Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-02-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 février 1858 25 février 1858
Description : 1858/02/25 (A3,N41). 1858/02/25 (A3,N41).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203087j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
JEUDI 25 FÉVRIER. JOURNAL DE L'UNION DES DE.UX MERS. l) 1
caines et japonaises. Les Japonais en profilèrent à leur grand
avantage, en n'acceptant le dollar que pour la valeur de 30
cents. Un Américain écrivait à ce sujet de Simoda, l'an passé :
« Jamais je n'ai vu de si magnifiques magasins qu'à Simoda.
» Ils contenaient des laques japonais de la plus grande per-
» fection , et les laques chinois leur sont de beaucoup infé-
rieurs, des soieries, des cotonnades et d'autres produits des
» fabriques japonaises ; il y avait tant d'objets que je ne sau-
» rais les énumérer tous. Mais comme les Japonais ne vou-
» laient accepter le dollar que pour le tiers de sa valeur, nous
» avons fait très-peu d'achats. »
» Actuellement cette difficulté est levée. Après de longues
négociations entre le consul d'Amérique, M. Townsend Harris, à
Simoda, et les autorités japonaises, on a ajouté au traité un
article suivant lequel les dollars seront acceptés en raison de
leur valeur intrinsèque. Ce n'est que par suite de cette conven-
tion que le Japon est réellement ouvert. On assure que le
gouvernement de Yeddo se décidera à admettre dans les trois
ports toutes les nations étrangères, même celles qui n'ont pas
conclu de traités avec lui.
,) Les nouvelles favorables de Shang-haï sont confirmées par
une correspondance de H.ikodadi dans l'Alla California. Le
poct magnifique et spacieux de Hakodadi contenait toute une
flotte de baleiniers que les autorités japonaises avaient ac-
cueillis avec le plus grand empressement et pourvus en abon-
dance de tout ce dont ils avaient besoin. Dorénavant les balei-
niers trouveront plus avantageux et plus commode de toucher
avec leur chargement à Hakodadi, où la température est beau-
coup moins chaude qu'aux ilcs Hawaï, où ils ont l'habitude
de s'arrêter. Hakodadi et Ilong-kong font déjà entre eux un
commerce très-régulier, que le gouverneur de la partie japo-
naise de l'ile Yeso cherche à faire prospérer par tous les
moyens en son pouvoir. Le gouvernement fait construire un
schooner sur un modèle américain et traite pour l'achat d'un
bateau à vapeur. »
Dans une seconde note de la Gazelle de Trieste nous
lisons encore les observations suivantes sur le commerce
avec le Japon :
D'après le nouveau traité conclu entre les Pays-Bas et le
Japon, il est dorénavant permis aux Hollandais de s'établir
et de faire le commerce dans les trois ports de Hakodadi,
Simoda et Nagasaki. Mais ce qui doit être considéré comme
un grand avantage, c'est un décret qui permet l'exportation
des métaux précieux jusqu'alors sévèrement interdite. L'ar-
ticle 2 de ce traité oblige le gouvernement japonais à accor-
der ces mêmes avantages à toutes les nations qui désireraient
conclure une semblable convention. Ainsi la Hollande a fait
tout son possible pour arracher le Japon à son système d'ex-
clusion de tout élément étranger. Le Japon ayant depuis deux
siècles satisfait tous ses besoins exclusivement par les produits
de l'industrie du pays, à laquelle on ne saurait nier un cer-
tain degré de perfection, ne fera certainement que peu de de-
mandes de produits étrangers dans les premières années d'un
commerce plus fréquent avec les Européens; mais on pense
généralement que leur'commerce réussira en peu de temps à
s'ouvrir lui-même des débouchés, et alors l'échange de pro-
duits avec un pays de plus de 30 millions d'habitants devien-
dra bientôt d'une grande importance.
» Nous savons encore trop peu de chose des véritables
besoins du pays et du goût des Japonais pour reconnaître
d'avance les articles qui sont destinés à constituer la partie
principale de l'échange; cependant, d'après le dire des gens
qui ont séjourné dans ces pays, on peut conclure avec quelque
certitude que les étoffes de laine, et particulièrement les draps,
peuvent compter sur un placement facile et considérable. )
G. WAGENER.
FAITS DIVERS.
Les dernières nouvelles des Indes sont datées de Bombay
28 janvier, et apportées pari 'Oriental, bâtiment de la Compa-
gnie Péninsulaire et Orientale. Les Anglais avaient remporté
plusieurs avantages partiels sur les rebelles, et sir Colin
Campbell, général en chef, se préparait à marcher de nou-
veau sur le royaume d'Oude et contre la capitale Lucknow.
Les autres présidences continuaient à être parfaitement
tranquilles.
— Le brick le Génie, commandé par M. le capitaine de
frégate Méquet, arrivé, le 5 janvier, de la Réunion à Pondi-
chéry, a quitté cette rade le 12 du même mois, pour se rendre
dans la mer Rouge.
