Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-04-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 avril 1858 25 avril 1858
Description : 1858/04/25 (A3,N45). 1858/04/25 (A3,N45).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203091f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
DIMANCHE 25 AVRIL. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 215
La Chine, ëh effet, envoie du thé et des soieries cd Angle-
terre et en Amérique; de l'Iridé, elle reçoit de l'opium; de
l'Angleterre, des produits manufacturés; voilà en quoi con-
siste tout son commerce extérieur. Mais le thé que l'Amérique
importe chez elle, ne le paye-t-elle pas à Londrës même avfcc
le prix de ses cotons? et l'Angleterre ne s'acquitte-t-elle pas,
en partie, au moyen de son crédit considérable dans l'Inde?
C'est donc de l'examen et de la comparaison de ces opérations
multiples que pourra ressortir là cause de l'émigration, déjà
ancienne, de l'argent en Asie.
burant l'année qui a précédé la guerre avec la Chine
en 1843, les importations de thé en Angleterre s'étaient
élevées à environ 40 millions de livres (18,120,000 kilogr.).
Réduites de moitié pendant la guerre, ces importations étaient,
pour l'année finissant en juin 1849, de 47,242,000 livres
(21,400,626 kilogr.) et, depuis cette dernière époque, elles
se sorti considérablement accrues, comme on pourra eh juger
par les chiffres ci-après :
Thé exporté de Chine en Angleterre.
livres.
De juin 1848 à juin 1849. 47,242,000
— 1849 — 1850. 53,961,000
— 1850 — 1851. 64,020,000
— 1851 — 1852. 65,137,000
— 1852 — 1853. 72,906,000
— 1853 — 1854. 77,217,000
— 1854 — 1855. 86,509,000
— 1855 — 1856. 91,035,000
Ainsi, dans l'espace de sept ans, la quantité de thé ex-
portée de Chine pour l'Angleterre a presque doublé.
Le relevé des importations en Amérique accuse un accrois-
sement plus considérable encore.
Thé exporté de Chine aux États-Unis.
livres.
Dejuin 1848 à juin 1849. 18,072,000
— 1849 — 1850. 21,757,000
— 1850 — 1851. 28,700,000
— 1851 — 1852. 34,334,000
— 1852 — 1853. 40,974,000
— 1853 — 1854. 27,867,000
— 1854 — 1855. 31,515,000
— 1855 — 1856. 40,246,000
Ces deux relevés montrent que l'introduction totale du thé
en Angleterre et aux États-Unis s'est élevée de 65,314,000
livres (29,587,242 kiLogr.), chiffre de 1849, à 131,280,000
livres en 1856 (59,469,840 kilogr. ), et que, par conséquent,
dans ladite année, l'Angleterre se trouve avoir eu à payer à
la Chine deux fois autant de thé qu'en 1849.
La soie donne des résultats analogues :
Soies exportées de Chine pour le Royaume-Uni.
balles.
De juin 1848 à juin 1849. 17,228
— 1849 — 1850. 16,134
— 1850 — 1851. 22,143
— 1851 — 1852. 23,040
— 1852 — 1853. 25,571
— 1853 — 1854. 61,940
— 1854 — 1855. 51,486
— 1855 — 1856. 56,489
n somai e, la valeur réelle des importations de la Chine
en Angleterre et aux États-Unis, pendant l'année 1855, peut
êtrè estimée à 11 milliorls de livres sterling environ (275 mil-
lions de francs), soit, déductioh faite de 20 pour cent pour
le fret et les autres frais accessoires, à une somme nette de
8,800,000 livres sterling (220 millions de francs).
Il reste à voir maintenant si la Grande Bretagne trouve
dans son commerce direct avec la Chine les moyens de com-
penser la charge de ces importations croissantes; Son com-
merce direct est seul à examiner; car la Chine, n'ayant guère
de relations commerciales qu'avec l'Angleterre, n'bffre pas à
celle-ci la facilité qu'elle a souvent, comme dans ses rapports
avec la Russie par exemple, de solder ses achats par des
valeurs étrangères passant à la Bourse de Londres.
Or d'après les relevés officiels, les importations de pro-
duits manufacturés anglais en Chine se sont élevés, pôur
l'année commerciale :
liv. sterl. francs.
1852 à 2,503,000 soit 62,825,000
1853 — 1,749,000 — 43,725,000
1854 — 1,000,000 — 25,000,000
1855 — 1,277,000 — 31,925,000
1856 — 2,216,000 — 55,400,000
- -
Il y a donc de ce côté déjà une décroissance sensible
depuis 1852.
