Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-03-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mars 1858 10 mars 1858
Description : 1858/03/10 (A3,N42). 1858/03/10 (A3,N42).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203088z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
120 L'ISTHME DE SUEZ, MERCREDI 10 MARS
s'explique par là comment l'Australie, avec sa population de
quelques centaines de mille âmes, a pu absorber autant de
marchandises que le grand empire de l'Inde. Nous donnons
seulement les chiffres des exportations pour les pays d'Orient.
Inde anglaise. 11,648,341 livres sterling.
Australie 11,620,146 —
Sinnapore. 898,240 —
Hong -kons. 720,771 —
Ile Maurice. 664,211 —
Ceylan 513,586 —
Cap 1,863,113 —
Turquie 3,106,108 —
Egypte 1,899,617 —
Chine. 1,738,896 —
Java. 746,579 —
lies Philippines. 534,232 -
lie de la mer du Sud. 87,382 -
Total. 35,057,234 I. st., ou 900 millions.
Le total général des exportations a été de 122,155,237 li-
vres sterling.
- Le Daily News du 27 février donne quelques détails
assez importants sur l'état actuel du commerce de la soie en
Chine. Voici un extrait d'une lettre au rédacteur du Daily
News, signée : Un négociant :
» Monsieur, une des feuilles principales dans la capitale
annonce que les exportations des soies de Shang-haï se sont
élevées à 51,000 balles depuis le commencement de la saison.
Dans les lettres distribuées ce matin, je trouve que la Chambre
ds commerce de Shang - haï donne les chiffres suivants :
exportations de soies pour Hong-kong et Londres, depuis le
1er juillet jusqu'au 31 décembre 1857, 45,589 balles, par
45 navires, contre 62,717 balles dans la saison précédente :
c'est une diminution de 17,128 balles.
» La malle anglaise du 10 novembre avait complétement
arrêté les achats, et il y a tout lieu de croire que les exporta-
tions dans les douze mois finissant le 30 juin prochain reste-
ront au-dessous de nos besoins. »
Pour tous les faits divers : ERNEST DESPLACES.
NOUVELLES D'ÉGYPTE.
[Correspondance particulière de /'ISTHME DE SUEZ.)
Alexandrie, 25 février 1858.
Vous savez déjà que le Vice-roi a choisi depuis quelque
temps pour ministre des affaires étrangères un homme de mé-
rite, Scherif-Pacha. Ce ministère qui a été installé à Alexan-
drie est aujourd'hui en pleine activité, et il n'y a qu'une voix
pour applaudir à la nomination du nouveau ministre. On parle
de l'organisation prochaine d'un important service qui inté-
resse à un haut degré la colonie européenne. C'est la création
d'une police modelée sur celle des gouvernements européens
les plus- avancés. Les règlements de cette police ont été éla-
borés avec le concours du corps consulaire, et ils sont conçus
sur un plan vraiment large et libéral qui donne satisfaction à
toutes les exigences et qui conciliera parfaitement la liberté de
chacun avec la sécurité du pays et le maintien du bon ordre.
On espère beaucoup de l'organisation de ce service, qui était
devenu bien nécessaire, vu l'accroissement considérable de la
population indigène et européenne d'Alexandrie. -
Ge serait me répéter que de vous dire encore ici que le pas-
sage des troupes anglaises à travers l'Egypte continue sur une
échelle régulière et importante, et que tout marche avec une
rapidité, une précision et une facilité qui recommandent dé-
sormais cette voie pour les expéditions futures. Les travaux
du chemin de fer du Caire à Suez continuent à être poussés
avec une extrême vigueur, et on peut espérer que cette ligne
sera sous peu de temps livrée à la circulation.
Ou écrit du Caire que S. A. le Vice-roi, dans le but de cher-
cher à éclairer la science sur plusieurs points encore assez
obscurs, a décidé que des fouilles importantes, confiées au ta-
lent bien éprouvé de M. Marielle, le savant archéologue fran-
çais , seraient entreprises sur divers points de l'Egypte. Déjà
ces fouilles ont commencé sur une vaste échelle et aux frais
du Vice-roi, aux environs de Saïs, qui fut la patrie d'une des
plus illustres dynasties qui gouvernèrent l'ancienne Egypte.
D'après les historiens grecs, tous les rois qui composèrent cette
dynastie furent inhumés dans la ville qui avait été leur berceau,
et leurs tombes royales doivent se retrouver sans doute au mi-
lieu de l'enceinte gigantesque qui marque la ville de Sais dont
il vient d'êlre question.
vOall sans doute un nouveau titre que le Vice-roi d'Egypte
vient d'acquérir à la reconnaissance des savants et du monde
civilisé.