— Les dernières nouvelles de la Réunion et de Maurice
vont jusqu'au 9 janvier.
C'est le steamer Azof qui a porté cette malle à Aden. La
compagnie anglo-française ne pouvant continuer gbii service
d'une manière régulière en raison des difficultés sans nombre
qu'elle a rencontrées , le contrat qu'elle avait passé avec le
gouvernement pour le transport des malles par voie d'Aden
a été rompu d'un commun accord Le gouvernement se char-
gera du service postal jusqu'à ce qu'il puisse être pris une
décision pour l'établissement d'une ligne régulière.
M. Stevenson, gouverneur de Maurice, a pris l'initiative et
a adressé à la Chambre de commerce une lettre où il envisage
la question sous toutes ses faces; l'aire de Maurice, le centre
auquel viendraient aboutir les différentes lignes qui relient à
la métropole les colonies situées dans cet hémisphère, tel est,
en quelques mots, le plan conçu par Son Excellence. Le point
de départ ne serait plus Aden, mais Suez; la ligne principale
partirait de ce point pour aboutir à Maurice ; de Maurice
rayonneraient vers l'est et l'ouest deux lignes qui le relieraient
l'une à l'Australie, l'autre au Cap.
Quant à l'île de la Réunion, tout était tranquille et pro-
spère dans cette colonie, fort affligée d'ailleurs de perdre son
gouverneur, que la maladie rappelle en France.
— Nous sommes informés, de Brest, dit le Nouvelliste de
Marseille, que les derniers ordres du Ministre de la marine
ont fixé au 20 de ce mois le départ du transport mixte la
Saône pour les mers de la Chine.
Les sept cents hommes d'infanterie de marine qui doivent
être embarqués comme passagers sur ce bâtiment faisaient
leurs préparatifs pour monter à bord aujourd'hui jeudi. La
moitié à peu près de ces hommes appartient au 2c régiment
d'infanterie de marine, l'autre moitié au 4e régiment de la
même arme. -
La Saône est commandée par M. le capitaine de frégate
Liscoat. Elle doit toucher successivement, pendant sa traversée,
à Gorée, à la Réunion, à Singapore et à Hong-kong.
— L'éclairage des Dardanelles et du Bosphore se com-
plète peu à peu.
Le gouvernement ottoman vient de faire établir dans les
Dardanelles, la mer de Marmara, le Bosphore et la mer Noire
une série de phares destinés à éclairer la navigation dans ces
parages.
On trouvera dans le Moniteur de la flotte du 18 février
l'indication des phares, fanaux, feux de port qu'un navire
venant de l'Archipel et entrant dans les Dardanelles pour se
caines et japonaises. Les Japonais en profilèrent à leur grand
avantage, en n'acceptant le dollar que pour la valeur de 30
cents. Un Américain écrivait à ce sujet de Simoda, l'an passé :
« Jamais je n'ai vu de si magnifiques magasins qu'à Simoda.
» Ils contenaient des laques japonais de la plus grande per-
» fection , et les laques chinois leur sont de beaucoup infé-
rieurs, des soieries, des cotonnades et d'autres produits des
» fabriques japonaises ; il y avait tant d'objets que je ne sau-
» rais les énumérer tous. Mais comme les Japonais ne vou-
» laient accepter le dollar que pour le tiers de sa valeur, nous
» avons fait très-peu d'achats. »
» Actuellement cette difficulté est levée. Après de longues
négociations entre le consul d'Amérique, M. Townsend Harris, à
Simoda, et les autorités japonaises, on a ajouté au traité un
article suivant lequel les dollars seront acceptés en raison de
leur valeur intrinsèque. Ce n'est que par suite de cette conven-
tion que le Japon est réellement ouvert. On assure que le
gouvernement de Yeddo se décidera à admettre dans les trois
ports toutes les nations étrangères, même celles qui n'ont pas
conclu de traités avec lui.