Les échanges entre la Chine et l'Inde, si l'on en juge par
les exportations du Bengale, sont restés stationnaires aussi
ils sont évalués, pour l'année commerciale :
liv. sterl. francs.
1853 à 3,830,000 soit 95,750,000
1854 — 3,271,000 — 81,775,000
1855 — 3,306,000 — 82,650,000
1856 — 3,281,000 — 82,100,000
Ainsi, tandis que depuis plusieurs années les importations
de la Chine en Angleterre augmentent rapidement, les expor-
tations de l'Angleterre en Chine accusent plutôt une tendance
à décroître. Ce fait seul suffit à expliquer comment les expor-
tations d'argent de Southampton pour la Chihe et l'Inde se
sont élevées, savoir :
liv. sierl. francs.
en 1852 à une valeur de 2,444,000 soit 61,100,000
- 1853 — 3,117,000 - 77,925,000
— 1851 — 3,096,000 — 77,400,000
— 1855 — 6,066,000 — 151,650,000
En 1856 et 1857, les chiffres se sont encore excessivement
accrus.
Cet exposé sur la manière dont s'établit la balance de
commerce avec la Chine par des envois énormes de numéraire,
fait ressortir l'importance des deux principaux produits que le
commerce étranger exporte de Chine, savoir le thé et la soie.
Quant au premier de ces deux articles, le thé, le tableau
suivant en donne les quantités apportées en 1855.
PAYS DE OESTIXATIOlV. DE CANTON. DE FOU-TCHEOU. DESHANG-HAÏ. TOTAUX.
liv. liv. lit. Ii'.
Grande-liretc^ne 17,603,000 22,700,(00 47,1,-.8,047 87 461647
Etats-Unis 1,«29,170 11,900,000 25,235.477 38,764,647
Australie. 101,800 1,000,000 3.612,687 4'714'487
Continent d'Eorope 909,400 900,000 323,536 2j 32,936
HaIiCIJ. , - 381,312 381,312
Colonies eoropeennes en Ane 1,000,000 600,000 50:),000 2,100 000
(chiffres approximatifs). — -
TOTAUX 21,243,370 37,100,000 77,211 659 135,555,029
Exportation en contrebande (approximatif) 33,388,757
TOTAL général. 169,443 786
dont la valeur totale est de 211,804,731 francs.
La soie et les soieries sont exportées presque uniquement
de Canton et de Shang-haï; voici les quantités exportées
en 1855.
La Chine, ëh effet, envoie du thé et des soieries cd Angle-
terre et en Amérique; de l'Iridé, elle reçoit de l'opium; de
l'Angleterre, des produits manufacturés; voilà en quoi con-
siste tout son commerce extérieur. Mais le thé que l'Amérique
importe chez elle, ne le paye-t-elle pas à Londrës même avfcc
le prix de ses cotons? et l'Angleterre ne s'acquitte-t-elle pas,
en partie, au moyen de son crédit considérable dans l'Inde?
C'est donc de l'examen et de la comparaison de ces opérations
multiples que pourra ressortir là cause de l'émigration, déjà
ancienne, de l'argent en Asie.
burant l'année qui a précédé la guerre avec la Chine
en 1843, les importations de thé en Angleterre s'étaient
élevées à environ 40 millions de livres (18,120,000 kilogr.).
Réduites de moitié pendant la guerre, ces importations étaient,
pour l'année finissant en juin 1849, de 47,242,000 livres
(21,400,626 kilogr.) et, depuis cette dernière époque, elles
se sorti considérablement accrues, comme on pourra eh juger
par les chiffres ci-après :
Thé exporté de Chine en Angleterre.
livres.
De juin 1848 à juin 1849. 47,242,000
— 1849 — 1850. 53,961,000
— 1850 — 1851. 64,020,000
— 1851 — 1852. 65,137,000
— 1852 — 1853. 72,906,000
— 1853 — 1854. 77,217,000
— 1854 — 1855. 86,509,000
— 1855 — 1856. 91,035,000
Ainsi, dans l'espace de sept ans, la quantité de thé ex-
portée de Chine pour l'Angleterre a presque doublé.
Le relevé des importations en Amérique accuse un accrois-
sement plus considérable encore.
Thé exporté de Chine aux États-Unis.
livres.
