Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-05-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mai 1858 25 mai 1858
Description : 1858/05/25 (A3,N47). 1858/05/25 (A3,N47).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62030938
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
264 L'ISTHME DE SUEZ. MARDI 25 MAI.
La nouvelle donnée par XObservateur n'est pas tout à fait
exacte. M. Ferd. de Lesseps n'est pas en Egypte comme l'Ob-
servateur l'annonce.
Le Moniteur de la flotte du 9 'mai annonce les interpella-
tions de M. Roebuck pour le 1er juin , et il montre quelle en
sera la véritable importance. Jusqu'à présent, il n'y a point
eu de discussion sérieuse sur le canal de Suez dans le sein du
Parlement; et M. Roebuck, en provoquant une résolution de la
part de la Chambre des Communes, forcera le ministère à
s'expliquer plus complétement qu'il ne l'a fait dans les inter-
pellations précédentes. Sous ce rapport, la motion de M. Rœ-
buck sera fort utile ; et quel qu'en soit le résultat, le Moniteur
de la flotte ne doute point qu'elle ne fasse faire un grand pas
à la question du canal. Examinée de plus près par le Parle-
ment anglais, elle lui apparaîtra sous son vrai jour comme un
progrès immense pour le commerce de tous les peuples et
pour la civilisation.
Le Moniteur de la flotte du 1(1 et du 19 mai donne une
analyse et c te de longs fragments de l'excellent rapport de
M. le baron Charles Dupin.
M. V. A. Barbié du Bocage vient de faire paraître chez
Amyot, libraire-éditeur, sous le titre Suez et Périm, une bro-
chure en réponse à l'article du Times du 7 avril dernier. Cet
article du journal anglais était de nature à provoqner de très-
vives répliques. Celle de M. Barbié du Bocage est pleine d'une
énergie toute juvénile; et il a repoussé avec une sorte d'indi-
gnation très-légitime les prétentions hautaines d'une politique
peu scrupuleuse qui empêclie l'ouverture de l'isthme de Suez
utile au monde entier, et qui s'empare de l'entrée de la mer
Rouge. Nous regrettons que l'espace ne nous permette pas de
citer quelques passages du travail de M. Barbié du Bocage. Il
y a joint une étude très-exacte sur la topographie de Périm et
du détroit de Bab-el-Mandeb.
Nous trouvons dans le rapport du directeur gérant de la
Société des ports de Marseille, lu dans la séance du 7 avril
1848, le passage suivant, que nous sommes heureux de re-
produire :
-
« Pour comprendre tout l'avenir réservé à notre Société, il
suffit de se rendre compte des brillantes destinées promises à
la ville et aux ports de Marseille, cet entrepôt naturel du
commerce général entre l'Orient et l'Occident. Marseille est
l'héritière directe de Venise et de Gènes, de Tyr et de Car-
thage, de l'Arabie et de l'Egypte, qui ont dominé le monde
par la puissance commerciale et maritime, et l'on peut dire
qu'au point de vue des échanges de l'ancien monde, Marseille
est aujourd'hui la capitale de la mer Méditerranée. La créa-
tion de la marine à vapeur rétablit chaque jour, en faveur du
commerce méditerranéen, sa prépondérance passagèrement
ébranlée par la découverte du cap de Bonne- Espérance, et
rend indispensable le percement de l'isthme de Suez , vive-
ment réclamé par les grandes puissances. L'accomplissement
de cette œuvre internationale mettra la Chine, l'Inde et la mer
Rouge en communication directe avec l'Europe, et Marseille
sera le point d'arrivée du commerce général de l'extrême
Orient, comme U est déjà le port destinataire des correspon-
dances entre l'empire anglais des Indes et la métropole.
» La révolution que les chemins de fer ont apportée dans
les habitudes des populations, l'accroissement de richesse
qui leur est dû, le bien-être qu'ils ont répandu dans toutes les
classes, donnent une faible idée des immenses bienfaits que
produirait la nouvelle direction du commerce des deux mondes
à travers l'isthme de Suez.
