Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-04-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 avril 1858 25 avril 1858
Description : 1858/04/25 (A3,N45). 1858/04/25 (A3,N45).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203091f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
204 L'ISTHME DE SUEZ, DIMANCHE 25 AVRIL.
il y appelle souvent des mandarins et des gouverneurs de pro-
vinces. Après la première attaque dirigée par l'amiral Seymour
contre Canton, le vice-roi Yeh fut mandé à Péking pour as-
sister à une séance extraordinaire de ce conseil. Il y arriva et
expliqua qu'il avait battu les barbares; qu'il les avait obligés
à fuir, et que les ennemis de son auguste souverain tremble-
raient désormais devant sa vengeance. Le conseil approuva,
et Yeh reçut des marques non équivoques de la satisfaction de
l'Empereur, qui n'a connu que par cette seule déclaration les
événements d'alors.
En outre des ministres habitant la capitale , il existe dans
chaque province des gouverneurs, des mandarins et des au-
torités de différents ordres. Ces gouverneurs jouissent d'une
autorité absolue; ils administrent selon leur bon plaisir, et
laissent ignorer à Péking tout ce qu'ils font. Ils ne s'attachent
qu'à une seule chose, à faire rentrer les impôts pour les trans-
mettre au gouvernement; s'ils étaient en retard sur ce point,
ils seraient à l'instant disgraciés. Les communications que
les gouverneurs et les mandarins croient cependant devoir
faire sont adressées par eux aux ministres du second et du
troisième degré, qui les transmettent aux ministres du Ca-
binet , lesquels ne les font connaître à l'Empereur qu'après en
avoir délibéré entre eux.
Si les nouvelles sont mauvaises ou si l'on pense qu'elles ne
sont pas de celles que l'Empereur aime à recevoir, on ne les
porte pas à sa connaissance, et de cette manière il arrive sou-
vent que le chef de l'Etat ignore pour toujours des choses qu'il
a le plus grand intérêt à connaître. Ces faits ne sont empreints
d'aucune exagération et ils peignent de la manière la plus
exacte ce gouvernement bizarre. En 1819, l'Empereur possé-
dait un magnifique palais à Haï-taïoo, sur le bord du Pey-
ho, qu'il ne visitait qu'à de très-rares intervalles. En 1820,
ce palais fut détruit par des pirates qui remportèrent en même
temps sur la flotte impériale une victoire signalée.
L'amiral chinois adressa à l'Empereur un rapport détaillé
dans lequel il annonçait qu'il avait vaincu et anéanti les pi-
rates. Personne n'osa dire au Prince que son palais n'existait
plus, et que l'amiral s'était rendu coupable d'un odieux men-
songe. Cinq ans après, l'Empereur voulut, pendant la belle
saison , visiter le palais; il fallut dire que la demeure impé-
riale avait cessé d'exister; on gagna à prix d'argent l'astro-
logue de la cour, qui annonça un matin au souverain que son
palais d'Haï-taïoo venait d'être détruit par un tremblement
de terre. Les annales de la Chine sont remplies de faits de ce
genre.
Le Moniteur delà flotte se, promet de passer en revue pro-
chainement les autres branches de l'administration supérieure
de ce curieux pays.
— Le Journal des Débats consacrait récemment un long
et inléressant article de AI. J. F. Horn au commerce de la
soie en Perse et au traité que ce pays vient de conclure avec
une maison française.
Son Exc. l'ambassadeur Ferruk-Khan vient de signer un
traité avec une des maisons les plus considérables de Paris,
pour l'introduction de filatures de soie à la mécanique en
Perse. Grâce aux stipulations de ce traité, la Perse jouira des
progrès de notre industrie séricicole, et la France comblera
aisément une partie notable du déficit causé par nos mauvaises
récoltes de la soie : c'est assez dire la haute importance de
cette convention pour les deux pays.
