Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-02-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 février 1858 25 février 1858
Description : 1858/02/25 (A3,N41). 1858/02/25 (A3,N41).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203087j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
JEUDI 25 FÉVRIER. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 89
naître les documents suivants, qui émanent des autorités
anglaises:
PRISE DE CANTON. — (Gazette extraordinaire du gouverne-
ment.) — Hong-kong, 30 décembre 1857.
Notification du gouvernement.
Le plénipotentiaire de Sa Majesté est heureux de porter à la
connaissance du public la copie suivante d'une dépèche, datée
d'hier 29 du courant, adressée par Son Exc. le contre-amiral
sir Michael Seymour, et annonçant la prise de la ville de
Canton par les forces alliées.
Par ordre :
GEO. S. MORRISSOX.
Surintendance du conimerce. Hong-kong, 30 décembre
1857.
« N° 21. Quartier général.
» Canton, 29 décembre 1857.
» Monsieur, j'ai l'honneur d'annoncer à Votre Excellence
que la ville de Canton a été attaquée et prise d'escalade ce
matin, parles forces navales et militaires des puissances alliées,
avec une perte numérique très-légère, mais très-grave, à
cause de celle du capitaine William T. Baies, du vaisseau de
Sa Majesté Actéon, qui a été tué par une balle en reconnais-
sant une position favorable pour jeter nos échelles d'assaut.
Nous travaillons avec ardeur à bien assurer notre position-.
» M. SEYMOUR,
» contre-amiral, commandant en chef.
» H. E. sir JOHN BowRixG, LL. D., etc.
n Pour copie conforme :
» H. S. HANCE. »
HONG-KONG, Register Office, 30 décembre. — Les brigades
de marine, anglaise et française ont marché lundi matin et se
sont emparées du fort Lin ; un des officiers français a été tué
et plusieurs Français ont été blessés ; quelques Anglais ont reçu
de graves blessures. Les troupes se sont alors avancées vers le
sud et ont bivouaqué pendant la nuit en face de l'angle sud-
est de la muraille de la ville. Nous croyons que les pertes des
alliés sont peu nombreuses, mais quelques-unes sont des plus
regrettables.
-On ne connaît pas les pertes éprouvées par les Chinois,
mais comme l'amiral, mû par un sentiment d'humanité, a re-
tardé de commencer les opérations jusqu'à ce qu'il parût que
tous ceux qu'on désirait voir s'éloigner fussent partis, on sup-
pose que le nombre des morts a été faible, comparativement
à la population de la ville.
Voici l'ordre du jour de l'amiral anglais :
Le moment étant venu de commencer les opérations ac-
tives contre la ville de Canton, le commandant en chef doit
appeler la sérieuse attention des capitaines, officiers, matelots
et soldats de marine de l'escadre sur la nécessité de protéger
avec soin la vie et les propriétés des habitants paisibles et sans
armes, non-seulement par humanité, mais encore par intérêt
politique. Il est très-important de conserver la bienveillance
de ces classes de la population chinoise qui, par leurs intérêts
matériels et par leurs sentiments de prédilection, sont séparées
des hauts mandarins et de l'autorité militaire de Canton,
contre lesquels seuls notre action militaire sera dirigée.
Le contre-amiral doit aussi faire connaître aux officiers et
soldats qui seront bientôt employés sa résolution d'empêcher
et de prévenir tout pillage et toute mise en réserve, actions
qui démoralisent les troupes autant qu'elles renversent la dis-
cipline, qui est si essentiellement nécessaire au succès; et il a
la ferme confiance que les officiers, par leurs recommandations
et surtout par leur exemple, mettront à exécution ses désirs
et ses instructions.
» Le commandant en chef saisit cette occasion pour expri-
mer ses chaleureux remercîments au commodore, aux capi-
taines et aux officiers, matelots et soldats de la marine royale
de l'escadre, pour la. patience qu'ils ont montrée, pendant les
douze derniers mois, dans l'accomplissement monotone et sou-
vent fatigant de leur devoir, pour tenir ouvertç la navigation
de cette rivière. Il leur donne de nouveau l'assurance que,
quelle que puisse être la nature des opérations futures, il
compte avec la plus grande confiance suf leur prompte et
courageuse coopération pour le soutien de l'honneur du pa-
villon anglais et pour le succès de nos armes.
» MICHEL SEYMOUR,
» Contre-amiral, commandant en chef.
» Au commodore, aux capitaines, aux commandants, offi-
ciers, matelots et troupes de marine de l'escadre de Chine.
