Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-03-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mars 1858 25 mars 1858
Description : 1858/03/25 (A3,N43). 1858/03/25 (A3,N43).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203089c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
130 L'ISTHME DE SUEZ, JEUDI 25 MARS.
Le sixième, par S. A. R. : Au commerce hellénique!
A huit heures et demie, le banquet était terminé.
Le Prince a achevé la soirée au théâtre, où sur la demande
de S. A. R. on donnait le Birrajo.
Après le départ du Prince et de la légation hellénique,
M. Ferdinand de Lesseps a remercié MM. les négociants grecs
de l'invitation qui lui avait été adressée,
« Messieurs, a dit M. de Lesseps, les règles de l'éti-
quette ne m'ont pas permis de vous remercier en pré-
sence du Prince pour l'honneur exceptionnel dont j'ai
été l'objet. Je lé dois, je pense, au projet dont je poursuis
l'exécution et qui aura des résultats si féconds pour tout
l'Orient et surtout pour la marine commerciale de la
Grèce. Permettez-moi, Messieurs, de vous dire, ne fût-ce
que pour répondre à de faux bruits répandus depuis
quelques jours, que la question du percement de l'isthme
de Suez est dans une situation aussi favorable que pos-
sible, et que j'ai tout lieu d'espérer une solution con-
forme aux vœux et aux intérêts du monde entier. J'ajou-
terai quelques mots, et je ne doute pas qu'ils ne soient
bien accueillis quand je m'adresse aux enfants d'une na-
tion aussi intelligente que la nation hellénique. Dans
l'affaire à laquelle je consacre tous mes efforts, il ne
suffit pas d'envisager seulement le but commercial; il y
a aussi le côté moral, civilisateur, qui doit frapper des
esprits éclairés comme les vôtres. Eh bien, quand nous
allons porter les lumières chez des peuples arriérés,
• semi-barbares, donnons-leur l'exemple de la concorde.
Pour ma part, je fais des vœux bien sincères pour voir
disparaître entièrement toutes les dissensions politiques
et religieuses. Ce sera là, je l'espère, un des grands
résultats de l'entreprise à laquelle j'ai consacré ma vie. »
Ce discours a été accueilli par d'unanimes applaudissements.
ERNEST DESPLACES.
Nous empruntons à la Presse d'Orient du 10 mars
le récit du banquet offert par S. H. le Sultan au Prince
Adalbert de Bavière.
On remarquera le gracieux accueil que S. H. a bien
voulu faire, parmi les personnages présents, à M. Ferdi-
nand de Lesseps.
Samedi soir a eu lieu le banquet offert par S. M. I. le
Sultan en l'honneur de S. A. R. le Prince Adalbert..
A quatre heures et demie, tous les invités, dont le nombre
avait été réduit à 60, étaient réunis au palais.
Le Grand Vizir, le corps diplomatique, représenté par les
chefs de mission seulement, les Ministres, les hauts fonction-
naires et dignitaires de la Porte, du clergé, de l'armée, de la
marine et des diverses administrations, étaient réunis au palais
impérial quand le Prince Adalbert y est arrivé avec M. le Mi-
nistre de Grèce, sa suite et tout le personnel de la légation
hellénique.
Le Prince a été reçu avec tous les honneurs d'usage au
palais.
S. A. R., accompagnée de M. le Ministre de Grèce et de
fuad-Pacba', Ministre des affaires étrangères, a été conduite
_iminédiatement dans les apparlements de S. M. I.; le Sultan
et le PrWe se sont entretenus en français. S. A. R. portait la
^îr dêcoration^de première clause en brillants de l'ordre impérial
j'jjj~ .:.
du Medjidié, qui lui avait été remise la veille par Emin-Bey,
un dès secrétaires du palais, de la part de S. M. I.
Un quart d'heure plus tard, S. M. I. a fait introduire le
corps diplomatique. Le Sultan s'est entretenu assez longtemps
avec M. l'ambassadeur de France et ensuite a adressé la
parole à tous les chefs de mission.
S. M. I. a bien voulu féliciter aussi M. Ferd. de Lesseps,
qui était au nombre des invités, sur sa présence à Constanti-
nople.
