Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-04-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 avril 1858 25 avril 1858
Description : 1858/04/25 (A3,N45). 1858/04/25 (A3,N45).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203091f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
202 L'ISTHME DE SUEZ, DIMANCHE 25 AVRIL.
La Hollandè 5,292,020 2,550,920
La Toscane 2,532,050 2,705,520
LaGrête 2,799,500 2,111,690
La Russie 13,119,660
Là Chine et l'Inde brientàlé 16,485,000
Autres pays 3,724,090
— La New Zèaland Gazette publie une notice sur les pro-
grès de l'Australie du Sud ; nous en extrayons les renseigne-
ments suivants.
A l'époque de la proclamation de ia colonie, le nombre de
là population anglaise était de 375 personnes, dont 105 seule-
ment étaient des colons indépendants; le reste ayant été en-
voyé par la Caisse d'émigration, ou moyennant des secours
privés. Quand l'Australie du Sud atteignit sa majorité, la popu-
lation était de 105,000 âmes. Quatre ans après la constitution
de là colonie, savoir en 1840, le revenu s'élevait à 14,600 liv. st.
ou 365,000 fr. Le compte de l'an 1857 présente un revenu de
724,315 liv. ou 18,200,000 fr. Le commerce extérieur de
l'Australie du Sud a augmenté aussi avec rapidité; deux ans
après la proclamation de la colonie, le total des importations,
déjà très-considérables par rapport à la population, s'életrait
à 158,582 liv. Les neuf premiers mois de 1857 présentent
une importation d'une valeur totale de 1,103,825 liv., ce qui
fait à peu près 1,300,000 liv. pour l'ahnée ëntière, ou
32,500,000 fr.
En 1838, les colons se trouvèrent en état d'exporter de l'huile
de baleine et de la laine pour une valeur de 6,442 liv. Pen-
dant les neuf premiers mois de 1857 la valeur de ces articles
exportés a été dé 1,507,271 liv., ou à peu près de 1,900,000 liv.
pendant l'année. Dans les sept ans finissant en 1857, la colo-
nie a ékporté pour 6,841,500 liv. st. de marchandises. Pour
la laine, la valeur de l'exportation est montée de 700 liv. en
1838 ,à environ 450,000 liv. en 1857. Quant aux céréales, la
fécondité du sol a été si grande, qu'en 1856 les colons ont
pu exporter des grains pour une valeur de 556,000 liv. st.,
dont 496,316 liv. st. pour de la farine. La richesse minérale
de la colonie est aussi grande que ses autres ressources natu-
relles. La famëuse mine de Burxa donne annuellement 3,0001.
de cuivre, et la valeur du métal et du minerai exportés en
1856 à été de 404(811 liv. Les ressources de la colonie ont
augmenté avec une rapidité extraordinaire; on compte, en fait
de bétail: 1,962,460 moutons et agneaux ; 272,746 bœufs et
vaches; 22,260 chevaux; 1,677 chèvres; 27,594 porcs. Les
cultures s'étendent sur une surface de 203,423 acres, et sont
ainsi distribués : froment 162,011 a. , orge 7,828, avoine
2,824, maïs 66, pommes de terre 2,370, jardins et vergers
4,148, vignobles 753, prés 22,516, autres récoltes 897 ares.
Ajoutez à cela qu'il n'y a pas moins de 30,000 milles carrés de
terre abandonnés au pâturage, et on se formera quelque idée
de l'énergie, de l'esprit d'entreprise et des succès des colons.
En réalité, la moyenne des terres cultivées par habitant est
plus grande dans l'Australie du Sud qu'en Angleterre. Le gou-
vernement de cette colonie a eu un revenu de 1,422,542 liv. st.
dans les six années 1851-56, par la vente des terres de la cou-
ronne. La culture du vin a fait de beaux progrès, et il est bien
établi que les vins d'Australie méritent tout l'encouragement
donné à la plantation des vignes.
— On sait quels succès a obtenus le docteur Livingstone dans
son premier voyage au cœur de l'Afrique centrale. Le docteur
Livingstone va r< partir prochainement pour un second voyage,
et celui-là nous intéresse spécialement, puisqu'il aura pour
objet la côte orientale de l'Afrique.