Le Moniteur universel, qui publie ces documents
d'après la presse angraise, reproduit le commentaire
suivant, qui confirme les renseignements déjà donnés
par nous :
il Canton est situé sur la rive septentrionale du Tcbe-kiang,
et la ville chinoise est entourée d'une muraille d'environ 12 ki-
lomètres d'étendue, percée de douze portes protégées par des
défenses. De distance en distance et sur la muraille même
sont construites de petites tours carrées servant de corps.de
garde. C'est en face d'elles que le drapeau français a été planté
par le second maître Pélissier. L'entrée de la ville chinoise,
qui renferme environ 1,200,000 habitants, est complètement
- interdite aux étrangers; ils habitent le faubourg occidental,
où sont les factoreries européennes.
» Au nord de la ville s'élèvent de hautes collines, sur les-
quelles les Chinois ont construit plusieurs ouvrages, entre
autres le fort Ouing-Iong, que le général Gough et sir Gordon
Bremer ont occupé en 1841, et dont nous nous sommes em-
parés au mois de décembre dernier. La possession de ce fort
et des autres points que nous avons attaqués a permis à l'amiral
Rigault de Genouilly de dire, dans la dépêche que nous avons
reproduite, « que Canton est aux pieds des forces alliées. » On
peut, en effet, des hauteurs qu'on occupe, foudroyer et détruire
la ville. Les journaux anglais donnent des nouvelles posté-
rieures de deux jours à la dépêche française; elles annoncent
qu'on aurait brûlé un village des environs, mis le feu aux
faubourgs de Canton, et que l'incendie continuait, menaçant la
ville elle-mcme. »
Nous n'avons pas sur les affaires de Chine de nou-
velles dépêches françaises; mais nous croyons devoir
publier les documents suivants, que donne la Gazette
de Londres :
Le secrétaire d'Etat de la guerre a reçu aujourd'hui une
dépèche adressée à Sa Seigneurie par le major général
C. T. van Straubenzee, commandant les forces de terre de
Sa Majesté en Chine. Voici une copie de cette dépêche :
« Canton , 29 décembre 1857.
o Milord, je suis heureux de vous annoncer que la ville de
Canton a été escaladée et prise aujourd'hui, à neuf heures,
avec une perte plus légère qu'on n'eût pu s'y attendre. L'armée
entière a rivalisé d'ardeur, et les sentiments de la plus grande
cordialité règnent dans tous les rangs. Nous avons à déplorer
la perte du capitaine Bates , delà marine royale, ainsi que du
lieutenant Hackett, du 5ge régiment. Le lieutenant Bowen ,
du même régiment, a été grièvement blessé. Tout est encore
naître les documents suivants, qui émanent des autorités
anglaises:
PRISE DE CANTON. — (Gazette extraordinaire du gouverne-
ment.) — Hong-kong, 30 décembre 1857.
Notification du gouvernement.
Le plénipotentiaire de Sa Majesté est heureux de porter à la
connaissance du public la copie suivante d'une dépèche, datée
d'hier 29 du courant, adressée par Son Exc. le contre-amiral
sir Michael Seymour, et annonçant la prise de la ville de
Canton par les forces alliées.
Par ordre :
GEO. S. MORRISSOX.
Surintendance du conimerce. Hong-kong, 30 décembre
1857.
« N° 21. Quartier général.
» Canton, 29 décembre 1857.
» Monsieur, j'ai l'honneur d'annoncer à Votre Excellence
que la ville de Canton a été attaquée et prise d'escalade ce
matin, parles forces navales et militaires des puissances alliées,
avec une perte numérique très-légère, mais très-grave, à
cause de celle du capitaine William T. Baies, du vaisseau de
Sa Majesté Actéon, qui a été tué par une balle en reconnais-
sant une position favorable pour jeter nos échelles d'assaut.
Nous travaillons avec ardeur à bien assurer notre position-.
» M. SEYMOUR,
» contre-amiral, commandant en chef.
» H. E. sir JOHN BowRixG, LL. D., etc.
n Pour copie conforme :
» H. S. HANCE. »
HONG-KONG, Register Office, 30 décembre. — Les brigades
de marine, anglaise et française ont marché lundi matin et se
sont emparées du fort Lin ; un des officiers français a été tué
et plusieurs Français ont été blessés ; quelques Anglais ont reçu
de graves blessures. Les troupes se sont alors avancées vers le
sud et ont bivouaqué pendant la nuit en face de l'angle sud-
est de la muraille de la ville. Nous croyons que les pertes des
alliés sont peu nombreuses, mais quelques-unes sont des plus
regrettables.
-On ne connaît pas les pertes éprouvées par les Chinois,
mais comme l'amiral, mû par un sentiment d'humanité, a re-
tardé de commencer les opérations jusqu'à ce qu'il parût que
tous ceux qu'on désirait voir s'éloigner fussent partis, on sup-
pose que le nombre des morts a été faible, comparativement
à la population de la ville.