Pour extrait : ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le Railway- Times du 27 février fait des réflexions au sujet
de la démission de lord Palmerston et sur les sentiments avec
lesquels les amis du canal peuvent accueillir cet événement.
Il doit paraître qu'ils n'ont qu'à s'en féliciter; peut-être aussi
M. Griffilh, s'il avait pu adresser ses interpellations au Premier
Ministre, aurait obtenu un triomphe dans l'état actuel de la
question. Mais aujourd'hui que l'édifice de lord Palmerston
s'est écroulé, il faut se borner à constater le fait; ce change-
ment de ministère n'amène qu'un changement favorable dans
l'affaire du canal. Des hommes de tous les partis dans la
Chambre des Communes sont disposés à donner leur appui,
et on peut espérer un succès prochain.
Le même journal publie une petite notice sur le canal im-
périal en Chine, et d'où il résulte que, tandis que certaines
gens doutent encore de la possibilité de construire un canal
long de 92 milles anglais à travers un pays plat, les Chinois
ont creusé, il y a des milliers d'années, un canal de 650 mille!
de long. Le canal commence à Hong-tchou, à 30° 22' latitud<
nord, et 119° 45' longitude est (de Greenwich), se dirige ver:
le nord, en traversant les grandes rivières de Yang-tse- kianc
et de Hoang-ho, et se termine à Ling-ting sur la rivière dj
l'Eu-ho, à 37° latitude nord, 116° longitude est. La distanci
directe entre les deux extrémités du canal est de 512 milles
mais à cause des sinuosités, sa longueur est de 650 milles; e
comme l'Eu-ho, rivière navigable, est en communication avei
le Pei-ho, il y a une route d'eau navigable depuis Honjj-tchoi
jusqu'à Pékin , c'est-à-dire pendant une longueur de dix de
grés. Le canal passe dans sa plus grande partie à travers ui
pays plat ; son lit est en certains endroits creusé à une grandi
profondeur, tandis que dans d'autres endroits il est condui
sur d'énormes ouvrages de terre et de pierres, par-dessus de
dépressions de terrain, des lacs et des marais. Le canal es
parfaitement endigué en maçonnerie. La construction de ce
immense ouvrage est habituellement attribuée aux Tartares
mais les Chinois prétendent que les Tartares n'ont fait que 1
s'explique par là comment l'Australie, avec sa population de
quelques centaines de mille âmes, a pu absorber autant de
marchandises que le grand empire de l'Inde. Nous donnons
seulement les chiffres des exportations pour les pays d'Orient.
Inde anglaise. 11,648,341 livres sterling.
Australie 11,620,146 —
Sinnapore. 898,240 —
Hong -kons. 720,771 —
Ile Maurice. 664,211 —
Ceylan 513,586 —
Cap 1,863,113 —
Turquie 3,106,108 —
Egypte 1,899,617 —
Chine. 1,738,896 —
Java. 746,579 —
lies Philippines. 534,232 -
lie de la mer du Sud. 87,382 -
Total. 35,057,234 I. st., ou 900 millions.
Le total général des exportations a été de 122,155,237 li-
vres sterling.
- Le Daily News du 27 février donne quelques détails
assez importants sur l'état actuel du commerce de la soie en
Chine. Voici un extrait d'une lettre au rédacteur du Daily
News, signée : Un négociant :
» Monsieur, une des feuilles principales dans la capitale
annonce que les exportations des soies de Shang-haï se sont
élevées à 51,000 balles depuis le commencement de la saison.
Dans les lettres distribuées ce matin, je trouve que la Chambre
ds commerce de Shang - haï donne les chiffres suivants :
exportations de soies pour Hong-kong et Londres, depuis le
1er juillet jusqu'au 31 décembre 1857, 45,589 balles, par
45 navires, contre 62,717 balles dans la saison précédente :
c'est une diminution de 17,128 balles.
» La malle anglaise du 10 novembre avait complétement
arrêté les achats, et il y a tout lieu de croire que les exporta-
tions dans les douze mois finissant le 30 juin prochain reste-
ront au-dessous de nos besoins. »
Pour tous les faits divers : ERNEST DESPLACES.
NOUVELLES D'ÉGYPTE.
[Correspondance particulière de /'ISTHME DE SUEZ.)
Alexandrie, 25 février 1858.
