Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-02-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 février 1858 25 février 1858
Description : 1858/02/25 (A3,N41). 1858/02/25 (A3,N41).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203087j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
96 L'ISTHME DE SUEZ, JEUDI 2S FÉVRIER. 1
d'Egypte, et s'est toujours efforcé de conserver à son entre-
prise le caractère d'une entreprise Internationale privée. Ce
caractère n'a pas changé à l'heure qu'il est. C'est par ce moyen
qu'il a été possible d'obtenir les manifestations libres et indé-
pendantes de l'opinion publique, et d'opposer au Cabinet de
Saint-James ce achevai troyen » des meetings anglais, dont
u les entrailles armées ) ont complétement vaincu les asser-
tions des hommes d'État hostiles au projet. Cette politique a
mieux sauvegardé l'indépendance de la Porte que la sympathie
hypocrite qui s'est manifestée pour elle d'un certain côté.
M. de Lesseps se présente devant la Porte en homme privée
s'appuyant dans sa demande sur les intérêts les plus impor-
tants de la Porte elle-même, qui coïncident heureusement avec
ceux du monde entier. La Porte n'a pas autre chose à con-
sulter, et elle peut compter avec certitude sur l'appui des gou-
vernements d'Europe, sans atteinte à son autonomie,
La Gazette de Cologne constate ensuite la fausseté des as-
sertions de l'Ost-Deutsche Post d'une manière conforme à nos
propres renseignements; ces. assertions sont entièrement con-
trouvées, et leur invraisemblance même est une preuve que
cette invention a été faite dans une intention hostile.
u M. de Lesseps, dit M. Szarvady, n'a aucune raison de
faire un mystère des meetings anglais; il les a invoqués plus
souvent qu'il n'est agréable au gouvernement anglais; et
M. Gladstone a opposé à lord Palmerston l'argument des
meetings.
» En outre, l'occupation de l'île Périm date de 1857, tandis
que la concession du canal a été accordée en 1854. Si Réchid-
Pacha avait alors tenu sa promesse de ratification, l'Angleterre
n'aurait pas fait des refus du firman demandé par M. de Les-
seps la condition de la restitution de Périm; et les réclama-
tions de la Porte auraient trouvé un terrain plus facile. En
allant encore plus loin dans les-hypothèses et en supposant
que le canal de Suez existât déjà, la présence des navires de
toutes les nations devant Périm aurait empêché son occupation
par les Anglais. Les intérêts de la Porte et de toute l'Europe
exigent donc bien plus la réalisation du canal que la posses-
sion assurée de l'île Périm. La Porte, si dans ces parages elle
sort également de son isolement, comme dans la mer Noire
par suite de la guerre d'Orient, obtiendra des garanties de son
intégrité que la possession de Périm ne saurait jamais lui
donner.
» Récbid-Pacba l'avait bien compris, et tout.nous porte à
croire qu'Ali-Pacha envisage la chose de la même manière.
» Il faut que la Porte parvienne à déployer sa propre force;
alors ses possessions resteront intactes. Si elle avait entretenu
une garnison à Périm, les Anglais auraient réfléchi à deux
fois avant de l'en chasser. Mais ce déploiement de forces n'est
possible qu'à la suite du développement de son bien-être maté-
riel , d'une communication plus facile avec ses provinces et
de moyens d'action plus immédiats sur les différentes popula-
tions soumises à son pouvoir. Rien n'est plus fait pour attein-
dre ce but que l'union des deux mers. )
La Gazette de Cologne du 20 février reproduit la lettre de
M. de Lesseps à M. Griffith, un article de la Gazette autri-
,chienne et l'extrait de la Revue d'Edimbourg sur la situation
de l'Inde.
Le Nord, journal de Bruxelles, publie d'après une corres-
pondance de Constantinople des extraits de la note que nous
donnons plus haut d'après le Constitutionnelj et il croit que
cette communication de M. Ferd. de Lesseps a fait une très-
grande impression sur la Porte.
