Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-04-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 avril 1858 10 avril 1858
Description : 1858/04/10 (A3,N44). 1858/04/10 (A3,N44).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62030901
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
162 L'ISTHME DE SUEZ, SAMEDI 10 AVRIL.
comme celle de la Grande-Bretagne, sur la production et la
consommation immenses dans l'intérieur du pays même. La
perte du débouché extérieur coupa le nerf de la république;
sa Hotte perdit sa prépondérance avec le développement mari-
time du Portugal; et quoique inexpugnable par sa position,
Venise ne put soutenir la lutte contre les Portugais dans les
mers lointaines, tandis que l'Angleterre peut défier toutes les
marines possibles dans toutes les mers du monde. Pour arri-
ver dans les mers de l'Inde, les bâtiments vénitiens auraient
dû passer par le détroit de Gibraltar gardé par l'Espagne,
qui avait elle-même des prétentions aux riches pays de l'O-
rient, et qui n'aurait certes pas permis à la république ita-
lienne de s'emparer d'une partie du butin.
La proximité seule ne suffit pas pour assurer la prépon-
dérance sur un marché étranger. S'il en était ainsi, l'Espagne
et le Portugal auraient devancé l'Angleterre dans le commerce
avec l'Orient; Marseille devrait envier Trieste, Trieste envie-
rait Constantinople et Athènes, à cause de la position plus
avantageuse de leurs rivales par rapport au canal de Suez.
Le rapprochement est certainement un avantage; mais l'An-
gleterre possède des ressources immenses, une longue expé-
rience, un esprit d'entreprise sans pareil, qui sont une
compensation plus que suffisante pour la situation favorable
des ports de la Méditerranée. Cette supériorité se manifeste
d'une manière éclatante dans la Méditerranée même, où cer-
tainement l'avantage de la position géographique des ports de
Marseille, Trieste, etc., est encore plus important que dans
les mers de l'Inde; néanmoins le commerce anglais avec le
Levant y dépasse celui de toutes les autres nations réunies.
Pour la supériorité de l'industrie anglaise en général, il n'y a
pas de meilleures preuves que les systèmes douaniers protec-
teurs ou même prohibitifs des autres pays du continent. Les
nations de la Méditerranée profiteront évidemment de l'ou-
verture de l'isthme; mais le profit de l'un n'exclut pas celui
de l'autre; et encore moins peut-il lui faire tort. Le temps de
cette erreur est passé, et c'est précisément à la doctrine oppo-
sée que l'Angleterre doit en grande partie ses richesses. Com-
bien l'objection de lord Palmerston ne paraît-elle pas mes-
quine, quand on réfléchit à l'étendue du débouché oriental ?
La seconde objection de l'homme d'état anglais, est la
possibilité d'une attaque dirigée contre les possessions an-
glaises par une flotte qui prendrait la voie du canal. Nous
ne croyons pas à des entreprises de ce genre. La seule nation
à craindre serait évidemment la France. Sans tenir compte
de la neutralité du canal et du besoin d'une entente cordiale
ressentie par les deux nations voisines, nous admettrons la
possibilité d'une guerre. Alors Toulon serait en effet plus rap-
proché de l'Inde que Plymouth; mais Malte et Corfou au-
raient le devant sur une flotte française; et Aden, sans parler
de Périm, ne pourrait pas être évité. Et si les Français péné-
traient même jusque dans les mers des Indes, les escadres
réunies de la Grande-Bretagne ne repousseraient-elles pas à
l'instant l'attaque imprévue ? -
La seule ennemie que l'Angleterre peut rencontrer dans
l'Inde, c'est la Russie, non par mer, mais parterre; et ensuite
les Cipayes, que les régiments anglais suffisent à mettre à la
raison. Dans le cas d'une invasion russe, la France viendrait
probablement en aide à l'Angleterre; car sur la Seine aussi
bien que sur la Tamise, on n'entend pas tolérer l'extension
de la puissance russe. Dans les deux cas, le canal serait d'une
importance immense; et avec lui, l'insurrection actuelle serait
probablement déjà étouffée.
Quoi qu'il en soit des intérêts particuliers de l'Angleterre,
l'intérêt des autres pays de l'Europe et de l'Amérique ne
peuvent plus être sacrifiés à celui d'un seul d'entre eux. La
force de l'opinion publique dans les deux mondes, les vœux
du commerce anglais lui-même, remporteront la victoire sur
le préjugé et l'entêtement de quelques ministres.
Nous ne pouvons qu'applaudir à la parfaite justesse
de ces réflexions; et nous remercions sincèrement l'au-
teur, qui est, à ce que nous croyons, un économiste fort
distingué , M. Daniel Iranyi.
G. IVAGENER.
LE TÉLÉGRAPHE ÉLECTRIQUE PAR LA MER ROUGE. j
Le recueil annuel des Cambridge Essays pour 1857 publie
une histoire complète des projets de communication télégra-
phique avec l'Inde, par un auteur qui signe F. G., et qui a
pris une large part à toutes les négociations relatives à cette
affaire importante. Nous résumons le plus complètement pos-
sible ce long et remarquable article.
