Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-03-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mars 1858 25 mars 1858
Description : 1858/03/25 (A3,N43). 1858/03/25 (A3,N43).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203089c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
JEUDI 25 MARS. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 151
Moka, 13° 20' latitude nord, 410 longitude est. — Moka,
la première ville que l'on rencontre en entrant dans le détroit
de Bab-el-Mandeb, ne répond plus à son ancienne réputation.
Malgré son heureuse situation, on ne trouve plus en elle au-
cune trace de prospérité, si ce n'est peut-être dans quelques
maisons solidement construites en basalte, qui ont pu jadis
servir de véritables forteresses.
De 60,000 habitants qu'elle possédait autrefois et de 20,000
qu'elle avait encore, dit-on, en 1844, c'est à peine s'il en reste
1,500 ou 2,000 dans ses murs tombant en ruines de toutes
parts. Sa rade, dans laquelle affluaient naguère les boutres
nombreux qui venaient lui demander ses cafés précieux et
même le produit des salines des environs, ne compte plus que
de rares arrivages; ses monuments, ses rues s'écroulent de tous
côtés ; enfin, d'ancienne capitale de la province où les Hol-
landais, les Danois, les Français avaient des comptoirs long-
temps avant les Anglais, elle est tombée au rang de ville de
troisième ordre.
A quoi faut-il attribuer cette prompte décadence? Est-ce au
voisinage d'Aden, que « souille » aujourd'hui dans la croyance
des Arabes peu amis de l'étranger, la présence d'une race
odieuse à tous les bons musulmans? Est-ce à l'abandon du
Pacha qui a transporté ailleurs le siège du gouvernement ?
C'est peut-être à ces deux causes réunies, qui ont d'ailleurs
dû réagir nécessairement l'une sur l'autre.
La proximité d'Aden, à moins de vingt lieues, n'a pas dù
être sans influence sur la détermination prise par la Porte de
faire d'Hodéidah la capitale du pachalik; et d'un autre côté,
l'absence du gouverneur turc a laissé le champ libre aux agents
de la Compagnie des Indes, qui tend à désorganiser même
fort loin autour d'elle tous les éléments de force capables
d'arrêter son développement.
Entre ces deux actions si nuisibles à sa prospérité, Moka
ne pouvait manquer de perdre ses richesses et son importance
après le coup terrible que lui porta en 1834 la conquête des
Bédouins, qui réduisirent en esclavage la plupart des habi-
tants.
La culture du café qui lui a valu une juste célébrité et qui
suffisait presque seule autrefois à entretenir son activité com-
merciale, ne s'applique d'ailleurs réellement qu'à une zone
de terrains dont le point le plus rapproché se trouve à quinze
lieues de cette ville. Le café est surtout cultivé aux environs
de Senna, à trois jours de marche d'Hodéidah, à quinze de
Moka, à huit de Lohéia. Senna trafique aussi avec Bel-el-
Faquir entre Hodéidah et Moka, ville assez importante. Cette
zone s'étend entre Moka et Hodéidah parallèlement à la
côte en se maintenant à une distance à peu près de vingt lieues
de la mer. Aussi n'a-t-ilpas été difficile de détourner au profit
de son heureuse rivale la plus grande partie de ce précieux
produit.
Le commerce d'exportation de Moka ne s'élève aujourd'hui
qu'à environ deux millions de francs, dans lesquels le café ne
représente guère que 500,000 fr.
La cire, la gomme, la myrrhe, l'ivoire, les cuirs, se ré-
partissent le reste de ce mouvement.
Moka reçoit en échange des tissus de coton, du coton d'A-
mérique et des Indes, des soieries, des draps, du fer, du
cuivre, du plomb, des bois de construction, des outils, du
tabac, du riz, du sucre, etc., etc., pour une valeur d'à peu
près un million et demi. La différence entre cette somme et
celle à laquelle se monte son exportation est comblée en mon-
naie appelée thalari.
Hodéidah. — Hodéidah, résidence actuelle du Pacha, bien
qu'elle ait hérité de l'importance de Moka, n'a rien par elle-
même qui justifie la faveur dont elle jouit. C'est une ville
neuve, quoique déjà en ruines, avec une muraille naguère
assez forte, et où aucun mouvement ne se fait remarquer.
Elle est construite en pierres volcaniques venues de la mon-
tagne de Tor, qui, si l'on en croit les indigènes, fume encore
quelquefois. Sa rade, qui peut contenir une cinquantaine de
navires, n'est pas préférable à celle de Moka, et n'est sûre,
comme cette dernière, que pendant la mousson du sud-est ;
pendant celle du nord-ouest, de mai à septembre, la mer y
est fort grosse.
Il y a beaucoup de banians ou marchands de l'Inde qui
payent un impôt pour y résider. C'est maintenant par Hodéi-
dah que se fait presque tout le commerce du café dit de Moka.
Cette ville en expédie pour une valeur de cinq millions de
francs par an; le surplus de son exportation, qui s'élève à un
million, consiste en cuirs, cire, ivoire, mantègue, nacre,
myrrhe, gomme, etc., etc.
