Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-04-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 avril 1858 25 avril 1858
Description : 1858/04/25 (A3,N45). 1858/04/25 (A3,N45).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203091f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
�, DIMANCHE 25 AVRIL. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 195
Dans une assemblée du 13 avril, la Compagnie de l'Inde a
continué la discussion des deux bills indiens. Le colonel Wil-
kinson propose la motion suivante : « Que l'assemblée par-
tage l'opinion de la Cour des Directeurs; qu'aucun des deux
bills présentés au Parlement n'est propre à assurer une bonne
administration de l'Inde; et en conséquence elle autorise et
invite la Cour des Directeurs à prendre toutes les mesures con-
venables pour résister à l'adoption des bills et pour introduire
des modifications qui puissent faire espérer un système d'ad-
ministration protecteur pour les intérêts de la population in-
dienne et avantageux pour le bien-être général. »
M. Mackensie combat les deux bills à peu près par les
mêmes arguments que ceux contenus dans le rapport des di-
recteurs, et blâme le choix de personnes que le ministère a
fait pour la composition du conseil de l'Inde, en excluant des
hommes d'un rare mérite et d'une haute connaissance dans
les affaires de l'Inde. Il se déclare peu satisfait du rapport des
directeurs, sous prétexte que le ton de ce document est plein
de violence et d'arrogance; et il propose que les deux bills
soient renvoyés à sir James Melvill et à M. Mill, afin qu'ils pré-
parent des mesures pour un meilleur gouvernement de l'Inde.
Aucun membre n'appuie cette proposition.
M. Lewin propose et défend ensuite la résolution suivante:
« que le bill présenté par le ministère établit un despotisme;
et dans la prétention de fixer la responsabilité, il donne une
autorité sans contrôle au secrétaire d'Etat, dont les actes sont
couverts par un corps appelé conseil, mais dont les membres
n'ont en réalité aucun caractère d'indépendance, ni quelque
caractère autre que celui de clercs ministériels. »
Cet amendement est appuyé par M. Jones, qui défend l'in-
stitution de la Compagnie comme le seul système offrant à des
hommes de toutes les classes la possibilité de prendre part à
la discussion de ces grands intérêts. Il. aurait toujours voulu
que cette duplicité de l'administration de l'Inde par la Com-
pagnie et par le Bureau de contrôle fût abolie; la Compagnie
est toujours rendue seule responsable de ce qui se passe dans
l'Inde; et quoiqu'elle ne soit certainement pas la cause des
derniers malheurs, tout le blâme du public est tombé sur
elle; et lord Palmerston, quoique n'ignorant pas la vérité, a
profité de cet état des choses pour abolir une si vieille et ho-
norable institution.
M. Helps est également d'avis que la Compagnie doit em-
pêcher, par tous les moyens possibles, l'adoption des deux
bills ; mais il ajoute que si l'un d'eux est adopté, il est du
devoir de la Compagnie de faire tout ce qui est en son pou-
voir pour rendre la mesure aussi efficace que possible. Il y a
tout lieu d'espérer le succès de pareilles démarches, le Parle-
ment n'ayant encore pris aucune décision et étant bien loin
d'être absolument favorable au ministère et à ses mesures. Un
des moyens pour atteindre le but proposé serait, à ses yeux,
de distribuer le rapport de la Cour des Directeurs. L'orateur
passe ensuite à la critique des deux bills, en faisant à peu
près les mêmes objections que le rapport. Il pense que trans-
férer la souveraineté de l'Inde au nom de la reine n'est pas
une chose très-importante, et qu'une pareille mesure aura
même le désavantage de séparer les races encore davantage,
en faisant encore mieux ressortir l'état de soumission de la
race indigène et sa domination par une autre race conqué-
rante. Dans tous les cas, il ne veut pas de changements au
gouvernement de l'Inde avant le rétablissement complet de
l'autorité actuelle, car sa déchéance serait, aux yeux des In-
diens, un succès de l'insurrection.
Le président, M. Mangles, expose la situation présente
assez compliquée du Parlement et du ministère qui ne per-
met guère de prévoir l'issue des débats sur les bills de l'Inde.
A son avis, le gouvernement anglais ne devrait jamais s'é-
carter de ces deux principes : primo, il faut que la couronne
ait le pouvoir suprême, et que sa volonté soit Yultima ratio;
mais en second lieu, il est également essentiel qu'il y ait un
conseil réellement indépendant et utile, qu'il soit appelé Cour
des Directeurs ou simplement Conseil, et muni des pouvoirs
et fonctions nécessaires pour maintenir sa propre volonté
contre le pouvoir et l'influence de la couronne.
Après quelques observations du général Briggs et du capi-
taine Shea, M. Lewin retire son amendement; et la première
motion est adoptée à l'unanimité.
LA CHAMBRE DE COMMERCE DE MANCHESTER
ET LES DECX IJILLS DE L'tXDE.
