Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-04-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 avril 1858 10 avril 1858
Description : 1858/04/10 (A3,N44). 1858/04/10 (A3,N44).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62030901
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
160 L'ISTHME DE SUEZ, SAMEDI 10 AVRIL.
il est suivi d'une énumération de tous les journaux qui
se sont faits les défenseurs de notre cause, et des mani-
festations publiques en Angleterre, en France, en Au-
triche, en Hollande, enfin dans tous les pays de l'Eu-
rope.
Le vote de la Chambre de commerce de Malte nous
est très-particulièrement précieux, et on le conçoit sans
peine. Malte, possession anglaise, à trois jours de
l'Egypte, est placée mieux que qui que ce soit pour
apprécier tous les avantages de l'ouverture de l'isthme
de Suez. Son vœu est à joindre à ceux de tous les meetings
qui en Angleterre se sont prononcés en faveur de notre
entreprise. Les articles publiés par les journaux de
Malte nous avaient fait connaître l'opinion publique dans
ce pays ; mais nous sommes heureux que la Chambre
de commerce s'en soit rendue l'organe officiel. ,
Nous remercions aussi bien vivement M. G. Zammit
de sa sympathie si éclairée et si efficace.
G. WAGENER.
LA SOCIÉTÉ D'ÉCONOMIE POLITIQUE DE MADRID r
ET LE CANAL DE SUEZ.
LaRivistaPeninsuîar ultramarina, Madrid, 15 mars,
publie le compte rendu de la séance de la Société d'é-
conomie politique de Madrid, en date du 3 mars. Dans
cette séance, M. Montesino, président de la Société, et
membre de la Commission internationale, a proposé et
développé cette question :
« Opportunité et avantage de l'ouverture de l'isthme
» de Suez; avantages que le monde en général et l'Es-
» pagne en particulier pourrait se promettre de la con-
» struction d'un canal qui traverserait l'isthme et per-
» mettrait aux plus gros bâtiments d'y passer en tout
« temps. »
M. Montesino a démontré d'abord quelle était l'heu-
reuse position de l'Egypte, comparativement au cap de
Bonne-Espérance, et il a insisté sur l'abréviation énorme
de la route nouvelle , sans oublier ce qui concerne l'Es-
pagne et les Philippines. Il s'étonne que l'Angleterre
puisse s'opposer à ce projet, puisque c'est elle qui doit
en profiter plus que personne. Il rappelle ensuite les
adhésions si nombreuses et si enthousiastes que le projet
a reçues dans toute l'Europe. L'Espagne ne pouvait
pas rester étrangère à ces manifestations ; et, avec les
côtes qu'elle possède sur la Méditerranée, son intérêt
est d'une évidence incontestable.
Après M. Montesino, M. Bona a pris la parole, et il a
surtout attaqué la résistance inexplicable de lord Pal-
merston. M. Bona comprendrait à peine cette résistance
dans les pays où dominent encore les principes de la
vieille économie politique. Il lui est impossible de la
comprendre en Angleterre avec les principes nouveaux
de liberté commerciale qui y ont été inaugurés dans ces
derniers temps et dont elle se fait gloire. Robert Peel
a proclamé ces principes, lord John Russel les a appli-
qués aux Colonies. Comment lord Palmerston peut-il
donc encore invoquer la politique traditionnelle qui n a ]
plus de raison d'être? Enfin M. Bona ne croit pas d'a-
vantage à la crainte exprimée par lord Palmerston sur
la séparation de l'Egypte et de la Turquie. Il espère que
le Divan ne se laissera point ébranler par cette objection
si peu fondée, et que, libre de toute influence extérieure,
il prendra la décision qui lui* paraîtra la plus conforme
aux vrais intérêts de la Turquie.
A M. Bona a succédé M. Rufino Ruiz, qui a de nou-
veau discuté la politique de lord Palmerston pour la
condamner comme le précédent orateur. Il a exprimé
l'espoir que le Cabinet Derby ne suivrait pas la même
conduite. M. Rufino Ruiz a exposé aussi les intérêts
considérables qu'avait l'Espagne dans les mers asiati-
ques et le profit qu'elle tirerait d'une communication
deux fois plus courte et plus facile.