« Toutes les villes maritimes situées sur l'Adriatique et sur
la Méditerranée profiteraient, dans une certaine mesure, des
avantages de cette transformation commerciale ; mais c'est
surtout Marseille qui en recueillerait le fruit : Marseille, re-
liée à l'Océan, à Bordeaux, par un chemin de fer de 750 ki-
lomètres, en communication directe par voies ferrées avec
Paris, l'Allemagne, l'Angleterre, et bientôt avec l'Italie; Mar-
seille, l'entrepôt de l'Afrique, qui dessert les Échelles du Le-
vant et dont le commerce avec le Brésil va s'accroître par
l'établissement des paquebots transatlantiques; Marseille,
enfin, qui résume dans le présent et l'avenir la puissance
commerciale de la France, ne peut accroître sa grandeur
sans élever le niveau de notre prospérité. »
Nous complétons ce qui précède en empruntant au Con-
stitutionnel du 19 mai 1858 le début de la lettre par laquelle
M. J. Mirés soumet à M. le Tnaire de Marseille sa proposition
pour le remaniement et le nivellement de la vieille ville (de
Marseille )
a A M. le maire de la ville dï Marseille,
n L'augmentation progressive des échanges internationaux,
la part de plus en plus grande du pavillon national dans
l'ensemble de ce mouvement, la transformation incessante du
commerce maritime qui tend à reprendre la voie abandonnée
après la découverte du cap de Bonne-Espérance, et qui, déjà
rétablie par la construction d'un chemin de fer à travers
l'Egypte, va se compléter par le percement probable de
l'isthme de Suez, toutes ces causes réunies ont créé entre les
ports de la Méditerranée et les ports de l'Adriatique une
émulation et des efforts incessants pour attirer le courant
commercial qui, chaque fois qu'il s'est déplacé, a changé la
face du monde.
« Marseille possède des avantages marqués sur ses concur-
rents et ses rivaux; située sur les bords de la Méditerranée en
face de l'Afrique, communiquant facilement avec les mers
d'Asie, l'Inde, la Chine et l'Amérique du Sud., Marseille ré-
sume par le centre de l'Europe les relations des deux hémi-
sphères.
n Si l'on considère en outre que Marseille est directement
reliée par un réseau de chemins de fer avec l'Océan, la mer du
Nord, l'Angleterre, l'Allemagne, la Suisse et l'Italie, «on re-
connaît que nulle ville au monde ne possède un avenir com-
mercial si vaste et si fécond. »
M. J. Mirés propose ensuite et développe son plan pour la
reconstruction de la ville.
Ces considérations sont parfaitement justes; et le développe-
ment du commerce de Marseille est incalculable, quand on
songe à toutes les facilités qu'aurait cet admirable port, si
les mers de l'Asie lui étaient ouvertes par la réunion de la
Méditerranée et de la mer Rouge.
Pour extrait : ERNEST DESPLACES.
ERRATUM. — Page 244, 2e colonne, ligne 46, numéro
du 10 mai 1858, au lieu de : SCARPELLINO, lisez : SCARABELLI.
C'est M. Scarabelli qui a réfuté, dans le Bollettino dell isthme
di Suez, les opinions d'un professeur de Toscane, qui avait
prétendu que le canal de Suez pourrait nuire au commerce
de l'Italie.
Le Gérant, ERNEST DESPLACES.
PARIS. TTPCCMPmE DE HENRI PLON, IMPRIMBUR DE LEUPEREUP. "R GARASCIÈRE , 8.
La nouvelle donnée par XObservateur n'est pas tout à fait
exacte. M. Ferd. de Lesseps n'est pas en Egypte comme l'Ob-
servateur l'annonce.
Le Moniteur de la flotte du 9 'mai annonce les interpella-
tions de M. Roebuck pour le 1er juin , et il montre quelle en
sera la véritable importance. Jusqu'à présent, il n'y a point
eu de discussion sérieuse sur le canal de Suez dans le sein du
Parlement; et M. Roebuck, en provoquant une résolution de la
part de la Chambre des Communes, forcera le ministère à
s'expliquer plus complétement qu'il ne l'a fait dans les inter-
pellations précédentes. Sous ce rapport, la motion de M. Rœ-
buck sera fort utile ; et quel qu'en soit le résultat, le Moniteur
de la flotte ne doute point qu'elle ne fasse faire un grand pas
à la question du canal. Examinée de plus près par le Parle-
ment anglais, elle lui apparaîtra sous son vrai jour comme un
progrès immense pour le commerce de tous les peuples et
pour la civilisation.
Le Moniteur de la flotte du 1(1 et du 19 mai donne une
analyse et c te de longs fragments de l'excellent rapport de
M. le baron Charles Dupin.
M. V. A. Barbié du Bocage vient de faire paraître chez
Amyot, libraire-éditeur, sous le titre Suez et Périm, une bro-
chure en réponse à l'article du Times du 7 avril dernier. Cet
article du journal anglais était de nature à provoqner de très-
vives répliques. Celle de M. Barbié du Bocage est pleine d'une
énergie toute juvénile; et il a repoussé avec une sorte d'indi-
gnation très-légitime les prétentions hautaines d'une politique
peu scrupuleuse qui empêclie l'ouverture de l'isthme de Suez
utile au monde entier, et qui s'empare de l'entrée de la mer
Rouge. Nous regrettons que l'espace ne nous permette pas de
citer quelques passages du travail de M. Barbié du Bocage. Il
y a joint une étude très-exacte sur la topographie de Périm et
du détroit de Bab-el-Mandeb.
