Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-03-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mars 1858 10 mars 1858
Description : 1858/03/10 (A3,N42). 1858/03/10 (A3,N42).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203088z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
112 L'ISTHME DE SUEZ, MERCREDI 10 MARS.
Nous disions récemment que la Chine nous réservait
encore bien des surprises ; la conquête si facile de Can-
ton en est une à laquelle personne ne s'attendait ; et sans
croire à une très-longue résistance, il était bien impos-
sible de supposer qu'un bombardèment de vingt-quatre
heures suffirait.
Mais voici la lettre si curieuse de notre correspon-
dant :
• (Correspondance particulière de HsTHME DE SUEZ.)
Rade de Canton, le 13 janvier 1858.
Tout ce dont nous sommes témoins maintenant que les
affaires sérieuses sont commencées, depuis les réponses de
Yeh aux notes des ambassadeurs, jusqu'à la prise de Canton
sans résistance et celle des autorités chinoises dans leurs
maisons, tout nous prouve à quel point de désorganisation ce
grand'empire est arrivé; et sans trop d'exagération on pour-
rait croire qu'avec quelques mille hommes on parcourrait cet
empire en maître dans tous les sens.
Je reprends la suite des événements. Il me semble que ma
dernière lettre vous annonçait l'envoi des premières notes des
ambassadeurs. Les réponses de Yeh, reçues le 14 décembre,
étaient ridicules; celle même qu'il faisait à lord Elgin était
insolente. Yeh lui disait à peu près .: cc Tout le bruit que vous
» faites est dans le seul but de vous faire obtenir les déco-
» rations de la reine. a L'épigramme, si elle était injuste,
n'était pas trop mauvaise pour un Chinois. On avait donc
deviné de suite que son entêtement ne serait jamais vaincu;
et en attendant que le délai fùt expiré, tous les petits bâtiments
mouillaient & quelques mètres du quai de Canton, présentant
ensemble 141 canons- de gros calibre. L'ile d'Honan était
occupée sans brûler une cartouche, et des reconnaissances
poussées par l'amiral avec la plus grande activité faisaient
décider l'attaque par l'est.
Le 22, rien de nouveau n'étant arrivé de Canton, les am-
bassadeurs préparèrent une dernière note prévenant le féroce
mandarin que les amiraux étaient dorénavant chargés de tous
pouvoirs pour employer la force et réduire Canton. Une somma-
tion fut faite à la ville de se rendre dans les vingt-quatre heures;
et le jour même cette sommation fut lancée par les amiraux.
Yeh répond le 25; mais il ne fait aucune allusion à la note ni
à la sommation de la veille; il se plaint seulement de ce que
M, le baron a mis dans sa lettre, à son insu bien certainement,
une expression qui l'a choqué; il pense que c'est sûrement
le fait de son interprète trop peu habile. M. le baron Gros
lui fit répondre, dit-on, ces simples mots : « Votre réponse
n'est digne ni de vous ni de moi. » Ce fut la dernière com-
munication.
Le 27, on répandit dans la ville un grand nombre de procla-
- mations pour engager les habitants à rester chez eux quand
nous entrerions dans là yille. Cette confiance prétentieuse des
barbares faisait rire les Chinois à se pâmer, bien convaincus que
leurs hautes murailles étaient suffisantes pour les abriter. Le
28, au point du jour, les 141 canons placés devant les quais
réveillaient les rieurs de la veille, partageant leur feu entre
- le palais de Yeh et les remparts de l'Est et de l'Ouest. Ce tir
était destiné à battre simplement les murailles et à rendre
impossibles les mouvements de troupes, qui, comme vous le
savez sans- doute, se font toujours par cette voie, à cause du
peu de largeur des rues. Ces murailles présentent une épais-
seur de 15 mètres environ; c'est la mode chinoise. Nos
navires étaient la plupart placés assez près pour que des quais
on pût tuer les canonniers à coups de pierre; mais personne
ne songeait à leur faire le moindre mal. Un canon chinois
placé à 50 mètres derrière les premières maisons tira deux
modestes coups à mitraille pour répondre à nos volées, et tout
fut dit. Cependant les quais restaient couverts de Chinois
vaquant à leurs occupations ordinaires, quelques-uns déména-
geant à la hâte pour soustraire leurs meubles et leurs piastres
à l'incendie. Sur la rivière, il se passait quelque chos £ d'ana-
logue. Les bateaux et grands sampans chargés passaient sous
les beauprés de nos bombardes et se rendaient pacifiquemeut
à Honan.
