Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-05-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mai 1858 25 mai 1858
Description : 1858/05/25 (A3,N47). 1858/05/25 (A3,N47).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62030938
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
i
MARDI 25 MAI. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 261
si l'Angleterre fait bien de s'opposer ainsi aux vœux et aux
intérêts de tout le continent. Espérons encore que des hommes
compétents démontreront jusqu'à l'évidence la grande utilité
du canal pour le commerce anglais. D'autres considérations
politiques parleront aussi pour le canal, et il a été dit plus
d'une fois que l'Angleterre possède dans Malte, Aden, Périm,
toutes les garanties désirables. Mais la neutralité du canal est
assurée déjà par l'intérêt qu'y ont tous les peuples civilisés.
Nos espérances sont fondées sur une situation permanente;
nos craintes, sur des incidents fortuits et passagers. Que ia
fortune fasse profiter l'honorable membre pour Sheffield d'un
moment propice! Voilà ce qui importe le plus dans un temps
où, des deux côtés du canal, on a éveillé tant de susceptibi-
lités. »
La Gazette de Trieste du 7 mai contient, sur le chemin de
fer d'Alexandrie à Suez, les renseignements suivants :
CI Le chemin d'Alexandrie à Suez, achevé jusqu'à la trei-
zième station dans le désert, sera probablement terminé sur
tout le parcours vers la fin de cette année. Il ne reste plus
qu'une section de 2 milles géographiques à construire. Le
terrain, à partir de cet endroit, descend rapidement d'une
élévation de 100 mètres jusqu'au niveau de la mer, ce qui ne
manquera pas de produire quelques difficultés dans les tra-
vaux. En attendant, ils ont été suspendus jusqu'à la fin de
juin, à cause de la fête du Rhamadan. Nous ne voulons pas
examiner si l'on n'aurait pu éviter cet obstacle en adoptant
nue autre direction; le chemin de fer existe maintenant, et
tant que le canal de Suez ne sera pas ouvert, il offrira, grâce
à la sagesse et à la persistance du Vice-roi, des avantages im-
menses au commerce. Aujourd'hui déjà il satisfait à un grand
besoin des relations avec l'Inde. Tous les ans, 80,000 pèlerins
traversent le désert; ce chiffre sera doublé quand la Compa-
gnie Medjidié aura établi un service régulier de vapeurs entre
Suez et Djeddah. Si l'administration du chemin de fer com-
prend bien sa lâche et qu'elle satisfasse à tous les besoins du
commerce, elle sera bientôt obligée de construire une seconde
voie.
Le chemin de fer est la propriété privée du Vice-roi, et il
est administré pour son propre compte. Sa destination prin-
cipale est le transport des malles et voyageurs de l'Inde;
quant au reste du mouvement, on ne s'en occupe pas autant.
Les tarifs élevés ne permettent* pas le transport de grandes
masses de marchandises. »
Le Diario de Barcelone du 12 mai reproduit notre article
sur les manœuvres des adversaires du canal de Suez. Il ré-
pète aussi la dépêche de Trieste du 25 avril, et l'article de la
Gazette autrichienne qui dément les faux bruits répandus sur
la situation de l'affaire du canal de Suez à Constantinople. -
f Le Bollettino dell' istmo di Suez du 15 mai publie un ar-
ticle important intitulé : a Nouvelle phase sous laquelle se
; présente la question du percement de l'isthme de Suez. « L'au-
jteur y récapitule exactement et avec beaucoup de clarté toutes
i les manifestations officielles et publiques qui ont eu lieu au
i sujet de l'affaire du canal, soit de la part des autorités ou cor-
porations des divers pays, soit de la part des journaux des
divers gouvernements. Il serait inutile de nous arrêter à la
première partie de cet article, qui contient des faits connus;
i et nous nous bornons à en signaler les conclusions, qui sont
trop exclusivement politiques pour qu'il y ait avantage à les
[ reproduire dans notre journal. Le moment ne semble pas
) d'ailleurs verni pour nous de discuter ces considérations, toutes
] graves qu'elles sont ; et nous y reviendrons plus tard, si quelque
> occasion opportune vient à se présenter.