Nos lecteurs savent déjà que deux projets ont été mis en
avant pour l'établissement d'une communication télégraphique
avec l'Inde : celui d'une ligne par la mer Rouge et celui d'une
autre ligne par la Syrie et la vallée de l'Euphrate. La ligne de
la mer Rouge, disent les Cambridge Essays, a l'avantage de
traverser l'Egypte, grande route de l'Inde, de pouvoir rendre
service aux malles et aux passagers, d'être à l'abri de toute
tentative malveillante, au fond des eaux et avec des stations
que l'on peut atteindre par mer. Les stations peuvent être mul-
tipliées, si les besoins du commerce l'exigent, et pour abréger
les parcours sous-marins; les navires pourront ainsi recevoir
des nouvelles à tous les moments de leur voyage.
La route de l'Euphrate oblige le télégraphe à traverser un
millier de milles dans un pays étranger soumis au plus faible
gouvernement du monde, qui notoirement n'exerce une juri-
diction que dans les villes, le pays ouvert ayant toujours été
occupé par de nombreuses tribus arabes qui vivent de pillage,
et qui vont même jusqu'à assiéger Bagdad avec leurs forces
réunies. Le général Chesney lui-même, dans un discours
du 31 juillet 1857, a dit « que pour assurer la sécurité du
» chemin de fer, il fallait l'exécuter peu à peu, afin d'y ha-
» bituer les tribus arabes et leur en démontrer la grande uti-
» lité; que c'était pour cette raison qu'il n'avait pas voulu
» prendre part à l'entreprise du télégraphe, parce qu'un fil
» isolé ne pourrait pas être à l'abri des dégâts. » Néanmoins
le général désirait l'établissement des deux lignes, tout en re-
connaissant que « celle de l'Euphrate exigerait probablement
» la résidence permanente d'un haut fonctionnaire anglais en
» Mésopotamie, et de prudents arrangements avec les tribus
» arabes; qu'au contraire celle de la mer Rouge pourrait être
» établie en quelques mois, sans avoir à craindre les récifs
» de corail. »
Cette dernière ligne a été projetée en 1855, et celle de l'Eu-
phrate en 1856, avec le concours de sir William O'Shaugh-
nessy, directeur des télégraphes de l'Inde. En 1855, la
Compagnie de l'Inde promit son appui au télégraphe de la
mer Rouge; mais l'exécution du projet fut empêchée par
l'hostilité de la Trésorerie et son refus formel d'appuyer le
projet en quoi que ce fût. En 1856 la Trésorerie adopta le
télégraphe de l'Euphrate, en lui prêtant son concours finan-
cier et en engageant la Compagnie des Indes à se joindre à
elle. Plus tard elle a changé d'avis. Dans le courant des deux
derniers mois de 1857, la Compagnie des Indes a garanti des
intérêts à la ligne de la mer Rouge. Pendant quelque temps la
comme celle de la Grande-Bretagne, sur la production et la
consommation immenses dans l'intérieur du pays même. La
perte du débouché extérieur coupa le nerf de la république;
sa Hotte perdit sa prépondérance avec le développement mari-
time du Portugal; et quoique inexpugnable par sa position,
Venise ne put soutenir la lutte contre les Portugais dans les
mers lointaines, tandis que l'Angleterre peut défier toutes les
marines possibles dans toutes les mers du monde. Pour arri-
ver dans les mers de l'Inde, les bâtiments vénitiens auraient
dû passer par le détroit de Gibraltar gardé par l'Espagne,
qui avait elle-même des prétentions aux riches pays de l'O-
rient, et qui n'aurait certes pas permis à la république ita-
lienne de s'emparer d'une partie du butin.
La proximité seule ne suffit pas pour assurer la prépon-
dérance sur un marché étranger. S'il en était ainsi, l'Espagne
et le Portugal auraient devancé l'Angleterre dans le commerce
avec l'Orient; Marseille devrait envier Trieste, Trieste envie-
rait Constantinople et Athènes, à cause de la position plus
avantageuse de leurs rivales par rapport au canal de Suez.
Le rapprochement est certainement un avantage; mais l'An-
gleterre possède des ressources immenses, une longue expé-
rience, un esprit d'entreprise sans pareil, qui sont une
compensation plus que suffisante pour la situation favorable
des ports de la Méditerranée. Cette supériorité se manifeste
d'une manière éclatante dans la Méditerranée même, où cer-
tainement l'avantage de la position géographique des ports de
Marseille, Trieste, etc., est encore plus important que dans
les mers de l'Inde; néanmoins le commerce anglais avec le
Levant y dépasse celui de toutes les autres nations réunies.
Pour la supériorité de l'industrie anglaise en général, il n'y a
pas de meilleures preuves que les systèmes douaniers protec-
teurs ou même prohibitifs des autres pays du continent. Les
nations de la Méditerranée profiteront évidemment de l'ou-
verture de l'isthme; mais le profit de l'un n'exclut pas celui
de l'autre; et encore moins peut-il lui faire tort. Le temps de
cette erreur est passé, et c'est précisément à la doctrine oppo-
sée que l'Angleterre doit en grande partie ses richesses. Com-
bien l'objection de lord Palmerston ne paraît-elle pas mes-
quine, quand on réfléchit à l'étendue du débouché oriental ?