Enfin M. Bona a repris une seconde fois la parole;
et, au nom de la véritable économie politique, il a dé-
montré de nouveau que la théorie du monopole, outre
qu'elle était arriérée était tout à fait nuisible, et que la
libre concurrence, théorie pratique et toute moderne,
était mille fois plus utile. Le monopole ne va qu'aux
commerçants inexpérimentés; la libre concurrence est le
fait des commerçants intelligents. Tout le monde ga-
gnera à l'ouverture de l'isthme de Suez, et l'Angleterre,
dans les conditions où elle est, y gagnera plus que le
reste du monde.
Nous remercions M. Montesino d'avoir posé la ques-
tion débattue dans le sein de la Société d'économie poli-
tique de Madrid ; et nous remercions également les ora-
teurs qui ont bien voulu consacrer leur parole et leur
temps à cette discussion. Ces témoignages de sympathie
éclairée fortifient notre cause ; et il faudra joindre dé-
sormais la Société d'économie politique de Madrid à
toutes les Sociétés savantes qui se sont prononcées en
notre faveur.
ERNEST DESPLACES.
LA « GAZETTE UNIVERSELLE D'AUGSBOURG «
-ET LE CANAL DE SUEZ.
La Gazette universelle dyAugsbourg du 21 mars a
publié l'article suivant intitulé :
Le canal de Suez et les intérêts allemands.
« Rarement en Allemagne une idée est devenue populaire
aussi promptement que le projet du canal de Suez. Il n'y a pas
un des grands journaux qui n'en ait parlé, pas un journal il-
lustré qui n'ait contribué par des notices et des dessins à en
populariser la pensée, pas une conférence d'économie politique
où le canal de Suez ne paraisse au premier rang des espérances
patriotiques. Il y a là incontestablement un progrès national.
Nous avons enfin assez de ces mesquines querelles qui se ren-
ferment dans d'étroites limites. Tout épris des grandes idées
communes, nous avons fait bon accueil à ce projet, et, selon
l'habitude allemande, nous nous sommes laissé conduire géo-
graphiquement par nos écrivains dans les vieux pays de mer
veilles, l'Egypte et l'Inde, tandis que l'historique du projet
nous faisait remonter chronologiquement à l'histoire de l'an
il est suivi d'une énumération de tous les journaux qui
se sont faits les défenseurs de notre cause, et des mani-
festations publiques en Angleterre, en France, en Au-
triche, en Hollande, enfin dans tous les pays de l'Eu-
rope.
Le vote de la Chambre de commerce de Malte nous
est très-particulièrement précieux, et on le conçoit sans
peine. Malte, possession anglaise, à trois jours de
l'Egypte, est placée mieux que qui que ce soit pour
apprécier tous les avantages de l'ouverture de l'isthme
de Suez. Son vœu est à joindre à ceux de tous les meetings
qui en Angleterre se sont prononcés en faveur de notre
entreprise. Les articles publiés par les journaux de
Malte nous avaient fait connaître l'opinion publique dans
ce pays ; mais nous sommes heureux que la Chambre
de commerce s'en soit rendue l'organe officiel. ,
Nous remercions aussi bien vivement M. G. Zammit
de sa sympathie si éclairée et si efficace.
G. WAGENER.
LA SOCIÉTÉ D'ÉCONOMIE POLITIQUE DE MADRID r
ET LE CANAL DE SUEZ.
LaRivistaPeninsuîar ultramarina, Madrid, 15 mars,
publie le compte rendu de la séance de la Société d'é-
conomie politique de Madrid, en date du 3 mars. Dans
cette séance, M. Montesino, président de la Société, et
membre de la Commission internationale, a proposé et
développé cette question :
« Opportunité et avantage de l'ouverture de l'isthme
» de Suez; avantages que le monde en général et l'Es-
» pagne en particulier pourrait se promettre de la con-
» struction d'un canal qui traverserait l'isthme et per-
» mettrait aux plus gros bâtiments d'y passer en tout
« temps. »
M. Montesino a démontré d'abord quelle était l'heu-
reuse position de l'Egypte, comparativement au cap de
Bonne-Espérance, et il a insisté sur l'abréviation énorme
de la route nouvelle , sans oublier ce qui concerne l'Es-
pagne et les Philippines. Il s'étonne que l'Angleterre
puisse s'opposer à ce projet, puisque c'est elle qui doit
en profiter plus que personne. Il rappelle ensuite les
adhésions si nombreuses et si enthousiastes que le projet
a reçues dans toute l'Europe. L'Espagne ne pouvait
pas rester étrangère à ces manifestations ; et, avec les
côtes qu'elle possède sur la Méditerranée, son intérêt
est d'une évidence incontestable.