Bientôt les obus eurent allumé plusieurs incendies considé-
rables dans la ville, et on pouvait craindre, à la vue des flam-
mes gigantesques qui s'élevaient de cinq ou six points diffé-
rents, que toute la ville ne disparût. On avait donné 1 ordre de
continuer le bombardement pendant vingt-quatre heures jus-
qu'au lendemain matin à six heures afin d'écrêter les murailles,
puis de diriger tout le feu des pièces à longue portée sur le nord
de la ville, City Hill et le fort Gough. Vous pouvez reconnaître
ces diverses positions sur un plan, si toutefois il y a des plans
de Canton à Paris,- ou même en Europe. C'était un tir à
19 ellcâblures, et l'on a fait. dans cette occasion une épreuve
presque concluante des canons rayés. Leur effet, qui est déjà
incomparable au point de vue des dommages occasionnés
avec celui des obus ordinaires à distance moyenne, reste en-
core excellent à la plus grande distance. Le boulet cylindro-
conique avait encore une très-grande puissance en arrivant
au fort Gough. Les Anglais avaient aussi une batterie de mor-
tiers et de fusées sur Dutch-Folly.
Pendant cette puissante diversion dt's navires, le débarque-
ment s'opérait à deux milles dans l'est du brtnch-Folly.
Nos hommes mettaient les premiers pied à terre et allaient
de suite prendre position dans l'intérieur , tandis quelles
Anglais qui faisaient porter leur monde par des canonnières,
étaient retardés par l'échouage de plusieurs d'entre elles, et
étaient obligés d'attendre nos canots. 1,500 à 2,000 Chinois
attendaient nos hommes, qui furent reçus dès qu'ils furent
à découvert par une fusillade bien nourrie et par une grêle
de flèches et de fusées à main. Tous ces projectiles étaient
très-mal lancés, et une charge à la baïonnette refoula bien
vite dans un grand village tous les soldats ennemis. Il fallait
au plus tôt prendre position pour l'attaque du petit fort Lyn,
situé à 500 mètres des murs et de la porte de l'Est. D'après
le plan d'attaque, on devait commencer par le canonner à
distance au moyen de l'artillerie de campagne, et les Anglais
devaient ensuite donner l'assaut. Notre position pour l'attaque
était sur un petit mamelon dans le sud, tandis que les Anglais
en occuperaient un autre dans l'est. Il fallait, pour nous porter
au point qui nous avait été assigné, traverser le village où
les Chinois s'étaient retirés , et où ils s'étaient renforcés des
Braves. Il y eut là une velléité de résistance qui nous coûta
quelques hommes blessés, mais qui ne dura pas. Les matelots
lancés au pas de course firent bien vile disparaître la distance
qui les séparait des Chinois, et alors ils en firent un grand
massacre, .malgré l'opposition de nos officiers. Enfin on ar-
rêta leur ardeur, et dès lors on se contenta de couper les
queues des prisonniers. C'était vraiment risible.