Dans un autre article du même journal, M. Scarabelli
cherche à démontrer que l'Angleterre se fait tort à elle-même
, 1 l, ~t
en s'opposent au canal; pour prouver cette assertion, l'auteur
cite les chiffres principaux du commerce anglais, avec les
pays au delà du cap de Bonne-Espérance. -
Le Bollettino publie encore une lettre de M. Paléocapa au
rédacteur du Bollettino, et contenant quelques observations
par lesquelles l'illustre ingénieur complète son mémoire sur
l'ensablement des ports de la mer Adriatique. Nous regret-
tons que l'espace ne nous permette pas de publier en entier
ce remarquable travail de M. Pajéocapa. Le savant ingénieur
fait autorité dans ces matières, et il n'est personne en Europe
qui puisse en parler d'une manière plus compétente. Nos lec-
teurs se rappellent la réponse décisive qu'il a faite à M. Sté-
phenson relativement à la baie de Péluse; et si les ministres
anglais voulaient s'éclairer sérieusement sur cette question,
c'est à leur collègue de Turin qu'ils devraient s'adresser.
Le Toulotmais du 1er mai publiait les réflexions suivantes
sur l'article que M. P. Dubois a consacré récemmeut à l'E-
gypte dans le Constitutionnel :
La sage et féconde administration du Vice-roi actuel de
l'Egypte, Mohamed-Saïd, inspire des inquiétudes, de la ja-
lousie à certains intérêts auxquels viennent se mêler les intri-
gues mises en jeu à l'occasion de l'affaire de l'isthme de Suez,
et si on ajoute qu'il existe à Constantinople et Alexandrie une
fabrique de fausses nouvelles, surtout en ce qui concerne l'E-
gypte, les gens sensés se mettront prudemment en garde contre
les critiques dont l'administration du Vice-roi est parfois l'ob-
jet. Tel est l'avis que nous donne le Constitutionnel, par l'or-
gane de M. P. Dubois. Il dément, tout à la fois, la nouvelle
répandue d'une désertion générale parmi les ouvriers employés
aux travaux du chemin de fer entre le Caire et Suez, et le bruit
d'une prétendue admonestation, adressée par la Porte Otto-
mane au Pacha, pour avoir recommandé, dans une lettre,
l'entreprise du percement de l'isthme. Il est inutile de dire que
le Times, — on l'avait deviné, — n'est pas exempt de repro-
ches en cette circonstance encore ; mais, quoi qu'il fasse, l'E-
gypte ne sera pas anglaise. »
Le Mémorial de Vaucluse, en répétant le faux bruit du dé-
part de M. F. de Lesseps pour Alexandrie, exprime l'espoir
que l'exécution du canal de Suez ne peut tarder longtemps en-
core.
L'Aube, journal de Troyes, réfute le bruit faussement ré-
pandu d'une réprimande adressée par la Porte au Vice-roi
d'Egypte pour avoir écrit une lettre favorable au percement
de l'isthme de Suez.
L'Emancipaleur, journal de Cambrai, a reproduit l'article
de la Presse d'Orient sur la rade de Péluse.
