Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-04-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 avril 1858 10 avril 1858
Description : 1858/04/10 (A3,N44). 1858/04/10 (A3,N44).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62030901
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
SAMEDI 10 AVRIL. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 1/3
» Le canal de Suez donnera probablement autant de profits
à l'Autriche qu'à la France. Le correspondant a oublié que
l'Autriche reçoit la plus grande partie des denrées coloniales
par la main de tiers; après l'ouverture de l'isthme, elle n'ira
pas seulement les chercher elle-même; mais elle fournirait
elle-même au lieu de recevoir seulement.
'< La navigation autrichienne ne saurait s'étendre vers l'ouest;
son terrain est le Levant, et comme c'est un terrain limité,
l'ouverture de l'Orient lointain doit être pour Trieste une
chose extrêmement désirable. Quand la route de la Chine sera
ouverte aux ports de l'Autriche, sa marine marchande prendra
cette extension qui est la condition sine qua non d'une grande
marine militaire. Mais il résulte des récents efforts de l'Autriche
qu'elle cherche à devenir une puissance maritime. Le canal
de Suez contribuera aussi bien au développement de sa puis-
sance politique qu'à celui de ses intérêts économiques.
En vous remerciant d'avance de la reproduction de cette
réponse dans votre journal, j'ai l'honneur, etc. »
FRÉDÉRIC SZARVADY.
Paris, 31 mars 1858;
M. Frédéric Szarvady, dans la Gazette de Cologne du
3 avril, s'exprime à peu près en ces termes sur la réponse du
Chancelier de l'Echiquier aux interpellations de M. Griffith :
« La réponse de M. Disraeli n'a pas été aussi favorable que
les amis du canal de Suez l'ont désiré. Le chef des tories s'est
proponcé d'une manière aussi hostile que lord Palmerston.
Cependant il est douteux que le gouvernement tory accepte
l'héritage de lord Palmerston sous bénéfice d'inventaire. Xous
avons déjà, avant les interpellations de M. Griffith, appelé l'at-
tention de nos lecteurs sur la situation embarrassée du nou-
veau Cabinet, et signalé les conséquences que les différends à
peine réglés des deux gouvernements alliés pourraient avoir
pour nous.
» En effet il ne faut pas oublier que le Cabinet de lord Pal-
merston est tombé sous l'accusation d'avoir trop cédé à la
France. Or le nouveau Cabinet pouvait-il, dans un moment où
le sentiment national irrité ne s'est pas encore apaisé, com-
mencer par prendre une décision conforme aux désirs de la
France, dans une affaire qui a été attaquée à tort comme étant
particulièrement française?
» Lord Palmerston a été renversé, mais il n'est pas encore
impuissant, et le nouveau Cabinet ne se sent pas encore assez
fort pour braver l'adversaire à tout prix du canal de Suez. Il
fallait donc s'attendre à une réponse mauvaise ; cependant
nous avouons qu'elle aurait pu l'être moins. AI. Disraeli a ré-
pété les arguments de lord Palmerston, seulement sur un ton
plus poli. Mais cette argumentation même nous donne de l'es-
pérance; et le Parlement devant revenir sur cette question
d'une manière plus sérieuse, nous verrons si l'esprit borné et
l'égoïsme triompheront de l'opinion publique, n
M. Szarvady, après avoir réfuté en quelques mots les ob-
jections techniques, continue ainsi qu'il suit : « Quant au côté
politique de la question, lord Palmerston a rétracté sa pre-
mière déclaration, et M. Disraeli ne croit pas encore le mo-
ment venu pour se prononcer.
