art et sa science il peut vainc
les difficultés que la nature met sur son chemin, il se trou
placé dans une position presque divine. Mais si dans cel
concurrence et cette lutte pour la suprématie, il s'élève
mesquines jalousies, une petite politique d'intrigues et d
passions mesquines, ce n'est guère pour la gloire de la n
tion qui commet celle faute. Le peuple anglais fait avec 1 Ini
un commerce plus grand que tout le reste du monde ensembl
S'il y a quelqu'un qui tire avantage du canal de Suez, ce se
lui. Mais au moment où, par le progrès des arts et d
sciences, on est à même de concevoir le projet de coup
l'isthme de Suez, vient un ministre qui dit au peuple de l'Ai
gleterre que ce n'est pas dans son intérêt que le projet d<
il a refusé formellement à M. Milner Gibson de produire
la correspondance échangée sur le canal de Suez entre
le gouvernement anglais et les autres gouvernements.
Est-ce trop hardi d'en conclure que cette correspon-
dance n'est pas favorable à la thèse soutenue par les
deuxcabinçts, et dont ils veulent faire une sorte de poli-
tique traditionnelle?
Quant aux orateurs qui nous ont défendus, nos
lecteurs peuvent voir par le compte rendu de la séance,
que dans ces discours la hauteur et la générosilé des
vues le disputent à la sagesse et à la vérité des opi-
nions.
Enfin nous devons signaler le discours de lord Haddo
qui n'a répondu qu'à l'amendement de M. Griffith, et
qui a noblement vengé Son Altesse le Vice-roi d'Egypte
des attaques dont il est trop souvent l'objet. Lord
Haddo est le fils aîné de lord Aberdecn ; et il connaît
l'Egypte pour y avoir séjourné assez longtemps.
Nous aurons l'occasion de revenir plus d'une fois SUT
ces débats importants.
ERNEST DESPLACES.
Voici, d'après le Times du 2 juin 1858,la discussion
qui a eu lieu sur le canal de Suez à la Chambre des
Communes (séance du 1er juin) :
M. ROEBUCK se lève pour appeler l'attention de la Chambre
sur l'affaire du canal de Suez, et il dit : La motion que j'ai an-
noncée n'a rapport, en apparence, qu'à l'exécution d'un canal,
mais, en réalité, il s'agit de l'honneur et de l'intérêt de l'An-
gleterre. Il me semble que l'on sera d'avis que l'honneur de
l'Angleterre a été sacrifié, qiœ son grand nom a été traîné
dans la boue, et que nous nous sommes conduits d'une ma-
nière égoïste et basse relativement à cette question. Pour
expliquer ces assertions, je demande la permission à la
Chambre de faire un exposé succinct de l'état des choses.
A l'époque où cette question fut mise en avant pour la pre-
mière fois, l'empire turc était en voie de dissolution. Les
grands feudataires étaient sur le point de devenir indépen-
dants, et un des plus formidables était le Vice-roi d'Égypte.