La canonnade contre le fort Lyn fut engagée; le fort chi-
nois répondait par quelques boulets, mais surtout par des
flèches et des fusées. Cependant le nombre des Chinois dimi-
nuail à vue d'oeil, et enfin le fort resta parfaitement tranquille
et désert. Les Anglais continuaient à canonner; mais l'amiral
français sans plus tarder envoya en reconnaissance ave(
quelques hommes le sergent-major Des Pallières. Le fortétar
Nous disions récemment que la Chine nous réservait
encore bien des surprises ; la conquête si facile de Can-
ton en est une à laquelle personne ne s'attendait ; et sans
croire à une très-longue résistance, il était bien impos-
sible de supposer qu'un bombardèment de vingt-quatre
heures suffirait.
Mais voici la lettre si curieuse de notre correspon-
dant :
• (Correspondance particulière de HsTHME DE SUEZ.)
Rade de Canton, le 13 janvier 1858.
Tout ce dont nous sommes témoins maintenant que les
affaires sérieuses sont commencées, depuis les réponses de
Yeh aux notes des ambassadeurs, jusqu'à la prise de Canton
sans résistance et celle des autorités chinoises dans leurs
maisons, tout nous prouve à quel point de désorganisation ce
grand'empire est arrivé; et sans trop d'exagération on pour-
rait croire qu'avec quelques mille hommes on parcourrait cet
empire en maître dans tous les sens.
Je reprends la suite des événements. Il me semble que ma
dernière lettre vous annonçait l'envoi des premières notes des
ambassadeurs. Les réponses de Yeh, reçues le 14 décembre,
étaient ridicules; celle même qu'il faisait à lord Elgin était
insolente. Yeh lui disait à peu près .: cc Tout le bruit que vous
» faites est dans le seul but de vous faire obtenir les déco-
» rations de la reine. a L'épigramme, si elle était injuste,
n'était pas trop mauvaise pour un Chinois. On avait donc
deviné de suite que son entêtement ne serait jamais vaincu;
et en attendant que le délai fùt expiré, tous les petits bâtiments
mouillaient & quelques mètres du quai de Canton, présentant
ensemble 141 canons- de gros calibre. L'ile d'Honan était
occupée sans brûler une cartouche, et des reconnaissances
poussées par l'amiral avec la plus grande activité faisaient
décider l'attaque par l'est.
Le 22, rien de nouveau n'étant arrivé de Canton, les am-
bassadeurs préparèrent une dernière note prévenant le féroce
mandarin que les amiraux étaient dorénavant chargés de tous
pouvoirs pour employer la force et réduire Canton. Une somma-
tion fut faite à la ville de se rendre dans les vingt-quatre heures;
et le jour même cette sommation fut lancée par les amiraux.
Yeh répond le 25; mais il ne fait aucune allusion à la note ni
à la sommation de la veille; il se plaint seulement de ce que
M, le baron a mis dans sa lettre, à son insu bien certainement,
une expression qui l'a choqué; il pense que c'est sûrement
le fait de son interprète trop peu habile. M. le baron Gros
lui fit répondre, dit-on, ces simples mots : « Votre réponse
n'est digne ni de vous ni de moi. » Ce fut la dernière com-
munication.
Le 27, on répandit dans la ville un grand nombre de procla-
- mations pour engager les habitants à rester chez eux quand
nous entrerions dans là yille. Cette confiance prétentieuse des
barbares faisait rire les Chinois à se pâmer, bien convaincus que
leurs hautes murailles étaient suffisantes pour les abriter. Le
28, au point du jour, les 141 canons placés devant les quais
réveillaient les rieurs de la veille, partageant leur feu entre
- le palais de Yeh et les remparts de l'Est et de l'Ouest. Ce tir
était destiné à battre simplement les murailles et à rendre
impossibles les mouvements de troupes, qui, comme vous le
savez sans- doute, se font toujours par cette voie, à cause du
peu de largeur des rues. Ces murailles présentent une épais-
seur de 15 mètres environ; c'est la mode chinoise. Nos
navires étaient la plupart placés assez près pour que des quais
on pût tuer les canonniers à coups de pierre; mais personne
ne songeait à leur faire le moindre mal. Un canon chinois
placé à 50 mètres derrière les premières maisons tira deux
modestes coups à mitraille pour répondre à nos volées, et tout
fut dit. Cependant les quais restaient couverts de Chinois
vaquant à leurs occupations ordinaires, quelques-uns déména-
geant à la hâte pour soustraire leurs meubles et leurs piastres
à l'incendie. Sur la rivière, il se passait quelque chos £ d'ana-
logue. Les bateaux et grands sampans chargés passaient sous
les beauprés de nos bombardes et se rendaient pacifiquemeut
à Honan.
