Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-03-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mars 1858 25 mars 1858
Description : 1858/03/25 (A3,N43). 1858/03/25 (A3,N43).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203089c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
142 L'ISTHME DE SUEZ, JEUDI 25 MARS.
qu'à 28,000 liv. st., ou 700,000 fr., tandis qu'il y avait à
bord plus de 6,320,000 francs de valeurs. Il est à remarquer
que sur tous ces sinistres qu'a subis la Compagnie Péninsu-
sulaire et Orientale, pas un seul n'a eu lieu dans la mer Rouge,
Cette mer n'est donc pas mauvaise comme le prétendaient
les adversaires du canal de Suez. Au contraire, il est prouvé
qu'elle est très-saine, puisque depuis plus de quinze ans il n'y
est pas arrivé un seul malheur. 6. WAGE,\ER.
G. IVAGEXER.
FAITS DIVERS.
Le Courrier de Paris du 20 mars annonce, d'après une
lettre particulière de Londres, que « le Cabinet Derby vient
» de décider que le gouvernement anglais n'apporterait désor-
» mais aucun obstacle aux projets de M. de Lesseps concer-
» nant l'isthme de Suez. Des instructions en ce sens, ajoute la
» lettre de Londres, auraient été transmises à Constanti-
n nople. »
Pour notre part, nous ne savons jusqu'à quel point cette
nouvelle est fondée.
— Le ministère des affaires étrangères à Londres a reçu la
dépêche suivante :
Alexandrie, le 13 mars.
Le vapeur Granada est arrivé à Suez hier 12 mars, dans
l'après-midi, venant de Ceylan et de Chine. -
L'Ava, de Calcutta, s'est perdu dans la nuit du 16 février,
à la hauteur de Trincomali, avec toutes les malles, la cargai-
son et les bagages; les passagers et l'équipage ont pu se sau-
ver tous.
Aucune nouvelle importante de Chine n'est arrivée ici par
télégraphe, et le vapeur partira avec la malle de Chine à
bord avant la distribution des lettres pour ici.
Yeh est encore prisonnier à bord de Ylnjlexible. Le blocus
sera levé le 10 février; mais Canton est toujours en état de
siège.
— Les dernières nouvelles de l'Inde vont jusqu'au 24 fé-
vrier, Bombay. Il n'y avait encore rien de décisif. Le général
en chef sir Colin Campbell commençait son mouvement contre
le royaume d'Oude. Il marchait à la tête de 25,000 hommes
et avec un parc de 100 pièces de canon, contre la ville de
Lucknow, où l'insurrection est toujours concentrée.
Le roi de Dehli, reconnu coupable, avait été condamné à un
exil perpétuel, et il devait être déporté aux îles Adamans.
Les nouvelles de Canton vont jusqu'au 28 janvier. Les
plénipotentiaires étaient toujours dans la rivière de Canton,
paraissant attendre un message de l'Empereur de Chine. Si
cette communication ne vient pas prochainement, les plénipo-
tentiaires remonteront le fleuve Pé-ho avec leurs canonnières
et une partie des troupes de débarquement.
La garnison de Canton se compose de 1,000 Anglais et de
400 Français. M. Rigault de Genouilly recrutait sa flotte avec
des marins enrôlés à Manille.
— L'Indépendance Belge du 9 mars publiait dans sa
correspondance de Paris les réflexions suivantes :
« Au moment où la presse s'occupe beaucoup de la ques-
tion de l'île Périm, il n'est peut-être pas sans intérêt de
noter que le Ministère de la marine a donné des ordres pour
le chargement du brick de guerre le Génie, qui doit aller
remplir, au nom de la France, une mission d'observation dans
ces parages. »
Nous ne croyons pas que la mission du brick le Génie ait
le moindre rapport à l'affaire de l'île Périm.
