Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-02-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 février 1858 10 février 1858
Description : 1858/02/10 (A3,N40). 1858/02/10 (A3,N40).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62030864
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
74 L'ISTHME DE SUEZ, MERCREDI 10 FÉVRIER.
soin incontestable du monde civilisé entier sera en mesure d'é-
carter enfin la résistance isolée, et peu favorable au projet, d'un
gouvernement qui se trouve néanmoins à la tète du commerce
du monde; on y parviendra d'autant plus sûrement que M. de
Lesseps a obtenu l'approbation unanime et sans réserve des
classes commerçantes en Angleterre.
* Comme le revenu probable de l'entreprise est un élément
essentiel du problème, M. le baron de Czœrnig a parlé de la
grande révolution quête canal produira nécessairement dans la
navigation à la vapeur, en rendant indispensable une combi-
naison, sur la plus grande échelle, de la force de la vapeur
avec la voile. »
La Gazette officielle continue cette analyse dans toutes ses
parties, et elle fait ressortir les points principaux que M. le
baron de Czœrnig a traités dans le remarquable rapport que
connaissent nos lecteurs. Nous ne suivrons pas la Gazette offi-
cielle de Vienne dans cette reproduction abrégée ; mais nous
avons vu avec grand plaisir qu'elle eùt donné tant de place
dans ses colonnes à ce grave document.
Le rapport de M. le baron de Czœrnig couronne dignement
toutes les manifestations qu'a faites l'Autriche en faveur du
canal de Suez.
L t Journal français de Francfort, qui a très-souvent des
informations fort exactes de Constantinop'e , pense que la
question du canal de Suez succédera auprès de h Porte Otto-
mane à la question des principautés danubiennes, aujourd'hui
à peu près terminée.
Le même journal analyse le mémorandum de M. Fêrd. de
Lesseps, qui a déjà engagé la discussion.
Le Diario de Barcelone du Il janvier ne comprendrait pas
la politique qui ferait de l'évacuation de l'île Périm une con-
dition de la concession (lu firman demandé par M. de Lesseps.
Il trouve cette raison trop insuffisante pour que ce soit autre
chose qu'un prétexte derrière lequel se cachent les machina-
tions de l'ambassadeur anglais à Constantinople. Le simple
bon sens indique que l'on prendrait justement ainsi le chemin
opposé à celui qu'on aurait dû prendre. L'Angleterre s'oppose
à l'ouverture de l'isthme; mais pour s'assurer ses garanties
dans le cas où le canal s'ouvrirait malgré elle, elle s'empare
de 1 île Périm. Comment peut-on lui demander d'évacuer cette
île avant que l'on puisse donner la permission de l'ouver-
ture de l'isthme? Cette logique est évidemment un cercle vi-
cieux. Si la Turquie avait au contraire accordé le firman sans
retard, elle aurait pu compter sur l'appui de toutes les autres
puissances dans l'affaire de l'île Périm. Le Diario croit que
tous les retards causés par ce prétexte futile ne sont que les
suites des derniers efforts faits par lord Redcliffe avant son
départ.
Le Diario de Barcelone du 12 janvier, en reproduisant le mé-
morandum de M. Ferd. de Lesseps, le fait suivre de quelques
réflexions qui se terminent ainsi :
Il En présence de tant d'indices et de manifestations si déci-
sives, nous croyons que la question tant discutée et si impor-
tante du canal maritime de Suez sera résolue par le gouverne-
* ment de S. H. le Sultan dans le sens de ses intérêts particuliers,
qui se confondent absolument en ceci avec les intérêts de toutes
les nations civilisées; et en tout cas la seule différence serait
que la Turquie y gagnerait plus que personne. Quoi qu'il en
puisse être, la question est déjà tranchée par l'opinion una-
nime de tous les peuples et de toutes les corporations com-
merciales; et quand une idée a obtenu un tel privilège, elle ne
peut plus périr, et il faut qu'elle aboutisse à un heureux ré-
sultat dans un temps qui ne peut être qu'un peu plus ou un peu
moins long. La force morale de l'opinion publique exerce une
haute influence, et il est bien difficile qu'on ne la subisse pas
quand il s'agit d'un projet utile et sympathique à tout le monde.
Il Ce sont là les motifs qui nous portent à croire que les dé-
marches de M. Ferd. de Lesseps à Constantinople, secondées
par les représentants de toutes les puissances , obtiendront
bientôt la concession du canal maritime de Suez, destiné
à produire les plus grands bienfaits, même en faveur de
ceux qui y font encore une opposition inexplicable. - Signé
Manuel Rimont. »
La Gazette de Ferrure du 12 janvier continue ses études
sur le canal de Suez, et M. Giuseppe \la Bozoli tient le public
italien au courant de tous les incidents relatifs à notre grande
entreprise. Cette fois il s'occupe du voyage de M. Ferd. de
Lesseps a Constantinople , et il donne quelques détails sur la
réceplion si enthousiaste qui lui a été faite à Athènes. M. Bo-
zoli revient aussi sur l'opposition de lord Palmerston pour la
blâmer de nouveau.
