Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-03-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mars 1858 25 mars 1858
Description : 1858/03/25 (A3,N43). 1858/03/25 (A3,N43).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203089c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
132 - L'ISTHME DE SUEZ, JEUDI 25 MARS.
fruits, il faut qu'on le laisse à lui-même et qu'on ne l'affai-
blisse pas sans cesse par des luttes de rivalité dont les ennemis
jseuls de l'Empire finissent par profiter.
Nous ne saurions trop applaudir à ce ferme et sensé lan-
gage, et nous1 louons bien sincèrement le Times de le faire
entendre; il ne reste plus qu'à obtenir de la politique qu'elle
applique de si bons conseils, et qu'elle s'abstienne désormais
de ces influences oppressives dont le grand journal anglais
signale les dangers avec tant de raison.
On se rappelle qu'à une certaine époque, peu éloignée de
nous, l'année dernière, le monde européen fut assez étonné
d'apprendre que coup sur coup l'ambassadeur anglais venait
d'obtenir de la Porte Ottomane, après de longues insistances,
trois ou quatre concessions toutes plus importantes les unes
que les autres. C'était d'abord ce fameux chemin de fer de
l'Euphrate, pour lequel on voulait exiger une garantie de
6 pour 100 sur un capital indéterminé qui pouvait s'élever
un jour à 3 ou 400 millions de francs.
La Porte avait résisté longtemps aux obsessions dont elle
était l'objet, mais elle avait fini par céder de guerre lasse;
seulement, avec une rare habileté, elle avait su limiter le
tracé à un simple tronçon et la garantie de 6 pour 100 à un
capital fixe qui ne devait pas dépasser 35 millions. Le chemin
de fer de l'Euphrate, arraché après tant d'efforts, n'a pas pu
trouver de capitaux; et le projet semble abandonné, si ce n'est
tout à fait, du moins pour bien longtemps.
Après le chemin de l'Euphrate, ou plutôt simultanément,
on pressait la Porte d'accepter les conditions d'une compagnie
anglaise qui voulait régénérer les finances de l'empire en se
formant au capital de 300 millions de francs ou 12 millions
de livres sterling. La Banque obtint ce qu'elledemandait; mais,
aussi malheureuse que le chemin de l'Euphrate, elle ne put pas
davantage réunir de capitaux, et elle dut se dissoudre avant
de se former.
Même revers après les mêmes insistances pour un télégraphe
électrique qui devait accompagner la voie ferrée dans la Méso-
potamie , et pour plusieurs autres chemins de fer dans les
parties septentrionales de l'Empire.
Il n'est que faire de rappeler à qui étaient dues toutes ces
concessions successives obtenues de la Turquie et dont quel-
ques-unes ne laissaient pas que d'être fort onéreuses pour
elle, s'il en était d'autres qui pouvaient lui être utiles. Mais,
pour être juste, il faut rappeler aussi que le Times a été avec
constance l'adversaire de la conduite de lord Strattford de
Redcliffe à Constantinople. Il a blâmé très-souvent, et avec
la vigueur qui distingue sa polémique, le despotisme de l'am-
bassadeur, et il est allé plusieurs fois jusqu'à demander son
rappel avec une indignation qu'il a su faire partager fréquem-
ment au public anglais. -
Les critiques du Times étaient surtout politiques, et elles ne
portaient point sur les détails et sur les-affaires dont nous
venons de parler. Mais du domaine politique ses critiques
aussi méritées qu'énergiques s'étendaient plus loin, et il
n'était pas difficile pour les esprits intelligents d'en faire des
applications particulières. Le Times, on le sait, perdit aèors
ses peines ; et tout influent qu'il est avec tant de justice, il ne
put qu'ébranler la tyrannie de lord Strattford et non la dé-
truire.