On lit dans une correspondance de Constantinople publiée
par le Nouvelliste de Marseille du 8 mai :
cc M. de Lesseps vivement attaqué par certains organes an-
glais, par le Times notamment, se défend dignement par l'in-
termédiaire de la publicité locale qui ne lui a pas fait défaut
dans cette circonstance. La Presse d'Orient à relevé le gant
jeté par le journal anglais, et combat le Times par le Times
lui-même, en opposant à l'opinion actuelle de cette feuille sur
l'isthme de Suez d'anciens articles où le projet de percement
et son auteur étaient mieux appréciés. »
Nous lisons dans un des derniers numéros du Sémaphore de
Marseille une correspondance de Constantinople qui contient
des renseignements peu exacts sur le canal de Suez et à laquelle
il est bon de répondre :
« On ne sait pas encore, dit le correspondant du Sémaphore,
MARDI 25 MAI. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 261
si l'Angleterre fait bien de s'opposer ainsi aux vœux et aux
intérêts de tout le continent. Espérons encore que des hommes
compétents démontreront jusqu'à l'évidence la grande utilité
du canal pour le commerce anglais. D'autres considérations
politiques parleront aussi pour le canal, et il a été dit plus
d'une fois que l'Angleterre possède dans Malte, Aden, Périm,
toutes les garanties désirables. Mais la neutralité du canal est
assurée déjà par l'intérêt qu'y ont tous les peuples civilisés.
Nos espérances sont fondées sur une situation permanente;
nos craintes, sur des incidents fortuits et passagers. Que ia
fortune fasse profiter l'honorable membre pour Sheffield d'un
moment propice! Voilà ce qui importe le plus dans un temps
où, des deux côtés du canal, on a éveillé tant de susceptibi-
lités. »
La Gazette de Trieste du 7 mai contient, sur le chemin de
fer d'Alexandrie à Suez, les renseignements suivants :
CI Le chemin d'Alexandrie à Suez, achevé jusqu'à la trei-
zième station dans le désert, sera probablement terminé sur
tout le parcours vers la fin de cette année. Il ne reste plus
qu'une section de 2 milles géographiques à construire. Le
terrain, à partir de cet endroit, descend rapidement d'une
élévation de 100 mètres jusqu'au niveau de la mer, ce qui ne
manquera pas de produire quelques difficultés dans les tra-
vaux. En attendant, ils ont été suspendus jusqu'à la fin de
juin, à cause de la fête du Rhamadan. Nous ne voulons pas
examiner si l'on n'aurait pu éviter cet obstacle en adoptant
nue autre direction; le chemin de fer existe maintenant, et
tant que le canal de Suez ne sera pas ouvert, il offrira, grâce
à la sagesse et à la persistance du Vice-roi, des avantages im-
menses au commerce. Aujourd'hui déjà il satisfait à un grand
besoin des relations avec l'Inde. Tous les ans, 80,000 pèlerins
traversent le désert; ce chiffre sera doublé quand la Compa-
gnie Medjidié aura établi un service régulier de vapeurs entre
Suez et Djeddah. Si l'administration du chemin de fer com-
prend bien sa lâche et qu'elle satisfasse à tous les besoins du
commerce, elle sera bientôt obligée de construire une seconde
voie.
Le chemin de fer est la propriété privée du Vice-roi, et il
est administré pour son propre compte. Sa destination prin-
cipale est le transport des malles et voyageurs de l'Inde;
quant au reste du mouvement, on ne s'en occupe pas autant.
Les tarifs élevés ne permettent* pas le transport de grandes
masses de marchandises. »
Le Diario de Barcelone du 12 mai reproduit notre article
sur les manœuvres des adversaires du canal de Suez. Il ré-
pète aussi la dépêche de Trieste du 25 avril, et l'article de la
Gazette autrichienne qui dément les faux bruits répandus sur
la situation de l'affaire du canal de Suez à Constantinople. -
f Le Bollettino dell' istmo di Suez du 15 mai publie un ar-
ticle important intitulé : a Nouvelle phase sous laquelle se
; présente la question du percement de l'isthme de Suez. « L'au-
jteur y récapitule exactement et avec beaucoup de clarté toutes
i les manifestations officielles et publiques qui ont eu lieu au
i sujet de l'affaire du canal, soit de la part des autorités ou cor-
porations des divers pays, soit de la part des journaux des
divers gouvernements. Il serait inutile de nous arrêter à la
première partie de cet article, qui contient des faits connus;
i et nous nous bornons à en signaler les conclusions, qui sont
trop exclusivement politiques pour qu'il y ait avantage à les
[ reproduire dans notre journal. Le moment ne semble pas
) d'ailleurs verni pour nous de discuter ces considérations, toutes
] graves qu'elles sont ; et nous y reviendrons plus tard, si quelque
> occasion opportune vient à se présenter.