Vous savez déjà que le Vice-roi a choisi depuis quelque
temps pour ministre des affaires étrangères un homme de mé-
rite, Scherif-Pacha. Ce ministère qui a été installé à Alexan-
drie est aujourd'hui en pleine activité, et il n'y a qu'une voix
pour applaudir à la nomination du nouveau ministre. On parle
de l'organisation prochaine d'un important service qui inté-
resse à un haut degré la colonie européenne. C'est la création
d'une police modelée sur celle des gouvernements européens
les plus- avancés. Les règlements de cette police ont été éla-
borés avec le concours du corps consulaire, et ils sont conçus
sur un plan vraiment large et libéral qui donne satisfaction à
toutes les exigences et qui conciliera parfaitement la liberté de
chacun avec la sécurité du pays et le maintien du bon ordre.
On espère beaucoup de l'organisation de ce service, qui était
devenu bien nécessaire, vu l'accroissement considérable de la
population indigène et européenne d'Alexandrie. -
Ge serait me répéter que de vous dire encore ici que le pas-
sage des troupes anglaises à travers l'Egypte continue sur une
échelle régulière et importante, et que tout marche avec une
rapidité, une précision et une facilité qui recommandent dé-
sormais cette voie pour les expéditions futures. Les travaux
du chemin de fer du Caire à Suez continuent à être poussés
avec une extrême vigueur, et on peut espérer que cette ligne
sera sous peu de temps livrée à la circulation.
Ou écrit du Caire que S. A. le Vice-roi, dans le but de cher-
cher à éclairer la science sur plusieurs points encore assez
obscurs, a décidé que des fouilles importantes, confiées au ta-
lent bien éprouvé de M. Marielle, le savant archéologue fran-
çais , seraient entreprises sur divers points de l'Egypte. Déjà
ces fouilles ont commencé sur une vaste échelle et aux frais
du Vice-roi, aux environs de Saïs, qui fut la patrie d'une des
plus illustres dynasties qui gouvernèrent l'ancienne Egypte.
D'après les historiens grecs, tous les rois qui composèrent cette
dynastie furent inhumés dans la ville qui avait été leur berceau,
et leurs tombes royales doivent se retrouver sans doute au mi-
lieu de l'enceinte gigantesque qui marque la ville de Sais dont
il vient d'êlre question.
vOall sans doute un nouveau titre que le Vice-roi d'Egypte
vient d'acquérir à la reconnaissance des savants et du monde
civilisé.
Pour extrait : ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le Railway- Times du 27 février fait des réflexions au sujet
de la démission de lord Palmerston et sur les sentiments avec
lesquels les amis du canal peuvent accueillir cet événement.
Il doit paraître qu'ils n'ont qu'à s'en féliciter; peut-être aussi
M. Griffilh, s'il avait pu adresser ses interpellations au Premier
Ministre, aurait obtenu un triomphe dans l'état actuel de la
question. Mais aujourd'hui que l'édifice de lord Palmerston
s'est écroulé, il faut se borner à constater le fait; ce change-
ment de ministère n'amène qu'un changement favorable dans
l'affaire du canal. Des hommes de tous les partis dans la
Chambre des Communes sont disposés à donner leur appui,
et on peut espérer un succès prochain.
Le même journal publie une petite notice sur le canal im-
périal en Chine, et d'où il résulte que, tandis que certaines
gens doutent encore de la possibilité de construire un canal
long de 92 milles anglais à travers un pays plat, les Chinois
ont creusé, il y a des milliers d'années, un canal de 650 mille!
de long. Le canal commence à Hong-tchou, à 30° 22' latitud<
nord, et 119° 45' longitude est (de Greenwich), se dirige ver:
le nord, en traversant les grandes rivières de Yang-tse- kianc
et de Hoang-ho, et se termine à Ling-ting sur la rivière dj
l'Eu-ho, à 37° latitude nord, 116° longitude est. La distanci
directe entre les deux extrémités du canal est de 512 milles
mais à cause des sinuosités, sa longueur est de 650 milles; e
comme l'Eu-ho, rivière navigable, est en communication avei
le Pei-ho, il y a une route d'eau navigable depuis Honjj-tchoi
jusqu'à Pékin , c'est-à-dire pendant une longueur de dix de
grés. Le canal passe dans sa plus grande partie à travers ui
pays plat ; son lit est en certains endroits creusé à une grandi
profondeur, tandis que dans d'autres endroits il est condui
sur d'énormes ouvrages de terre et de pierres, par-dessus de
dépressions de terrain, des lacs et des marais. Le canal es
parfaitement endigué en maçonnerie. La construction de ce
immense ouvrage est habituellement attribuée aux Tartares
mais les Chinois prétendent que les Tartares n'ont fait que 1
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