Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-03-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mars 1858 10 mars 1858
Description : 1858/03/10 (A3,N42). 1858/03/10 (A3,N42).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203088z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
11-4 L'ISTHME DE SUEZ, MERCREDI 10 MARS
Kwe et Mong refusant de s'asseoir autre part qu'à côté des
ambassadeurs, il fallut cédefpour en finir, surtout à cause de
l'heure ; et alors, dans deux discours assez brefs comme il con-
venait, lord Elgin et le baron Gros remirent aux mandarirts
leurs fonctions, en les prévenant qu'ils étaient sous la surveil-
lance directe et absolue des alliés, et qu'à la première trahison
ils seraient responsables et que la ville serait rasée. Un tribunal
mixte fut composé du colonel anglais Halloway, de M. Parkes,
qui sait très-bien le chinois et qui connaît un peu l'adminis-
tration chinoise; et du côté des Français, de M. Martineau-
Deschenez, commandant de la Meurthe. Ce comité, chargé des
conflits entre Chinois et Européens, habite le palais du gouver-
nement et surveille le gouverneur ; il appose avec soin les ca-
chets des aniés à côté du sceau chinois sur tous les actes
officiels.
Nos pertes pour obtenir ce magnifique résultat n'ont été pour
les Français que 2 tués et 15 blessés, sur les 1,000 hommes
environ que nous avions à terre. Il n'y a pas eu d'officiers
blessés. Les Anglais ont perdu davantage; ils étaient 5,000 à
peu près, et ils comptent 6 morts, dont 2 officiers. Parmi eux
est le capitaine de l'Actéon, marin très-remarquable et fort
estimé, qui avait fait tout le travail pour l'attaque des navires
et qui avait été pris comme aide de camp par l'amiral Seymour.
Il y a en outre environ 50 blessés anglais.
Nos hommes se sont parfaitement comportés ; notre pavillon
a paru partout le premier; c'est une très-jolie affaire. Certes
nos moyens de destruction étaient beaucoup trop puissants
pour l'œuvre que nous devions accomplir sur cette pauvre
cité d'un million d'âmes. Mais comment croire à une indiffé-
rence et à une apathie pareilles à ce que nous avons ren-
contré chez les Chinois? Quelle terrible accusation du gouverne-
ment d'Yeh ! Quelle preuve aussi des mensonges des mandarins,
quand ils prétendent que toute la nation a horreur de nous !
Le quartier général est à City-Hill; mais il y a environ
400 hommes dans la ville à garder le gouvernement et à le
châtier au besoin. Je crois que vers le milieu de mars nous
tâcherons de remonter au Pé-tché-li. Il parait que sur l'es-
cadre on a fait rester les plus jeunes officiers sur les vaisseaux,
c'était dans l'ordre; mais ce privilége de la jeunesse était assez
triste pour eux. Ils n'ont pu trouver place dans les opérations,
et ils n'ont pu les voir que clandestinement; car l'amiral
exigeait avec raison que les officiers non débarquant res-
tassent à bord.
Je ne vous donne pas de détails plus minutieux, parce que
vous aurez sans doute en même temps que cette lettre les
rapports officiels, qui vous fourniront tous les renseignements
désirables; et j'ai déjà été bien assez long.
': Pour notre part, nous ne trouvons pas que notre cor-
respondant ait rien mis de trop dans sa lettre ; et nous
pensons qu'elle peut très-bien figurer à côté des docu-
ments officiels. Elle donne à toute cette affaire la physio-
nomie qui lui convient, et qui a été prise sur le fait.
L'événement est immense, parce qu'on peut croire que
la prise de Canton ouvre la Chine, et que c'est une ère
nouvelle qui commence pour les relations des peuples
civilisés avec ce singulier pays ; mais l'attaque et la
prise de Canton n'ont pas été difficiles sous le rapport
militaire ; car les Chinois ont été encore fort au-dessous
de tout ce qu'on pouvait supposer. Pékin serait pris de
même si l'entêtement de l'Empereur forçait les alliés à
s'emparer de la capitale. Il n'est pas probable qu'on en
vienne à ces extrémités; mais il est clair que désormais
la Chine est à la merci des nations de l'Occident.
Encore une fois, c'est un fait d'une incalculable
portée,
ERXEST DESPLACES.
(Correspondance particulière de l'IsTHME DE SUEZ.)
Hong-kong, le 9 janvier 1858.
Au départ de la dernière malle, j'ai pu vous annoncer que
les alliés s'étaient emparés des collines qui sont derrière
Canton et d'une moitié de la ville; et la malle emporte d'une
manière générale la grande nouvelle de la prise de Canton.
Cependant la cité tartare n'a été prise que quelques jours plus
tard, non par suite d'impuissance de notre côté, mais unique-
ment pour épargner les Chinois. Au point de vue militaire,
!a ville était prise de fait.
,, L'attaque commença par un bombardement de canons de
gros calibre et de mortiers pendant vingt-six heures; et lorsque
l'assaut fut donné, il y eut à peine quelque faible résistance.