Aujourd'hui que les péripéties de la politique intérieure ont
amené la chute et la démission du noble lord, le Times ne
s'occupe plus de lui. Il a eu même la générosité de faire son
éloge quand il a quitté la capitale de l'empire turc; et, dans
les réflexions de ces jours derniers, il n'a pas fait la moindre
allusion à un ancien adversaire maintenant vaincu. C'est un
exemple de bon goût que nous ne demandons pas mieux que -1
d'imiter.
Mais l'article du Times ne nous semble pas moins digne
de remarque, et il serait à souhaiter qu'il eût fixé l'attention
des hommes d'État appelés à traiter de ces questions. Il est à
croire, d'après ces observations profondes du Times, qu'on
s'aperçoit aujourd'hui qu'on a fait fausse route à l'égard de
la Porte Ottomane, et qu'il faut changer de procédés avec elle.
A l'oppression ancienne, il faut faire succéder une entière in-
dépendance; il ne faut plus l'arracher sans cesse à elle-
même, et l'énerver en lui imposant des résolutions qui ne sont
pas les siennes.
La liberté d'action qu'on n'aurait jamais dû chercher à lui
faire perdre, est un élément indispensable du système euro-
péen , et sous peine de se contredire soi-même de la manière
la plus flagrante, il ne faut pas défaire d'une main ce qu'on
a fait de l'autre. Le protectorat hautain que le Czar Nicolas
voulait exercer sur la Turquie a semblé tellement intolérable
qu'on a risqué pour le détruire les chances d'une guerre formi-
dable. Va-t-on rétablir sous une autre forme et au profit de
qui que ce soit une prépotcnce analogue qui aurait pour la
Porte et pour l'Europe des résultats à peu près aussi dé-
sastreux ?
Non sans doute, et le Times a mille fois raison.
Ce qui importe avant tout à l'Europe, c'est que l'Empire
turc ait une force morale qui le mette de pair avec toutes les
grandes puissances. Tout ce qui tend à diminuer cette force
est un-désavantage commun; tout qui tend à l'accroître doit
être recherché avec soin, et c'est à ce prix qu'est le succès des
réformes intérieures, gage d'un meilleur avenir ; désiré et
préparé par les puissances qui se trouvent à la tête de la
civilisation occidentale. Elles peuvent donner leurs conseils et
leurs inspirations ; mais elles commettent une grave erreur
contre leur propre et permanent intérêt quand elles essayent
de se substituer à la Porte et de lui faire faire contre son gré
des choses qui ne sont ni dans ses instincts ni dans sa dignité.
Qu'on laisse donc la Porte, dans toutes les décisions qui ne
regardent qu'elle, se conduire comme elle l'entend, et que
l'on conspire, non pour entraver son action, mais, au con-
traire, pour la laisser absolument libre.
Telle est la portée générale de l'article du Times, et encore
une fois nous ne pouvons qu'y applaudir de toutes nos forces;
mais il ne nous sera pas interdit d'en faire une application
particulière au canal de Suez, parce que cette application nous
semble encore plus frappante que toute autre. Voilà une
question sur laquelle l'Europe entière est d'accord ; toutes les
puissances, sauf une seule, se sont prononcées de la manière
la plus favorable. Tous les peuples à l'unanimité ont montré
le plus vif enthousiasme pour une entreprise qui dqit être
immensément utile à tous.
La Porte Ottomane, saisie de la question qu'elle doit rati-
fier après la concession faite par Son Altesse le Vice-roi
d'Égypte, pense comme le reste du monde; elle donne im-
plicitement son approbation au principe, et elle serait d'avis
de donner également sa ratincation ; car à ne consulter que
son propre intérêt, elle voit parfaitement que cet intérêt est
d'accord avec celui du commerce universel.