,) Les nouvelles favorables de Shang-haï sont confirmées par
une correspondance de H.ikodadi dans l'Alla California. Le
poct magnifique et spacieux de Hakodadi contenait toute une
flotte de baleiniers que les autorités japonaises avaient ac-
cueillis avec le plus grand empressement et pourvus en abon-
dance de tout ce dont ils avaient besoin. Dorénavant les balei-
niers trouveront plus avantageux et plus commode de toucher
avec leur chargement à Hakodadi, où la température est beau-
coup moins chaude qu'aux ilcs Hawaï, où ils ont l'habitude
de s'arrêter. Hakodadi et Ilong-kong font déjà entre eux un
commerce très-régulier, que le gouverneur de la partie japo-
naise de l'ile Yeso cherche à faire prospérer par tous les
moyens en son pouvoir. Le gouvernement fait construire un
schooner sur un modèle américain et traite pour l'achat d'un
bateau à vapeur. »
Dans une seconde note de la Gazelle de Trieste nous
lisons encore les observations suivantes sur le commerce
avec le Japon :
D'après le nouveau traité conclu entre les Pays-Bas et le
Japon, il est dorénavant permis aux Hollandais de s'établir
et de faire le commerce dans les trois ports de Hakodadi,
Simoda et Nagasaki. Mais ce qui doit être considéré comme
un grand avantage, c'est un décret qui permet l'exportation
des métaux précieux jusqu'alors sévèrement interdite. L'ar-
ticle 2 de ce traité oblige le gouvernement japonais à accor-
der ces mêmes avantages à toutes les nations qui désireraient
conclure une semblable convention. Ainsi la Hollande a fait
tout son possible pour arracher le Japon à son système d'ex-
clusion de tout élément étranger. Le Japon ayant depuis deux
siècles satisfait tous ses besoins exclusivement par les produits
de l'industrie du pays, à laquelle on ne saurait nier un cer-
tain degré de perfection, ne fera certainement que peu de de-
mandes de produits étrangers dans les premières années d'un
commerce plus fréquent avec les Européens; mais on pense
généralement que leur'commerce réussira en peu de temps à
s'ouvrir lui-même des débouchés, et alors l'échange de pro-
duits avec un pays de plus de 30 millions d'habitants devien-
dra bientôt d'une grande importance.
» Nous savons encore trop peu de chose des véritables
besoins du pays et du goût des Japonais pour reconnaître
d'avance les articles qui sont destinés à constituer la partie
principale de l'échange; cependant, d'après le dire des gens
qui ont séjourné dans ces pays, on peut conclure avec quelque
certitude que les étoffes de laine, et particulièrement les draps,
peuvent compter sur un placement facile et considérable. )
G. WAGENER.
FAITS DIVERS.
Les dernières nouvelles des Indes sont datées de Bombay
28 janvier, et apportées pari 'Oriental, bâtiment de la Compa-
gnie Péninsulaire et Orientale. Les Anglais avaient remporté
plusieurs avantages partiels sur les rebelles, et sir Colin
Campbell, général en chef, se préparait à marcher de nou-
veau sur le royaume d'Oude et contre la capitale Lucknow.
Les autres présidences continuaient à être parfaitement
tranquilles.
— Le brick le Génie, commandé par M. le capitaine de
frégate Méquet, arrivé, le 5 janvier, de la Réunion à Pondi-
chéry, a quitté cette rade le 12 du même mois, pour se rendre
dans la mer Rouge.
— Les dernières nouvelles de la Réunion et de Maurice
vont jusqu'au 9 janvier.
C'est le steamer Azof qui a porté cette malle à Aden. La
compagnie anglo-française ne pouvant continuer gbii service
d'une manière régulière en raison des difficultés sans nombre
qu'elle a rencontrées , le contrat qu'elle avait passé avec le
gouvernement pour le transport des malles par voie d'Aden
a été rompu d'un commun accord Le gouvernement se char-
gera du service postal jusqu'à ce qu'il puisse être pris une
décision pour l'établissement d'une ligne régulière.
M. Stevenson, gouverneur de Maurice, a pris l'initiative et
a adressé à la Chambre de commerce une lettre où il envisage
la question sous toutes ses faces; l'aire de Maurice, le centre
auquel viendraient aboutir les différentes lignes qui relient à
la métropole les colonies situées dans cet hémisphère, tel est,
en quelques mots, le plan conçu par Son Excellence. Le point
de départ ne serait plus Aden, mais Suez; la ligne principale
partirait de ce point pour aboutir à Maurice ; de Maurice
rayonneraient vers l'est et l'ouest deux lignes qui le relieraient
l'une à l'Australie, l'autre au Cap.
Quant à l'île de la Réunion, tout était tranquille et pro-
spère dans cette colonie, fort affligée d'ailleurs de perdre son
gouverneur, que la maladie rappelle en France.
— Nous sommes informés, de Brest, dit le Nouvelliste de
Marseille, que les derniers ordres du Ministre de la marine
ont fixé au 20 de ce mois le départ du transport mixte la
Saône pour les mers de la Chine.
Les sept cents hommes d'infanterie de marine qui doivent
être embarqués comme passagers sur ce bâtiment faisaient
leurs préparatifs pour monter à bord aujourd'hui jeudi. La
moitié à peu près de ces hommes appartient au 2c régiment
d'infanterie de marine, l'autre moitié au 4e régiment de la
même arme. -
La Saône est commandée par M. le capitaine de frégate
Liscoat. Elle doit toucher successivement, pendant sa traversée,
à Gorée, à la Réunion, à Singapore et à Hong-kong.
— L'éclairage des Dardanelles et du Bosphore se com-
plète peu à peu.
Le gouvernement ottoman vient de faire établir dans les
Dardanelles, la mer de Marmara, le Bosphore et la mer Noire
une série de phares destinés à éclairer la navigation dans ces
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