— Nous avons reproduit dans un de nos derniers numéros
une notice du Times sur les îles Kouria-Mouria, constatant la
fausseté des renseignements donnés sur la fichesse dé ces
iles éri guano. Le Times du 3 mars publiait une lettre dé
M. James Caird, conçue dans dés termes tout différents. D'a-
près des renseignements prétendus authentiques et datés des
iles Kouria-Mouria du 19 janvier, tandis que les nouvelles de
l'autre lettre du Times n'étaient que du 14 janvier, cette
lettre affirmé qu'à cette époque cinquante-deux navires dé
30,000 tonneaux environ étaient occupés à prendre leur char-
gèment dé guano. 10,000 tonneaux étaient déjà à bord, et
comme oh a encore trois mois ét demi de bonne saison et
quarante tombereaux venant d'arriver dë Bombay, on espérait
pouvoir embarquer de 25 à 30,000 tonneaux avant la fin de
la première saison. Quelques chargements arriveront peut-être
en Angleterre aux mois de mai et de juin ; mais il est très-
douteux que des quantités considérables puissent arriver à
temps pour la prochaine récolté de navets. L'auteur de là lettre
conçoit très-bien que les maîtres des navires aient pu être dé-
goûtés par les retards et les difficultés du chargement; mais
cela arrive dans toute nouvelle entreprise. La plus grande dif-
ficulté était d'abord le manqué dé bras, caUsé par la défense
du commandant à Aden d'embarquer un seul travailleur pour
les îles. Maintenant il a reçu ordre de lever sa défense. Un
autre contre-temps a été la longue absence du vapeur Pleid en-
voyé d'Angleterre avec les instruments nécessaires pour lé
transport du guano ; ce navire n'est arrivé que le 12 décembre,
et il est immédiatement parti pour Bombay chercher des cha-
riots et autres instruments, avec lesquels il n'est revenu que le
14 janvier. Une grande partie de la saison a dont été complé-
lement perdue.
M. Caird avoue que là quantité de guano à été exagérée
considérablement lors de la première découverte ; mais
M. Hayes, un des entrepreneurs, a visité les trois îles, et il
estime les quantités dans l'île de Jiblea à 500,000 tonrieaux
de bon guano, dans l'île de Haski à 250,000 tonneaux, et
dans Ghurzood il n'y eh a qu'urié faible quantité. Une analysé
comparative du guano de Kouria-Mouria et du Pérou fait voit
que le premier est un peu plus riche en phosphate de tbaux,
mais beaucoup plus pauvre en ammoniaque ét sel d'ammo-
niaque ; il peut donc toujours constituer un bon etlgraiâ pour
la culture des navets.
M. John Clarence répond dans le Times du 11 mafs à la
lettre de M. Caird sur le guano des îles KourIa-Mouria ; il né
comprend pas trop comment concilier la nouvelle donnée par
M. Caird du chargement de 10,000 tonneaux à la daté du
] 9 janvier avec les résolutions du meeting des maîtres de na-
vires qui a eu lieu le 14janvier. (Voir notre dernier numéro ,
page 119.) Il donne ensuite une analyse chimique de quel-
ques échantillons de guano, présentant des résultats complè-
tement différents de ceux communiqués par M. Caird, et qui
sont loin d'être aussi favorables.
— L'émigration chinoise qui s'opérait presque exclusive-
ment, dans le principe, par les ports d'Amoy et de Swatow,
et qui s'était plus tard concentrée à Shang-haï, par suite des
troubles qui désolent la province de Fo-kien, est menacée
d'être complétement interrompue.
Nous sommes informés, en effet, que le tao-taï ou gouver-
neur de Shang-haï a adressé, le 28 novembre de l'année
dernière, aux consuls des diverses nations, une communica-
tion par laquelle il leur fait connaître que, pour mettre fin
aux abus que l'émigration entraînait, et pour faire respecter
en même temps les lois de l'Empire, qui prohibent le départ
des sujets chinois, il allait prendre des dispositions pour em-
pêcher cette émigration.
