Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-02-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 février 1858 10 février 1858
Description : 1858/02/10 (A3,N40). 1858/02/10 (A3,N40).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62030864
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
M L'ISTHME DE SUEZ, MERCREDI 10 FÉVRIER.
parce que nos lecteurs devront sentir aussi bien que nous
toute l'importance qu'aurait cet arrangement, d'après
les bruits récemment répandus et que nous avons répétés
dans notre dernier numéro.
Nous retrouvons la même nouvelle, venue de Londres,
dans le Moniteur de lajlotte du 31 janvier :
Une lettre particulière de Londres, du 28 janvier, que
nous recevons, nous assure que les difficultés survenues entre
la Porte Ottomane et l'Angleterre au sujet de l'occupation de
l'île Périm étaient en voie complète d'arrangement.
Le principe d'une indemnité pécuniaire est, dit-on, admis
par les parties intéressées, et la base de cette indemnité, arrê-
tée. D'après le projet, le port de l'île Périm, qui va être l'ob-
jet de quelques travaux d'amélioration , deviendrait un port
libre. Il reste encore quelques points de détail à décider ; mais
on ne pense pas qu'ils puissent faire échouer la négociation,
la question principale, celle de la reconnaissance des droits de
la Porte sur le territoire litigieux, étant reconnue.
ERNEST DESPLACES.
On lit dans le Journal des Débats du 4 février :
a Les bruits répandus sur l'arrangement de la difficulté
pendante entre l'Angleterre et la Turquie, relativement à l'oc-
cupation de l'ile Périm, ont pris une assez grande consistance
en Allemagne. La Porte, il est vrai, n'aurait pas encore donné
son consentement définitif à cet arrangement; mais on croit
qu'elle ne tardera pas à l'accepter ; car les deux gouvernements
se seraient, dit-on, dès à présent entendus sur les conditions
principales. La Gazette de Cologne attribue à l'Autriche la
pensée de cet arrangement, qui consisterait, comme on le sait,
dans la cession que la Turquie ferait de l'île Périm à l'Angle-
terre, moyennant une indemnité pécuniaire. Le journal alle-
mand ajoute que l'Autriche, en prenant l'initiative de cette
transaction, aurait été principalement déterminée par le désir
de lever l'obstacle que l' Angleterre met au percement de l'isthme
de Suez; car le Cabinet autrichien savait que l'acquisition de
Périm était la condition absolue dont le gouvernement anglais
faisait dépendre son consentement à l'ouverture du canal ma-
ritime. — Louis ALLOURY. D E. D.
DU TONNAGE ANGLAIS
PASSANT PAR LE CAP DE BONNE-ESPÉRANCE.
Ce n'est pas de 103,660 tonneaux, ainsi que nous
l'avons dit dans notre dernier numéro, que le tonnage
anglais passant par le cap de Bonne-Espérance s'est aug-
menté en 1857, mais de 129,299; soit en chiffres ronds
de 130,000.
Nous avons sous les yeux le tableau officiel publié par
VEast India and China association ; et ce tableau est
d'une exactitude qui fait loi, tandis que nos premiers
chiffres avaient été empruntés à un journal.
Les sorties se sont accrues de 152,886 tonneaux;
mais comme les importations ont diminué de 23,587
tonneaux, l'accroissement définitif n'a été que de
129,299 tonneaux.
Les entrées ayant été en somme de 766,129 ton-
neaux, et leq sorties ayant été de 1,109,302, d'après
l'état que nous citons, c'est en tout, aller et retour, un
mouvement de 1,875,431 tonneaux, ainsi que nous
l'avons dit.
A l'importation,
C'est naturellement le port de Calcutta qui a le plus
souffert. Il a envoyé, en 1857,44,353 tonneaux de moins.
La Chine a diminué dans une proportion à peu près aussi
forte de 13,892 tonneaux. Maurice a éprouvé une perte
encore plus grande de 15,881 tonneaux. Les îles Phi-
lippines et la Nouvelle-Galles du Sud ont aussi diminué.
Madras et Bombay surtout se sont accrues.
A l'ex portation, -
Tout a gagné, sauf Java, l'Arabie et le cap de Bonne-
Espérance.
Le nombre total des navir.es a été, entrées et sorties,
de 2,6*20 (1,113 et 1,507) contre 2,567 (1,217 et 1,350)
en 1856.
La jauge réelle des navires est donc en moyenne de
700 tonneaux environ.