Nous sommes très-touchés de tant de sympathie et de con-
stance de la part de M. Bozoli, et nous le prions encore une
fois de recevoir nos remercîments sincères avec nos félicita-
tions.
Le Bollettino dell' istmo di Suez du 15 janvier 1858 pu-
blie, d'après le Constitutionnel, le mémorandum adressé par
M. de Lesseps au Grand Vizir, ensuite les articles du Moniteur
de la flotte du 3, du 7 et du 10 janvier, les articles de divers
journaux français sur le voyage de M. de Lesseps, un article
assez étendu de M. Luciano Scarabelli sur les intérêts de
l'Angleterre dans la question du canal, un exposé de ses
avantages commerciaux, d'après l'Almanach de Plaisance,
intitulé : Il fa per tutti, et enfin un article de YOsservatore
triestino, analysé par nous, à l'occasion de l'arrivée de A1. de
Lesseps à Trieste. --
Dans son numéro du 31 janvier, le Bollettino contient une
appréciation du mémorandum de M. de Lesseps et signale la
prudence de la politique suivie par lui et la force de ses ar-
guments, qui n'admettent aucune objection. L'article exprime
la ferme espérance que la Porte accordera bientôt le firman
pour une entreprise aussi favorable à ses propres intérêts
que le canal de Suez. Nous trouvons dans ce même numéro
un article du Corriere mercantile du 18 décembre, rendant
compte d'un ouvrage publié dernièrement par le capitaine
G. Nino Bixio, et dans lequel l'auteur expose les immenses
avantages qu'ont les navires mixtes sur les bâtiments à voiles,
et où il insiste sur l'urgence qu'il y a pour les ports de l'Italie,
principalement pour celui de Gênes, de suivre les Anglais et
les Américains dans cette nouvelle voie de l'architecture navale.
Le Bollettino du 31 janvier reproduit encore quelques articles
du Moniteur industriel et un autre article du journal la Vespa,
qui se publie à Voghera, sur le caractère général du projet
de M. de Lesseps.
Nous empruntons à ce numéro du Bollettino la suite de la
revue de la presse italienne :
Les Annali commerciali marittimi, de Rome, du 5 dé-
cembre, publient un article sur le percement de l'isthme de
Suez dans lequel ce journal fait les vœux les plus sincères
pour la prompte réalisation du projet du canal.
Le Giornale delle strade ferrate, paraissant à Rome, a
publit.dans ses numéros des 5 et 25 juillet 1857, un exposé
très-complet du projet, accompagné d'une vue panoramique
de l'isthme de Suez et du tracé du canal. Ce long mémoire
reproduit à la fin les vues de M. Scarpellini sur les avantages
du canal pour les États Pontificaux, que nous avons analysées
dans notre numéro du 10 octobre 1857.
La Gazette de Ferrare du mois de décembre continue
soin incontestable du monde civilisé entier sera en mesure d'é-
carter enfin la résistance isolée, et peu favorable au projet, d'un
gouvernement qui se trouve néanmoins à la tète du commerce
du monde; on y parviendra d'autant plus sûrement que M. de
Lesseps a obtenu l'approbation unanime et sans réserve des
classes commerçantes en Angleterre.
* Comme le revenu probable de l'entreprise est un élément
essentiel du problème, M. le baron de Czœrnig a parlé de la
grande révolution quête canal produira nécessairement dans la
navigation à la vapeur, en rendant indispensable une combi-
naison, sur la plus grande échelle, de la force de la vapeur
avec la voile. »
La Gazette officielle continue cette analyse dans toutes ses
parties, et elle fait ressortir les points principaux que M. le
baron de Czœrnig a traités dans le remarquable rapport que
connaissent nos lecteurs. Nous ne suivrons pas la Gazette offi-
cielle de Vienne dans cette reproduction abrégée ; mais nous
avons vu avec grand plaisir qu'elle eùt donné tant de place
dans ses colonnes à ce grave document.
Le rapport de M. le baron de Czœrnig couronne dignement
toutes les manifestations qu'a faites l'Autriche en faveur du
canal de Suez.
L t Journal français de Francfort, qui a très-souvent des
informations fort exactes de Constantinop'e , pense que la
question du canal de Suez succédera auprès de h Porte Otto-
mane à la question des principautés danubiennes, aujourd'hui
à peu près terminée.
Le même journal analyse le mémorandum de M. Fêrd. de
Lesseps, qui a déjà engagé la discussion.
Le Diario de Barcelone du Il janvier ne comprendrait pas
la politique qui ferait de l'évacuation de l'île Périm une con-
dition de la concession (lu firman demandé par M. de Lesseps.
Il trouve cette raison trop insuffisante pour que ce soit autre
chose qu'un prétexte derrière lequel se cachent les machina-
tions de l'ambassadeur anglais à Constantinople. Le simple
bon sens indique que l'on prendrait justement ainsi le chemin
opposé à celui qu'on aurait dû prendre. L'Angleterre s'oppose
à l'ouverture de l'isthme; mais pour s'assurer ses garanties
dans le cas où le canal s'ouvrirait malgré elle, elle s'empare
de 1 île Périm. Comment peut-on lui demander d'évacuer cette
île avant que l'on puisse donner la permission de l'ouver-
ture de l'isthme? Cette logique est évidemment un cercle vi-
cieux. Si la Turquie avait au contraire accordé le firman sans
retard, elle aurait pu compter sur l'appui de toutes les autres
puissances dans l'affaire de l'île Périm. Le Diario croit que
tous les retards causés par ce prétexte futile ne sont que les
suites des derniers efforts faits par lord Redcliffe avant son
départ.