La soie, qui est l'un des principaux produits de la Perse,
occupe une place fort large dans son commerce avec l'Europe.
Il y a dix ans, la soie fournissait déjà jusqu'à 8 millions sur le total
de 17 millions et demi de francs qu'atteignait ce commerce;
depuis lors, le chiffre a considérablement augmenté, soit par
suite de l'accroissement général de l'exportation persane, soit
à cause du fléau dont furent frappées les récoltes européennes.
La Perse, malgré un climat et un sol très-favorables à cette
industrie, est pourtant bien loin de lui avoir donné tout le
développement dont elle est susceptible. Sur une production
de 700 millions de francs qu'on attribue à l'Asie, l'Iran ne
fournirait que 23 millions. Il est impossible de contester la
part qui, dans cette infériorité, revient-aux procédés arriérés
de culture et de production. En adoptant les filatures à la
française, dont l'introduction toute récente en Turquie exerce
déjà une influence très-marquée sur la production séricicole
de ce pays, la Perse fera rapidement accroître cet élément
important de ses richesses naturelles, appelé à jouer un rôle
de plus en plus important dans ses échanges avec l'Occident,
et particulièrement avec la France.
Personne n'ignore, en effet, combien nos manufactures de
soie ont senti impérieusement le besoin d'un supplément
étranger depuis que l'étisie exerce des ravages si profonds dans
nos magnaneries. Le rapport plein d'intérêt présenté il y a un
an à l'Académie des sciences par M. Dumas , et le très-re-
marquable travail dans lequel M. Louis Reybaud vient de
consigner les résultats de l'enquête dont il fut chargé par
l'Académie des sciences morales et politiques, contiennent à
cet égard des détails tristement curieux. Que le siège de la
maladie soit dans la graine ou dans la feuille, le fait est que
notre production de soie, qui en 1853 avait atteint 26 millions
de kilogrammes, est tombée successivement à 7 millions et
demi, c'est-à-dire fort au-dessous de la moitié de ce qu'était
il y a douze à quinze ans, notre production normale (18 mil-
lions de kilogrammes).
Le moment est donc des plus opportuns pour le traité que
M. Debbeld vient d'obtenir du gouvernement persan, traité
par lequel la Perse nous livre les produits de son industrie
séricicole dont nous aiderons le développement.
— Les journaux anglais, notamment le Times, donnent de
fréquentes nouvelles d'Australie; nous leur empruntons celles
qui concernent l'état commercial de cette colonie. On écrit au
Times de Melbourne, colonie de Victoria : « L'histoire com-
merciale de 1857 a été sous beaucoup de rapports exactement
telle qu'on l'avait prévue. L'année a été commencée au milieu
d'inquiétudes causées par l'arrivée continuelle de marchan-
dises anglaises sur un marché déjà encombré. Le commerce
alla bien, et la confiance ébranlée par les désastres des années
précédentes, commença à renaître; mais l'horizon n'était pas
très-clair. Le nombre des navires arrivant avec de fortes car-
gaisons forma ce premier nuage, qui fit concevoir des inquié-
tudes ; à la même époque les colonies jouissaient de l'établis-
sement d'un service postal à vapeur, service dont la certitude,
la régularité et la rapidité devaient remédier à tous les maux
en rapprochant les pays producteur et consommateur d'un
mois au moins. Malheureusement les fâcheuses prévisions se
sont réalisées, et ce qui devait être un bienfait est plutôt
devenu un mal. Navire sur navire ont déposé des cargaisons
dans les magasins de Melbourne jusqu'à ce que les provisions
fussent suffisantes pour douze ou dix-huit mois; malle sur malle
eurent des retards , des bâtiments eurent des avaries, et tout
le service fut plongé dans une extrême confusion. Les avis
publics et privés donnés aux négociants anglais parvinrent
trop tard, et leur effet fut paralysé. Les marchandises arri-
vèrent en plus grandes quantités que jamais, et la dernière
malle anglaise n'a pas encore fait espérer quelque diminution.