De cela résultent des pertes insignifiantes, les Français n'ayant
eu que trois marins tués et trente blessés, et les Anglais pas un
seul marin, mais trois officiers tués; l'un d'eux en faisant une
reconnaissance et un autre près des villages extérieurs, où les
Chinois l'avaient surpris tout seul; ainsi les pertes anglaises
pendant l'assaut se bornent à un midshipman tué et 60 marins
blessés.
Après cinq jours, les alliés occupèrent les collines et la
partie :est de la ville. Yeh n'avait encore donné aucun signe
de soumission; mais il se trouva dans la cité tartare, où il
fut fait prisonnier par surprise, ainsi que le général tartare
lieutenant-gouverneur. Yeh est dans ce moment au fort du
Bogue; les Chinois soutiennent bel et bien qu'il n'est pas encore
pris; mais je pense que c'est une petite satisfaction d'orgueil
qu'on peut bien leur laisser. Libre à eux de ne pas avouer le fait
qui leur déplaît. Les plénipotentiaires ont été pleins d'huma-
nité, et sont tous les deux des hommes supérieurs. Mais à
l'exception de la capture de Yeh, que les Anglais réclament
comme leur propre fait d'armes, il n'y a eu rien de très-diffi-
cile dans la prise de la ville, si l'on se rappelle la campagne
de Crimée et les grands souvenirs de Sébastopol; mais c'est
toujours une nouvelle feuille ajoutée aux lauriers déjà gagnés
par les Français et les Anglais. Il est juste de dire que les
alliés ont été forcés de remporter cette gloire, et peut-être la
supériorité occidentale n'a-t-elle pu se manifester que par
une telle démonstration. Mais il est à regretter que les Chinois
n'aient pas eu assez de sagesse pour reconnaître leur propre
faiblesse et empêcher les hostilités par des concessions faites
à temps. Les nations comme les individus n'apprennent que
par l'amère expérience, et cette catastrophe parait être une
conséquence nécessaire et une punition du long isolement des
Chinois.
Ce que l'on va faire de Yeh, personne ne le sait encore.
C'est une prise importante sous certains rapports; d'abord
parce que c'est un homme qui a de l'influence auprès du vieux
parti chinois; et si on l'emmène en Europe par force, seul
moyen d'avoir jamais en Europe un haut mandarin, il se con-
vaincra lui-même, et peut-être aussi la cour de Pekrn, des
avantages de la civilisation européenne. Il peut aussi être
emmené vers le Nord, pour servir d'intermédiaire entre les
plénipotentiaires et la cour de Pékin. Dans tous les cas, je
pense que sa capture aura des conséquences importantes. Je
suis disposé à croire qu'il sera amené en Europe, bien que
rien de positif ne soit encore connu sur sa destinée. La popu-
lation de Canton est très-contente d'en être débarrassée ;
Kwe et Mong refusant de s'asseoir autre part qu'à côté des
ambassadeurs, il fallut cédefpour en finir, surtout à cause de
l'heure ; et alors, dans deux discours assez brefs comme il con-
venait, lord Elgin et le baron Gros remirent aux mandarirts
leurs fonctions, en les prévenant qu'ils étaient sous la surveil-
lance directe et absolue des alliés, et qu'à la première trahison
ils seraient responsables et que la ville serait rasée. Un tribunal
mixte fut composé du colonel anglais Halloway, de M. Parkes,
qui sait très-bien le chinois et qui connaît un peu l'adminis-
tration chinoise; et du côté des Français, de M. Martineau-
Deschenez, commandant de la Meurthe. Ce comité, chargé des
conflits entre Chinois et Européens, habite le palais du gouver-
nement et surveille le gouverneur ; il appose avec soin les ca-
chets des aniés à côté du sceau chinois sur tous les actes
officiels.
Nos pertes pour obtenir ce magnifique résultat n'ont été pour
les Français que 2 tués et 15 blessés, sur les 1,000 hommes
environ que nous avions à terre. Il n'y a pas eu d'officiers
blessés. Les Anglais ont perdu davantage; ils étaient 5,000 à
peu près, et ils comptent 6 morts, dont 2 officiers. Parmi eux
est le capitaine de l'Actéon, marin très-remarquable et fort
estimé, qui avait fait tout le travail pour l'attaque des navires
et qui avait été pris comme aide de camp par l'amiral Seymour.
Il y a en outre environ 50 blessés anglais.
Nos hommes se sont parfaitement comportés ; notre pavillon
a paru partout le premier; c'est une très-jolie affaire. Certes
nos moyens de destruction étaient beaucoup trop puissants
pour l'œuvre que nous devions accomplir sur cette pauvre
cité d'un million d'âmes. Mais comment croire à une indiffé-
rence et à une apathie pareilles à ce que nous avons ren-
contré chez les Chinois? Quelle terrible accusation du gouverne-
ment d'Yeh ! Quelle preuve aussi des mensonges des mandarins,
quand ils prétendent que toute la nation a horreur de nous !