Qui l'empêche donc de céder à ses vœux secrets et aux vœux
du monde entier? C'est l'influence cachée mais toute-puis-
sante de quelques hommes d'État, qui n'ont même pas pour
eux l'assentiment du peuple dont ils sont les représentants ;
et voilà trois ans que ces hommes d'État tenaient en échec
la Porte, l'Europe tout entière et le commerce du monde,
intéressé à l'ouverture la plus prompte possible de la route
fruits, il faut qu'on le laisse à lui-même et qu'on ne l'affai-
blisse pas sans cesse par des luttes de rivalité dont les ennemis
jseuls de l'Empire finissent par profiter.
Nous ne saurions trop applaudir à ce ferme et sensé lan-
gage, et nous1 louons bien sincèrement le Times de le faire
entendre; il ne reste plus qu'à obtenir de la politique qu'elle
applique de si bons conseils, et qu'elle s'abstienne désormais
de ces influences oppressives dont le grand journal anglais
signale les dangers avec tant de raison.
On se rappelle qu'à une certaine époque, peu éloignée de
nous, l'année dernière, le monde européen fut assez étonné
d'apprendre que coup sur coup l'ambassadeur anglais venait
d'obtenir de la Porte Ottomane, après de longues insistances,
trois ou quatre concessions toutes plus importantes les unes
que les autres. C'était d'abord ce fameux chemin de fer de
l'Euphrate, pour lequel on voulait exiger une garantie de
6 pour 100 sur un capital indéterminé qui pouvait s'élever
un jour à 3 ou 400 millions de francs.
La Porte avait résisté longtemps aux obsessions dont elle
était l'objet, mais elle avait fini par céder de guerre lasse;
seulement, avec une rare habileté, elle avait su limiter le
tracé à un simple tronçon et la garantie de 6 pour 100 à un
capital fixe qui ne devait pas dépasser 35 millions. Le chemin
de fer de l'Euphrate, arraché après tant d'efforts, n'a pas pu
trouver de capitaux; et le projet semble abandonné, si ce n'est
tout à fait, du moins pour bien longtemps.
Après le chemin de l'Euphrate, ou plutôt simultanément,
on pressait la Porte d'accepter les conditions d'une compagnie
anglaise qui voulait régénérer les finances de l'empire en se
formant au capital de 300 millions de francs ou 12 millions
de livres sterling. La Banque obtint ce qu'elledemandait; mais,
aussi malheureuse que le chemin de l'Euphrate, elle ne put pas
davantage réunir de capitaux, et elle dut se dissoudre avant
de se former.
Même revers après les mêmes insistances pour un télégraphe
électrique qui devait accompagner la voie ferrée dans la Méso-
potamie , et pour plusieurs autres chemins de fer dans les
parties septentrionales de l'Empire.
Il n'est que faire de rappeler à qui étaient dues toutes ces
concessions successives obtenues de la Turquie et dont quel-
ques-unes ne laissaient pas que d'être fort onéreuses pour
elle, s'il en était d'autres qui pouvaient lui être utiles. Mais,
pour être juste, il faut rappeler aussi que le Times a été avec
constance l'adversaire de la conduite de lord Strattford de
Redcliffe à Constantinople. Il a blâmé très-souvent, et avec
la vigueur qui distingue sa polémique, le despotisme de l'am-
bassadeur, et il est allé plusieurs fois jusqu'à demander son
rappel avec une indignation qu'il a su faire partager fréquem-
ment au public anglais. -
Les critiques du Times étaient surtout politiques, et elles ne
portaient point sur les détails et sur les-affaires dont nous
venons de parler. Mais du domaine politique ses critiques
aussi méritées qu'énergiques s'étendaient plus loin, et il
n'était pas difficile pour les esprits intelligents d'en faire des
applications particulières. Le Times, on le sait, perdit aèors
ses peines ; et tout influent qu'il est avec tant de justice, il ne
put qu'ébranler la tyrannie de lord Strattford et non la dé-
truire.