Le Courrier de Java du 2 décembre 1857 analyse, d'après
notre numéro du 30 septembre, le discours de M. Conrad à
l'Institut royal des ingénieurs en réponse aux discours de lord
Palmerston et de M. Stéphenson.
Le Courrier de Java du 5 décembre reproduit une partie
de notre article du 10 octobre sur le transport des troupes
anglaises aux Indes par l'Égypte.
Le Courrier de Java du 26 décembre annonce les votes des
Conseils généraux de l'Empire français en faveur du canal de
Suez, et il analyse l'article du Constitutionnel en date du
20 octobre.
La sympathie qu'éprouvent les Indes Néerlandaises pour
notre grande entreprise ne se ralentit point, comme on le voit.
Le Bolletlino delV istmo di Suez du 15 février reproduit
l'article du Constitutionnel sur l'état de la question du canal
de Suez à Constantinople, l'article du Moniteur de la flotte
du 4 février intitulé : Le Cabinet anglais devant le Parlement.
Il mentionne les articles du Moniteur industriel du 28 janvier
et du 4 février en reproduisant en entier celui du Morning
Chronicle que nos lecteurs connaissent.
Le journal italien traduit ensuite la réponse de la Gazette
de Cologne au Journal de Francfort et à Y Ost-Deutsche Post;
le compte rendu qu'a fait la Gazette d'Augsbourg du discours
de M. le baron de Czœrnig à l'Académie des sciences I. et R;
de Vienne, et celui du Courrier d'Amsterdam sur la lecture
faite par M. Conrad dans la société Diligehtia. 1
Nous trouvons encore dans le Bollettino une lettre du pro-
fesseur Scarabelli sur un mémoire dont l'auteur est le capi-
taine Millo, membre de la Commission instituée à Gênes pour
étudier les conséquences que le projet du percement de
l'isthme de Suez peut avoir pour le port de Gênes, et qui
traite de la position avantageuse de cette ville par rapport à
la nouvelle route et des mesures préparatoires qu'il fautprendre
afin que le 'port principal du Piémont se trouve en état de
profiter largement et dès le commencement de l'ouverture Je
l'isthme. L'article de la Presse d'Orient : Les Chinois et
l'isthme de Suez, et la notice du Times sur le télégraphe de la
mer Rouge sont également contenus dans ce numéro du Bol-
lettino, ainsi qu'une annonce de l'ouvrage de M. Paul Mer-
ruau : l'Egypte contemporaine.
Les journaux lombardo-vénitiens et illyriens, notamment
Y Annotatore friulano, la Gazette officielle de Venise et YOs-
servatore triestino, continuent de reproduire dans leurs
colonnes les correspondances des journaux étrangers sur tout
ce qui concerne la marche de la grande affaire du canal, et
ils traduisent de temps en temps les articles des journaux
de Paris relatifs à l'état de cette question. L'Observateur de
Trieste réfute dans un article spécial la nouvelle répandue par
plusieurs journaux que l'Autriche allait se joindre à l'Angle-
terre dans son opposition contre le canal ; il trouve que l'atti-
tude de l'Autriche depuis l'origine du projet jusqu'au discours
de M. de Czœrnig démontre clairement les bonnes dispositions
de cette puissance.
L'Espérance du peuple, journal de la Bretagne et de la
Vendée, commente les nouvelles qu'ont répandues quelques
journaux sur la nouvelle attitude de l'Autriche dans l'affaire du
canal de Suez à Constantinople. Nos lecteurs savent que les
bruits répandus à cet égard n'avaient pas le moindre fonde-
ment, et ils peuvent voir quel est l'état vrai des choses par les
extraits nombreux que nous avons donnés des journaux au-
trichiens.