Le Diario de Barcelone du 12 janvier, en reproduisant le mé-
morandum de M. Ferd. de Lesseps, le fait suivre de quelques
réflexions qui se terminent ainsi :
Il En présence de tant d'indices et de manifestations si déci-
sives, nous croyons que la question tant discutée et si impor-
tante du canal maritime de Suez sera résolue par le gouverne-
* ment de S. H. le Sultan dans le sens de ses intérêts particuliers,
qui se confondent absolument en ceci avec les intérêts de toutes
les nations civilisées; et en tout cas la seule différence serait
que la Turquie y gagnerait plus que personne. Quoi qu'il en
puisse être, la question est déjà tranchée par l'opinion una-
nime de tous les peuples et de toutes les corporations com-
merciales; et quand une idée a obtenu un tel privilège, elle ne
peut plus périr, et il faut qu'elle aboutisse à un heureux ré-
sultat dans un temps qui ne peut être qu'un peu plus ou un peu
moins long. La force morale de l'opinion publique exerce une
haute influence, et il est bien difficile qu'on ne la subisse pas
quand il s'agit d'un projet utile et sympathique à tout le monde.
Il Ce sont là les motifs qui nous portent à croire que les dé-
marches de M. Ferd. de Lesseps à Constantinople, secondées
par les représentants de toutes les puissances , obtiendront
bientôt la concession du canal maritime de Suez, destiné
à produire les plus grands bienfaits, même en faveur de
ceux qui y font encore une opposition inexplicable. - Signé
Manuel Rimont. »
La Gazette de Ferrure du 12 janvier continue ses études
sur le canal de Suez, et M. Giuseppe \la Bozoli tient le public
italien au courant de tous les incidents relatifs à notre grande
entreprise. Cette fois il s'occupe du voyage de M. Ferd. de
Lesseps a Constantinople , et il donne quelques détails sur la
réceplion si enthousiaste qui lui a été faite à Athènes. M. Bo-
zoli revient aussi sur l'opposition de lord Palmerston pour la
blâmer de nouveau.
Nous sommes très-touchés de tant de sympathie et de con-
stance de la part de M. Bozoli, et nous le prions encore une
fois de recevoir nos remercîments sincères avec nos félicita-
tions.
Le Bollettino dell' istmo di Suez du 15 janvier 1858 pu-
blie, d'après le Constitutionnel, le mémorandum adressé par
M. de Lesseps au Grand Vizir, ensuite les articles du Moniteur
de la flotte du 3, du 7 et du 10 janvier, les articles de divers
journaux français sur le voyage de M. de Lesseps, un article
assez étendu de M. Luciano Scarabelli sur les intérêts de
l'Angleterre dans la question du canal, un exposé de ses
avantages commerciaux, d'après l'Almanach de Plaisance,
intitulé : Il fa per tutti, et enfin un article de YOsservatore
triestino, analysé par nous, à l'occasion de l'arrivée de A1. de
Lesseps à Trieste. --
Dans son numéro du 31 janvier, le Bollettino contient une
appréciation du mémorandum de M. de Lesseps et signale la
prudence de la politique suivie par lui et la force de ses ar-
guments, qui n'admettent aucune objection. L'article exprime
la ferme espérance que la Porte accordera bientôt le firman
pour une entreprise aussi favorable à ses propres intérêts
que le canal de Suez. Nous trouvons dans ce même numéro
un article du Corriere mercantile du 18 décembre, rendant
compte d'un ouvrage publié dernièrement par le capitaine
G. Nino Bixio, et dans lequel l'auteur expose les immenses
avantages qu'ont les navires mixtes sur les bâtiments à voiles,
et où il insiste sur l'urgence qu'il y a pour les ports de l'Italie,
principalement pour celui de Gênes, de suivre les Anglais et
les Américains dans cette nouvelle voie de l'architecture navale.
Le Bollettino du 31 janvier reproduit encore quelques articles
du Moniteur industriel et un autre article du journal la Vespa,
qui se publie à Voghera, sur le caractère général du projet
de M. de Lesseps.
Nous empruntons à ce numéro du Bollettino la suite de la
revue de la presse italienne :
Les Annali commerciali marittimi, de Rome, du 5 dé-
cembre, publient un article sur le percement de l'isthme de
Suez dans lequel ce journal fait les vœux les plus sincères
pour la prompte réalisation du projet du canal.
Le Giornale delle strade ferrate, paraissant à Rome, a
publit.dans ses numéros des 5 et 25 juillet 1857, un exposé
très-complet du projet, accompagné d'une vue panoramique
de l'isthme de Suez et du tracé du canal. Ce long mémoire
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du canal pour les États Pontificaux, que nous avons analysées
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