La pétition suivante, adressée à la Chambre des Com-
munes, a été adoptée hier matin par les directeurs de la
Chambre de commerce de Manchester, à laquelle est jointe
à présent l'Association commerciale :
v Aux très-honorables représentants des communes du
Royaume-lni assemblés au Parlement. La pétition des direc-
teurs de la Chambre de commerce a pour but d'exposer hum-
blement :
» Que les pétitionnaires, en qualité de représentants d'une
corporation de commerce très-importante, ont examiné avec
le plus grand soin deux bills qui ont été déposés dernière-
ment sur le bureau de votre honorable Chambre l'un inti-
tulé : « Bill pour améliorer le gouvernement de l'Inde M-
l'autre intitulé : « Bill pour transférer le gouvernement de
l'Inde des mainq de la Compagnie à S. M. la reine. »
» Que vos pétitionnaires comprennent parfaitement l'op-
portunité qu'il y a d'accorder les pouvoirs demandés dans les
deux bills pour transférer le gouvernement de l'Inde à Sa
Majesté. Mais ils représentent humblement à votre honorable
Chambre qu'il leur parait y avoir de graves objections contre
la manière dont on conduirait les affaires actuellement à la
charge de la Cour des Directeurs ou des commissaires pour les
affaires de l'Inde.
» Que vos pétitionnaires n'approuvent pas le mode de gou-
vernement par un conseil des affaires de l'Inde, composé d'un
président et de huit membres, suivant le bill n° J. Ils approu-
vent encore moins la composition du Conseil de dix-huit
membres, proposée par le bill n° 2, dans la conviction que la
double responsabilité proposée dans les deux cas, au lieu de
donner de la solidité aux décisions du président, serait plutôt
pour lui un refuge en cas d'indécision de sa part.
» Que vos pétitionnaires désapprouvent décidément l'insti-
tution d'un conseil élu soit par les seuls propriétaires des ac-
tions de l'Inde, ou par les électeurs d'un petit nombre de
grands collèges parlementaires.
» Que vos pétitionnaires proposent respectueusement à votre
honorable Chambre que les affaires de l'Inde soient conduites
en Angleterre par un ministre et un secrétaire de l'Inde, ayant
leurs places dans la Chambre des Communes, dont le pre-
mier serait un membre du ministère, et dont le second ne se-
rait pas obligé de quitter le Parlement ou son poste, dans le
cas d'un changement ministériel; et que de plus il serait créé
un Bureau de l'Inde, composé de quatre secrétaires perpé-
tuels au plus, recevant un salaire de 2,000 livres au moins
, n'ayant pas le droit de patronage ni celui de siéger dans la
Chambre des Communes. Et vos pétitionnaires proposent que
ces secrétaires soient nommés pour la première fois par la
couronne, avec approbation du Parlement, et autant que po"-
Dans une assemblée du 13 avril, la Compagnie de l'Inde a
continué la discussion des deux bills indiens. Le colonel Wil-
kinson propose la motion suivante : « Que l'assemblée par-
tage l'opinion de la Cour des Directeurs; qu'aucun des deux
bills présentés au Parlement n'est propre à assurer une bonne
administration de l'Inde; et en conséquence elle autorise et
invite la Cour des Directeurs à prendre toutes les mesures con-
venables pour résister à l'adoption des bills et pour introduire
des modifications qui puissent faire espérer un système d'ad-
ministration protecteur pour les intérêts de la population in-
dienne et avantageux pour le bien-être général. »
M. Mackensie combat les deux bills à peu près par les
mêmes arguments que ceux contenus dans le rapport des di-
recteurs, et blâme le choix de personnes que le ministère a
fait pour la composition du conseil de l'Inde, en excluant des
hommes d'un rare mérite et d'une haute connaissance dans
les affaires de l'Inde. Il se déclare peu satisfait du rapport des
directeurs, sous prétexte que le ton de ce document est plein
de violence et d'arrogance; et il propose que les deux bills
soient renvoyés à sir James Melvill et à M. Mill, afin qu'ils pré-
parent des mesures pour un meilleur gouvernement de l'Inde.
Aucun membre n'appuie cette proposition.
M. Lewin propose et défend ensuite la résolution suivante:
« que le bill présenté par le ministère établit un despotisme;
et dans la prétention de fixer la responsabilité, il donne une
autorité sans contrôle au secrétaire d'Etat, dont les actes sont
couverts par un corps appelé conseil, mais dont les membres
n'ont en réalité aucun caractère d'indépendance, ni quelque
caractère autre que celui de clercs ministériels. »
Cet amendement est appuyé par M. Jones, qui défend l'in-
stitution de la Compagnie comme le seul système offrant à des
hommes de toutes les classes la possibilité de prendre part à
la discussion de ces grands intérêts. Il. aurait toujours voulu
que cette duplicité de l'administration de l'Inde par la Com-
pagnie et par le Bureau de contrôle fût abolie; la Compagnie
est toujours rendue seule responsable de ce qui se passe dans
l'Inde; et quoiqu'elle ne soit certainement pas la cause des
derniers malheurs, tout le blâme du public est tombé sur
elle; et lord Palmerston, quoique n'ignorant pas la vérité, a
profité de cet état des choses pour abolir une si vieille et ho-
norable institution.