« Dans des cercles officiels de Paris, on trouve dans cette
réserve même du ministère des raisons pour croire que le
cabinet tory est loin de partager la mauvaise volonté de son
prédécesseur. Ce ne serait pas une pure phrase, que cette dé-
claration de M. Disraeli, que le gouvernement ne s'opposerait
nulle part dans le monde à de grands travaux publics. On
verra bientôt ce qui en est, et s'il est vrai que lord Derby a
déclaré confidentiellement être de l'avis de la majorité de son
pays à l'égard du canal. Je sais personnellement que M. Dis-
raëli, lors de son dernier séjour à Paris, s'est prononcé avec
chaleur pour le projet de M. de Lesseps; il est vrai qu'alors il
ne siégeait pas encore dans le Cabinet.
« D'ailleurs, la réponse au Parlement importe très-peu, pour-
vu que l'attitude de l'Angleterre change à Constantinople ; sans
l'influence anglaise, le firman serait déjà signé.
« Quelque désagréables que soient pour nous ces éternelles
indécisions, elles ont l'avantage de démontrer jusqu'à l'évi-
dence que le gouvernement français, dans une « affaire exclu-
sivement française », comme disent nos adversaires, est plus
réservé que tout autre. Il est évident que si M. de Thouvenel
ou M. de Persigny avaient eu l'ordre de parler énergiquement,
l'affaire serait déjà décidée conformément aux intérêts de l'Eu-
rope.
u Si donc, à ce qu'on dit, le comte de Malinesbury a fait par-
venir au représentant de l'Angleterre à Constantinople des
instructions plus favorables, la chose a eu lieu sans aucune
pression de la part du gouvernement français. Après la ré-
ponse de M. Disraeli, il semble cependant plus vraisemblable
que, selon d'autres bruits, M. Alison a reçu ordre seulement
de promettre la prochaine nomination d'un successeur de lord
Redcliffe et de demander que l'on suspende toute décision
jusqu'à cette époque. »
La Gazelle de Trieste du 17 mars fait les réflexions sui-
vantes dont on saisira l'à-propos :
« Le discours de M. le baron de Czœrnig sur le canal de Suez
vient de mettre fin à toutes les questions techniques et écono-
miques de cette affaire. L'instruction peut dorénavant être
considérée comme close, et il ne reste plus qu'à passer à
l'exécution, et ça devrait être le plus tôt possible. L'élan créa-
teur de 300 millions d'hommes civilisés attend avec impatience
le moment où il pourra se mettre en communication intime
avec GOO millions de frères incivilisés et séparés seulement
par une étroite barrière. Lorsqu'on jette un regard sur les
anciennes relations de l'Occident avec l'Orient, depuis Alexandre
le Grand et les croisades, où malgré les moyens insuffisants
de communication les rapports entre les deux extrémités du
vieux monde étaient beaucoup plus intimes qu'aujourd hui,
on ne comprend pas qu'un si faible obstacle ne soit pas en-
levé déjà depuis longtemps. Les mouvements et les développe-
ments les plus considérables de l'histoire universelle ont
principalement leurs causes premières dans l'influence mu-
tuelle entre l'Occident et l'Orient, entre l'excès de force
civilisatrice et la plus riche vie primitive, entre l'industrie
exubérante et un monde regorgeant de produits commerciaux.
Les indices les moins équivoques nous apprennent de tous les
côtés que dans les prochains grands événements historiques
il sera principalement question des rapports de l'Occident avec
l'Orient.
» L'Europe ne se donnerait-elle pas le plus grand certificat
de pauvreté, si elle voulait admettre qu'un banc de sable, in-
signifiant pour les moyens dont elle dispose, fait obstacle au
plus vaste développement historique? L'Europe est en partie
malade de trop de civilisation ; elle ne sera guérie que
lorsqu'il lui sera ouvert dans les pays indo-chinois un large
champ d'activité qui ranimera ses facultés. Le continent
d'Europe, surtout l'Europe centrale , ne saurait se passer plus
longtemps du canal de Suez , dans l'intérêt de son développe-
ment naturel. Par suite des événements de l'Inde , l'Angleterre
a aussi le plus grand intérêt à trouver une route plus courte.
