Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-05-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mai 1858 25 mai 1858
Description : 1858/05/25 (A3,N47). 1858/05/25 (A3,N47).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62030938
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
25G L'ISTHME DE SUEZ, MARDI 25 MAT.
Ainsi - avance assez lentement, comme on le voit,
l'achèvement du navire-monstre. Il est peu probable que
cette dépense supplémentaire de 5 1/2 millions de francs
soit le dernier mot de cette affaire colossale.
- G. WAGENER.
LA MALLE D'AUSTRALIE.
Une assemblée des actionnaires de la Compagnie
royale des vapeurs-poste a eu lieu le £ 1 avril, sous la
présidence du capitaine Manghes ; un dividende de 2 liv. st.
par action a été annoncé, avec un boni de 1 liv. pris sur
l'excédant des comptes d'assurance, montant au chiffre
de 21,710 livres.
Il a été question ensuite de la fusion proposée avec la
Compagnie Européenne et Australienne, pour laquelle
un bill vient d'être soumis au Parlement. Il a été constaté
que les pertes de cette dernière Compagnie, estimées
d'abord à 40,000 livres (1,000,000 fr.), dépassent de
beaucoup ce chiffre et s'élèvent à '200,000 livres
(5,000,000 fr.). Les décomptes soumis par la Compagnie
Australienne au comptable et à d'autres employés de la
Compagnie royale, présentent des chiffres dont l'en-
semble constituerait une somme de 159,000 livres. Depuis
lors, la perte sur le service actif avec l'Australie pour les
six mois finissant le 31 décembre 1857, outre les frais
de réparation, a été estimée à 28,275 livres, et on s'at-
tend à une autre perte dans les opérations de l'année ac-
tuelle. Dans ces circonstances les actionnaires de la
, Compagnie royale désapprouvent la fusion des deux
Compagnies, quoique l'on ait reçu la nouvelle que le
gouvernemeut est disposé à prolonger le contrat de
deux ans et à modifier les pénalités infligées pour les re-
tards.
Nos lecteurs doivent se rappeler que nous avons très-
souvent parlé de l'entreprise des dépêches et des voya-
geurs pour l'Australie. (Voir nos numéros de 1856,
pages 25, 51, 102, 144 et 147; et nos numéros de
1857, pages21, 368, 451, 502, 522, etc., etc.) Nous
avons signalé dès le début les difficultés que rencontre-
rait la Compagnie en face des conditions que lui avait
faites l'amirauté. La Compagnie Péninsulaire et Orien-
tale n'avait pas voulu accepter ces conditions trop dures ;
-et elle avait agi très-sàgement. La Compagnie qui les
a subies s'en est trouvée fort mal, et il paraît que le
gouvernement se propose de venir à son secours. Nous
analyserons prochainement, s'il y a lieu, le bill présenté
en sa faveur au Parlement, .,
G. WAGENER.
FAITS DIVERS.
Les dernières nouvelles des Indes sont défavorables. Les
insurgés, après s'être échappés-de Lucknow et de l'Oude, se
sont rétirés dans le RohHcund, dont ils sont maîtres, et le
général en chef, sir Colin Campbell, doit les y poursuivre. La
saison des chaleurs a commencé et l'on sait combien elle est
pernicieuse aux Européens. Il est peu probable qu'on puisse
entreprendre de sitôt rien de considérable, et il faut remettre,
la campagne décisive à la fin de cette année. D'ici là bien des 1
événements peuvent survenir.
Sir Colin Campbell avait eu, le 12 avril, une entrevue avec
le gouverneur général à AUahabad. Lord Canning s'était
remis en marche pour revenir à Calcutta; et sir Colin Camp-
bell s'était dirigé vers le Rohilcund.
— Les transports de troupes anglaises par l'Egypte pour
les Indes ne discontinuent pas. Le Benarès de la Compagnie
Péninsulaire et Orientale passait à Malte le 20 avril, avec
602 hommes à bord, se rendant à Alexandrie. Le 28 avril,
le transport à vapeur le Vulcan, et le transport de guerre
Urgent amenaient 1,01J6 recrues et soldats pour la garnison
de Malte, qui pourra fournir autant d' hommes aux ren forts
des Indes.
On voit que si dès le début de l'insurrection le gouvernement
anglais eût envoyé sur chaque paquebot 5 ou 600 hommes,
comme on le pouvait très-aisément, l'insurrection n'aurait
pas tardé à être étouffée; mais on voulait éviter à tout prix
la route de la mer Rouge, et l'on s'entêta pour la route du
cap de Bonne Espérance.