M. Helps est également d'avis que la Compagnie doit em-
pêcher, par tous les moyens possibles, l'adoption des deux
bills ; mais il ajoute que si l'un d'eux est adopté, il est du
devoir de la Compagnie de faire tout ce qui est en son pou-
voir pour rendre la mesure aussi efficace que possible. Il y a
tout lieu d'espérer le succès de pareilles démarches, le Parle-
ment n'ayant encore pris aucune décision et étant bien loin
d'être absolument favorable au ministère et à ses mesures. Un
des moyens pour atteindre le but proposé serait, à ses yeux,
de distribuer le rapport de la Cour des Directeurs. L'orateur
passe ensuite à la critique des deux bills, en faisant à peu
près les mêmes objections que le rapport. Il pense que trans-
férer la souveraineté de l'Inde au nom de la reine n'est pas
une chose très-importante, et qu'une pareille mesure aura
même le désavantage de séparer les races encore davantage,
en faisant encore mieux ressortir l'état de soumission de la
race indigène et sa domination par une autre race conqué-
rante. Dans tous les cas, il ne veut pas de changements au
gouvernement de l'Inde avant le rétablissement complet de
l'autorité actuelle, car sa déchéance serait, aux yeux des In-
diens, un succès de l'insurrection.
Le président, M. Mangles, expose la situation présente
assez compliquée du Parlement et du ministère qui ne per-
met guère de prévoir l'issue des débats sur les bills de l'Inde.
A son avis, le gouvernement anglais ne devrait jamais s'é-
carter de ces deux principes : primo, il faut que la couronne
ait le pouvoir suprême, et que sa volonté soit Yultima ratio;
mais en second lieu, il est également essentiel qu'il y ait un
conseil réellement indépendant et utile, qu'il soit appelé Cour
des Directeurs ou simplement Conseil, et muni des pouvoirs
et fonctions nécessaires pour maintenir sa propre volonté
contre le pouvoir et l'influence de la couronne.
Après quelques observations du général Briggs et du capi-
taine Shea, M. Lewin retire son amendement; et la première
motion est adoptée à l'unanimité.
LA CHAMBRE DE COMMERCE DE MANCHESTER
ET LES DECX IJILLS DE L'tXDE.
La pétition suivante, adressée à la Chambre des Com-
munes, a été adoptée hier matin par les directeurs de la
Chambre de commerce de Manchester, à laquelle est jointe
à présent l'Association commerciale :
v Aux très-honorables représentants des communes du
Royaume-lni assemblés au Parlement. La pétition des direc-
teurs de la Chambre de commerce a pour but d'exposer hum-
blement :
» Que les pétitionnaires, en qualité de représentants d'une
corporation de commerce très-importante, ont examiné avec
le plus grand soin deux bills qui ont été déposés dernière-
ment sur le bureau de votre honorable Chambre l'un inti-
tulé : « Bill pour améliorer le gouvernement de l'Inde M-
l'autre intitulé : « Bill pour transférer le gouvernement de
l'Inde des mainq de la Compagnie à S. M. la reine. »
» Que vos pétitionnaires comprennent parfaitement l'op-
portunité qu'il y a d'accorder les pouvoirs demandés dans les
deux bills pour transférer le gouvernement de l'Inde à Sa
Majesté. Mais ils représentent humblement à votre honorable
Chambre qu'il leur parait y avoir de graves objections contre
la manière dont on conduirait les affaires actuellement à la
charge de la Cour des Directeurs ou des commissaires pour les
affaires de l'Inde.
» Que vos pétitionnaires n'approuvent pas le mode de gou-
vernement par un conseil des affaires de l'Inde, composé d'un
président et de huit membres, suivant le bill n° J. Ils approu-
vent encore moins la composition du Conseil de dix-huit
membres, proposée par le bill n° 2, dans la conviction que la
double responsabilité proposée dans les deux cas, au lieu de
donner de la solidité aux décisions du président, serait plutôt
pour lui un refuge en cas d'indécision de sa part.
» Que vos pétitionnaires désapprouvent décidément l'insti-
tution d'un conseil élu soit par les seuls propriétaires des ac-
tions de l'Inde, ou par les électeurs d'un petit nombre de
grands collèges parlementaires.
» Que vos pétitionnaires proposent respectueusement à votre
honorable Chambre que les affaires de l'Inde soient conduites
en Angleterre par un ministre et un secrétaire de l'Inde, ayant
leurs places dans la Chambre des Communes, dont le pre-
mier serait un membre du ministère, et dont le second ne se-
rait pas obligé de quitter le Parlement ou son poste, dans le
cas d'un changement ministériel; et que de plus il serait créé
un Bureau de l'Inde, composé de quatre secrétaires perpé-
tuels au plus, recevant un salaire de 2,000 livres au moins
, n'ayant pas le droit de patronage ni celui de siéger dans la
Chambre des Communes. Et vos pétitionnaires proposent que
ces secrétaires soient nommés pour la première fois par la
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