Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-03-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mars 1858 25 mars 1858
Description : 1858/03/25 (A3,N43). 1858/03/25 (A3,N43).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203089c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
JEUDI 25 MARS. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 145
Chambre des Communes, qui ne manqueront pas d'envisager
la question du futur gouvernement de l'Inde sous tous ses
rapports et sous toutes ses faces. »
Le Railway-Times du 13 mars constate les progrès que le
canal de Suez fait dans tous les pays. La Turquie se montre
de plus en plus favorable au projet, et ses ministres sont
occupés à examiner toutes les pièces de cette vaste question.
Le Grand Vizir Aali-Pacha ne cache pas ses sentiments sur le
mérite et l'importance de l'entreprise; et le nouveau grand
maître de l'artillerie, homme éminent et exerçant une puissante
influence, partage ses opinions. M. Brown, le chargé d'affaires
des Etats-Unis à Constantinople, adonné à M. de Lesseps un témoi-
gnage officiel des sympathies de son gouvernement. Le gouverne-
ment grec a envoyé une note à toutes les Chambres de commerce
en Grèce, pour leur demander leur avis sur la question du canal,
et partout la réponse a été une approbation enthousiaste. Les
rares adversaires que le projet a rencontrés dans la presse
des différents pays se taisent, et n'osent plus plaider une cause
perdue. La composition du nouveau ministère anglais fait
également concevoir les meilleures espérances; on sait qu'un
des portefeuilles avait été offert à M. Gladstone, l'éminent
défenseur du canal; et quoiqu'il n'ait pas pu accepter cette
offre, il est à présumer que les membres du Cabinet qui
voulaient l'avoir pour collègue partagent son opinion sur une
question aussi importante. Aucun membre n'a jamais mani-
festé la moindre opposition, et quant au chef, lord Derby,
il a toujours donné la préférence à la route de Suez sur celle
du Cap. Le nombre des amis du canal dans la Chambre des
Communes augmente constamment; et l'importance de cet
appui indispensable pour les succès diplomatiques a déjà été
signalé au comte de Malmesbury par le représentant du projet
du canal à Londres. En même temps, on a pris les mesures
nécessaires pour que l'historique entier du projet et toutes les
pièces justificatives soient présentés à la première occasion
au Ministre des affaires étrangères.
Il est donc manifeste que l'affaire du percement de l'isthme
fait des progrès silencieux mais constants, et qu'elle triom-
phera avec certitude.
Le Railway-Times reproduit ensuite la note de Son Altesse
le Vice-roi d'Egypte adressée à M. Ferdinand de Lesseps à
Constantinople.
;,' Le Railway-Timet du 20 mars signale le progrès que la
question du canal fait partout en Europe. Ce journal a déjà
plusieurs fois appelé l'attention de ses lecteurs sur le rôle
important que le projet de M. de Lesseps jouera infailliblement
dans les discussions des différentes commissions nommées par
le Parlement pour les affaires de l'Inde; aujourd'hui il rappelle
une autre motion adoptée à l'unanimité, et suivant laquelle on
va nommer une commission d'enquête sur les progrès, l'avenir
et les meilleurs moyens à adopter pour l'encouragement de la
colonisation européenne dans l'Inde, particulièrement dans les
districts élevés, où le climat est plus sain, ainsi que pour
l'accroissement du commerce anglais avec l'Asie centrale. Il
est évident que les membres de cette commission prendront
en sérieuse considération les voies de communication avec
l'Inde , et comme l'abréviation des distances est une chose
indispensable pour l'encouragement de l'émigration, il est
certain que la commission s'occupera aussi du canal de Suez,
ce qui ne peut que lui être favorable.
Les prochaines interpellations de M. Griffith offriront
probablement l'occasion de faire connaître les vues du minis-
tère actuel. En attendant, le Railway-Times annonce que
M. Lange, représentant de la Compagnie du canal à Londres,
a eu deux entrevues avec le comte de Malmesbury, mais sans
qu'il ait transpiré quelque chose du résultat de ces démarches.
A Constantinople tous les hommes d'État appelés aux
conseils du Sultan se sont prononcés en faveur de l'entre-
prise; tout dépend des règlements préliminaires sur le canal
qui doivent accompagner la concession ; mais ils sont déjà
suffisamment avancés pour que le Grand Vizir, selon le dire
de cercles bien informés, ait pu donner à M. de Lesseps l'assu-
rance de son appui personnel.
Enfin en Autriche, la publication du discours de M. le baron
de Czœrnig a de nouveau dirigé l'attention générale sur notre
entreprise. Le Railway-Times cite quelques passages de ce
discours, que nos lecteurs connaissent.
Le Times du 8 mars publie la lettre d'un Anglais conir
battant le projet d'une ligne télégraphique de Corfou à
Alexandrie. Ses arguments sont purement politiques, et
il signale les dangers qu'il y aurait à laisser entre les mains
de l'Autriche des communications aussi importantes que celles
entre l'Angleterre et ses possessions asiatiques. « L'Autriche,
dit l'auteur de la lettre, n'a aucun besoin de posséder la seule
ligne entre Corfou et Alexandrie; et si elle le désire, c'est
assurément avec l'arrière-pensée d'acquérir de l'influence daJs
des pays où elle n'a rien à faire. L'Angleterre doit chercher
à avoir des communications avec l'Inde, sur lesquelles elle
exerce seul un contrôle. »
Comme on le voit, ces principes sont bien absolus, et ce
langage d'un simple particulier ne peut être celui de la diplo-
matie anglaise.