— En Chine rieû de nouveau. Le 20 mars, à Shang-haï, on
n'avait point encore reçu de réponse de l'empereur aux com-
munications dès plénipotentiaires étrangers. Lord Elgin et
l'amiral Poutiatine étaient à Ning-po. Le contre-amiral Rigault
de Genouilli et l'amiral sir Michael Seymour avaient quitté
Hong-kong et se dirigeaient vers le nord sur la Némésis et
le Calcutta. M. Reed, ministre des États-Unis, avait quitté
aussi Manille pour se rendre à Shang-haï.
Si la réponse de l'empereur ne donne pas la satisfaction
demandée > il est probable que les alliés iront chercher la
réponse à Pékin, comme ils sont allés à Canton.
Une lettre écrite de Canton, le 15 mars, par une per-
sonne embarquée sur un bâtiment qui revenait de là côte" du
Kiang-sou, nous donne de très-curieux détails sur la situa-
tion de l'insurrection chinoise.
Nous avons annoncé déjà la prise par l'armée impériale
des deux villes importantes de Then-kiang-fou et de Koua-
tchéo; ce succès a été obtenu par la trahison du général en
chef de l'armée insurgée, le mandarin Tchang-kouo-léang.
Une fois à la tête de l'armée impériale, ce général, qui
jouit en Ghine d'une réputation très-grande d'expérience et
d'habileté, a marché sur Nankin, en suivant le cours du
Yang-tse-kiang, et afin d'éviter d'éparpiller ses forces, il a
fait massacrer les habitants des deux villes qu'il venait de
prendre pour ne pas y laisser des garnisons.
Il est arrivé devant Nankin au commencement du mois de
février, l'a investie et a commencé à entrer en relations avec
le chef des révoltés de cette ville; mais ce dernier lui a tendu
un piégé, et il est parvenu à le faire prisonnier. Traduit
devant un conseil de guerre, Tchang-kouo-léang a été con-
damné à mort et brûlé vif sur la grande place de Nankin.
Cette exécution a produit une vive impression sur l'armée
impériale.
— D'après les nouvelles d'Australie du 16 mars, les quan-
tités d'or produites pendant les deux premiers mois de J'an-
née par les terrains aurifères présentent comme l'année der-
nière une sérieuse décroissance sur l'époque correspondante
de 1856, et même de 1857. Ce fait doit être moins attribué
au défaut des richesses minérales, qu'au mode d'exploitation.
De nouveaux dépôts aurifères sont constamment découverts;
et quoiqu'ils n'égalent pas en richesses les premiers terrains,
ils démontrent néanmoins l'existence des trésors sur presque
toute la colonie en une quantité suffisante pour donner encore
du travail à de nombreuses générations. En 1857 il y a eu,
Ainsi - avance assez lentement, comme on le voit,
l'achèvement du navire-monstre. Il est peu probable que
cette dépense supplémentaire de 5 1/2 millions de francs
soit le dernier mot de cette affaire colossale.
- G. WAGENER.
LA MALLE D'AUSTRALIE.
Une assemblée des actionnaires de la Compagnie
royale des vapeurs-poste a eu lieu le £ 1 avril, sous la
présidence du capitaine Manghes ; un dividende de 2 liv. st.
par action a été annoncé, avec un boni de 1 liv. pris sur
l'excédant des comptes d'assurance, montant au chiffre
de 21,710 livres.
Il a été question ensuite de la fusion proposée avec la
Compagnie Européenne et Australienne, pour laquelle
un bill vient d'être soumis au Parlement. Il a été constaté
que les pertes de cette dernière Compagnie, estimées
d'abord à 40,000 livres (1,000,000 fr.), dépassent de
beaucoup ce chiffre et s'élèvent à '200,000 livres
(5,000,000 fr.). Les décomptes soumis par la Compagnie
Australienne au comptable et à d'autres employés de la
Compagnie royale, présentent des chiffres dont l'en-
semble constituerait une somme de 159,000 livres. Depuis
lors, la perte sur le service actif avec l'Australie pour les
six mois finissant le 31 décembre 1857, outre les frais
de réparation, a été estimée à 28,275 livres, et on s'at-
tend à une autre perte dans les opérations de l'année ac-
tuelle. Dans ces circonstances les actionnaires de la
, Compagnie royale désapprouvent la fusion des deux
Compagnies, quoique l'on ait reçu la nouvelle que le
gouvernemeut est disposé à prolonger le contrat de
deux ans et à modifier les pénalités infligées pour les re-
tards.