Nous trouvons dans le rapport du directeur gérant de la
Société des ports de Marseille, lu dans la séance du 7 avril
1848, le passage suivant, que nous sommes heureux de re-
produire :
-
« Pour comprendre tout l'avenir réservé à notre Société, il
suffit de se rendre compte des brillantes destinées promises à
la ville et aux ports de Marseille, cet entrepôt naturel du
commerce général entre l'Orient et l'Occident. Marseille est
l'héritière directe de Venise et de Gènes, de Tyr et de Car-
thage, de l'Arabie et de l'Egypte, qui ont dominé le monde
par la puissance commerciale et maritime, et l'on peut dire
qu'au point de vue des échanges de l'ancien monde, Marseille
est aujourd'hui la capitale de la mer Méditerranée. La créa-
tion de la marine à vapeur rétablit chaque jour, en faveur du
commerce méditerranéen, sa prépondérance passagèrement
ébranlée par la découverte du cap de Bonne- Espérance, et
rend indispensable le percement de l'isthme de Suez , vive-
ment réclamé par les grandes puissances. L'accomplissement
de cette œuvre internationale mettra la Chine, l'Inde et la mer
Rouge en communication directe avec l'Europe, et Marseille
sera le point d'arrivée du commerce général de l'extrême
Orient, comme U est déjà le port destinataire des correspon-
dances entre l'empire anglais des Indes et la métropole.
» La révolution que les chemins de fer ont apportée dans
les habitudes des populations, l'accroissement de richesse
qui leur est dû, le bien-être qu'ils ont répandu dans toutes les
classes, donnent une faible idée des immenses bienfaits que
produirait la nouvelle direction du commerce des deux mondes
à travers l'isthme de Suez.
« Toutes les villes maritimes situées sur l'Adriatique et sur
la Méditerranée profiteraient, dans une certaine mesure, des
avantages de cette transformation commerciale ; mais c'est
surtout Marseille qui en recueillerait le fruit : Marseille, re-
liée à l'Océan, à Bordeaux, par un chemin de fer de 750 ki-
lomètres, en communication directe par voies ferrées avec
Paris, l'Allemagne, l'Angleterre, et bientôt avec l'Italie; Mar-
seille, l'entrepôt de l'Afrique, qui dessert les Échelles du Le-
vant et dont le commerce avec le Brésil va s'accroître par
l'établissement des paquebots transatlantiques; Marseille,
enfin, qui résume dans le présent et l'avenir la puissance
commerciale de la France, ne peut accroître sa grandeur
sans élever le niveau de notre prospérité. »
Nous complétons ce qui précède en empruntant au Con-
stitutionnel du 19 mai 1858 le début de la lettre par laquelle
M. J. Mirés soumet à M. le Tnaire de Marseille sa proposition
pour le remaniement et le nivellement de la vieille ville (de
Marseille )
a A M. le maire de la ville dï Marseille,
n L'augmentation progressive des échanges internationaux,
la part de plus en plus grande du pavillon national dans
l'ensemble de ce mouvement, la transformation incessante du
commerce maritime qui tend à reprendre la voie abandonnée
après la découverte du cap de Bonne-Espérance, et qui, déjà
rétablie par la construction d'un chemin de fer à travers
l'Egypte, va se compléter par le percement probable de
l'isthme de Suez, toutes ces causes réunies ont créé entre les
ports de la Méditerranée et les ports de l'Adriatique une
émulation et des efforts incessants pour attirer le courant
commercial qui, chaque fois qu'il s'est déplacé, a changé la
face du monde.
« Marseille possède des avantages marqués sur ses concur-
rents et ses rivaux; située sur les bords de la Méditerranée en
face de l'Afrique, communiquant facilement avec les mers
d'Asie, l'Inde, la Chine et l'Amérique du Sud., Marseille ré-
sume par le centre de l'Europe les relations des deux hémi-
sphères.
n Si l'on considère en outre que Marseille est directement
reliée par un réseau de chemins de fer avec l'Océan, la mer du
Nord, l'Angleterre, l'Allemagne, la Suisse et l'Italie, «on re-
connaît que nulle ville au monde ne possède un avenir com-
mercial si vaste et si fécond. »
M. J. Mirés propose ensuite et développe son plan pour la
reconstruction de la ville.
Ces considérations sont parfaitement justes; et le développe-
ment du commerce de Marseille est incalculable, quand on
songe à toutes les facilités qu'aurait cet admirable port, si
les mers de l'Asie lui étaient ouvertes par la réunion de la
Méditerranée et de la mer Rouge.
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du 10 mai 1858, au lieu de : SCARPELLINO, lisez : SCARABELLI.
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di Suez, les opinions d'un professeur de Toscane, qui avait
prétendu que le canal de Suez pourrait nuire au commerce
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Le Gérant, ERNEST DESPLACES.
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