Nous trouvons dans la Gazette de Cologne du 6 mars un
excellent article de M. Szarvady que nous reproduisons en
grande partie :
u Un événement qui doit satisfaire les amis du canal de
Suez plus que tout autre, c'est la retraite de lord Redcliffe de
son poste d'ambassadeur à Constantinople, où il était un
adversaire plus dangereux que lord Palmerston lui-même.
Lord Stratttord était habitué à prendre toujours des mesures
extrêmes, agissant souvent à la Mencbikoff; et comme ses
collègues n'étaient nullement disposés à l'imiter, il avait acquis
une influence prépondérante auprès du gouvernement turc,
qui s'essaye désormais à marcher dans son indépendance.
Lord Redcliffe se retire spontanément; il est fatigué du théâtre
de son activité, peut-être parce que la Sublime Porte a des
velléités d'indépendance, llaurait volontiers écbangéson ancien
poste contre 'celui de Paris; mais lord Derby n'a pas voulu y
consentir. Cette retraite, nous le répétons, est un événement
favorable pour nos efforts; mais nous sommes heureux de
pouvoir affirmer que la question du canal avait pris une
tournure excellente à Constantinople même avant la crise
ministérielle en Angleterre. Je ne puis m'empêcher de faire
hommage de cette nouvelle à YOst-Deulsche Post, en ajoutant
qu'il n'y a pas à en douter.
L'attitude digne et loyale de M. de Lesseps a porté ses
fruits. En ne faisant pas valoir outre mesure l'appui promis
des puissances européennes, il a su écarter des conseils de
la Porte toute influence dangereuse. Les ministres ont délibéré
en pleine indépendance, et le résultat ne peut être que bon.
Le Grand Vizir, d'après nos lettres de Constantinople, s'est
placé au point de vue que représentent M. de Lesseps et son
auguste ami le Vice-roi d'Egypte, au point de vue turc. On
assure qu'il a déclaré que si lord Palmerston, en réponse
aux prochaines interpellations, affirmait de nouveau que
l'Angleterre ne s'opposait que dans l'intérêt de la Turquie et
non dans son propre intérêt, la Porte saurait ce qu'elle a à
faire.
Mais si lord Palmerston protestait au nom de l'intérêt
43.
Chambre des Communes, qui ne manqueront pas d'envisager
la question du futur gouvernement de l'Inde sous tous ses
rapports et sous toutes ses faces. »
Le Railway-Times du 13 mars constate les progrès que le
canal de Suez fait dans tous les pays. La Turquie se montre
de plus en plus favorable au projet, et ses ministres sont
occupés à examiner toutes les pièces de cette vaste question.
Le Grand Vizir Aali-Pacha ne cache pas ses sentiments sur le
mérite et l'importance de l'entreprise; et le nouveau grand
maître de l'artillerie, homme éminent et exerçant une puissante
influence, partage ses opinions. M. Brown, le chargé d'affaires
des Etats-Unis à Constantinople, adonné à M. de Lesseps un témoi-
gnage officiel des sympathies de son gouvernement. Le gouverne-
ment grec a envoyé une note à toutes les Chambres de commerce
en Grèce, pour leur demander leur avis sur la question du canal,
et partout la réponse a été une approbation enthousiaste. Les
rares adversaires que le projet a rencontrés dans la presse
des différents pays se taisent, et n'osent plus plaider une cause
perdue. La composition du nouveau ministère anglais fait
également concevoir les meilleures espérances; on sait qu'un
des portefeuilles avait été offert à M. Gladstone, l'éminent
défenseur du canal; et quoiqu'il n'ait pas pu accepter cette
offre, il est à présumer que les membres du Cabinet qui
voulaient l'avoir pour collègue partagent son opinion sur une
question aussi importante. Aucun membre n'a jamais mani-
festé la moindre opposition, et quant au chef, lord Derby,
il a toujours donné la préférence à la route de Suez sur celle
du Cap. Le nombre des amis du canal dans la Chambre des
Communes augmente constamment; et l'importance de cet
appui indispensable pour les succès diplomatiques a déjà été
signalé au comte de Malmesbury par le représentant du projet
du canal à Londres. En même temps, on a pris les mesures
nécessaires pour que l'historique entier du projet et toutes les
pièces justificatives soient présentés à la première occasion
au Ministre des affaires étrangères.
Il est donc manifeste que l'affaire du percement de l'isthme
fait des progrès silencieux mais constants, et qu'elle triom-
phera avec certitude.
Le Railway-Times reproduit ensuite la note de Son Altesse
le Vice-roi d'Egypte adressée à M. Ferdinand de Lesseps à
Constantinople.
