Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-05-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mai 1858 10 mai 1858
Description : 1858/05/10 (A3,N46). 1858/05/10 (A3,N46).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203092v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
236 L'ISTHME DE SUEZ, LUNDI 10 MAI.
continuent toujours à Iraverser l'Egypte, où leur passage
s'effectue non-seulement avec facilité, mais avec la plus
grande célérité, avec le plus grand comfort, grâce aux in-
structions données par Son Altesse aux employés du transit.
La Compagnie égyptienne de navigation à vapeur, la Med-
jidié, a commencé son service. Le premier navire à vapeur
de cette Compagnie, le Saïd, quittait notre port il y a trois
semaines environ pour se rendre à Constantinople, et inaugu-
rait ainsi une nouvelle ligne de communication avec la mé-
tropole. Le Saïd rentrait hier à Alexandrie , chargé d'un
nombre considérable de pèlerins (hadgis) qui se rendent à la
Mecque.
Le chemin de fer d'Alexandrie-au Caire prend de jour en
jour une plus grande importance. Ainsi Son Altesse, dési-
reuse de fournir au commerce toutes les facilités qu'il a en
son pouvoir, et concevant l'idée d'une seconde voie, vient d'en
ordonner le projet d'Alexandrie au Nil. Une maison de notre
ville a déjà été chargée, dit-on, de la fourniture des rails né-
cessaires à cette seconde voie, qui va ainsi doubler l'activité
du commerce de l'Egypte.
M. Mariette continue ses fouilles à Héliopolis, où il espère
faire d'importantes découvertes qui éclaireront l'histoire sur
plus d'un point obscur encore jusqu'aujourd'hui. Le Vice-roi
compte visiter ces fouilles, et on nous assure qu'il serait dans
l'intention de faire un musée, où il classerait, suivant l'ordre
des temps, les antiques et précieux souvenirs que recelle la
vieille terre des Pharaons.
Alexandrie, 19 avril 1858.
Depuis ma dernière lettre du 11 avril, les mouvements de
troupes anglaises se rendant aux Indes à travers l'Egypte
ont continué; je vous remettrai plus tard le tableau de l'im-
portance de ces mouvements.
Pour que la ligne du chemin de fer du Caire à Suez soit
complétement livrée à la circulation, il ne reste plus que trois
stations à terminer, et comme, dans ces localités, les mouve-
ments de terrain sont peu accidentés, ce sera d'une exécu-
tion prompte et facile. Une. des dernières stations achevées a
donné lieu à d'assez grands travaux de terrassements. Il y
avait une chaussée de 14 mètres environ à élever sur un es-
pace de terrain assez étendu. Après ce travail, qui est tout à
fait terminé, le reste ne présente pas de difficultés.
Nous sommes entrés dans un mois (le Ramadan) consacré,
dans ces pays, au jeûne et à la prière, et il est d'usage de
suspendre , à cette époque, les travaux publics ainsi que les
affaires administratives en général. La plupart des ministères
et des établissements publics sont donc fermés; et les ouvriers
du chemin de fer du Caire à Suez, de même que presque
tous les employés des autres travaux, ont été congédiés. Mais
aussitôt que le travail aura été repris, on peut espérer que le
chemin sera promptement achevé.
Je vous ai parlé, dans une de mes dernières lettres, des
fouilles ordonnées sur divers points de l'Egypte par le Vice-
roi, et que notre célèbre archéologue M. Mariette avait en-
treprises. Je peux vous dire aujourd'hui qu'il est question
maintenant de créer ici un musée d'antiquités égyptiennes,
dont la direction sera, dit-on, confiée à M. Mariette. La
science saura gré sans doute au Vice-roi de ce nouvel acte de
sollicitude éclairée.
La Compagnie la Medjidié a organisé promptement son ser-
vice, qui est aujourd'hui en activité sur plusieurs points. Un
de ses steamers a fait tout dernièrement un voyage à Con-
stantinople pour le transport des pèlerins et des marchan-
dises, et ce voyage a donné des résultats fructueux qui pro- j
mettent pour l'avenir.
Un autre steamer est parti d'Angleterre dans les premiers
jours de mars dernier, pour se rendre directement, par le
Cap, dans la mer Rouge, et commencer son service sur cette
mer. Enfin un autre steamer, le Suez, avait été expédié sur
les côtes de la Syrie pour recueillir les nombreux pèlerins
grecs et catholiques, qui retournent en grand nombre dans
leurs pays, après avoir passé les fêtes de Pâques à Jérusalem.