Bientôt les obus eurent allumé plusieurs incendies considé-
rables dans la ville, et on pouvait craindre, à la vue des flam-
mes gigantesques qui s'élevaient de cinq ou six points diffé-
rents, que toute la ville ne disparût. On avait donné 1 ordre de
continuer le bombardement pendant vingt-quatre heures jus-
qu'au lendemain matin à six heures afin d'écrêter les murailles,
puis de diriger tout le feu des pièces à longue portée sur le nord
de la ville, City Hill et le fort Gough. Vous pouvez reconnaître
ces diverses positions sur un plan, si toutefois il y a des plans
de Canton à Paris,- ou même en Europe. C'était un tir à
19 ellcâblures, et l'on a fait. dans cette occasion une épreuve
presque concluante des canons rayés. Leur effet, qui est déjà
incomparable au point de vue des dommages occasionnés
avec celui des obus ordinaires à distance moyenne, reste en-
core excellent à la plus grande distance. Le boulet cylindro-
conique avait encore une très-grande puissance en arrivant
au fort Gough. Les Anglais avaient aussi une batterie de mor-
tiers et de fusées sur Dutch-Folly.
Pendant cette puissante diversion dt's navires, le débarque-
ment s'opérait à deux milles dans l'est du brtnch-Folly.
Nos hommes mettaient les premiers pied à terre et allaient
de suite prendre position dans l'intérieur , tandis quelles
Anglais qui faisaient porter leur monde par des canonnières,
étaient retardés par l'échouage de plusieurs d'entre elles, et
étaient obligés d'attendre nos canots. 1,500 à 2,000 Chinois
attendaient nos hommes, qui furent reçus dès qu'ils furent
à découvert par une fusillade bien nourrie et par une grêle
de flèches et de fusées à main. Tous ces projectiles étaient
très-mal lancés, et une charge à la baïonnette refoula bien
vite dans un grand village tous les soldats ennemis. Il fallait
au plus tôt prendre position pour l'attaque du petit fort Lyn,
situé à 500 mètres des murs et de la porte de l'Est. D'après
le plan d'attaque, on devait commencer par le canonner à
distance au moyen de l'artillerie de campagne, et les Anglais
devaient ensuite donner l'assaut. Notre position pour l'attaque
était sur un petit mamelon dans le sud, tandis que les Anglais
en occuperaient un autre dans l'est. Il fallait, pour nous porter
au point qui nous avait été assigné, traverser le village où
les Chinois s'étaient retirés , et où ils s'étaient renforcés des
Braves. Il y eut là une velléité de résistance qui nous coûta
quelques hommes blessés, mais qui ne dura pas. Les matelots
lancés au pas de course firent bien vile disparaître la distance
qui les séparait des Chinois, et alors ils en firent un grand
massacre, .malgré l'opposition de nos officiers. Enfin on ar-
rêta leur ardeur, et dès lors on se contenta de couper les
queues des prisonniers. C'était vraiment risible.
La canonnade contre le fort Lyn fut engagée; le fort chi-
nois répondait par quelques boulets, mais surtout par des
flèches et des fusées. Cependant le nombre des Chinois dimi-
nuail à vue d'oeil, et enfin le fort resta parfaitement tranquille
et désert. Les Anglais continuaient à canonner; mais l'amiral
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