Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-04-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 avril 1858 25 avril 1858
Description : 1858/04/25 (A3,N45). 1858/04/25 (A3,N45).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203091f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
DIMANCHE 25 AVRIL. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX AI ERS. 189
ponts et chaussées, des contre-amiraux, des capitaines de
vaisseau, etc. Le Times ne sait même pas que le rapport de
la commission internationale a été signé par quatre Anglais,
M. Rendel en tête, c'est-à-dire l'ingénieur le plus habile alors
du Royaume-Uni. Il ne sait pas non plus que ce rapport,
fruit des observations les plus longues et des études les plus
attentives, a été approuvé par les corporations savantes les
plus renommées de l'Europe, à commencer par l'Académie
des sciences de l'Institut de France. Le Times ne sait pas que
ce projet, si odieusement français à ses yeux, a été acclamé
dans toute l'Europe, et très-spécialement par les alliés de
l'Angleterre, le Piémont et l'Autriche.
» Enfin le Times ne sait pas que dans l'Angleterre même,
vingt meetings, à Londres, à Liverpool, à Glasgow, à Man-
chester, à Birmingham, à Newcastle, à Hull, à Bristol, etc.,
ont déclaré que le commerce britannique avait un immense
avantage à ce que l'isthme de Suez fùt ouvert, et à ce que la
mer Rouge fût jointe à la Méditerranée, pour rendre la route
des Indes deux fois plus courte et plus facile.
» Mais pourquoi s'étonner que le Times ne sache rien de
tout cela? Il ne sait pas ce qu'il a dit lui-même à des époques
bien peu éloignées cependant.
» Que le Times nous permette de le renvoyer à ses propres
colonnes. Le 5 juin 1855, il vantait le caractère d'universa-
lité de l'entreprise du canal de Suez, et il démontrait, en ci-
tant le texte de la concession, qu'elle n'avait rien d'exclusif,
et qu'elle ne pouvait alarmer personne. Le 8 août suivant, il
assurait au projet de M. Ferdinand de Lesseps toutes les sym-
pathies de l'Angleterre, dont il faciliterait prodigieusement les
relations commerciales.
» Le 16 janvier 1856, le Times, parmi tous les journaux
européens, publiait le premier rapport sommaire de la com-
mission internationale à S. A. le Vice-roi d Egypte, rapport
fait, comme on se le rappelle, à la suite du voyage de la
commission à Suez et à Péluse.
» Le 5 août 1856, le Times, à propos de la question du
canal et en parlant de la prospérité toujours croissante du
commerce anglais, glorifiait l'Angleterre pour avoir repoussé
à jamais loin d'elle toute pensée d'égoïsme commercial et
toute crainte de concurrence.
» Le 17 juin 1857, il comparait l'isthme de Panama et
l'isthme de Suez, et il désirait hautement que ces deux bar-
rières fussent abaissées et que la voie nouvelle promise pour
les Indes et la Chine par la mer Rouge fût aussi promptement
réalisée que l'espéraient les promoteurs du canal de Suez.
» Enfin le Times du 21 juillet 1857 déclarait que si le che-
min de fer de l'Euphrate devait être abandonné, comme le
voulait lord Palmerston lui-même, il fallait alors cesser toute
opposition contre le canal de Suez.
» Nous pourrions citer encore au grand journal anglais
bien d'autres témoignages tirés de lui-même; et tout récem-
ment encore cet article fort remarqué ou, après le départ de
lord Strattford de Redcliffe quittant Constantinople, le Times
demandait qu'on laissât désormais à la Porte ottomane sa
pleine indépendance sur toutes les questions.