Voici l'ordre du jour de l'amiral anglais :
Le moment étant venu de commencer les opérations ac-
tives contre la ville de Canton, le commandant en chef doit
appeler la sérieuse attention des capitaines, officiers, matelots
et soldats de marine de l'escadre sur la nécessité de protéger
avec soin la vie et les propriétés des habitants paisibles et sans
armes, non-seulement par humanité, mais encore par intérêt
politique. Il est très-important de conserver la bienveillance
de ces classes de la population chinoise qui, par leurs intérêts
matériels et par leurs sentiments de prédilection, sont séparées
des hauts mandarins et de l'autorité militaire de Canton,
contre lesquels seuls notre action militaire sera dirigée.
Le contre-amiral doit aussi faire connaître aux officiers et
soldats qui seront bientôt employés sa résolution d'empêcher
et de prévenir tout pillage et toute mise en réserve, actions
qui démoralisent les troupes autant qu'elles renversent la dis-
cipline, qui est si essentiellement nécessaire au succès; et il a
la ferme confiance que les officiers, par leurs recommandations
et surtout par leur exemple, mettront à exécution ses désirs
et ses instructions.
» Le commandant en chef saisit cette occasion pour expri-
mer ses chaleureux remercîments au commodore, aux capi-
taines et aux officiers, matelots et soldats de la marine royale
de l'escadre, pour la. patience qu'ils ont montrée, pendant les
douze derniers mois, dans l'accomplissement monotone et sou-
vent fatigant de leur devoir, pour tenir ouvertç la navigation
de cette rivière. Il leur donne de nouveau l'assurance que,
quelle que puisse être la nature des opérations futures, il
compte avec la plus grande confiance suf leur prompte et
courageuse coopération pour le soutien de l'honneur du pa-
villon anglais et pour le succès de nos armes.
» MICHEL SEYMOUR,
» Contre-amiral, commandant en chef.
» Au commodore, aux capitaines, aux commandants, offi-
ciers, matelots et troupes de marine de l'escadre de Chine.
Le Moniteur universel, qui publie ces documents
d'après la presse angraise, reproduit le commentaire
suivant, qui confirme les renseignements déjà donnés
par nous :
il Canton est situé sur la rive septentrionale du Tcbe-kiang,
et la ville chinoise est entourée d'une muraille d'environ 12 ki-
lomètres d'étendue, percée de douze portes protégées par des
défenses. De distance en distance et sur la muraille même
sont construites de petites tours carrées servant de corps.de
garde. C'est en face d'elles que le drapeau français a été planté
par le second maître Pélissier. L'entrée de la ville chinoise,
qui renferme environ 1,200,000 habitants, est complètement
- interdite aux étrangers; ils habitent le faubourg occidental,
où sont les factoreries européennes.
» Au nord de la ville s'élèvent de hautes collines, sur les-
quelles les Chinois ont construit plusieurs ouvrages, entre
autres le fort Ouing-Iong, que le général Gough et sir Gordon
Bremer ont occupé en 1841, et dont nous nous sommes em-
parés au mois de décembre dernier. La possession de ce fort
et des autres points que nous avons attaqués a permis à l'amiral
Rigault de Genouilly de dire, dans la dépêche que nous avons
reproduite, « que Canton est aux pieds des forces alliées. » On
peut, en effet, des hauteurs qu'on occupe, foudroyer et détruire
la ville. Les journaux anglais donnent des nouvelles posté-
rieures de deux jours à la dépêche française; elles annoncent
qu'on aurait brûlé un village des environs, mis le feu aux
faubourgs de Canton, et que l'incendie continuait, menaçant la
ville elle-mcme. »
Nous n'avons pas sur les affaires de Chine de nou-
velles dépêches françaises; mais nous croyons devoir
publier les documents suivants, que donne la Gazette
de Londres :
Le secrétaire d'Etat de la guerre a reçu aujourd'hui une
dépèche adressée à Sa Seigneurie par le major général
C. T. van Straubenzee, commandant les forces de terre de
Sa Majesté en Chine. Voici une copie de cette dépêche :
« Canton , 29 décembre 1857.
o Milord, je suis heureux de vous annoncer que la ville de
Canton a été escaladée et prise aujourd'hui, à neuf heures,
avec une perte plus légère qu'on n'eût pu s'y attendre. L'armée
entière a rivalisé d'ardeur, et les sentiments de la plus grande
cordialité règnent dans tous les rangs. Nous avons à déplorer
la perte du capitaine Bates , delà marine royale, ainsi que du
lieutenant Hackett, du 5ge régiment. Le lieutenant Bowen ,
du même régiment, a été grièvement blessé. Tout est encore
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