— Les journaux anglais supposent que lord Canning, ac-
tuellement gouverneur général des Indes, ne conservera pas
ses hautes fonctions sous le Cabinet nouveau. Sa conduite en
face de l'insurrection des cipayes a été vivement blâmée par
lord Derby et par lord Ellenborough ; et il n'est pas probable
qu'il veuille continuer à servir sous leur administration. S'il
résignait sa place, ce serait lord Stanley qui le remplacerait.
Lord Stanley est fils de lord Derby. Sir John Pakington de-
viendrait par suite Ministre des colonies à la place de lord
Stanley. Mais toutes ces combinaisons sont subordonnées à la
décision que prendra lord Canning.
Le Times propose pour gouverneur général des Indes
sir John Lawrence, l'habile commissaire du Panjab.
— Il résulte des chiffres donnés par l'ex-chancelier de
l'Echiquier, sir George Cornwall Lewis, que la dette totale de
la Compagnie des Indes orientales se montait à 68 millions
de liv. sterl., ou 1,700,000,000 de fr. Les dépenses de la
guerre actuelle avec l'emprunt de 8 millions sterl. qui vient
d'être autorisé porterait la dette à 100,000,000 sterl., d'après
les calculs de plusieurs orateurs qui ont discuté la question
dans la séance de la Chambre des Communes du 12 mars.
— La valeur des exportations anglaises pour les territoires
de la Compagnie des Indes orientales et Ceylan s'est élevée
en 1857 à 13,080,662 liv. sterl. En 1856 cette valeur n'était
que de 11,807,439 liv. sterl. ; et en 1853 elle ne s'élevait pas
à plus de 8,185,695 liv. sterl. Ainsi en cinq ans les exporta-
tions se sont accrues de 80 p. 100 à peu près.
Le progrès des exportations pour la Chine a été bien plus
considérable encore; elles étaient de 1,000,716 liv. sterl. en
1854. En 1857 elles ont monté à 2,450,307 liv. sterl.
Ces chiffres sont officiels et ils résultent des documents sou-
mis au Parlement sur la demande de M. Gregson.
— Il paraît d'après de récents calculs que les aménagements
intérieurs du Léviathan coûteront encore 120,000 liv. sterl.
ou 3 millions de francs, et qu'ils exigeront au moins cinq
mois de temps pour être complétement achevés.
- Le commerce et la navigation prennent de tels développe-
ments dans la mer Adriatique, grâce à la marine autrichienne,
que les nations étrangères doivent y accroître leurs établisse-
ments consulaires.
On écrit de Londres, le 5 mars, que le consulat anglais de
Trieste a été érigé en consulat général. Le capitaine de vais-
seau John Harris, de la marine royale d'Angleterre, vient
d'être nommé à ce poste. Ses pouvoirs s'étendront à tout le
littoral autrichien de la mer Adriatique, qui renferme, indé-
pendamment de l'établissement maritime de Pola, de nouvelle
création, des ports nombreux dont l'importance augmente
chaque jour.
On peut être assuré que cette importance augmentera bien
plus encore quand le canal maritime de Suez sera ouvert aux
bâtiments de l'Autriche et de toutes les nations. -
— Nous avons annoncé à plusieurs reprises la formation
de la Compagnie russe de la mer Noire, dont les services doivent
embrasser les principaux ports du Levant dans la Méditerranée.
La Compagnie poursuit avec persévérance la construction de
la flotte considérable dont elle a besoin.