» Mais ce que nous venons de dire suffit et au delà. Des
contradictions aussi flagrantes peuvent faire juger de ce
qu'elles valent; et pour quiconque voudra les peser, il n'est
que faire d'insister. Le Times approuvait et recommandait le
canal de Suez même après que lord Palmerston avait mani-
festé son opposition. Aujourd'hui le Times change complète-
ment de langage, et il va même jusqu'à l'insulte. Ceci veut
dire simplement que les circonstances ont changé, et que le
Times a changé avec elles. Pour être assez fréquentes, ces
palinodies n'en sont pas plus louables ; mais du moins, quand
on se les permet, faudrait-il les colorer et les racheter par
des formes un peu moins provocantes. Le cynisme du langage
aggrave l'apcstasie au lieu de l'excuser.
» Après tout, quand les gens tournent si aisément à tout
vent, on peut se promettre qu'un jour ou l'autre la girouette
tournera dans un sens plus favorable, si le vent est bon. Le
Times a soutenu naguère le canal de Suez; aujourd'hui il
l'attaque avec fureur. Il est à penser qu'avec des principes
aussi fixes, il le soutiendra de nouveau pour peu que l'occa-
sion s'en présente. En attendant, l'entreprise du canal de
Suez n'en continue pas moins sa marche, malgré les obstaçles
qu'elle rencontre et qu'elle vaincra.
» SCHILLER ainé. »
Nous trouvons dans le Journal du Havre, 8 avril,
une réfutation excellente du Times par M. Gustave Ca-
zavan. Nous en citons les principaux passages :
« Nous avons cru devoir prendre acte de ces paroles du
Times, non pas que pour la France ou pour la presse fran-
çaise nous nous en sentions le moins du monde offensé;
mais parce que nous y voyons un fâcheux symptôme de plus
du mauvais vouloir et des mauvais sentiments que le gou-
vernement et le journal anglais nourrissent à l'encontre de
cette grande pensée humanitaire et civilisatrice du percement
de l'isthme de Suez. Nous aimions à nous flatter que le temps
des jalousies et des haines nationales était passé, que le
peuple anglais, toujours personnel, comme doit l'être, en
définitive , toute grande nation, avait cependant élargi son
égoïsme et son ambition , et que le monde était assez vaste
pour laisser place à toutes les aspirations et à toutes les ému-
lations généreuses. Nous voyons qu'il y a beaucoup à rabattre
de notre confiance et de notre espérance à cet égard. Mais
nous sommes heureux et fier de le constater en même temps :
dans cette occurrence, ce n'est pas de chez nous que partent
les vues étroites, les misérables préventions, les puériles sug-
gestions, les mesquines convoitises.
» La France n'a nul souci de chasser les Anglais de l'Inde,
ni de la leur disputer; la conduite du gouvernement français
dans ces derniers temps et l'attitude même de cette presse
française à laquelle le Times jette si gratuitement ses dé-
dains, prouvent surabondamment que notre nation n'éprouve
aucun chagrin des efforts que fait l'Angleterre pour raffer-
mir son grand établissement asiatique; et si, à cet égard, il
a été exprimé des regrets, c'est que la puissance britannique
n'ait pas, jusqu'ici, fait davantage pour conquérir véritable-
ment l'Inde en se l'assimilant d'une manière plus complète.
» Toute l'Asie orientale est à conquérir à la civilisation chré-
tienne, à la civilisation moderne; et l'Hindoustan, quelque
considérable que soit son territoire, n'est qu'une faible frac-
tion de cet immense tout. Or, si dans l'œuvre de rédemption
morale des Hindous, seul le peuple anglais fléchit déjà à la
peine, aurait-il vraiment l'arrière-pensée extravagante de
conquérir à lui seul tout l'extrême Orient? L'expérience in-
dustrielle nous a révélé la puissance de la division du travail
entre tous les hommes de la même nation; la division du
travail entre les peuples civilisés est aussi une des lois les
plus irrécusables de la marche de l'humanité ; car chaque
peuple qui a rêvé l'empire universel en a été puni par
l'extinction relative ou absolue de sa vitalité propre. Les
Anglais ont eu l'orgueil de prétendre que le trident de
Neptune est le scêptre du monde. C'est peut-être vrai, mais
ce sceptre est trop lourd pour qu'un seul bras suffise à le
tenir.