Le Sultan s'est alors retiré et les invités se sont rendus dans
cette magnifique salle où avait eu lieu, il y a trois ans, le
grand banquet offert aux commandants en chef des armées
alliées. Le diner était splendidement servi. *
La table comptait 60 couverts. A la droite du Prince était ,
placé M. l'ambassadeur de France ; à sa gauche, M. le Ministre •
de Prusse. En face était le Grand Vizir, ayant à sa droite
M. l'Internonce d'Autriche er à sa gauche M. le Ministre de
Perse.
Au dessert, deux toasts seulement ont été portés : 1 un par
S. A. R. le Prince Adalbert, à S. M. 1. le Sultan, l'autre par
le Grand Vizir, au Prince et aux souverains et États alliés et <
amis de la Sublime Porte.
Pendant le diner la musique de la garde impériale a exécuté
des morceaux variés empruntés aux opéras italiens.
Au sortir de la salle du banquet, S. M. I. a reçu de nouveau
le Prince et toutes les personnes qui avaient eu l'honneur de
diner au palais. S. A. R. a quitté S. M. I. en lui réitérant ses
vifs remercîments pour l'accueil si distingué qui lui a été
réservé.
Le Prince s'est embarqué le même soir sur la frégate à
vapeur autrichienne Donau, qui est partie immédiatement
pour le Pirée.
INTERPELLATIONS SUR LE CANAL DE SUEZ
DANS LE PARLEMENT ANGLAIS. -
A l'ouverture de la séance du 12 mars, l'honorable
AI. Darby Griffith a annoncé à la Chambre des Com-
munes que le vendredi 26 mars, « il demandera au
» gouvernement de Sa Majesté s'il croit bon d'opposer
» encore quelque résistance au canal maritime à travers
» l'isthme de Suez. »
On se rappelle que M. Griffith, par suite de la crise
ministérielle, avait dû plusieurs fois remettre ses inter-
pellations. Pour s'adresser au nouveau Cabinet, il devait
nécessairement en modifier la forme; et tout nous porte
à croire qu'il lui sera fait une réponse favorable.
ERNEST DESPLACES.
LE TIMES
ET LA NOUVELLE DIPLOMATIE ANGLAISE A CONSTANFINOPLE.
Nous trouvons dans le Times du 9 mars un article
très-remarquable sur les modifications profondes qu'a-
mènera la retraite de lord Strattford de Redcliffe dans
l'attitude de la diplomatie anglaise à Constantinople. Le
grand journal anglais blâme, quoique en termes adoucis,
les moyens qu'avai t pris l'ex-ambassadeur pour se rendre
à peu près le maître exclusif de la situation. Le Times ne
Le sixième, par S. A. R. : Au commerce hellénique!
A huit heures et demie, le banquet était terminé.
Le Prince a achevé la soirée au théâtre, où sur la demande
de S. A. R. on donnait le Birrajo.
Après le départ du Prince et de la légation hellénique,
M. Ferdinand de Lesseps a remercié MM. les négociants grecs
de l'invitation qui lui avait été adressée,
« Messieurs, a dit M. de Lesseps, les règles de l'éti-
quette ne m'ont pas permis de vous remercier en pré-
sence du Prince pour l'honneur exceptionnel dont j'ai
été l'objet. Je lé dois, je pense, au projet dont je poursuis
l'exécution et qui aura des résultats si féconds pour tout
l'Orient et surtout pour la marine commerciale de la
Grèce. Permettez-moi, Messieurs, de vous dire, ne fût-ce
que pour répondre à de faux bruits répandus depuis
quelques jours, que la question du percement de l'isthme
de Suez est dans une situation aussi favorable que pos-
sible, et que j'ai tout lieu d'espérer une solution con-
forme aux vœux et aux intérêts du monde entier. J'ajou-
terai quelques mots, et je ne doute pas qu'ils ne soient
bien accueillis quand je m'adresse aux enfants d'une na-
tion aussi intelligente que la nation hellénique. Dans
l'affaire à laquelle je consacre tous mes efforts, il ne
suffit pas d'envisager seulement le but commercial; il y
a aussi le côté moral, civilisateur, qui doit frapper des
esprits éclairés comme les vôtres. Eh bien, quand nous
allons porter les lumières chez des peuples arriérés,
• semi-barbares, donnons-leur l'exemple de la concorde.
Pour ma part, je fais des vœux bien sincères pour voir
disparaître entièrement toutes les dissensions politiques
et religieuses. Ce sera là, je l'espère, un des grands
résultats de l'entreprise à laquelle j'ai consacré ma vie. »
Ce discours a été accueilli par d'unanimes applaudissements.