Cet énorme trafic ne se fait que dans quatre ports :
Londres, Liverpool, Bristol et Glasgow, ou la Clyde,
comme disent les tableaux officiels. Le port de Londres
à lui seul représente plus de la moitié du mouvement
général. Il a 464,787 tonneaux à l'entrée, et à la sortie
502,574; ensemble 967,361 tonneaux. Liverpool en a
284,107 et 538,484; ensemble 822,591. Bristol ne
compte guère que pour 20,000 tonneaux, entrées et sor-
ties comprises, et la Clyde pour 63,934. La Clyde ex-
pédie 58,000 tonneaux à peu près et n'en reçoit pas
tout à fait 6,000; Bristol au contraire en reçoit 11,000
et n'en exporte pas 10,000.
On se rappelle les pays compris dans les limites de la
charte de la Compagnie des Indes. Ce sont : les prési-
dences de Calcutta, Madras et Bombay, la Chine, Ceylan,
Singapore et Penang, les îles Philippines, Java et Su-
matra, l'Arabie, la Nouvelle-Galles du Sud, la Nouvelle-
Zélande, Maurice, le cap de Bonne-Espérance, et enfin
les mers du Sud.
Le cap de Bonne-Espérance a fourni, en 1857, 27,964
tonneaux transportés par 90 bâtiments. Les mers du
Sud n'ont fournies que 137 tonneaux sur un seul
navire.
Tel est l'ensemble du tonnage anglais prenant la voie
du cap de Bonne-Espérance, et qui prendràkt en presque
totalité, seloy toute apparence, la voie du canal de Suez
si le canal de Suez était ouvert. Pour avoir d'une ma-
nière encore plus complète le trafic général, il faudrait
ajouter à ces chiffres le tonnage de quelques navires de
Newcastle ou de Cardiff allant porter du charbon de terre
à Aden et à Suez. Il faudrait surtout ajouter tout le trafic
des grands steamers qui viennent maintenant quatre ou
cinq fois par mois à Suez, autant à l'aller, autant au
retour, pour la correspondance des mers de l'Indo-
Chine et de l'Australie. C'est 200,000 tonneaux qu'il
faut joindre à tout le reste.
Ainsi le tonnage anglais, soit par la mer Rouge, soit
par le cap de Bonne-Espérance, s'élève dès à présent à
plus de 2 millions de tonneaux; et l'on peut sans le
moindre mécompte prévoir de très-prochains accroisse-
ments qui seront encore bien plus considérables.
parce que nos lecteurs devront sentir aussi bien que nous
toute l'importance qu'aurait cet arrangement, d'après
les bruits récemment répandus et que nous avons répétés
dans notre dernier numéro.
Nous retrouvons la même nouvelle, venue de Londres,
dans le Moniteur de lajlotte du 31 janvier :
Une lettre particulière de Londres, du 28 janvier, que
nous recevons, nous assure que les difficultés survenues entre
la Porte Ottomane et l'Angleterre au sujet de l'occupation de
l'île Périm étaient en voie complète d'arrangement.
Le principe d'une indemnité pécuniaire est, dit-on, admis
par les parties intéressées, et la base de cette indemnité, arrê-
tée. D'après le projet, le port de l'île Périm, qui va être l'ob-
jet de quelques travaux d'amélioration , deviendrait un port
libre. Il reste encore quelques points de détail à décider ; mais
on ne pense pas qu'ils puissent faire échouer la négociation,
la question principale, celle de la reconnaissance des droits de
la Porte sur le territoire litigieux, étant reconnue.
ERNEST DESPLACES.
On lit dans le Journal des Débats du 4 février :
a Les bruits répandus sur l'arrangement de la difficulté
pendante entre l'Angleterre et la Turquie, relativement à l'oc-
cupation de l'ile Périm, ont pris une assez grande consistance
en Allemagne. La Porte, il est vrai, n'aurait pas encore donné
son consentement définitif à cet arrangement; mais on croit
qu'elle ne tardera pas à l'accepter ; car les deux gouvernements
se seraient, dit-on, dès à présent entendus sur les conditions
principales. La Gazette de Cologne attribue à l'Autriche la
pensée de cet arrangement, qui consisterait, comme on le sait,
dans la cession que la Turquie ferait de l'île Périm à l'Angle-
terre, moyennant une indemnité pécuniaire. Le journal alle-
mand ajoute que l'Autriche, en prenant l'initiative de cette
transaction, aurait été principalement déterminée par le désir
de lever l'obstacle que l' Angleterre met au percement de l'isthme
de Suez; car le Cabinet autrichien savait que l'acquisition de
Périm était la condition absolue dont le gouvernement anglais
faisait dépendre son consentement à l'ouverture du canal ma-
ritime. — Louis ALLOURY. D E. D.