ponts et chaussées, des contre-amiraux, des capitaines de
vaisseau, etc. Le Times ne sait même pas que le rapport de
la commission internationale a été signé par quatre Anglais,
M. Rendel en tête, c'est-à-dire l'ingénieur le plus habile alors
du Royaume-Uni. Il ne sait pas non plus que ce rapport,
fruit des observations les plus longues et des études les plus
attentives, a été approuvé par les corporations savantes les
plus renommées de l'Europe, à commencer par l'Académie
des sciences de l'Institut de France. Le Times ne sait pas que
ce projet, si odieusement français à ses yeux, a été acclamé
dans toute l'Europe, et très-spécialement par les alliés de
l'Angleterre, le Piémont et l'Autriche.
» Enfin le Times ne sait pas que dans l'Angleterre même,
vingt meetings, à Londres, à Liverpool, à Glasgow, à Man-
chester, à Birmingham, à Newcastle, à Hull, à Bristol, etc.,
ont déclaré que le commerce britannique avait un immense
avantage à ce que l'isthme de Suez fùt ouvert, et à ce que la
mer Rouge fût jointe à la Méditerranée, pour rendre la route
des Indes deux fois plus courte et plus facile.
» Mais pourquoi s'étonner que le Times ne sache rien de
tout cela? Il ne sait pas ce qu'il a dit lui-même à des époques
bien peu éloignées cependant.
» Que le Times nous permette de le renvoyer à ses propres
colonnes. Le 5 juin 1855, il vantait le caractère d'universa-
lité de l'entreprise du canal de Suez, et il démontrait, en ci-
tant le texte de la concession, qu'elle n'avait rien d'exclusif,
et qu'elle ne pouvait alarmer personne. Le 8 août suivant, il
assurait au projet de M. Ferdinand de Lesseps toutes les sym-
pathies de l'Angleterre, dont il faciliterait prodigieusement les
relations commerciales.
» Le 16 janvier 1856, le Times, parmi tous les journaux
européens, publiait le premier rapport sommaire de la com-
mission internationale à S. A. le Vice-roi d Egypte, rapport
fait, comme on se le rappelle, à la suite du voyage de la
commission à Suez et à Péluse.
» Le 5 août 1856, le Times, à propos de la question du
canal et en parlant de la prospérité toujours croissante du
commerce anglais, glorifiait l'Angleterre pour avoir repoussé
à jamais loin d'elle toute pensée d'égoïsme commercial et
toute crainte de concurrence.
» Le 17 juin 1857, il comparait l'isthme de Panama et
l'isthme de Suez, et il désirait hautement que ces deux bar-
rières fussent abaissées et que la voie nouvelle promise pour
les Indes et la Chine par la mer Rouge fût aussi promptement
réalisée que l'espéraient les promoteurs du canal de Suez.
» Enfin le Times du 21 juillet 1857 déclarait que si le che-
min de fer de l'Euphrate devait être abandonné, comme le
voulait lord Palmerston lui-même, il fallait alors cesser toute
opposition contre le canal de Suez.
» Nous pourrions citer encore au grand journal anglais
bien d'autres témoignages tirés de lui-même; et tout récem-
ment encore cet article fort remarqué ou, après le départ de
lord Strattford de Redcliffe quittant Constantinople, le Times
demandait qu'on laissât désormais à la Porte ottomane sa
pleine indépendance sur toutes les questions.
» Mais ce que nous venons de dire suffit et au delà. Des
contradictions aussi flagrantes peuvent faire juger de ce
qu'elles valent; et pour quiconque voudra les peser, il n'est
que faire d'insister. Le Times approuvait et recommandait le
canal de Suez même après que lord Palmerston avait mani-
festé son opposition. Aujourd'hui le Times change complète-
ment de langage, et il va même jusqu'à l'insulte. Ceci veut
dire simplement que les circonstances ont changé, et que le
Times a changé avec elles. Pour être assez fréquentes, ces
palinodies n'en sont pas plus louables ; mais du moins, quand
on se les permet, faudrait-il les colorer et les racheter par
des formes un peu moins provocantes. Le cynisme du langage
aggrave l'apcstasie au lieu de l'excuser.