Les plus dangereux adversaires de son influence dans le sud-
est de l'Asie ne viennent pas par la porte de Suez. Qu'elle
ouvre plutôt cette porte, avant que l'Amour et la mer Caspienne
ouvrent les leurs, ou que des flottes puissantes sortent de
» Le canal de Suez donnera probablement autant de profits
à l'Autriche qu'à la France. Le correspondant a oublié que
l'Autriche reçoit la plus grande partie des denrées coloniales
par la main de tiers; après l'ouverture de l'isthme, elle n'ira
pas seulement les chercher elle-même; mais elle fournirait
elle-même au lieu de recevoir seulement.
'< La navigation autrichienne ne saurait s'étendre vers l'ouest;
son terrain est le Levant, et comme c'est un terrain limité,
l'ouverture de l'Orient lointain doit être pour Trieste une
chose extrêmement désirable. Quand la route de la Chine sera
ouverte aux ports de l'Autriche, sa marine marchande prendra
cette extension qui est la condition sine qua non d'une grande
marine militaire. Mais il résulte des récents efforts de l'Autriche
qu'elle cherche à devenir une puissance maritime. Le canal
de Suez contribuera aussi bien au développement de sa puis-
sance politique qu'à celui de ses intérêts économiques.
En vous remerciant d'avance de la reproduction de cette
réponse dans votre journal, j'ai l'honneur, etc. »
FRÉDÉRIC SZARVADY.
Paris, 31 mars 1858;
M. Frédéric Szarvady, dans la Gazette de Cologne du
3 avril, s'exprime à peu près en ces termes sur la réponse du
Chancelier de l'Echiquier aux interpellations de M. Griffith :
« La réponse de M. Disraeli n'a pas été aussi favorable que
les amis du canal de Suez l'ont désiré. Le chef des tories s'est
proponcé d'une manière aussi hostile que lord Palmerston.
Cependant il est douteux que le gouvernement tory accepte
l'héritage de lord Palmerston sous bénéfice d'inventaire. Xous
avons déjà, avant les interpellations de M. Griffith, appelé l'at-
tention de nos lecteurs sur la situation embarrassée du nou-
veau Cabinet, et signalé les conséquences que les différends à
peine réglés des deux gouvernements alliés pourraient avoir
pour nous.
» En effet il ne faut pas oublier que le Cabinet de lord Pal-
merston est tombé sous l'accusation d'avoir trop cédé à la
France. Or le nouveau Cabinet pouvait-il, dans un moment où
le sentiment national irrité ne s'est pas encore apaisé, com-
mencer par prendre une décision conforme aux désirs de la
France, dans une affaire qui a été attaquée à tort comme étant
particulièrement française?
» Lord Palmerston a été renversé, mais il n'est pas encore
impuissant, et le nouveau Cabinet ne se sent pas encore assez
fort pour braver l'adversaire à tout prix du canal de Suez. Il
fallait donc s'attendre à une réponse mauvaise ; cependant
nous avouons qu'elle aurait pu l'être moins. AI. Disraeli a ré-
pété les arguments de lord Palmerston, seulement sur un ton
plus poli. Mais cette argumentation même nous donne de l'es-
pérance; et le Parlement devant revenir sur cette question
d'une manière plus sérieuse, nous verrons si l'esprit borné et
l'égoïsme triompheront de l'opinion publique, n
M. Szarvady, après avoir réfuté en quelques mots les ob-
jections techniques, continue ainsi qu'il suit : « Quant au côté
politique de la question, lord Palmerston a rétracté sa pre-
mière déclaration, et M. Disraeli ne croit pas encore le mo-
ment venu pour se prononcer.
« Dans des cercles officiels de Paris, on trouve dans cette
réserve même du ministère des raisons pour croire que le
cabinet tory est loin de partager la mauvaise volonté de son
prédécesseur. Ce ne serait pas une pure phrase, que cette dé-
claration de M. Disraeli, que le gouvernement ne s'opposerait
nulle part dans le monde à de grands travaux publics. On
verra bientôt ce qui en est, et s'il est vrai que lord Derby a
déclaré confidentiellement être de l'avis de la majorité de son
pays à l'égard du canal. Je sais personnellement que M. Dis-
raëli, lors de son dernier séjour à Paris, s'est prononcé avec
chaleur pour le projet de M. de Lesseps; il est vrai qu'alors il
ne siégeait pas encore dans le Cabinet.