Aujourd'hui que les péripéties de la politique intérieure ont
amené la chute et la démission du noble lord, le Times ne
s'occupe plus de lui. Il a eu même la générosité de faire son
éloge quand il a quitté la capitale de l'empire turc; et, dans
les réflexions de ces jours derniers, il n'a pas fait la moindre
allusion à un ancien adversaire maintenant vaincu. C'est un
exemple de bon goût que nous ne demandons pas mieux que -1
d'imiter.
Mais l'article du Times ne nous semble pas moins digne
de remarque, et il serait à souhaiter qu'il eût fixé l'attention
des hommes d'État appelés à traiter de ces questions. Il est à
croire, d'après ces observations profondes du Times, qu'on
s'aperçoit aujourd'hui qu'on a fait fausse route à l'égard de
la Porte Ottomane, et qu'il faut changer de procédés avec elle.
A l'oppression ancienne, il faut faire succéder une entière in-
dépendance; il ne faut plus l'arracher sans cesse à elle-
même, et l'énerver en lui imposant des résolutions qui ne sont
pas les siennes.
La liberté d'action qu'on n'aurait jamais dû chercher à lui
faire perdre, est un élément indispensable du système euro-
péen , et sous peine de se contredire soi-même de la manière
la plus flagrante, il ne faut pas défaire d'une main ce qu'on
a fait de l'autre. Le protectorat hautain que le Czar Nicolas
voulait exercer sur la Turquie a semblé tellement intolérable
qu'on a risqué pour le détruire les chances d'une guerre formi-
dable. Va-t-on rétablir sous une autre forme et au profit de
qui que ce soit une prépotcnce analogue qui aurait pour la
Porte et pour l'Europe des résultats à peu près aussi dé-
sastreux ?
Non sans doute, et le Times a mille fois raison.
Ce qui importe avant tout à l'Europe, c'est que l'Empire
turc ait une force morale qui le mette de pair avec toutes les
grandes puissances. Tout ce qui tend à diminuer cette force
est un-désavantage commun; tout qui tend à l'accroître doit
être recherché avec soin, et c'est à ce prix qu'est le succès des
réformes intérieures, gage d'un meilleur avenir ; désiré et
préparé par les puissances qui se trouvent à la tête de la
civilisation occidentale. Elles peuvent donner leurs conseils et
leurs inspirations ; mais elles commettent une grave erreur
contre leur propre et permanent intérêt quand elles essayent
de se substituer à la Porte et de lui faire faire contre son gré
des choses qui ne sont ni dans ses instincts ni dans sa dignité.
Qu'on laisse donc la Porte, dans toutes les décisions qui ne
regardent qu'elle, se conduire comme elle l'entend, et que
l'on conspire, non pour entraver son action, mais, au con-
traire, pour la laisser absolument libre.
Telle est la portée générale de l'article du Times, et encore
une fois nous ne pouvons qu'y applaudir de toutes nos forces;
mais il ne nous sera pas interdit d'en faire une application
particulière au canal de Suez, parce que cette application nous
semble encore plus frappante que toute autre. Voilà une
question sur laquelle l'Europe entière est d'accord ; toutes les
puissances, sauf une seule, se sont prononcées de la manière
la plus favorable. Tous les peuples à l'unanimité ont montré
le plus vif enthousiasme pour une entreprise qui dqit être
immensément utile à tous.
La Porte Ottomane, saisie de la question qu'elle doit rati-
fier après la concession faite par Son Altesse le Vice-roi
d'Égypte, pense comme le reste du monde; elle donne im-
plicitement son approbation au principe, et elle serait d'avis
de donner également sa ratincation ; car à ne consulter que
son propre intérêt, elle voit parfaitement que cet intérêt est
d'accord avec celui du commerce universel.
Qui l'empêche donc de céder à ses vœux secrets et aux vœux
du monde entier? C'est l'influence cachée mais toute-puis-
sante de quelques hommes d'État, qui n'ont même pas pour
eux l'assentiment du peuple dont ils sont les représentants ;
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