Malheureusement ce steamer a été surpris à Jaffa par une
tempête des plus violentes, et il s'est perdu dans cette localité.
Ce qu'il y a de plus malheureux dans ce sinistre, c'est que
plusieurs personne^ le capitaine compris, ont péri. Quant à
la perte matérielle, elle ne touche presque en rien la Compa-
gnie la Medjidié, le navire ayant été assuré.
Je vous remets, ave du port d'Alexandrie pendant les deux derniers mois de fé-
vrier et mars 1858.
Mouvement d'exportation du port d'Alexandrie pendant les
mois de février et mars 1858.
199 navires ont quitté le port d'Alexandrie pendant les
mois de février et mars 1858.
De ce nombre, 130 navires sont partis avec charge ;
69 — — sur lest.
Ces 199 navires se répartissent de la manière suivante, sa-
voir :
86 anglais, dont 55 à voiles et 31 à vapeur;
35 autrichiens, 26 — 9 —
28 français, 22 — 6 —
9 ottomans, » — 9 —
1 égyptien, « — 1 —
18 suédois ou norvégiens, 18 — —
6 prussiens, 6 — —
6 toscans, 6 — —
4 napolitains, 4 — —
2 russes, 2 — .—
2 sardes, 2 — » —
2 grecs, 2 — o —
- --
199 navires, dont 143 à voiles et 56 à vapeur.
Les 130 navires chargés ont emporté :
577 ardebs de blé
5,442 balles de coton
en destination pour les ports
de France.
161,877 ardebs de blé
14,665 id. de fèves
13,586 balles de coton
en destination pour l'Angle-
terre.
674 balles de coton en destination pour Trieste.
2,275 ardebs de blé
1,400 ardebs de fèves
769 balles de coton
en destination pour divers
pays.
Il a été exporté également d'Alexandrie et pour divers
pays, mais principalement pour l'Angleterre, la France,
l'Autriche et les États-Unis d'Amérique :
269 balles de laine, 264 balles de lin, 7,967 ardebs de
graines oléagineuses, 895 sacs de gomme, 8 balles de soie et
5,199 colis de marchandises diverses.
Nous empruntons au Mormng Herald du 23 avril
quelques extraits assez curieux à divers titres d'une cor-
respondance d'Égypte. Nous y lisons ce qui suit :
continuent toujours à Iraverser l'Egypte, où leur passage
s'effectue non-seulement avec facilité, mais avec la plus
grande célérité, avec le plus grand comfort, grâce aux in-
structions données par Son Altesse aux employés du transit.
La Compagnie égyptienne de navigation à vapeur, la Med-
jidié, a commencé son service. Le premier navire à vapeur
de cette Compagnie, le Saïd, quittait notre port il y a trois
semaines environ pour se rendre à Constantinople, et inaugu-
rait ainsi une nouvelle ligne de communication avec la mé-
tropole. Le Saïd rentrait hier à Alexandrie , chargé d'un
nombre considérable de pèlerins (hadgis) qui se rendent à la
Mecque.
Le chemin de fer d'Alexandrie-au Caire prend de jour en
jour une plus grande importance. Ainsi Son Altesse, dési-
reuse de fournir au commerce toutes les facilités qu'il a en
son pouvoir, et concevant l'idée d'une seconde voie, vient d'en
ordonner le projet d'Alexandrie au Nil. Une maison de notre
ville a déjà été chargée, dit-on, de la fourniture des rails né-
cessaires à cette seconde voie, qui va ainsi doubler l'activité
du commerce de l'Egypte.
M. Mariette continue ses fouilles à Héliopolis, où il espère
faire d'importantes découvertes qui éclaireront l'histoire sur
plus d'un point obscur encore jusqu'aujourd'hui. Le Vice-roi
compte visiter ces fouilles, et on nous assure qu'il serait dans
l'intention de faire un musée, où il classerait, suivant l'ordre
des temps, les antiques et précieux souvenirs que recelle la
vieille terre des Pharaons.
Alexandrie, 19 avril 1858.
Depuis ma dernière lettre du 11 avril, les mouvements de
troupes anglaises se rendant aux Indes à travers l'Egypte
ont continué; je vous remettrai plus tard le tableau de l'im-
portance de ces mouvements.