ERNEST DESPLACES.
Nous empruntons à la Presse d'Orient du 10 mars
le récit du banquet offert par S. H. le Sultan au Prince
Adalbert de Bavière.
On remarquera le gracieux accueil que S. H. a bien
voulu faire, parmi les personnages présents, à M. Ferdi-
nand de Lesseps.
Samedi soir a eu lieu le banquet offert par S. M. I. le
Sultan en l'honneur de S. A. R. le Prince Adalbert..
A quatre heures et demie, tous les invités, dont le nombre
avait été réduit à 60, étaient réunis au palais.
Le Grand Vizir, le corps diplomatique, représenté par les
chefs de mission seulement, les Ministres, les hauts fonction-
naires et dignitaires de la Porte, du clergé, de l'armée, de la
marine et des diverses administrations, étaient réunis au palais
impérial quand le Prince Adalbert y est arrivé avec M. le Mi-
nistre de Grèce, sa suite et tout le personnel de la légation
hellénique.
Le Prince a été reçu avec tous les honneurs d'usage au
palais.
S. A. R., accompagnée de M. le Ministre de Grèce et de
fuad-Pacba', Ministre des affaires étrangères, a été conduite
_iminédiatement dans les apparlements de S. M. I.; le Sultan
et le PrWe se sont entretenus en français. S. A. R. portait la
^îr dêcoration^de première clause en brillants de l'ordre impérial
j'jjj~ .:.
du Medjidié, qui lui avait été remise la veille par Emin-Bey,
un dès secrétaires du palais, de la part de S. M. I.
Un quart d'heure plus tard, S. M. I. a fait introduire le
corps diplomatique. Le Sultan s'est entretenu assez longtemps
avec M. l'ambassadeur de France et ensuite a adressé la
parole à tous les chefs de mission.
S. M. I. a bien voulu féliciter aussi M. Ferd. de Lesseps,
qui était au nombre des invités, sur sa présence à Constanti-
nople.
Le Sultan s'est alors retiré et les invités se sont rendus dans
cette magnifique salle où avait eu lieu, il y a trois ans, le
grand banquet offert aux commandants en chef des armées
alliées. Le diner était splendidement servi. *
La table comptait 60 couverts. A la droite du Prince était ,
placé M. l'ambassadeur de France ; à sa gauche, M. le Ministre •
de Prusse. En face était le Grand Vizir, ayant à sa droite
M. l'Internonce d'Autriche er à sa gauche M. le Ministre de
Perse.
Au dessert, deux toasts seulement ont été portés : 1 un par
S. A. R. le Prince Adalbert, à S. M. 1. le Sultan, l'autre par
le Grand Vizir, au Prince et aux souverains et États alliés et <
amis de la Sublime Porte.
Pendant le diner la musique de la garde impériale a exécuté
des morceaux variés empruntés aux opéras italiens.
Au sortir de la salle du banquet, S. M. I. a reçu de nouveau
le Prince et toutes les personnes qui avaient eu l'honneur de
diner au palais. S. A. R. a quitté S. M. I. en lui réitérant ses
vifs remercîments pour l'accueil si distingué qui lui a été
réservé.
Le Prince s'est embarqué le même soir sur la frégate à
vapeur autrichienne Donau, qui est partie immédiatement
pour le Pirée.
INTERPELLATIONS SUR LE CANAL DE SUEZ
DANS LE PARLEMENT ANGLAIS. -
A l'ouverture de la séance du 12 mars, l'honorable
AI. Darby Griffith a annoncé à la Chambre des Com-
munes que le vendredi 26 mars, « il demandera au
» gouvernement de Sa Majesté s'il croit bon d'opposer
» encore quelque résistance au canal maritime à travers
» l'isthme de Suez. »
On se rappelle que M. Griffith, par suite de la crise
ministérielle, avait dû plusieurs fois remettre ses inter-
pellations. Pour s'adresser au nouveau Cabinet, il devait
nécessairement en modifier la forme; et tout nous porte
à croire qu'il lui sera fait une réponse favorable.
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ET LA NOUVELLE DIPLOMATIE ANGLAISE A CONSTANFINOPLE.
Nous trouvons dans le Times du 9 mars un article
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mènera la retraite de lord Strattford de Redcliffe dans
l'attitude de la diplomatie anglaise à Constantinople. Le
grand journal anglais blâme, quoique en termes adoucis,
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