Le Nouvelliste de Marseille parle en termes très-favorables
des assurances que le chargé d'affaires des Etats-Unis à Con-
stantinople, M. Brown, a données à M. Ferd. de Lesseps. L'Union
est décidée à favoriser de toutes ses forces tout ce qui pourra
fariliter les communications à la surface du globe et entre les
d'Egypte, et s'est toujours efforcé de conserver à son entre-
prise le caractère d'une entreprise Internationale privée. Ce
caractère n'a pas changé à l'heure qu'il est. C'est par ce moyen
qu'il a été possible d'obtenir les manifestations libres et indé-
pendantes de l'opinion publique, et d'opposer au Cabinet de
Saint-James ce achevai troyen » des meetings anglais, dont
u les entrailles armées ) ont complétement vaincu les asser-
tions des hommes d'État hostiles au projet. Cette politique a
mieux sauvegardé l'indépendance de la Porte que la sympathie
hypocrite qui s'est manifestée pour elle d'un certain côté.
M. de Lesseps se présente devant la Porte en homme privée
s'appuyant dans sa demande sur les intérêts les plus impor-
tants de la Porte elle-même, qui coïncident heureusement avec
ceux du monde entier. La Porte n'a pas autre chose à con-
sulter, et elle peut compter avec certitude sur l'appui des gou-
vernements d'Europe, sans atteinte à son autonomie,
La Gazette de Cologne constate ensuite la fausseté des as-
sertions de l'Ost-Deutsche Post d'une manière conforme à nos
propres renseignements; ces. assertions sont entièrement con-
trouvées, et leur invraisemblance même est une preuve que
cette invention a été faite dans une intention hostile.
u M. de Lesseps, dit M. Szarvady, n'a aucune raison de
faire un mystère des meetings anglais; il les a invoqués plus
souvent qu'il n'est agréable au gouvernement anglais; et
M. Gladstone a opposé à lord Palmerston l'argument des
meetings.
» En outre, l'occupation de l'île Périm date de 1857, tandis
que la concession du canal a été accordée en 1854. Si Réchid-
Pacha avait alors tenu sa promesse de ratification, l'Angleterre
n'aurait pas fait des refus du firman demandé par M. de Les-
seps la condition de la restitution de Périm; et les réclama-
tions de la Porte auraient trouvé un terrain plus facile. En
allant encore plus loin dans les-hypothèses et en supposant
que le canal de Suez existât déjà, la présence des navires de
toutes les nations devant Périm aurait empêché son occupation
par les Anglais. Les intérêts de la Porte et de toute l'Europe
exigent donc bien plus la réalisation du canal que la posses-
sion assurée de l'île Périm. La Porte, si dans ces parages elle
sort également de son isolement, comme dans la mer Noire
par suite de la guerre d'Orient, obtiendra des garanties de son
intégrité que la possession de Périm ne saurait jamais lui
donner.
» Récbid-Pacba l'avait bien compris, et tout.nous porte à
croire qu'Ali-Pacha envisage la chose de la même manière.
» Il faut que la Porte parvienne à déployer sa propre force;
alors ses possessions resteront intactes. Si elle avait entretenu
une garnison à Périm, les Anglais auraient réfléchi à deux
fois avant de l'en chasser. Mais ce déploiement de forces n'est
possible qu'à la suite du développement de son bien-être maté-
riel , d'une communication plus facile avec ses provinces et
de moyens d'action plus immédiats sur les différentes popula-
tions soumises à son pouvoir. Rien n'est plus fait pour attein-
dre ce but que l'union des deux mers. )
La Gazette de Cologne du 20 février reproduit la lettre de
M. de Lesseps à M. Griffith, un article de la Gazette autri-
,chienne et l'extrait de la Revue d'Edimbourg sur la situation
de l'Inde.
Le Nord, journal de Bruxelles, publie d'après une corres-
pondance de Constantinople des extraits de la note que nous
donnons plus haut d'après le Constitutionnelj et il croit que
cette communication de M. Ferd. de Lesseps a fait une très-
grande impression sur la Porte.