Après M. Montesino, M. Bona a pris la parole, et il a
surtout attaqué la résistance inexplicable de lord Pal-
merston. M. Bona comprendrait à peine cette résistance
dans les pays où dominent encore les principes de la
vieille économie politique. Il lui est impossible de la
comprendre en Angleterre avec les principes nouveaux
de liberté commerciale qui y ont été inaugurés dans ces
derniers temps et dont elle se fait gloire. Robert Peel
a proclamé ces principes, lord John Russel les a appli-
qués aux Colonies. Comment lord Palmerston peut-il
donc encore invoquer la politique traditionnelle qui n a ]
plus de raison d'être? Enfin M. Bona ne croit pas d'a-
vantage à la crainte exprimée par lord Palmerston sur
la séparation de l'Egypte et de la Turquie. Il espère que
le Divan ne se laissera point ébranler par cette objection
si peu fondée, et que, libre de toute influence extérieure,
il prendra la décision qui lui* paraîtra la plus conforme
aux vrais intérêts de la Turquie.
A M. Bona a succédé M. Rufino Ruiz, qui a de nou-
veau discuté la politique de lord Palmerston pour la
condamner comme le précédent orateur. Il a exprimé
l'espoir que le Cabinet Derby ne suivrait pas la même
conduite. M. Rufino Ruiz a exposé aussi les intérêts
considérables qu'avait l'Espagne dans les mers asiati-
ques et le profit qu'elle tirerait d'une communication
deux fois plus courte et plus facile.
Enfin M. Bona a repris une seconde fois la parole;
et, au nom de la véritable économie politique, il a dé-
montré de nouveau que la théorie du monopole, outre
qu'elle était arriérée était tout à fait nuisible, et que la
libre concurrence, théorie pratique et toute moderne,
était mille fois plus utile. Le monopole ne va qu'aux
commerçants inexpérimentés; la libre concurrence est le
fait des commerçants intelligents. Tout le monde ga-
gnera à l'ouverture de l'isthme de Suez, et l'Angleterre,
dans les conditions où elle est, y gagnera plus que le
reste du monde.
Nous remercions M. Montesino d'avoir posé la ques-
tion débattue dans le sein de la Société d'économie poli-
tique de Madrid ; et nous remercions également les ora-
teurs qui ont bien voulu consacrer leur parole et leur
temps à cette discussion. Ces témoignages de sympathie
éclairée fortifient notre cause ; et il faudra joindre dé-
sormais la Société d'économie politique de Madrid à
toutes les Sociétés savantes qui se sont prononcées en
notre faveur.
ERNEST DESPLACES.
LA « GAZETTE UNIVERSELLE D'AUGSBOURG «
-ET LE CANAL DE SUEZ.
La Gazette universelle dyAugsbourg du 21 mars a
publié l'article suivant intitulé :
Le canal de Suez et les intérêts allemands.
« Rarement en Allemagne une idée est devenue populaire
aussi promptement que le projet du canal de Suez. Il n'y a pas
un des grands journaux qui n'en ait parlé, pas un journal il-
lustré qui n'ait contribué par des notices et des dessins à en
populariser la pensée, pas une conférence d'économie politique
où le canal de Suez ne paraisse au premier rang des espérances
patriotiques. Il y a là incontestablement un progrès national.
Nous avons enfin assez de ces mesquines querelles qui se ren-
ferment dans d'étroites limites. Tout épris des grandes idées
communes, nous avons fait bon accueil à ce projet, et, selon
l'habitude allemande, nous nous sommes laissé conduire géo-
graphiquement par nos écrivains dans les vieux pays de mer
veilles, l'Egypte et l'Inde, tandis que l'historique du projet
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