« D'ailleurs, la réponse au Parlement importe très-peu, pour-
vu que l'attitude de l'Angleterre change à Constantinople ; sans
l'influence anglaise, le firman serait déjà signé.
« Quelque désagréables que soient pour nous ces éternelles
indécisions, elles ont l'avantage de démontrer jusqu'à l'évi-
dence que le gouvernement français, dans une « affaire exclu-
sivement française », comme disent nos adversaires, est plus
réservé que tout autre. Il est évident que si M. de Thouvenel
ou M. de Persigny avaient eu l'ordre de parler énergiquement,
l'affaire serait déjà décidée conformément aux intérêts de l'Eu-
rope.
u Si donc, à ce qu'on dit, le comte de Malinesbury a fait par-
venir au représentant de l'Angleterre à Constantinople des
instructions plus favorables, la chose a eu lieu sans aucune
pression de la part du gouvernement français. Après la ré-
ponse de M. Disraeli, il semble cependant plus vraisemblable
que, selon d'autres bruits, M. Alison a reçu ordre seulement
de promettre la prochaine nomination d'un successeur de lord
Redcliffe et de demander que l'on suspende toute décision
jusqu'à cette époque. »
La Gazelle de Trieste du 17 mars fait les réflexions sui-
vantes dont on saisira l'à-propos :
« Le discours de M. le baron de Czœrnig sur le canal de Suez
vient de mettre fin à toutes les questions techniques et écono-
miques de cette affaire. L'instruction peut dorénavant être
considérée comme close, et il ne reste plus qu'à passer à
l'exécution, et ça devrait être le plus tôt possible. L'élan créa-
teur de 300 millions d'hommes civilisés attend avec impatience
le moment où il pourra se mettre en communication intime
avec GOO millions de frères incivilisés et séparés seulement
par une étroite barrière. Lorsqu'on jette un regard sur les
anciennes relations de l'Occident avec l'Orient, depuis Alexandre
le Grand et les croisades, où malgré les moyens insuffisants
de communication les rapports entre les deux extrémités du
vieux monde étaient beaucoup plus intimes qu'aujourd hui,
on ne comprend pas qu'un si faible obstacle ne soit pas en-
levé déjà depuis longtemps. Les mouvements et les développe-
ments les plus considérables de l'histoire universelle ont
principalement leurs causes premières dans l'influence mu-
tuelle entre l'Occident et l'Orient, entre l'excès de force
civilisatrice et la plus riche vie primitive, entre l'industrie
exubérante et un monde regorgeant de produits commerciaux.
Les indices les moins équivoques nous apprennent de tous les
côtés que dans les prochains grands événements historiques
il sera principalement question des rapports de l'Occident avec
l'Orient.
» L'Europe ne se donnerait-elle pas le plus grand certificat
de pauvreté, si elle voulait admettre qu'un banc de sable, in-
signifiant pour les moyens dont elle dispose, fait obstacle au
plus vaste développement historique? L'Europe est en partie
malade de trop de civilisation ; elle ne sera guérie que
lorsqu'il lui sera ouvert dans les pays indo-chinois un large
champ d'activité qui ranimera ses facultés. Le continent
d'Europe, surtout l'Europe centrale , ne saurait se passer plus
longtemps du canal de Suez , dans l'intérêt de son développe-
ment naturel. Par suite des événements de l'Inde , l'Angleterre
a aussi le plus grand intérêt à trouver une route plus courte.
Les plus dangereux adversaires de son influence dans le sud-
est de l'Asie ne viennent pas par la porte de Suez. Qu'elle
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