Il y a aujourd'hui en magasin assez de marchandises pour
suffire à la consommation pendant quinze mois; si les arri-
il y appelle souvent des mandarins et des gouverneurs de pro-
vinces. Après la première attaque dirigée par l'amiral Seymour
contre Canton, le vice-roi Yeh fut mandé à Péking pour as-
sister à une séance extraordinaire de ce conseil. Il y arriva et
expliqua qu'il avait battu les barbares; qu'il les avait obligés
à fuir, et que les ennemis de son auguste souverain tremble-
raient désormais devant sa vengeance. Le conseil approuva,
et Yeh reçut des marques non équivoques de la satisfaction de
l'Empereur, qui n'a connu que par cette seule déclaration les
événements d'alors.
En outre des ministres habitant la capitale , il existe dans
chaque province des gouverneurs, des mandarins et des au-
torités de différents ordres. Ces gouverneurs jouissent d'une
autorité absolue; ils administrent selon leur bon plaisir, et
laissent ignorer à Péking tout ce qu'ils font. Ils ne s'attachent
qu'à une seule chose, à faire rentrer les impôts pour les trans-
mettre au gouvernement; s'ils étaient en retard sur ce point,
ils seraient à l'instant disgraciés. Les communications que
les gouverneurs et les mandarins croient cependant devoir
faire sont adressées par eux aux ministres du second et du
troisième degré, qui les transmettent aux ministres du Ca-
binet , lesquels ne les font connaître à l'Empereur qu'après en
avoir délibéré entre eux.
Si les nouvelles sont mauvaises ou si l'on pense qu'elles ne
sont pas de celles que l'Empereur aime à recevoir, on ne les
porte pas à sa connaissance, et de cette manière il arrive sou-
vent que le chef de l'Etat ignore pour toujours des choses qu'il
a le plus grand intérêt à connaître. Ces faits ne sont empreints
d'aucune exagération et ils peignent de la manière la plus
exacte ce gouvernement bizarre. En 1819, l'Empereur possé-
dait un magnifique palais à Haï-taïoo, sur le bord du Pey-
ho, qu'il ne visitait qu'à de très-rares intervalles. En 1820,
ce palais fut détruit par des pirates qui remportèrent en même
temps sur la flotte impériale une victoire signalée.
L'amiral chinois adressa à l'Empereur un rapport détaillé
dans lequel il annonçait qu'il avait vaincu et anéanti les pi-
rates. Personne n'osa dire au Prince que son palais n'existait
plus, et que l'amiral s'était rendu coupable d'un odieux men-
songe. Cinq ans après, l'Empereur voulut, pendant la belle
saison , visiter le palais; il fallut dire que la demeure impé-
riale avait cessé d'exister; on gagna à prix d'argent l'astro-
logue de la cour, qui annonça un matin au souverain que son
palais d'Haï-taïoo venait d'être détruit par un tremblement
de terre. Les annales de la Chine sont remplies de faits de ce
genre.
Le Moniteur delà flotte se, promet de passer en revue pro-
chainement les autres branches de l'administration supérieure
de ce curieux pays.
— Le Journal des Débats consacrait récemment un long
et inléressant article de AI. J. F. Horn au commerce de la
soie en Perse et au traité que ce pays vient de conclure avec
une maison française.
Son Exc. l'ambassadeur Ferruk-Khan vient de signer un
traité avec une des maisons les plus considérables de Paris,
pour l'introduction de filatures de soie à la mécanique en
Perse. Grâce aux stipulations de ce traité, la Perse jouira des
progrès de notre industrie séricicole, et la France comblera
aisément une partie notable du déficit causé par nos mauvaises
récoltes de la soie : c'est assez dire la haute importance de
cette convention pour les deux pays.