Le Courrier de Java du 2 décembre 1857 analyse, d'après
notre numéro du 30 septembre, le discours de M. Conrad à
l'Institut royal des ingénieurs en réponse aux discours de lord
Palmerston et de M. Stéphenson.
Le Courrier de Java du 5 décembre reproduit une partie
de notre article du 10 octobre sur le transport des troupes
anglaises aux Indes par l'Égypte.
Le Courrier de Java du 26 décembre annonce les votes des
Conseils généraux de l'Empire français en faveur du canal de
Suez, et il analyse l'article du Constitutionnel en date du
20 octobre.
La sympathie qu'éprouvent les Indes Néerlandaises pour
notre grande entreprise ne se ralentit point, comme on le voit.
Le Bolletlino delV istmo di Suez du 15 février reproduit
l'article du Constitutionnel sur l'état de la question du canal
de Suez à Constantinople, l'article du Moniteur de la flotte
du 4 février intitulé : Le Cabinet anglais devant le Parlement.
Il mentionne les articles du Moniteur industriel du 28 janvier
et du 4 février en reproduisant en entier celui du Morning
Chronicle que nos lecteurs connaissent.
Le journal italien traduit ensuite la réponse de la Gazette
de Cologne au Journal de Francfort et à Y Ost-Deutsche Post;
le compte rendu qu'a fait la Gazette d'Augsbourg du discours
de M. le baron de Czœrnig à l'Académie des sciences I. et R;
de Vienne, et celui du Courrier d'Amsterdam sur la lecture
faite par M. Conrad dans la société Diligehtia. 1
Nous trouvons encore dans le Bollettino une lettre du pro-
fesseur Scarabelli sur un mémoire dont l'auteur est le capi-
taine Millo, membre de la Commission instituée à Gênes pour
étudier les conséquences que le projet du percement de
l'isthme de Suez peut avoir pour le port de Gênes, et qui
traite de la position avantageuse de cette ville par rapport à
la nouvelle route et des mesures préparatoires qu'il fautprendre
afin que le 'port principal du Piémont se trouve en état de
profiter largement et dès le commencement de l'ouverture Je
l'isthme. L'article de la Presse d'Orient : Les Chinois et
l'isthme de Suez, et la notice du Times sur le télégraphe de la
mer Rouge sont également contenus dans ce numéro du Bol-
lettino, ainsi qu'une annonce de l'ouvrage de M. Paul Mer-
ruau : l'Egypte contemporaine.
Les journaux lombardo-vénitiens et illyriens, notamment
Y Annotatore friulano, la Gazette officielle de Venise et YOs-
servatore triestino, continuent de reproduire dans leurs
colonnes les correspondances des journaux étrangers sur tout
ce qui concerne la marche de la grande affaire du canal, et
ils traduisent de temps en temps les articles des journaux
de Paris relatifs à l'état de cette question. L'Observateur de
Trieste réfute dans un article spécial la nouvelle répandue par
plusieurs journaux que l'Autriche allait se joindre à l'Angle-
terre dans son opposition contre le canal ; il trouve que l'atti-
tude de l'Autriche depuis l'origine du projet jusqu'au discours
de M. de Czœrnig démontre clairement les bonnes dispositions
de cette puissance.
L'Espérance du peuple, journal de la Bretagne et de la
Vendée, commente les nouvelles qu'ont répandues quelques
journaux sur la nouvelle attitude de l'Autriche dans l'affaire du
canal de Suez à Constantinople. Nos lecteurs savent que les
bruits répandus à cet égard n'avaient pas le moindre fonde-
ment, et ils peuvent voir quel est l'état vrai des choses par les
extraits nombreux que nous avons donnés des journaux au-
trichiens.
Le Nouvelliste de Marseille parle en termes très-favorables
des assurances que le chargé d'affaires des Etats-Unis à Con-
stantinople, M. Brown, a données à M. Ferd. de Lesseps. L'Union
est décidée à favoriser de toutes ses forces tout ce qui pourra
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