Le quartier général est à City-Hill; mais il y a environ
400 hommes dans la ville à garder le gouvernement et à le
châtier au besoin. Je crois que vers le milieu de mars nous
tâcherons de remonter au Pé-tché-li. Il parait que sur l'es-
cadre on a fait rester les plus jeunes officiers sur les vaisseaux,
c'était dans l'ordre; mais ce privilége de la jeunesse était assez
triste pour eux. Ils n'ont pu trouver place dans les opérations,
et ils n'ont pu les voir que clandestinement; car l'amiral
exigeait avec raison que les officiers non débarquant res-
tassent à bord.
Je ne vous donne pas de détails plus minutieux, parce que
vous aurez sans doute en même temps que cette lettre les
rapports officiels, qui vous fourniront tous les renseignements
désirables; et j'ai déjà été bien assez long.
': Pour notre part, nous ne trouvons pas que notre cor-
respondant ait rien mis de trop dans sa lettre ; et nous
pensons qu'elle peut très-bien figurer à côté des docu-
ments officiels. Elle donne à toute cette affaire la physio-
nomie qui lui convient, et qui a été prise sur le fait.
L'événement est immense, parce qu'on peut croire que
la prise de Canton ouvre la Chine, et que c'est une ère
nouvelle qui commence pour les relations des peuples
civilisés avec ce singulier pays ; mais l'attaque et la
prise de Canton n'ont pas été difficiles sous le rapport
militaire ; car les Chinois ont été encore fort au-dessous
de tout ce qu'on pouvait supposer. Pékin serait pris de
même si l'entêtement de l'Empereur forçait les alliés à
s'emparer de la capitale. Il n'est pas probable qu'on en
vienne à ces extrémités; mais il est clair que désormais
la Chine est à la merci des nations de l'Occident.
Encore une fois, c'est un fait d'une incalculable
portée,
ERXEST DESPLACES.
(Correspondance particulière de l'IsTHME DE SUEZ.)
Hong-kong, le 9 janvier 1858.
Au départ de la dernière malle, j'ai pu vous annoncer que
les alliés s'étaient emparés des collines qui sont derrière
Canton et d'une moitié de la ville; et la malle emporte d'une
manière générale la grande nouvelle de la prise de Canton.
Cependant la cité tartare n'a été prise que quelques jours plus
tard, non par suite d'impuissance de notre côté, mais unique-
ment pour épargner les Chinois. Au point de vue militaire,
!a ville était prise de fait.
,, L'attaque commença par un bombardement de canons de
gros calibre et de mortiers pendant vingt-six heures; et lorsque
l'assaut fut donné, il y eut à peine quelque faible résistance.
De cela résultent des pertes insignifiantes, les Français n'ayant
eu que trois marins tués et trente blessés, et les Anglais pas un
seul marin, mais trois officiers tués; l'un d'eux en faisant une
reconnaissance et un autre près des villages extérieurs, où les
Chinois l'avaient surpris tout seul; ainsi les pertes anglaises
pendant l'assaut se bornent à un midshipman tué et 60 marins
blessés.
Après cinq jours, les alliés occupèrent les collines et la
partie :est de la ville. Yeh n'avait encore donné aucun signe
de soumission; mais il se trouva dans la cité tartare, où il
fut fait prisonnier par surprise, ainsi que le général tartare
lieutenant-gouverneur. Yeh est dans ce moment au fort du
Bogue; les Chinois soutiennent bel et bien qu'il n'est pas encore
pris; mais je pense que c'est une petite satisfaction d'orgueil
qu'on peut bien leur laisser. Libre à eux de ne pas avouer le fait
qui leur déplaît. Les plénipotentiaires ont été pleins d'huma-
nité, et sont tous les deux des hommes supérieurs. Mais à
l'exception de la capture de Yeh, que les Anglais réclament
comme leur propre fait d'armes, il n'y a eu rien de très-diffi-
cile dans la prise de la ville, si l'on se rappelle la campagne
de Crimée et les grands souvenirs de Sébastopol; mais c'est
toujours une nouvelle feuille ajoutée aux lauriers déjà gagnés
par les Français et les Anglais. Il est juste de dire que les
alliés ont été forcés de remporter cette gloire, et peut-être la
supériorité occidentale n'a-t-elle pu se manifester que par
une telle démonstration. Mais il est à regretter que les Chinois
n'aient pas eu assez de sagesse pour reconnaître leur propre
faiblesse et empêcher les hostilités par des concessions faites
à temps. Les nations comme les individus n'apprennent que
par l'amère expérience, et cette catastrophe parait être une
conséquence nécessaire et une punition du long isolement des
Chinois.
Ce que l'on va faire de Yeh, personne ne le sait encore.
C'est une prise importante sous certains rapports; d'abord
parce que c'est un homme qui a de l'influence auprès du vieux
parti chinois; et si on l'emmène en Europe par force, seul
moyen d'avoir jamais en Europe un haut mandarin, il se con-
vaincra lui-même, et peut-être aussi la cour de Pekrn, des
avantages de la civilisation européenne. Il peut aussi être
emmené vers le Nord, pour servir d'intermédiaire entre les
plénipotentiaires et la cour de Pékin. Dans tous les cas, je
pense que sa capture aura des conséquences importantes. Je
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