Le mardi 2 mars, un nouveau et magnifique bateau à va"
peur à hélice, l'Empereur-Alexandre, a été mis à l'eau, sans
accident, du chantier de construction de M. John Laird, le fa-
meux constructeur, àBirkenhead. L'Empereur-Alexandre est
un bateau en fer de 1,100 tonneaux, ayant des machines de
la force de 350 chevaux. Il a été construit dans de belles pro-
portions et est destiné à faire le service entre Odessa et
Alexandrie. Immédiatement après sa mise à l'eau, ce bateau,
à vapeur, a été remorqué dans un bassin voisin, dépendant des
qu'à 28,000 liv. st., ou 700,000 fr., tandis qu'il y avait à
bord plus de 6,320,000 francs de valeurs. Il est à remarquer
que sur tous ces sinistres qu'a subis la Compagnie Péninsu-
sulaire et Orientale, pas un seul n'a eu lieu dans la mer Rouge,
Cette mer n'est donc pas mauvaise comme le prétendaient
les adversaires du canal de Suez. Au contraire, il est prouvé
qu'elle est très-saine, puisque depuis plus de quinze ans il n'y
est pas arrivé un seul malheur. 6. WAGE,\ER.
G. IVAGEXER.
FAITS DIVERS.
Le Courrier de Paris du 20 mars annonce, d'après une
lettre particulière de Londres, que « le Cabinet Derby vient
» de décider que le gouvernement anglais n'apporterait désor-
» mais aucun obstacle aux projets de M. de Lesseps concer-
» nant l'isthme de Suez. Des instructions en ce sens, ajoute la
» lettre de Londres, auraient été transmises à Constanti-
n nople. »
Pour notre part, nous ne savons jusqu'à quel point cette
nouvelle est fondée.
— Le ministère des affaires étrangères à Londres a reçu la
dépêche suivante :
Alexandrie, le 13 mars.
Le vapeur Granada est arrivé à Suez hier 12 mars, dans
l'après-midi, venant de Ceylan et de Chine. -
L'Ava, de Calcutta, s'est perdu dans la nuit du 16 février,
à la hauteur de Trincomali, avec toutes les malles, la cargai-
son et les bagages; les passagers et l'équipage ont pu se sau-
ver tous.
Aucune nouvelle importante de Chine n'est arrivée ici par
télégraphe, et le vapeur partira avec la malle de Chine à
bord avant la distribution des lettres pour ici.
Yeh est encore prisonnier à bord de Ylnjlexible. Le blocus
sera levé le 10 février; mais Canton est toujours en état de
siège.
— Les dernières nouvelles de l'Inde vont jusqu'au 24 fé-
vrier, Bombay. Il n'y avait encore rien de décisif. Le général
en chef sir Colin Campbell commençait son mouvement contre
le royaume d'Oude. Il marchait à la tête de 25,000 hommes
et avec un parc de 100 pièces de canon, contre la ville de
Lucknow, où l'insurrection est toujours concentrée.
Le roi de Dehli, reconnu coupable, avait été condamné à un
exil perpétuel, et il devait être déporté aux îles Adamans.
Les nouvelles de Canton vont jusqu'au 28 janvier. Les
plénipotentiaires étaient toujours dans la rivière de Canton,
paraissant attendre un message de l'Empereur de Chine. Si
cette communication ne vient pas prochainement, les plénipo-
tentiaires remonteront le fleuve Pé-ho avec leurs canonnières
et une partie des troupes de débarquement.
La garnison de Canton se compose de 1,000 Anglais et de
400 Français. M. Rigault de Genouilly recrutait sa flotte avec
des marins enrôlés à Manille.
— L'Indépendance Belge du 9 mars publiait dans sa
correspondance de Paris les réflexions suivantes :
« Au moment où la presse s'occupe beaucoup de la ques-
tion de l'île Périm, il n'est peut-être pas sans intérêt de
noter que le Ministère de la marine a donné des ordres pour
le chargement du brick de guerre le Génie, qui doit aller
remplir, au nom de la France, une mission d'observation dans
ces parages. »
Nous ne croyons pas que la mission du brick le Génie ait
le moindre rapport à l'affaire de l'île Périm.