Pour que la ligne du chemin de fer du Caire à Suez soit
complétement livrée à la circulation, il ne reste plus que trois
stations à terminer, et comme, dans ces localités, les mouve-
ments de terrain sont peu accidentés, ce sera d'une exécu-
tion prompte et facile. Une. des dernières stations achevées a
donné lieu à d'assez grands travaux de terrassements. Il y
avait une chaussée de 14 mètres environ à élever sur un es-
pace de terrain assez étendu. Après ce travail, qui est tout à
fait terminé, le reste ne présente pas de difficultés.
Nous sommes entrés dans un mois (le Ramadan) consacré,
dans ces pays, au jeûne et à la prière, et il est d'usage de
suspendre , à cette époque, les travaux publics ainsi que les
affaires administratives en général. La plupart des ministères
et des établissements publics sont donc fermés; et les ouvriers
du chemin de fer du Caire à Suez, de même que presque
tous les employés des autres travaux, ont été congédiés. Mais
aussitôt que le travail aura été repris, on peut espérer que le
chemin sera promptement achevé.
Je vous ai parlé, dans une de mes dernières lettres, des
fouilles ordonnées sur divers points de l'Egypte par le Vice-
roi, et que notre célèbre archéologue M. Mariette avait en-
treprises. Je peux vous dire aujourd'hui qu'il est question
maintenant de créer ici un musée d'antiquités égyptiennes,
dont la direction sera, dit-on, confiée à M. Mariette. La
science saura gré sans doute au Vice-roi de ce nouvel acte de
sollicitude éclairée.
La Compagnie la Medjidié a organisé promptement son ser-
vice, qui est aujourd'hui en activité sur plusieurs points. Un
de ses steamers a fait tout dernièrement un voyage à Con-
stantinople pour le transport des pèlerins et des marchan-
dises, et ce voyage a donné des résultats fructueux qui pro- j
mettent pour l'avenir.
Un autre steamer est parti d'Angleterre dans les premiers
jours de mars dernier, pour se rendre directement, par le
Cap, dans la mer Rouge, et commencer son service sur cette
mer. Enfin un autre steamer, le Suez, avait été expédié sur
les côtes de la Syrie pour recueillir les nombreux pèlerins
grecs et catholiques, qui retournent en grand nombre dans
leurs pays, après avoir passé les fêtes de Pâques à Jérusalem.
Malheureusement ce steamer a été surpris à Jaffa par une
tempête des plus violentes, et il s'est perdu dans cette localité.
Ce qu'il y a de plus malheureux dans ce sinistre, c'est que
plusieurs personne^ le capitaine compris, ont péri. Quant à
la perte matérielle, elle ne touche presque en rien la Compa-
gnie la Medjidié, le navire ayant été assuré.
Je vous remets, ave
vrier et mars 1858.
Mouvement d'exportation du port d'Alexandrie pendant les
mois de février et mars 1858.
199 navires ont quitté le port d'Alexandrie pendant les
mois de février et mars 1858.
De ce nombre, 130 navires sont partis avec charge ;
69 — — sur lest.
Ces 199 navires se répartissent de la manière suivante, sa-
voir :
86 anglais, dont 55 à voiles et 31 à vapeur;
35 autrichiens, 26 — 9 —
28 français, 22 — 6 —
9 ottomans, » — 9 —
1 égyptien, « — 1 —
18 suédois ou norvégiens, 18 — —
6 prussiens, 6 — —
6 toscans, 6 — —
4 napolitains, 4 — —
2 russes, 2 — .—
2 sardes, 2 — » —
2 grecs, 2 — o —
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199 navires, dont 143 à voiles et 56 à vapeur.
Les 130 navires chargés ont emporté :
577 ardebs de blé
5,442 balles de coton
en destination pour les ports
de France.
161,877 ardebs de blé
14,665 id. de fèves
13,586 balles de coton
en destination pour l'Angle-
terre.
674 balles de coton en destination pour Trieste.
2,275 ardebs de blé
1,400 ardebs de fèves
769 balles de coton
en destination pour divers
pays.
Il a été exporté également d'Alexandrie et pour divers
pays, mais principalement pour l'Angleterre, la France,
l'Autriche et les États-Unis d'Amérique :
269 balles de laine, 264 balles de lin, 7,967 ardebs de
graines oléagineuses, 895 sacs de gomme, 8 balles de soie et
5,199 colis de marchandises diverses.
Nous empruntons au Mormng Herald du 23 avril
quelques extraits assez curieux à divers titres d'une cor-
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