Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-02-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 février 1858 25 février 1858
Description : 1858/02/25 (A3,N41). 1858/02/25 (A3,N41).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203087j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
JEUDI 25 février. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 87
Telle fut cette tentative relative à l'isthme de Suez au
seizième siècle, dont on a peu ou point parlé. Quoiqu'elle ait
avorte, nous avons cru bon de la faire connaître, comme une
manifestation de plus en faveur d'un projet qui a préoccupé
pendant plus de vingt siècles l'humanité.
La création d'un canal maritime eût sauvé Venise; l'oppo-
sition de quelques hommes inintelligents causa sa ruine.
L'Autriche, par son adhésion énergique au projet du canal
maritime, réparera au profit de Trieste les fautes de la Répu-
blique de Venise. »
Nos lecteurs peuvent se rappeler tous les témoignages
de sympathie que la ville de Venise a donnés à notre
entreprise. Venise n'a plus aujourd'hui à défendre ni à
conserver sa domination commerciale, depuis longtemps
détruite. Mais Venise peut toujours chercher à son ac-
tivité naturelle des applications fécondes. Son port est
toujours aussi beau et aussi heureusement situé au fond
du golfe Adriatique, et tout ce qui pourra lui rendre
quelque vie doit intéresser au plus haut point cette ville
dont le passé a été si glorieux et dont l'avenir peut
l'être encore. Oui, nous le croyons, Venise, grâce à
l'ouverture de l'isthme de Suez, peut renaître; et il y a
place pour elle dans cet immense progrès, même à côté
de Trieste et de toutes ses rivales.
ERNEST DESPLACES.
MOTION DE SIR DE LACY-EVANS.
Dans la séance de la Chambre des Communes du 8 fé-
vrier 1858, le général sir de I.acy-Evans a présenté de
nouveau sa motion au sujet du transport des troupes aux
Indes orientales.
Legénéral demande ^qu'ilsoit nommé un comité choisi
et se composant de MM. de Lacy-Evalls, le vicomte Go-
derich , lord Stanley, sir J. Pakington, M. Horsman,
sirE. Colebrooke, sir J. Elphinstone, M. A(lderley, sir
C. Napier, M. Osborne, M. J. Vivian, M. Byng, AI. l'il-
loughby, M. Crauford et AI. Seymour ; que tous pouvoirs
soient donnés à ce comité pour mander devant lui les
personnes et se procurer les papiers publics et privés
qu'il jugerait nécessaires pour éclairer son enquête;
enfin, que le minimum des membres pour délibérer soit
fixé à cinq. »
La Chambre des Communes a satisfait pleinement à la
demande du général, et le comité d'enquête a été com-
posé comme il l'indiquait.
Lord Palmerston a déclaré que, loin de s'opposer à
l'enquête, il la provoquait lui-même, et qu'il était en
mesure de prouver au pays qu'on avait fait tout ce qui
était possible pour le plus prompt transport des troupes
dans les Indes.
Sir J. Pakington, un des membres désignés par le
général sir de Lacy-Evans , aurait voulu qu'on réduisît le
comité à huit personnes au lieu de quinze ; mais cette
demande n'a point été accueillie, et le comité est resté
composé de quinze personnes, comme on le fait toujours
pour les affaires importantes. Il est probable même qu'on
y adjoindra quelques autres membres au fur et à me-
sure des travaux. G. U AGENER.
LA COMPAGNIE DES IXDES ORIENTALES
DEVANT LE PARLEMENT AXGLAIS.
(Séances des 11; 12,15,16, 17 février.)
Le comte Grey a présenté à la Chambre des Lords, au nom
de la Compagnie des Indes orientales, la pétition dont nous
avons parlé récemment contre la mesure proposée, tendant à
changer le gouvernement de l'Inde.
Le noble lord explique à la Chambre pourquoi il lui pré- „
sente cette pétition. Pendant les vacances de Noël, les direc-
teurs ont été avertis par les ministres de S. M. qu'insérait
présenté au Parlement un bill ayant pour objet d'abolir la
Compagnie et de placer le gouvernement de l'Inde sous l'au-
torité directe de la couronne.
Après avoir reçu cet avis, les directeurs ont écrit au noble
lord qui est à la tète du gouvernement pour lui demander de
les éclairer sur la nature du bill projeté; mais il leur a été
fait une réponse excessivement désagréable, et l'on pourrait
même dire qu'elle était conçue en des termes de dédain. Aus-
sitôt après l'avoir reçue, les directeurs ont compris que, comme
la question devait être soumise au Parlement, il était de leur
devoir d'exposer à cette assemblée leurs vues et leurs opi-
nions.