DU TONNAGE ANGLAIS
PASSANT PAR LE CAP DE BONNE-ESPÉRANCE.
Ce n'est pas de 103,660 tonneaux, ainsi que nous
l'avons dit dans notre dernier numéro, que le tonnage
anglais passant par le cap de Bonne-Espérance s'est aug-
menté en 1857, mais de 129,299; soit en chiffres ronds
de 130,000.
Nous avons sous les yeux le tableau officiel publié par
VEast India and China association ; et ce tableau est
d'une exactitude qui fait loi, tandis que nos premiers
chiffres avaient été empruntés à un journal.
Les sorties se sont accrues de 152,886 tonneaux;
mais comme les importations ont diminué de 23,587
tonneaux, l'accroissement définitif n'a été que de
129,299 tonneaux.
Les entrées ayant été en somme de 766,129 ton-
neaux, et leq sorties ayant été de 1,109,302, d'après
l'état que nous citons, c'est en tout, aller et retour, un
mouvement de 1,875,431 tonneaux, ainsi que nous
l'avons dit.
A l'importation,
C'est naturellement le port de Calcutta qui a le plus
souffert. Il a envoyé, en 1857,44,353 tonneaux de moins.
La Chine a diminué dans une proportion à peu près aussi
forte de 13,892 tonneaux. Maurice a éprouvé une perte
encore plus grande de 15,881 tonneaux. Les îles Phi-
lippines et la Nouvelle-Galles du Sud ont aussi diminué.
Madras et Bombay surtout se sont accrues.
A l'ex portation, -
Tout a gagné, sauf Java, l'Arabie et le cap de Bonne-
Espérance.
Le nombre total des navir.es a été, entrées et sorties,
de 2,6*20 (1,113 et 1,507) contre 2,567 (1,217 et 1,350)
en 1856.
La jauge réelle des navires est donc en moyenne de
700 tonneaux environ.
Cet énorme trafic ne se fait que dans quatre ports :
Londres, Liverpool, Bristol et Glasgow, ou la Clyde,
comme disent les tableaux officiels. Le port de Londres
à lui seul représente plus de la moitié du mouvement
général. Il a 464,787 tonneaux à l'entrée, et à la sortie
502,574; ensemble 967,361 tonneaux. Liverpool en a
284,107 et 538,484; ensemble 822,591. Bristol ne
compte guère que pour 20,000 tonneaux, entrées et sor-
ties comprises, et la Clyde pour 63,934. La Clyde ex-
pédie 58,000 tonneaux à peu près et n'en reçoit pas
tout à fait 6,000; Bristol au contraire en reçoit 11,000
et n'en exporte pas 10,000.
On se rappelle les pays compris dans les limites de la
charte de la Compagnie des Indes. Ce sont : les prési-
dences de Calcutta, Madras et Bombay, la Chine, Ceylan,
Singapore et Penang, les îles Philippines, Java et Su-
matra, l'Arabie, la Nouvelle-Galles du Sud, la Nouvelle-
Zélande, Maurice, le cap de Bonne-Espérance, et enfin
les mers du Sud.
Le cap de Bonne-Espérance a fourni, en 1857, 27,964
tonneaux transportés par 90 bâtiments. Les mers du
Sud n'ont fournies que 137 tonneaux sur un seul
navire.
Tel est l'ensemble du tonnage anglais prenant la voie
du cap de Bonne-Espérance, et qui prendràkt en presque
totalité, seloy toute apparence, la voie du canal de Suez
si le canal de Suez était ouvert. Pour avoir d'une ma-
nière encore plus complète le trafic général, il faudrait
ajouter à ces chiffres le tonnage de quelques navires de
Newcastle ou de Cardiff allant porter du charbon de terre
à Aden et à Suez. Il faudrait surtout ajouter tout le trafic
des grands steamers qui viennent maintenant quatre ou
cinq fois par mois à Suez, autant à l'aller, autant au
retour, pour la correspondance des mers de l'Indo-
Chine et de l'Australie. C'est 200,000 tonneaux qu'il
faut joindre à tout le reste.
Ainsi le tonnage anglais, soit par la mer Rouge, soit
par le cap de Bonne-Espérance, s'élève dès à présent à
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