Dejuin 1848 à juin 1849. 18,072,000
— 1849 — 1850. 21,757,000
— 1850 — 1851. 28,700,000
— 1851 — 1852. 34,334,000
— 1852 — 1853. 40,974,000
— 1853 — 1854. 27,867,000
— 1854 — 1855. 31,515,000
— 1855 — 1856. 40,246,000
Ces deux relevés montrent que l'introduction totale du thé
en Angleterre et aux États-Unis s'est élevée de 65,314,000
livres (29,587,242 kiLogr.), chiffre de 1849, à 131,280,000
livres en 1856 (59,469,840 kilogr. ), et que, par conséquent,
dans ladite année, l'Angleterre se trouve avoir eu à payer à
la Chine deux fois autant de thé qu'en 1849.
La soie donne des résultats analogues :
Soies exportées de Chine pour le Royaume-Uni.
balles.
De juin 1848 à juin 1849. 17,228
— 1849 — 1850. 16,134
— 1850 — 1851. 22,143
— 1851 — 1852. 23,040
— 1852 — 1853. 25,571
— 1853 — 1854. 61,940
— 1854 — 1855. 51,486
— 1855 — 1856. 56,489
n somai e, la valeur réelle des importations de la Chine
en Angleterre et aux États-Unis, pendant l'année 1855, peut
êtrè estimée à 11 milliorls de livres sterling environ (275 mil-
lions de francs), soit, déductioh faite de 20 pour cent pour
le fret et les autres frais accessoires, à une somme nette de
8,800,000 livres sterling (220 millions de francs).
Il reste à voir maintenant si la Grande Bretagne trouve
dans son commerce direct avec la Chine les moyens de com-
penser la charge de ces importations croissantes; Son com-
merce direct est seul à examiner; car la Chine, n'ayant guère
de relations commerciales qu'avec l'Angleterre, n'bffre pas à
celle-ci la facilité qu'elle a souvent, comme dans ses rapports
avec la Russie par exemple, de solder ses achats par des
valeurs étrangères passant à la Bourse de Londres.
Or d'après les relevés officiels, les importations de pro-
duits manufacturés anglais en Chine se sont élevés, pôur
l'année commerciale :
liv. sterl. francs.
1852 à 2,503,000 soit 62,825,000
1853 — 1,749,000 — 43,725,000
1854 — 1,000,000 — 25,000,000
1855 — 1,277,000 — 31,925,000
1856 — 2,216,000 — 55,400,000
- -
Il y a donc de ce côté déjà une décroissance sensible
depuis 1852.
Les échanges entre la Chine et l'Inde, si l'on en juge par
les exportations du Bengale, sont restés stationnaires aussi
ils sont évalués, pour l'année commerciale :
liv. sterl. francs.
1853 à 3,830,000 soit 95,750,000
1854 — 3,271,000 — 81,775,000
1855 — 3,306,000 — 82,650,000
1856 — 3,281,000 — 82,100,000
Ainsi, tandis que depuis plusieurs années les importations
de la Chine en Angleterre augmentent rapidement, les expor-
tations de l'Angleterre en Chine accusent plutôt une tendance
à décroître. Ce fait seul suffit à expliquer comment les expor-
tations d'argent de Southampton pour la Chihe et l'Inde se
sont élevées, savoir :
liv. sierl. francs.
en 1852 à une valeur de 2,444,000 soit 61,100,000
- 1853 — 3,117,000 - 77,925,000
— 1851 — 3,096,000 — 77,400,000
— 1855 — 6,066,000 — 151,650,000
En 1856 et 1857, les chiffres se sont encore excessivement
accrus.
Cet exposé sur la manière dont s'établit la balance de
commerce avec la Chine par des envois énormes de numéraire,
fait ressortir l'importance des deux principaux produits que le
commerce étranger exporte de Chine, savoir le thé et la soie.
Quant au premier de ces deux articles, le thé, le tableau
suivant en donne les quantités apportées en 1855.
PAYS DE OESTIXATIOlV. DE CANTON. DE FOU-TCHEOU. DESHANG-HAÏ. TOTAUX.
liv. liv. lit. Ii'.
Grande-liretc^ne 17,603,000 22,700,(00 47,1,-.8,047 87 461647
Etats-Unis 1,«29,170 11,900,000 25,235.477 38,764,647
Australie. 101,800 1,000,000 3.612,687 4'714'487
Continent d'Eorope 909,400 900,000 323,536 2j 32,936
HaIiCIJ. , - 381,312 381,312
Colonies eoropeennes en Ane 1,000,000 600,000 50:),000 2,100 000
(chiffres approximatifs). — -
TOTAUX 21,243,370 37,100,000 77,211 659 135,555,029
Exportation en contrebande (approximatif) 33,388,757
TOTAL général. 169,443 786
dont la valeur totale est de 211,804,731 francs.
La soie et les soieries sont exportées presque uniquement
de Canton et de Shang-haï; voici les quantités exportées
en 1855.
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