« La pétition qu'on m'a fait l'honneur de me confier, dit
le comte Grey, est signée des dix huit directeurs, dont plu-
sieurs sont candidats choisis du gouvernement. Après une
très-longue discussion, ces pièces ont reçu l'approbation des
propriétaires. Les pétitionnaires affirment que si l'Inde a été
mal administrée, ce n'est point à la Cour des directeurs, mais
au Bureau du contrôle qu'il faut s'en prendre. Tout ce qu'on
pourrait faire, en attendant la présentation d'une mesure ten-
dant à supprimer la Compagnie, serait en ce moment extrê-
mement inopportun et produirait la plus filcheuse impression
sur l'esprit des indigènes de l'Inde. »
Ainsi, la lutte était engagée entre la Compagnie des Indes
et le Cabinet. La discussion ne pouvait pas tarder longtemps,
et elle devait commencer dès que le bill ministériel aura été
présenté.
Le duc d'Argyll, membre du Cabinet comme directeur gé-
néral des postes, a répondu aux arguments de lord Grey, et
tout en rendant justice au ton modéré et digne de la pétition,
il a rappelé que dès 1853, quand on a renouvelé le bill de la
Compagnie, on prévoyait déjà celui qu'on présente aujour-
d'hui pour la détruire. La Compagnie elle-même admet qu'il
y a des changements à faire, et elle demande une enquête préa-
lable. Le gouvernement croit que cette enquête, dans les
circonstances actuelles, serait aussi impolitique que dange-
reuse. Il est temps au contraire, pour rétablir le pouvoir de
l'Angleterre dans les Indes, d'inaugurer un système nouveau.
A cette première phase de la lutte en a succédé une plus grave;
et dans la séance des Communes du 12 février, lord Palmerston
a annoncé le bill qu'il propose. C'est bien en effet l'abolition
de la Compagnie des Indes. Il y aurait un ministre spécial
chargé des affaires indiennes, et ce ministre aurait un conseil
de huit membres pour l'assister. Ces membres, choisis par le
gouvernement, doivent remplir certaines conditions d'apti-
tude ; mais ils ne seront pas nécessairement pris parmi les
directeurs actuels; ils devront seulement avoir résidé un cer-
tain nombre d'années aux Indes. Les membres du conseil
seront d'abord nommés pour deux, quatre, six ou huit ans;
et il en sortira deux tous les deux ans ; quand il y aura des
vacances, le remplaçant sera toujours nommé pour huit
ans. Ils recevront 1,000 liv. st. (25,000 fr.) par an, et ils au-
ront en partie le patronage de l'armée, qui sera placée sous le
commandement direct des Horsc Guards.
Telle fut cette tentative relative à l'isthme de Suez au
seizième siècle, dont on a peu ou point parlé. Quoiqu'elle ait
avorte, nous avons cru bon de la faire connaître, comme une
manifestation de plus en faveur d'un projet qui a préoccupé
pendant plus de vingt siècles l'humanité.
La création d'un canal maritime eût sauvé Venise; l'oppo-
sition de quelques hommes inintelligents causa sa ruine.
L'Autriche, par son adhésion énergique au projet du canal
maritime, réparera au profit de Trieste les fautes de la Répu-
blique de Venise. »
Nos lecteurs peuvent se rappeler tous les témoignages
de sympathie que la ville de Venise a donnés à notre
entreprise. Venise n'a plus aujourd'hui à défendre ni à
conserver sa domination commerciale, depuis longtemps
détruite. Mais Venise peut toujours chercher à son ac-
tivité naturelle des applications fécondes. Son port est
toujours aussi beau et aussi heureusement situé au fond
du golfe Adriatique, et tout ce qui pourra lui rendre
quelque vie doit intéresser au plus haut point cette ville
dont le passé a été si glorieux et dont l'avenir peut
l'être encore. Oui, nous le croyons, Venise, grâce à
l'ouverture de l'isthme de Suez, peut renaître; et il y a
place pour elle dans cet immense progrès, même à côté
de Trieste et de toutes ses rivales.
ERNEST DESPLACES.
MOTION DE SIR DE LACY-EVANS.
Dans la séance de la Chambre des Communes du 8 fé-
vrier 1858, le général sir de I.acy-Evans a présenté de
nouveau sa motion au sujet du transport des troupes aux
Indes orientales.
Legénéral demande ^qu'ilsoit nommé un comité choisi
et se composant de MM. de Lacy-Evalls, le vicomte Go-
derich , lord Stanley, sir J. Pakington, M. Horsman,
sirE. Colebrooke, sir J. Elphinstone, M. A(lderley, sir
C. Napier, M. Osborne, M. J. Vivian, M. Byng, AI. l'il-
loughby, M. Crauford et AI. Seymour ; que tous pouvoirs
soient donnés à ce comité pour mander devant lui les
personnes et se procurer les papiers publics et privés
qu'il jugerait nécessaires pour éclairer son enquête;
enfin, que le minimum des membres pour délibérer soit
fixé à cinq. »
La Chambre des Communes a satisfait pleinement à la
demande du général, et le comité d'enquête a été com-
posé comme il l'indiquait.