Dans un autre article du même journal, M. Scarabelli
cherche à démontrer que l'Angleterre se fait tort à elle-même
, 1 l, ~t
en s'opposent au canal; pour prouver cette assertion, l'auteur
cite les chiffres principaux du commerce anglais, avec les
pays au delà du cap de Bonne-Espérance. -
Le Bollettino publie encore une lettre de M. Paléocapa au
rédacteur du Bollettino, et contenant quelques observations
par lesquelles l'illustre ingénieur complète son mémoire sur
l'ensablement des ports de la mer Adriatique. Nous regret-
tons que l'espace ne nous permette pas de publier en entier
ce remarquable travail de M. Pajéocapa. Le savant ingénieur
fait autorité dans ces matières, et il n'est personne en Europe
qui puisse en parler d'une manière plus compétente. Nos lec-
teurs se rappellent la réponse décisive qu'il a faite à M. Sté-
phenson relativement à la baie de Péluse; et si les ministres
anglais voulaient s'éclairer sérieusement sur cette question,
c'est à leur collègue de Turin qu'ils devraient s'adresser.
Le Toulotmais du 1er mai publiait les réflexions suivantes
sur l'article que M. P. Dubois a consacré récemmeut à l'E-
gypte dans le Constitutionnel :
La sage et féconde administration du Vice-roi actuel de
l'Egypte, Mohamed-Saïd, inspire des inquiétudes, de la ja-
lousie à certains intérêts auxquels viennent se mêler les intri-
gues mises en jeu à l'occasion de l'affaire de l'isthme de Suez,
et si on ajoute qu'il existe à Constantinople et Alexandrie une
fabrique de fausses nouvelles, surtout en ce qui concerne l'E-
gypte, les gens sensés se mettront prudemment en garde contre
les critiques dont l'administration du Vice-roi est parfois l'ob-
jet. Tel est l'avis que nous donne le Constitutionnel, par l'or-
gane de M. P. Dubois. Il dément, tout à la fois, la nouvelle
répandue d'une désertion générale parmi les ouvriers employés
aux travaux du chemin de fer entre le Caire et Suez, et le bruit
d'une prétendue admonestation, adressée par la Porte Otto-
mane au Pacha, pour avoir recommandé, dans une lettre,
l'entreprise du percement de l'isthme. Il est inutile de dire que
le Times, — on l'avait deviné, — n'est pas exempt de repro-
ches en cette circonstance encore ; mais, quoi qu'il fasse, l'E-
gypte ne sera pas anglaise. »
Le Mémorial de Vaucluse, en répétant le faux bruit du dé-
part de M. F. de Lesseps pour Alexandrie, exprime l'espoir
que l'exécution du canal de Suez ne peut tarder longtemps en-
core.
L'Aube, journal de Troyes, réfute le bruit faussement ré-
pandu d'une réprimande adressée par la Porte au Vice-roi
d'Egypte pour avoir écrit une lettre favorable au percement
de l'isthme de Suez.
L'Emancipaleur, journal de Cambrai, a reproduit l'article
de la Presse d'Orient sur la rade de Péluse.
On lit dans une correspondance de Constantinople publiée
par le Nouvelliste de Marseille du 8 mai :
cc M. de Lesseps vivement attaqué par certains organes an-
glais, par le Times notamment, se défend dignement par l'in-
termédiaire de la publicité locale qui ne lui a pas fait défaut
dans cette circonstance. La Presse d'Orient à relevé le gant
jeté par le journal anglais, et combat le Times par le Times
lui-même, en opposant à l'opinion actuelle de cette feuille sur
l'isthme de Suez d'anciens articles où le projet de percement
et son auteur étaient mieux appréciés. »
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