Si les renseignements qui nous parviennent sont exacts ;
La Hollandè 5,292,020 2,550,920
La Toscane 2,532,050 2,705,520
LaGrête 2,799,500 2,111,690
La Russie 13,119,660
Là Chine et l'Inde brientàlé 16,485,000
Autres pays 3,724,090
— La New Zèaland Gazette publie une notice sur les pro-
grès de l'Australie du Sud ; nous en extrayons les renseigne-
ments suivants.
A l'époque de la proclamation de ia colonie, le nombre de
là population anglaise était de 375 personnes, dont 105 seule-
ment étaient des colons indépendants; le reste ayant été en-
voyé par la Caisse d'émigration, ou moyennant des secours
privés. Quand l'Australie du Sud atteignit sa majorité, la popu-
lation était de 105,000 âmes. Quatre ans après la constitution
de là colonie, savoir en 1840, le revenu s'élevait à 14,600 liv. st.
ou 365,000 fr. Le compte de l'an 1857 présente un revenu de
724,315 liv. ou 18,200,000 fr. Le commerce extérieur de
l'Australie du Sud a augmenté aussi avec rapidité; deux ans
après la proclamation de la colonie, le total des importations,
déjà très-considérables par rapport à la population, s'életrait
à 158,582 liv. Les neuf premiers mois de 1857 présentent
une importation d'une valeur totale de 1,103,825 liv., ce qui
fait à peu près 1,300,000 liv. pour l'ahnée ëntière, ou
32,500,000 fr.
En 1838, les colons se trouvèrent en état d'exporter de l'huile
de baleine et de la laine pour une valeur de 6,442 liv. Pen-
dant les neuf premiers mois de 1857 la valeur de ces articles
exportés a été dé 1,507,271 liv., ou à peu près de 1,900,000 liv.
pendant l'année. Dans les sept ans finissant en 1857, la colo-
nie a ékporté pour 6,841,500 liv. st. de marchandises. Pour
la laine, la valeur de l'exportation est montée de 700 liv. en
1838 ,à environ 450,000 liv. en 1857. Quant aux céréales, la
fécondité du sol a été si grande, qu'en 1856 les colons ont
pu exporter des grains pour une valeur de 556,000 liv. st.,
dont 496,316 liv. st. pour de la farine. La richesse minérale
de la colonie est aussi grande que ses autres ressources natu-
relles. La famëuse mine de Burxa donne annuellement 3,0001.
de cuivre, et la valeur du métal et du minerai exportés en
1856 à été de 404(811 liv. Les ressources de la colonie ont
augmenté avec une rapidité extraordinaire; on compte, en fait
de bétail: 1,962,460 moutons et agneaux ; 272,746 bœufs et
vaches; 22,260 chevaux; 1,677 chèvres; 27,594 porcs. Les
cultures s'étendent sur une surface de 203,423 acres, et sont
ainsi distribués : froment 162,011 a. , orge 7,828, avoine
2,824, maïs 66, pommes de terre 2,370, jardins et vergers
4,148, vignobles 753, prés 22,516, autres récoltes 897 ares.
Ajoutez à cela qu'il n'y a pas moins de 30,000 milles carrés de
terre abandonnés au pâturage, et on se formera quelque idée
de l'énergie, de l'esprit d'entreprise et des succès des colons.
En réalité, la moyenne des terres cultivées par habitant est
plus grande dans l'Australie du Sud qu'en Angleterre. Le gou-
vernement de cette colonie a eu un revenu de 1,422,542 liv. st.
dans les six années 1851-56, par la vente des terres de la cou-
ronne. La culture du vin a fait de beaux progrès, et il est bien
établi que les vins d'Australie méritent tout l'encouragement
donné à la plantation des vignes.
— On sait quels succès a obtenus le docteur Livingstone dans
son premier voyage au cœur de l'Afrique centrale. Le docteur
Livingstone va r< partir prochainement pour un second voyage,
et celui-là nous intéresse spécialement, puisqu'il aura pour
objet la côte orientale de l'Afrique.