La soie, qui est l'un des principaux produits de la Perse,
occupe une place fort large dans son commerce avec l'Europe.
Il y a dix ans, la soie fournissait déjà jusqu'à 8 millions sur le total
de 17 millions et demi de francs qu'atteignait ce commerce;
depuis lors, le chiffre a considérablement augmenté, soit par
suite de l'accroissement général de l'exportation persane, soit
à cause du fléau dont furent frappées les récoltes européennes.
La Perse, malgré un climat et un sol très-favorables à cette
industrie, est pourtant bien loin de lui avoir donné tout le
développement dont elle est susceptible. Sur une production
de 700 millions de francs qu'on attribue à l'Asie, l'Iran ne
fournirait que 23 millions. Il est impossible de contester la
part qui, dans cette infériorité, revient-aux procédés arriérés
de culture et de production. En adoptant les filatures à la
française, dont l'introduction toute récente en Turquie exerce
déjà une influence très-marquée sur la production séricicole
de ce pays, la Perse fera rapidement accroître cet élément
important de ses richesses naturelles, appelé à jouer un rôle
de plus en plus important dans ses échanges avec l'Occident,
et particulièrement avec la France.
Personne n'ignore, en effet, combien nos manufactures de
soie ont senti impérieusement le besoin d'un supplément
étranger depuis que l'étisie exerce des ravages si profonds dans
nos magnaneries. Le rapport plein d'intérêt présenté il y a un
an à l'Académie des sciences par M. Dumas , et le très-re-
marquable travail dans lequel M. Louis Reybaud vient de
consigner les résultats de l'enquête dont il fut chargé par
l'Académie des sciences morales et politiques, contiennent à
cet égard des détails tristement curieux. Que le siège de la
maladie soit dans la graine ou dans la feuille, le fait est que
notre production de soie, qui en 1853 avait atteint 26 millions
de kilogrammes, est tombée successivement à 7 millions et
demi, c'est-à-dire fort au-dessous de la moitié de ce qu'était
il y a douze à quinze ans, notre production normale (18 mil-
lions de kilogrammes).
Le moment est donc des plus opportuns pour le traité que
M. Debbeld vient d'obtenir du gouvernement persan, traité
par lequel la Perse nous livre les produits de son industrie
séricicole dont nous aiderons le développement.
— Les journaux anglais, notamment le Times, donnent de
fréquentes nouvelles d'Australie; nous leur empruntons celles
qui concernent l'état commercial de cette colonie. On écrit au
Times de Melbourne, colonie de Victoria : « L'histoire com-
merciale de 1857 a été sous beaucoup de rapports exactement
telle qu'on l'avait prévue. L'année a été commencée au milieu
d'inquiétudes causées par l'arrivée continuelle de marchan-
dises anglaises sur un marché déjà encombré. Le commerce
alla bien, et la confiance ébranlée par les désastres des années
précédentes, commença à renaître; mais l'horizon n'était pas
très-clair. Le nombre des navires arrivant avec de fortes car-
gaisons forma ce premier nuage, qui fit concevoir des inquié-
tudes ; à la même époque les colonies jouissaient de l'établis-
sement d'un service postal à vapeur, service dont la certitude,
la régularité et la rapidité devaient remédier à tous les maux
en rapprochant les pays producteur et consommateur d'un
mois au moins. Malheureusement les fâcheuses prévisions se
sont réalisées, et ce qui devait être un bienfait est plutôt
devenu un mal. Navire sur navire ont déposé des cargaisons
dans les magasins de Melbourne jusqu'à ce que les provisions
fussent suffisantes pour douze ou dix-huit mois; malle sur malle
eurent des retards , des bâtiments eurent des avaries, et tout
le service fut plongé dans une extrême confusion. Les avis
publics et privés donnés aux négociants anglais parvinrent
trop tard, et leur effet fut paralysé. Les marchandises arri-
vèrent en plus grandes quantités que jamais, et la dernière
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