Quant à son importation , elle se compose, comme celle de
Moka, de coton, tissus de coton, soieries, draps, riz, sucre,
etc., etc. Hodéidah, qui n'était autrefois qu'un village de
5,000 âmes environ , compte aujourd'hui plus de 25,000 ha-
bitants , et, selon toute apparence, cette prospérité s'accroitra
encore. Les environs de la ville sont un peu moins stériles que
le reste du pays. Il y a quelques jardins de palmiers dans le
voisinage des sources qui sont hors des murs, et que protègent
deux espèces de châteaux.
Lohéia. — Lohéia, la troisième ville commerrante de l'Yé-
men, se trouve à une vingtaine de lieues nord de Hodéidah;
sa population ne s'élève pas à plus de 5,000 âmes; elle tire
toute sa richesse de son port, qui bien que petit et n'ayant pas
une profondeur suffisante pour recevoir des navires de plus
de 150 tonneaux, lui permet cependant d'abriter un grand
nombre de boutres; son commerce consiste surtout en grains
parmi lesquels le djoari ou doura joue le rôle principal.
Ce commerce tout spécial représente à l'exportation une
valeur de un million , en échange desquels Lohéia reçoit des
marchandises de même nature que Moka et Hodéidah. *
Après avoir passé en revue les trois rades principales par
où s'écoulent les produits de l'Yémen, et par l'entremise des-
quelles ce territoire reçoit la presque totalité des marchandises
peu variées que les fabriques de l'Inde, des États-Unis ou de
l'Europe fournissent à ses besoins, il est bon de faire obser-
ver que sur toute l'étendue de cette côte il y a quelques autres
points qui concourent à l'ensemble de son commerce; mais
c'est dans une portion tellement restreinte qu'elle échappe à
toute constatation. Aussi ne m'arrêterai-je point à ces localités
peu connues, qui d'ailleurs, au milieu de circonstances favo-
rables, pourront acquérir une importance qui leur manque
aujourd'hui.
En résumé, si l'on estime le commerce des trois villes de
Moka, Hodéidah et Lohéia à la somme de 18 millions de
francs par année, importation et exportation réunies, on
peut dire sans crainte d'erreur qu'il ne s'élève pas pour tout
1 Yémen entier à plus de 20 millions de francs; mais il peut
se développer beauconp.
Il est bien entendu que le trafic intérieur, qui ne laisse pas
que d'être considérable, mais qu'il m'a été impossible de rele-
ver, ne figure pas dans ce chiffre.
Les populations des côtes de cette province sont essentielle-
ment agricoles. C'est là, indépendamment de leur race, le
caractère par lequel elles diffèrent le plus des populations de
l'Abyssinie, qui, à peu d'exceptions près, sont vouées à la vie
pastorale et par conséquent sont nomades.
Moka, 13° 20' latitude nord, 410 longitude est. — Moka,
la première ville que l'on rencontre en entrant dans le détroit
de Bab-el-Mandeb, ne répond plus à son ancienne réputation.
Malgré son heureuse situation, on ne trouve plus en elle au-
cune trace de prospérité, si ce n'est peut-être dans quelques
maisons solidement construites en basalte, qui ont pu jadis
servir de véritables forteresses.
De 60,000 habitants qu'elle possédait autrefois et de 20,000
qu'elle avait encore, dit-on, en 1844, c'est à peine s'il en reste
1,500 ou 2,000 dans ses murs tombant en ruines de toutes
parts. Sa rade, dans laquelle affluaient naguère les boutres
nombreux qui venaient lui demander ses cafés précieux et
même le produit des salines des environs, ne compte plus que
de rares arrivages; ses monuments, ses rues s'écroulent de tous
côtés ; enfin, d'ancienne capitale de la province où les Hol-
landais, les Danois, les Français avaient des comptoirs long-
temps avant les Anglais, elle est tombée au rang de ville de
troisième ordre.
A quoi faut-il attribuer cette prompte décadence? Est-ce au
voisinage d'Aden, que « souille » aujourd'hui dans la croyance
des Arabes peu amis de l'étranger, la présence d'une race
odieuse à tous les bons musulmans? Est-ce à l'abandon du
Pacha qui a transporté ailleurs le siège du gouvernement ?
C'est peut-être à ces deux causes réunies, qui ont d'ailleurs
dû réagir nécessairement l'une sur l'autre.
La proximité d'Aden, à moins de vingt lieues, n'a pas dù
être sans influence sur la détermination prise par la Porte de
faire d'Hodéidah la capitale du pachalik; et d'un autre côté,
l'absence du gouverneur turc a laissé le champ libre aux agents
de la Compagnie des Indes, qui tend à désorganiser même
fort loin autour d'elle tous les éléments de force capables
d'arrêter son développement.
Entre ces deux actions si nuisibles à sa prospérité, Moka
ne pouvait manquer de perdre ses richesses et son importance
après le coup terrible que lui porta en 1834 la conquête des
Bédouins, qui réduisirent en esclavage la plupart des habi-
tants.