Ce grand feudataire de l'empire turc faillit unir la Turquie à
l'Égypte, en détruisant l'indépendance de la Turquie et en fe
faisant sultan lui-même. L'Angleterre empêcha ce résultat, et
le nom de suzerain resta au Sultan, le Vice-roi d'Égypte con-
tinuant d'être appelé son vassal. Pendant que les relations
entre la Turquie et l'Egypte étaient dans une situation si peu
satisfaisante, on éleva la question de faire un canal à travers
l'isthme de Suez, et une des conditions exigées pour ce projet
fut l'assentiment delà Sublime Porte. C'est ici qu'a lieu l'inter-
vention que je blâme. Le pouvoir et l'influence de l'Angleterre
ont été employés pour contraindre le Sultan à ne pas donner
son assentiment au projet. Je commencerai par énoncer deux
ou trois propositions générales, auxquelles, je l'espère, mes
adversaires répondront nettement. La première est que la fa-
cilité des transports d'une partie du monde à l'autre sera un
bienfait pour l'humanité en général. (Ecoutez! écoutez!) Ma
seconde proposition est qu'un canal à travers l'islhme de
Suez facilitera le commerce entre l'Europe et l'Asie. Si mes
prémisses sont exactes, ma conclusion ne saurait être niée, et
la toici : c'est que la construction d'un canal à- travers
l'isthme de Suez sera un grand progrès pour le bonheur de
l'humanité. Or ce que je blâme, c'est qu'on prétend que ce
qui est dans l'intérêt de l'humanité n'est pas dans Fintéiêl de
l'Angleterre. J'affirme que la Chambre des Communes n'a
rien à faire avec les difficultés techniques du projet ni avec
les circonstances commerciales qui en dépendent. Si ceux
qui ont proposé cette œuvre peuvent persuader aux capita-
listes de prêter leur argent pour un canal, il n'est nullement
du devoir de la Chambre des Communes d'agir en prolecleui
des capitaux privés. (Écoutez ! écoutez!) Laissez les capita-
listes faire ce que leur prudence leur conseille. Tout ce qui
la Chambre des Communes a à faire, c'est de prendre el
considération le côté politique de la question, On pourrait mi
répondre que la Chambre a à se préoccuper des côtés physi-
ques et commerciaux de celle question, et que, en donnant h
concession pour un chemin de fer d'un point de l'Anglelern
à l'autre, le Parlement fait-une enquête sur les condition
commerciales du projet. Cela est vrai, et le Parlement agi
sagement en faisant ainsi, parce qu'un chemin de fer ne s
fait pas sans accorder à des particuliers des pouvoirs qu'il
n'auraient pas eus sans cela, et le Parlement a le droit d
juger s'il est dans l'intérêt du pays que ces individus entrer
en possession de ces pouvoirs.
Mais la Chambre n'a pas à faire une telle enquête sur 1
canal de Suez. Tout ce qu'elle a à considérer est de savoir
la construction de ce canal sera dans l'intérêt de l'Angle
terre. Je suis prêt à soutenir que l'intérêt de l'Angleterre ei
en ceci entièrement identique à celui de l'humanité. Le corn
merce avec l'Inde a toujours été d'une grande important
pour le peuple anglais. Avant que la route du Cap fût d(
couverte, les transactions commerciales avec l'Inde se faisaiei
par terre et par la Méditerranée. Après la découverte du ca
de Bonne-Espérance, le commerce de l'Inde fut détourne pi
cette, route, preuve manifeste que, malgré la plus granc
distance, le marchand se trouva remboursé des frais d'u
voyage plus long par la possibilité d'envoyer ses produits?:
un navire, sans être obligé de transborder sa cargaison. C
peut tirer de ce fait une leçon applicable à la question ai
tuelle, parce qu'on nous dit maintenant que bien que lecan
dût aider le marchand à porter les produits de l'Europe dai
l'Inde sans aucun transbordement, le chemin de fer à trave
l'isthme est néanmoins un meilleur mode de transport que
canal. (Écoutez! écoutez) Ma réponse est que cela n'a rien
faire à la question. Le chemin de fer peut être un meillei
moyen de transport; mais la Chambre n'a à prendre en co
sidéralion que l'intérêt politique de l'Angleterre, qui ne sai
rait être compromis par un transit sûr et facile de l'Euro]
dans l'Inde. S'il y a quelque chose qui distingue l'homm
qui lui donne presque des attributs divins, c'est qu'il soum
la nature à ses propres usages et qu'il la fait servir à ses b
soins. Parmi les plus merveilleuses de ses conquêtes, il fa
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son bien-être; et si par son art et sa science il peut vainc
les difficultés que la nature met sur son chemin, il se trou
placé dans une position presque divine. Mais si dans cel
concurrence et cette lutte pour la suprématie, il s'élève
mesquines jalousies, une petite politique d'intrigues et d
passions mesquines, ce n'est guère pour la gloire de la n
tion qui commet celle faute. Le peuple anglais fait avec 1 Ini
un commerce plus grand que tout le reste du monde ensembl
S'il y a quelqu'un qui tire avantage du canal de Suez, ce se
lui. Mais au moment où, par le progrès des arts et d
sciences, on est à même de concevoir le projet de coup
l'isthme de Suez, vient un ministre qui dit au peuple de l'Ai
gleterre que ce n'est pas dans son intérêt que le projet d<
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