» Après tout, quand les gens tournent si aisément à tout
vent, on peut se promettre qu'un jour ou l'autre la girouette
tournera dans un sens plus favorable, si le vent est bon. Le
Times a soutenu naguère le canal de Suez; aujourd'hui il
l'attaque avec fureur. Il est à penser qu'avec des principes
aussi fixes, il le soutiendra de nouveau pour peu que l'occa-
sion s'en présente. En attendant, l'entreprise du canal de
Suez n'en continue pas moins sa marche, malgré les obstaçles
qu'elle rencontre et qu'elle vaincra.
» SCHILLER ainé. »
Nous trouvons dans le Journal du Havre, 8 avril,
une réfutation excellente du Times par M. Gustave Ca-
zavan. Nous en citons les principaux passages :
« Nous avons cru devoir prendre acte de ces paroles du
Times, non pas que pour la France ou pour la presse fran-
çaise nous nous en sentions le moins du monde offensé;
mais parce que nous y voyons un fâcheux symptôme de plus
du mauvais vouloir et des mauvais sentiments que le gou-
vernement et le journal anglais nourrissent à l'encontre de
cette grande pensée humanitaire et civilisatrice du percement
de l'isthme de Suez. Nous aimions à nous flatter que le temps
des jalousies et des haines nationales était passé, que le
peuple anglais, toujours personnel, comme doit l'être, en
définitive , toute grande nation, avait cependant élargi son
égoïsme et son ambition , et que le monde était assez vaste
pour laisser place à toutes les aspirations et à toutes les ému-
lations généreuses. Nous voyons qu'il y a beaucoup à rabattre
de notre confiance et de notre espérance à cet égard. Mais
nous sommes heureux et fier de le constater en même temps :
dans cette occurrence, ce n'est pas de chez nous que partent
les vues étroites, les misérables préventions, les puériles sug-
gestions, les mesquines convoitises.
» La France n'a nul souci de chasser les Anglais de l'Inde,
ni de la leur disputer; la conduite du gouvernement français
dans ces derniers temps et l'attitude même de cette presse
française à laquelle le Times jette si gratuitement ses dé-
dains, prouvent surabondamment que notre nation n'éprouve
aucun chagrin des efforts que fait l'Angleterre pour raffer-
mir son grand établissement asiatique; et si, à cet égard, il
a été exprimé des regrets, c'est que la puissance britannique
n'ait pas, jusqu'ici, fait davantage pour conquérir véritable-
ment l'Inde en se l'assimilant d'une manière plus complète.
» Toute l'Asie orientale est à conquérir à la civilisation chré-
tienne, à la civilisation moderne; et l'Hindoustan, quelque
considérable que soit son territoire, n'est qu'une faible frac-
tion de cet immense tout. Or, si dans l'œuvre de rédemption
morale des Hindous, seul le peuple anglais fléchit déjà à la
peine, aurait-il vraiment l'arrière-pensée extravagante de
conquérir à lui seul tout l'extrême Orient? L'expérience in-
dustrielle nous a révélé la puissance de la division du travail
entre tous les hommes de la même nation; la division du
travail entre les peuples civilisés est aussi une des lois les
plus irrécusables de la marche de l'humanité ; car chaque
peuple qui a rêvé l'empire universel en a été puni par
l'extinction relative ou absolue de sa vitalité propre. Les
Anglais ont eu l'orgueil de prétendre que le trident de
Neptune est le scêptre du monde. C'est peut-être vrai, mais
ce sceptre est trop lourd pour qu'un seul bras suffise à le
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