La seconde objection de l'homme d'état anglais, est la
possibilité d'une attaque dirigée contre les possessions an-
glaises par une flotte qui prendrait la voie du canal. Nous
ne croyons pas à des entreprises de ce genre. La seule nation
à craindre serait évidemment la France. Sans tenir compte
de la neutralité du canal et du besoin d'une entente cordiale
ressentie par les deux nations voisines, nous admettrons la
possibilité d'une guerre. Alors Toulon serait en effet plus rap-
proché de l'Inde que Plymouth; mais Malte et Corfou au-
raient le devant sur une flotte française; et Aden, sans parler
de Périm, ne pourrait pas être évité. Et si les Français péné-
traient même jusque dans les mers des Indes, les escadres
réunies de la Grande-Bretagne ne repousseraient-elles pas à
l'instant l'attaque imprévue ? -
La seule ennemie que l'Angleterre peut rencontrer dans
l'Inde, c'est la Russie, non par mer, mais parterre; et ensuite
les Cipayes, que les régiments anglais suffisent à mettre à la
raison. Dans le cas d'une invasion russe, la France viendrait
probablement en aide à l'Angleterre; car sur la Seine aussi
bien que sur la Tamise, on n'entend pas tolérer l'extension
de la puissance russe. Dans les deux cas, le canal serait d'une
importance immense; et avec lui, l'insurrection actuelle serait
probablement déjà étouffée.
Quoi qu'il en soit des intérêts particuliers de l'Angleterre,
l'intérêt des autres pays de l'Europe et de l'Amérique ne
peuvent plus être sacrifiés à celui d'un seul d'entre eux. La
force de l'opinion publique dans les deux mondes, les vœux
du commerce anglais lui-même, remporteront la victoire sur
le préjugé et l'entêtement de quelques ministres.
Nous ne pouvons qu'applaudir à la parfaite justesse
de ces réflexions; et nous remercions sincèrement l'au-
teur, qui est, à ce que nous croyons, un économiste fort
distingué , M. Daniel Iranyi.
G. IVAGENER.
LE TÉLÉGRAPHE ÉLECTRIQUE PAR LA MER ROUGE. j
Le recueil annuel des Cambridge Essays pour 1857 publie
une histoire complète des projets de communication télégra-
phique avec l'Inde, par un auteur qui signe F. G., et qui a
pris une large part à toutes les négociations relatives à cette
affaire importante. Nous résumons le plus complètement pos-
sible ce long et remarquable article.
Nos lecteurs savent déjà que deux projets ont été mis en
avant pour l'établissement d'une communication télégraphique
avec l'Inde : celui d'une ligne par la mer Rouge et celui d'une
autre ligne par la Syrie et la vallée de l'Euphrate. La ligne de
la mer Rouge, disent les Cambridge Essays, a l'avantage de
traverser l'Egypte, grande route de l'Inde, de pouvoir rendre
service aux malles et aux passagers, d'être à l'abri de toute
tentative malveillante, au fond des eaux et avec des stations
que l'on peut atteindre par mer. Les stations peuvent être mul-
tipliées, si les besoins du commerce l'exigent, et pour abréger
les parcours sous-marins; les navires pourront ainsi recevoir
des nouvelles à tous les moments de leur voyage.
La route de l'Euphrate oblige le télégraphe à traverser un
millier de milles dans un pays étranger soumis au plus faible
gouvernement du monde, qui notoirement n'exerce une juri-
diction que dans les villes, le pays ouvert ayant toujours été
occupé par de nombreuses tribus arabes qui vivent de pillage,
et qui vont même jusqu'à assiéger Bagdad avec leurs forces
réunies. Le général Chesney lui-même, dans un discours
du 31 juillet 1857, a dit « que pour assurer la sécurité du
» chemin de fer, il fallait l'exécuter peu à peu, afin d'y ha-
» bituer les tribus arabes et leur en démontrer la grande uti-
» lité; que c'était pour cette raison qu'il n'avait pas voulu
» prendre part à l'entreprise du télégraphe, parce qu'un fil
» isolé ne pourrait pas être à l'abri des dégâts. » Néanmoins
le général désirait l'établissement des deux lignes, tout en re-
connaissant que « celle de l'Euphrate exigerait probablement
» la résidence permanente d'un haut fonctionnaire anglais en
» Mésopotamie, et de prudents arrangements avec les tribus
» arabes; qu'au contraire celle de la mer Rouge pourrait être
» établie en quelques mois, sans avoir à craindre les récifs
» de corail. »
Cette dernière ligne a été projetée en 1855, et celle de l'Eu-
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nessy, directeur des télégraphes de l'Inde. En 1855, la
Compagnie de l'Inde promit son appui au télégraphe de la
mer Rouge; mais l'exécution du projet fut empêchée par
l'hostilité de la Trésorerie et son refus formel d'appuyer le
projet en quoi que ce fût. En 1856 la Trésorerie adopta le
télégraphe de l'Euphrate, en lui prêtant son concours finan-
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