Lord Palmerston a déclaré que, loin de s'opposer à
l'enquête, il la provoquait lui-même, et qu'il était en
mesure de prouver au pays qu'on avait fait tout ce qui
était possible pour le plus prompt transport des troupes
dans les Indes.
Sir J. Pakington, un des membres désignés par le
général sir de Lacy-Evans , aurait voulu qu'on réduisît le
comité à huit personnes au lieu de quinze ; mais cette
demande n'a point été accueillie, et le comité est resté
composé de quinze personnes, comme on le fait toujours
pour les affaires importantes. Il est probable même qu'on
y adjoindra quelques autres membres au fur et à me-
sure des travaux. G. U AGENER.
LA COMPAGNIE DES IXDES ORIENTALES
DEVANT LE PARLEMENT AXGLAIS.
(Séances des 11; 12,15,16, 17 février.)
Le comte Grey a présenté à la Chambre des Lords, au nom
de la Compagnie des Indes orientales, la pétition dont nous
avons parlé récemment contre la mesure proposée, tendant à
changer le gouvernement de l'Inde.
Le noble lord explique à la Chambre pourquoi il lui pré- „
sente cette pétition. Pendant les vacances de Noël, les direc-
teurs ont été avertis par les ministres de S. M. qu'insérait
présenté au Parlement un bill ayant pour objet d'abolir la
Compagnie et de placer le gouvernement de l'Inde sous l'au-
torité directe de la couronne.
Après avoir reçu cet avis, les directeurs ont écrit au noble
lord qui est à la tète du gouvernement pour lui demander de
les éclairer sur la nature du bill projeté; mais il leur a été
fait une réponse excessivement désagréable, et l'on pourrait
même dire qu'elle était conçue en des termes de dédain. Aus-
sitôt après l'avoir reçue, les directeurs ont compris que, comme
la question devait être soumise au Parlement, il était de leur
devoir d'exposer à cette assemblée leurs vues et leurs opi-
nions.
« La pétition qu'on m'a fait l'honneur de me confier, dit
le comte Grey, est signée des dix huit directeurs, dont plu-
sieurs sont candidats choisis du gouvernement. Après une
très-longue discussion, ces pièces ont reçu l'approbation des
propriétaires. Les pétitionnaires affirment que si l'Inde a été
mal administrée, ce n'est point à la Cour des directeurs, mais
au Bureau du contrôle qu'il faut s'en prendre. Tout ce qu'on
pourrait faire, en attendant la présentation d'une mesure ten-
dant à supprimer la Compagnie, serait en ce moment extrê-
mement inopportun et produirait la plus filcheuse impression
sur l'esprit des indigènes de l'Inde. »
Ainsi, la lutte était engagée entre la Compagnie des Indes
et le Cabinet. La discussion ne pouvait pas tarder longtemps,
et elle devait commencer dès que le bill ministériel aura été
présenté.
Le duc d'Argyll, membre du Cabinet comme directeur gé-
néral des postes, a répondu aux arguments de lord Grey, et
tout en rendant justice au ton modéré et digne de la pétition,
il a rappelé que dès 1853, quand on a renouvelé le bill de la
Compagnie, on prévoyait déjà celui qu'on présente aujour-
d'hui pour la détruire. La Compagnie elle-même admet qu'il
y a des changements à faire, et elle demande une enquête préa-
lable. Le gouvernement croit que cette enquête, dans les
circonstances actuelles, serait aussi impolitique que dange-
reuse. Il est temps au contraire, pour rétablir le pouvoir de
l'Angleterre dans les Indes, d'inaugurer un système nouveau.
A cette première phase de la lutte en a succédé une plus grave;
et dans la séance des Communes du 12 février, lord Palmerston
a annoncé le bill qu'il propose. C'est bien en effet l'abolition
de la Compagnie des Indes. Il y aurait un ministre spécial
chargé des affaires indiennes, et ce ministre aurait un conseil
de huit membres pour l'assister. Ces membres, choisis par le
gouvernement, doivent remplir certaines conditions d'apti-
tude ; mais ils ne seront pas nécessairement pris parmi les
directeurs actuels; ils devront seulement avoir résidé un cer-
tain nombre d'années aux Indes. Les membres du conseil
seront d'abord nommés pour deux, quatre, six ou huit ans;
et il en sortira deux tous les deux ans ; quand il y aura des
vacances, le remplaçant sera toujours nommé pour huit
ans. Ils recevront 1,000 liv. st. (25,000 fr.) par an, et ils au-
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