La culture du café qui lui a valu une juste célébrité et qui
suffisait presque seule autrefois à entretenir son activité com-
merciale, ne s'applique d'ailleurs réellement qu'à une zone
de terrains dont le point le plus rapproché se trouve à quinze
lieues de cette ville. Le café est surtout cultivé aux environs
de Senna, à trois jours de marche d'Hodéidah, à quinze de
Moka, à huit de Lohéia. Senna trafique aussi avec Bel-el-
Faquir entre Hodéidah et Moka, ville assez importante. Cette
zone s'étend entre Moka et Hodéidah parallèlement à la
côte en se maintenant à une distance à peu près de vingt lieues
de la mer. Aussi n'a-t-ilpas été difficile de détourner au profit
de son heureuse rivale la plus grande partie de ce précieux
produit.
Le commerce d'exportation de Moka ne s'élève aujourd'hui
qu'à environ deux millions de francs, dans lesquels le café ne
représente guère que 500,000 fr.
La cire, la gomme, la myrrhe, l'ivoire, les cuirs, se ré-
partissent le reste de ce mouvement.
Moka reçoit en échange des tissus de coton, du coton d'A-
mérique et des Indes, des soieries, des draps, du fer, du
cuivre, du plomb, des bois de construction, des outils, du
tabac, du riz, du sucre, etc., etc., pour une valeur d'à peu
près un million et demi. La différence entre cette somme et
celle à laquelle se monte son exportation est comblée en mon-
naie appelée thalari.
Hodéidah. — Hodéidah, résidence actuelle du Pacha, bien
qu'elle ait hérité de l'importance de Moka, n'a rien par elle-
même qui justifie la faveur dont elle jouit. C'est une ville
neuve, quoique déjà en ruines, avec une muraille naguère
assez forte, et où aucun mouvement ne se fait remarquer.
Elle est construite en pierres volcaniques venues de la mon-
tagne de Tor, qui, si l'on en croit les indigènes, fume encore
quelquefois. Sa rade, qui peut contenir une cinquantaine de
navires, n'est pas préférable à celle de Moka, et n'est sûre,
comme cette dernière, que pendant la mousson du sud-est ;
pendant celle du nord-ouest, de mai à septembre, la mer y
est fort grosse.
Il y a beaucoup de banians ou marchands de l'Inde qui
payent un impôt pour y résider. C'est maintenant par Hodéi-
dah que se fait presque tout le commerce du café dit de Moka.
Cette ville en expédie pour une valeur de cinq millions de
francs par an; le surplus de son exportation, qui s'élève à un
million, consiste en cuirs, cire, ivoire, mantègue, nacre,
myrrhe, gomme, etc., etc.
Quant à son importation , elle se compose, comme celle de
Moka, de coton, tissus de coton, soieries, draps, riz, sucre,
etc., etc. Hodéidah, qui n'était autrefois qu'un village de
5,000 âmes environ , compte aujourd'hui plus de 25,000 ha-
bitants , et, selon toute apparence, cette prospérité s'accroitra
encore. Les environs de la ville sont un peu moins stériles que
le reste du pays. Il y a quelques jardins de palmiers dans le
voisinage des sources qui sont hors des murs, et que protègent
deux espèces de châteaux.
Lohéia. — Lohéia, la troisième ville commerrante de l'Yé-
men, se trouve à une vingtaine de lieues nord de Hodéidah;
sa population ne s'élève pas à plus de 5,000 âmes; elle tire
toute sa richesse de son port, qui bien que petit et n'ayant pas
une profondeur suffisante pour recevoir des navires de plus
de 150 tonneaux, lui permet cependant d'abriter un grand
nombre de boutres; son commerce consiste surtout en grains
parmi lesquels le djoari ou doura joue le rôle principal.
Ce commerce tout spécial représente à l'exportation une
valeur de un million , en échange desquels Lohéia reçoit des
marchandises de même nature que Moka et Hodéidah. *
Après avoir passé en revue les trois rades principales par
où s'écoulent les produits de l'Yémen, et par l'entremise des-
quelles ce territoire reçoit la presque totalité des marchandises
peu variées que les fabriques de l'Inde, des États-Unis ou de
l'Europe fournissent à ses besoins, il est bon de faire obser-
ver que sur toute l'étendue de cette côte il y a quelques autres
points qui concourent à l'ensemble de son commerce; mais
c'est dans une portion tellement restreinte qu'elle échappe à
toute constatation. Aussi ne m'arrêterai-je point à ces localités
peu connues, qui d'ailleurs, au milieu de circonstances favo-
rables, pourront acquérir une importance qui leur manque
aujourd'hui.
En résumé, si l'on estime le commerce des trois villes de
Moka, Hodéidah et Lohéia à la somme de 18 millions de
francs par année, importation et exportation réunies, on
peut dire sans crainte d'erreur qu'il ne s'élève pas pour tout
1 Yémen entier à plus de 20 millions de francs; mais il peut
se développer beauconp.
Il est bien entendu que le trafic intérieur, qui ne laisse pas
que d'être considérable, mais qu'il m'a été impossible de rele-
ver, ne figure pas dans ce chiffre.
Les populations des côtes de cette province sont essentielle-
ment agricoles. C'est là, indépendamment de leur race, le
caractère par lequel elles diffèrent le plus des populations de
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