;,' Le Railway-Timet du 20 mars signale le progrès que la
question du canal fait partout en Europe. Ce journal a déjà
plusieurs fois appelé l'attention de ses lecteurs sur le rôle
important que le projet de M. de Lesseps jouera infailliblement
dans les discussions des différentes commissions nommées par
le Parlement pour les affaires de l'Inde; aujourd'hui il rappelle
une autre motion adoptée à l'unanimité, et suivant laquelle on
va nommer une commission d'enquête sur les progrès, l'avenir
et les meilleurs moyens à adopter pour l'encouragement de la
colonisation européenne dans l'Inde, particulièrement dans les
districts élevés, où le climat est plus sain, ainsi que pour
l'accroissement du commerce anglais avec l'Asie centrale. Il
est évident que les membres de cette commission prendront
en sérieuse considération les voies de communication avec
l'Inde , et comme l'abréviation des distances est une chose
indispensable pour l'encouragement de l'émigration, il est
certain que la commission s'occupera aussi du canal de Suez,
ce qui ne peut que lui être favorable.
Les prochaines interpellations de M. Griffith offriront
probablement l'occasion de faire connaître les vues du minis-
tère actuel. En attendant, le Railway-Times annonce que
M. Lange, représentant de la Compagnie du canal à Londres,
a eu deux entrevues avec le comte de Malmesbury, mais sans
qu'il ait transpiré quelque chose du résultat de ces démarches.
A Constantinople tous les hommes d'État appelés aux
conseils du Sultan se sont prononcés en faveur de l'entre-
prise; tout dépend des règlements préliminaires sur le canal
qui doivent accompagner la concession ; mais ils sont déjà
suffisamment avancés pour que le Grand Vizir, selon le dire
de cercles bien informés, ait pu donner à M. de Lesseps l'assu-
rance de son appui personnel.
Enfin en Autriche, la publication du discours de M. le baron
de Czœrnig a de nouveau dirigé l'attention générale sur notre
entreprise. Le Railway-Times cite quelques passages de ce
discours, que nos lecteurs connaissent.
Le Times du 8 mars publie la lettre d'un Anglais conir
battant le projet d'une ligne télégraphique de Corfou à
Alexandrie. Ses arguments sont purement politiques, et
il signale les dangers qu'il y aurait à laisser entre les mains
de l'Autriche des communications aussi importantes que celles
entre l'Angleterre et ses possessions asiatiques. « L'Autriche,
dit l'auteur de la lettre, n'a aucun besoin de posséder la seule
ligne entre Corfou et Alexandrie; et si elle le désire, c'est
assurément avec l'arrière-pensée d'acquérir de l'influence daJs
des pays où elle n'a rien à faire. L'Angleterre doit chercher
à avoir des communications avec l'Inde, sur lesquelles elle
exerce seul un contrôle. »
Comme on le voit, ces principes sont bien absolus, et ce
langage d'un simple particulier ne peut être celui de la diplo-
matie anglaise.
Nous trouvons dans la Gazette de Cologne du 6 mars un
excellent article de M. Szarvady que nous reproduisons en
grande partie :
u Un événement qui doit satisfaire les amis du canal de
Suez plus que tout autre, c'est la retraite de lord Redcliffe de
son poste d'ambassadeur à Constantinople, où il était un
adversaire plus dangereux que lord Palmerston lui-même.
Lord Stratttord était habitué à prendre toujours des mesures
extrêmes, agissant souvent à la Mencbikoff; et comme ses
collègues n'étaient nullement disposés à l'imiter, il avait acquis
une influence prépondérante auprès du gouvernement turc,
qui s'essaye désormais à marcher dans son indépendance.
Lord Redcliffe se retire spontanément; il est fatigué du théâtre
de son activité, peut-être parce que la Sublime Porte a des
velléités d'indépendance, llaurait volontiers écbangéson ancien
poste contre 'celui de Paris; mais lord Derby n'a pas voulu y
consentir. Cette retraite, nous le répétons, est un événement
favorable pour nos efforts; mais nous sommes heureux de
pouvoir affirmer que la question du canal avait pris une
tournure excellente à Constantinople même avant la crise
ministérielle en Angleterre. Je ne puis m'empêcher de faire
hommage de cette nouvelle à YOst-Deulsche Post, en ajoutant
qu'il n'y a pas à en douter.
L'attitude digne et loyale de M. de Lesseps a porté ses
fruits. En ne faisant pas valoir outre mesure l'appui promis
des puissances européennes, il a su écarter des conseils de
la Porte toute influence dangereuse. Les ministres ont délibéré
en pleine indépendance, et le résultat ne peut être que bon.
Le Grand Vizir, d'après nos lettres de Constantinople, s'est
placé au point de vue que représentent M. de Lesseps et son
auguste ami le Vice-roi d'Egypte, au point de vue turc. On
assure qu'il a déclaré que si lord Palmerston, en réponse
aux prochaines interpellations, affirmait de nouveau que
l'Angleterre ne s'opposait que dans l'intérêt de la Turquie et
non dans son propre intérêt, la Porte saurait ce qu'elle a à
faire.
Mais si lord Palmerston protestait au nom de l'intérêt
43.
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