— Nous avons reproduit dans un de nos derniers numéros
une notice du Times sur les îles Kouria-Mouria, constatant la
fausseté des renseignements donnés sur la fichesse dé ces
iles éri guano. Le Times du 3 mars publiait une lettre dé
M. James Caird, conçue dans dés termes tout différents. D'a-
près des renseignements prétendus authentiques et datés des
iles Kouria-Mouria du 19 janvier, tandis que les nouvelles de
l'autre lettre du Times n'étaient que du 14 janvier, cette
lettre affirmé qu'à cette époque cinquante-deux navires dé
30,000 tonneaux environ étaient occupés à prendre leur char-
gèment dé guano. 10,000 tonneaux étaient déjà à bord, et
comme oh a encore trois mois ét demi de bonne saison et
quarante tombereaux venant d'arriver dë Bombay, on espérait
pouvoir embarquer de 25 à 30,000 tonneaux avant la fin de
la première saison. Quelques chargements arriveront peut-être
en Angleterre aux mois de mai et de juin ; mais il est très-
douteux que des quantités considérables puissent arriver à
temps pour la prochaine récolté de navets. L'auteur de là lettre
conçoit très-bien que les maîtres des navires aient pu être dé-
goûtés par les retards et les difficultés du chargement; mais
cela arrive dans toute nouvelle entreprise. La plus grande dif-
ficulté était d'abord le manqué dé bras, caUsé par la défense
du commandant à Aden d'embarquer un seul travailleur pour
les îles. Maintenant il a reçu ordre de lever sa défense. Un
autre contre-temps a été la longue absence du vapeur Pleid en-
voyé d'Angleterre avec les instruments nécessaires pour lé
transport du guano ; ce navire n'est arrivé que le 12 décembre,
et il est immédiatement parti pour Bombay chercher des cha-
riots et autres instruments, avec lesquels il n'est revenu que le
14 janvier. Une grande partie de la saison a dont été complé-
lement perdue.
M. Caird avoue que là quantité de guano à été exagérée
considérablement lors de la première découverte ; mais
M. Hayes, un des entrepreneurs, a visité les trois îles, et il
estime les quantités dans l'île de Jiblea à 500,000 tonrieaux
de bon guano, dans l'île de Haski à 250,000 tonneaux, et
dans Ghurzood il n'y eh a qu'urié faible quantité. Une analysé
comparative du guano de Kouria-Mouria et du Pérou fait voit
que le premier est un peu plus riche en phosphate de tbaux,
mais beaucoup plus pauvre en ammoniaque ét sel d'ammo-
niaque ; il peut donc toujours constituer un bon etlgraiâ pour
la culture des navets.
M. John Clarence répond dans le Times du 11 mafs à la
lettre de M. Caird sur le guano des îles KourIa-Mouria ; il né
comprend pas trop comment concilier la nouvelle donnée par
M. Caird du chargement de 10,000 tonneaux à la daté du
] 9 janvier avec les résolutions du meeting des maîtres de na-
vires qui a eu lieu le 14janvier. (Voir notre dernier numéro ,
page 119.) Il donne ensuite une analyse chimique de quel-
ques échantillons de guano, présentant des résultats complè-
tement différents de ceux communiqués par M. Caird, et qui
sont loin d'être aussi favorables.
— L'émigration chinoise qui s'opérait presque exclusive-
ment, dans le principe, par les ports d'Amoy et de Swatow,
et qui s'était plus tard concentrée à Shang-haï, par suite des
troubles qui désolent la province de Fo-kien, est menacée
d'être complétement interrompue.
Nous sommes informés, en effet, que le tao-taï ou gouver-
neur de Shang-haï a adressé, le 28 novembre de l'année
dernière, aux consuls des diverses nations, une communica-
tion par laquelle il leur fait connaître que, pour mettre fin
aux abus que l'émigration entraînait, et pour faire respecter
en même temps les lois de l'Empire, qui prohibent le départ
des sujets chinois, il allait prendre des dispositions pour em-
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