Nos lecteurs doivent se rappeler que nous avons très-
souvent parlé de l'entreprise des dépêches et des voya-
geurs pour l'Australie. (Voir nos numéros de 1856,
pages 25, 51, 102, 144 et 147; et nos numéros de
1857, pages21, 368, 451, 502, 522, etc., etc.) Nous
avons signalé dès le début les difficultés que rencontre-
rait la Compagnie en face des conditions que lui avait
faites l'amirauté. La Compagnie Péninsulaire et Orien-
tale n'avait pas voulu accepter ces conditions trop dures ;
-et elle avait agi très-sàgement. La Compagnie qui les
a subies s'en est trouvée fort mal, et il paraît que le
gouvernement se propose de venir à son secours. Nous
analyserons prochainement, s'il y a lieu, le bill présenté
en sa faveur au Parlement, .,
G. WAGENER.
FAITS DIVERS.
Les dernières nouvelles des Indes sont défavorables. Les
insurgés, après s'être échappés-de Lucknow et de l'Oude, se
sont rétirés dans le RohHcund, dont ils sont maîtres, et le
général en chef, sir Colin Campbell, doit les y poursuivre. La
saison des chaleurs a commencé et l'on sait combien elle est
pernicieuse aux Européens. Il est peu probable qu'on puisse
entreprendre de sitôt rien de considérable, et il faut remettre,
la campagne décisive à la fin de cette année. D'ici là bien des 1
événements peuvent survenir.
Sir Colin Campbell avait eu, le 12 avril, une entrevue avec
le gouverneur général à AUahabad. Lord Canning s'était
remis en marche pour revenir à Calcutta; et sir Colin Camp-
bell s'était dirigé vers le Rohilcund.
— Les transports de troupes anglaises par l'Egypte pour
les Indes ne discontinuent pas. Le Benarès de la Compagnie
Péninsulaire et Orientale passait à Malte le 20 avril, avec
602 hommes à bord, se rendant à Alexandrie. Le 28 avril,
le transport à vapeur le Vulcan, et le transport de guerre
Urgent amenaient 1,01J6 recrues et soldats pour la garnison
de Malte, qui pourra fournir autant d' hommes aux ren forts
des Indes.
On voit que si dès le début de l'insurrection le gouvernement
anglais eût envoyé sur chaque paquebot 5 ou 600 hommes,
comme on le pouvait très-aisément, l'insurrection n'aurait
pas tardé à être étouffée; mais on voulait éviter à tout prix
la route de la mer Rouge, et l'on s'entêta pour la route du
cap de Bonne Espérance.
— En Chine rieû de nouveau. Le 20 mars, à Shang-haï, on
n'avait point encore reçu de réponse de l'empereur aux com-
munications dès plénipotentiaires étrangers. Lord Elgin et
l'amiral Poutiatine étaient à Ning-po. Le contre-amiral Rigault
de Genouilli et l'amiral sir Michael Seymour avaient quitté
Hong-kong et se dirigeaient vers le nord sur la Némésis et
le Calcutta. M. Reed, ministre des États-Unis, avait quitté
aussi Manille pour se rendre à Shang-haï.
Si la réponse de l'empereur ne donne pas la satisfaction
demandée > il est probable que les alliés iront chercher la
réponse à Pékin, comme ils sont allés à Canton.
Une lettre écrite de Canton, le 15 mars, par une per-
sonne embarquée sur un bâtiment qui revenait de là côte" du
Kiang-sou, nous donne de très-curieux détails sur la situa-
tion de l'insurrection chinoise.
Nous avons annoncé déjà la prise par l'armée impériale
des deux villes importantes de Then-kiang-fou et de Koua-
tchéo; ce succès a été obtenu par la trahison du général en
chef de l'armée insurgée, le mandarin Tchang-kouo-léang.
Une fois à la tête de l'armée impériale, ce général, qui
jouit en Ghine d'une réputation très-grande d'expérience et
d'habileté, a marché sur Nankin, en suivant le cours du
Yang-tse-kiang, et afin d'éviter d'éparpiller ses forces, il a
fait massacrer les habitants des deux villes qu'il venait de
prendre pour ne pas y laisser des garnisons.
Il est arrivé devant Nankin au commencement du mois de
février, l'a investie et a commencé à entrer en relations avec
le chef des révoltés de cette ville; mais ce dernier lui a tendu
un piégé, et il est parvenu à le faire prisonnier. Traduit
devant un conseil de guerre, Tchang-kouo-léang a été con-
damné à mort et brûlé vif sur la grande place de Nankin.
Cette exécution a produit une vive impression sur l'armée
impériale.
— D'après les nouvelles d'Australie du 16 mars, les quan-
tités d'or produites pendant les deux premiers mois de J'an-
née par les terrains aurifères présentent comme l'année der-
nière une sérieuse décroissance sur l'époque correspondante
de 1856, et même de 1857. Ce fait doit être moins attribué
au défaut des richesses minérales, qu'au mode d'exploitation.
De nouveaux dépôts aurifères sont constamment découverts;
et quoiqu'ils n'égalent pas en richesses les premiers terrains,
ils démontrent néanmoins l'existence des trésors sur presque
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