— Les journaux anglais supposent que lord Canning, ac-
tuellement gouverneur général des Indes, ne conservera pas
ses hautes fonctions sous le Cabinet nouveau. Sa conduite en
face de l'insurrection des cipayes a été vivement blâmée par
lord Derby et par lord Ellenborough ; et il n'est pas probable
qu'il veuille continuer à servir sous leur administration. S'il
résignait sa place, ce serait lord Stanley qui le remplacerait.
Lord Stanley est fils de lord Derby. Sir John Pakington de-
viendrait par suite Ministre des colonies à la place de lord
Stanley. Mais toutes ces combinaisons sont subordonnées à la
décision que prendra lord Canning.
Le Times propose pour gouverneur général des Indes
sir John Lawrence, l'habile commissaire du Panjab.
— Il résulte des chiffres donnés par l'ex-chancelier de
l'Echiquier, sir George Cornwall Lewis, que la dette totale de
la Compagnie des Indes orientales se montait à 68 millions
de liv. sterl., ou 1,700,000,000 de fr. Les dépenses de la
guerre actuelle avec l'emprunt de 8 millions sterl. qui vient
d'être autorisé porterait la dette à 100,000,000 sterl., d'après
les calculs de plusieurs orateurs qui ont discuté la question
dans la séance de la Chambre des Communes du 12 mars.
— La valeur des exportations anglaises pour les territoires
de la Compagnie des Indes orientales et Ceylan s'est élevée
en 1857 à 13,080,662 liv. sterl. En 1856 cette valeur n'était
que de 11,807,439 liv. sterl. ; et en 1853 elle ne s'élevait pas
à plus de 8,185,695 liv. sterl. Ainsi en cinq ans les exporta-
tions se sont accrues de 80 p. 100 à peu près.
Le progrès des exportations pour la Chine a été bien plus
considérable encore; elles étaient de 1,000,716 liv. sterl. en
1854. En 1857 elles ont monté à 2,450,307 liv. sterl.
Ces chiffres sont officiels et ils résultent des documents sou-
mis au Parlement sur la demande de M. Gregson.
— Il paraît d'après de récents calculs que les aménagements
intérieurs du Léviathan coûteront encore 120,000 liv. sterl.
ou 3 millions de francs, et qu'ils exigeront au moins cinq
mois de temps pour être complétement achevés.
- Le commerce et la navigation prennent de tels développe-
ments dans la mer Adriatique, grâce à la marine autrichienne,
que les nations étrangères doivent y accroître leurs établisse-
ments consulaires.
On écrit de Londres, le 5 mars, que le consulat anglais de
Trieste a été érigé en consulat général. Le capitaine de vais-
seau John Harris, de la marine royale d'Angleterre, vient
d'être nommé à ce poste. Ses pouvoirs s'étendront à tout le
littoral autrichien de la mer Adriatique, qui renferme, indé-
pendamment de l'établissement maritime de Pola, de nouvelle
création, des ports nombreux dont l'importance augmente
chaque jour.
On peut être assuré que cette importance augmentera bien
plus encore quand le canal maritime de Suez sera ouvert aux
bâtiments de l'Autriche et de toutes les nations. -
— Nous avons annoncé à plusieurs reprises la formation
de la Compagnie russe de la mer Noire, dont les services doivent
embrasser les principaux ports du Levant dans la Méditerranée.
La Compagnie poursuit avec persévérance la construction de
la flotte considérable dont elle a besoin.
Le mardi 2 mars, un nouveau et magnifique bateau à va"
peur à hélice, l'Empereur-Alexandre, a été mis à l'eau, sans
accident, du chantier de construction de M. John Laird, le fa-
meux constructeur, àBirkenhead. L'Empereur-Alexandre est
un bateau en fer de 1,100 tonneaux, ayant des machines de
la force de 350 chevaux. Il a été construit dans de belles pro-
portions et est destiné à faire le service entre Odessa et
Alexandrie. Immédiatement après sa mise à l'eau, ce bateau,
à vapeur, a été remorqué dans un bassin voisin, dépendant des
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