Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-02-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 février 1858 10 février 1858
Description : 1858/02/10 (A3,N40). 1858/02/10 (A3,N40).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62030864
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
70 L'ISTHME DE SUEZ, MERCREDI 10 FÉVRIER.
années. Ainsi les convois directs des ports de la Grande-
Bretagne s'élèvent :
Or. Argent.
Pour 1851 à 102,280 livres 1,716,100 liv. st.
1 1852 921,739 2,630,238
, 1853 880,202 4,710,665
1854 1,174,299 3,132,003
1855 948,972 6,409,889
1856 404,749 12,118,985
1857 269,275 16,795,232
- - --.. -
Total. 4,700,8)6 47,513,112
et les envois indirects par les ports de la Méditerranée, sur-
tout de Marseille:
Or. Argent.
Pour 1853 à 93,528 livres 848,362 liv. st.
1854 48,456 1,451,014
1855 243,239 1,524,240
1856 74,039 1,989,916
1857 - 259,986 « - 3,350,689 -
Total. 119,248 9,164,221 *
Le total général de l'argent exporté's'élève donc pour les
sept années de 1851 à 1857 à 56,677,333 liv sterl., pour l'an
1856 à 13,108,901 liv. sterl., et pour 1857 à 20,145,921 liv,
sterl., ou 500 millions passés. Les deux dernières années ont
à elles seules absorbé en exportations les 5/6 du total exporté
dans les sept années comparées; et l'an 1857 figure dans le total
pour les 5/14. Ce qui est digne de remarque, c'est que les
20 millions en argent exportés en 1857 correspondent à la
production d'or de l'Australie et de la Californie réunies dans
cette même année. Il n'y a donc pas eu d'augmentation de
numéraire en Europe, et cette brusque interruption du cou-
vrant d'or qui, venant de l'Australie et de la Californie, avait
donné au commerce et aux entreprises industrielles une si
vigoureuse impulsion, a dû nécessairement exercer une in-
fluence fatale sur les affaires en général et le prix du numé-
raire en particulier. La crise a nécessairement réagi sur les
exportations d'argent, qui ont diminué vers la fin de 1857.
Dans le premier trimestre de 1857, Southampton a expédié
une somme de 3,971,091 liv.; dans le second, une somme de
4,703,258 liv.; dans le troisième, une somme de 4,822,602
liv. ; et enfin dans le quatrième, une somme de 3,298,281 liv.
seulement, où est compris 1 million envoyé par la Compagnie
des Indes pour des besoins extraordinaires. Il n'est cependant
pas probable que cette diminution se maintienne; car les
grandes entreprises industrielles dans les Indes, notamment
les chemins de fer, vont exiger encore des envois considérables
d'argent. ".L
Nous ajoutons encore un tableau des exportations de numé-
raire en 1857 suivant les lieux de destination :
Or. Argent.
Alexandrie, 2,980 livres. 0 Uv. st.
Aden, 2,167 3,330
lie Maurice, 5,769 0
Ceylan, 76,496 1,136
Bombay, 30,565 5,275,950
Madras, 97,788 403,646
Calcutta, 36,040 5,689,015
Penang, 0 70,457
Singapore, 16,520 875,583
Hong-kong, 950 2,048,795
Canton, 0 28,592
Shang-haî 0 2,398,728
Total. 269,275 16,795,232
— On peut se faire une idée, par les chiffres suivants, du
grand accroissement qu'a pris le commerce de Liverpool dans
l'année qui vient de finir.
Les états d'entrée de la douane, publiés le 1er février, don-
nent le tableau qui suit de la valeur de toutes les marchandises
qui sont entrées dans ce port en 1857, en comparaison de
l'année 1856.
1 er trimestre. 2e trim. 3e trim. 4etrim.
1. st. 1. st. 1. st. 1. st.
Année 1856. 9,335,152 14,35.8,319 7,969,393 6,022,579
Année 1857. 11,799,100 15,519,436 8,591,762 8,799,545
Augmentât.
en 1857 de 2,463,948 1,161,117 622,369 2,775,966
Valeur totale des marchandises importées'
en 1856. , , , , , 37,685,443 1. st.
En 1857 :- 44,709,843
L'augmentation en 1857 est de 7,024,400 L st.
ou. 175,380,000 fr.
— La corvette à vapeur le Laplace et la canonnière à va-
peur l'Alarme, qui avaient relâché à Gibraltar en se rendant
en Chine, sont reparties le 8 janvier pour leur destination.
— L'île d' Honan, dont les dernières nouvelles de la Chine
annoncent la prise par les escadres alliées, s'étend de Canton
à Wampoa. Elle est entourée par leChou-kiang et par le ca-
nal que les Chinois nomment Hong-chan, et les Anglais
Broadway-river, et qui met en communication la presqu'île de
Macao avec la ville de Canton. Les cartes y signalent un ar-
senal, des batteries, des forts, et enfin le célèbre Hae-chwang.
Ce temple, que l'on regarde comme le plus vaste et le plus
somptueux des monuments religieux de Canton, se compose
de plusieurs édifices séparés par de larges cours ceintes de
murs. On cite surtout, parmi les objets magnifiques dont il
est rempli, trois énormes statues de Bôûddha, sur lesquelles
veillent d'autres figures non moins colossales et destinées à
représenter les héros; puis encore Te-tlean-wang. le roi des
ombres, et Kwan fou-tree, le demi-dieu de la guerre, dont la
majesté, il est permis de le penser, se trouve passablement
compromise. Des bouies, au nombre de soixante-quinze, des-
servent ce temple, auquel est aussi réservé le privilège de
servir d'écurie à des animaux sacrés qu'on y entretient avec
une grande piété. De belles campagnes, semées de jolis vil-
lages, entourent ce monument, qui, avec ses jardins, n'occupe
pas moins de trois hectares et demi de superficie.
— L'empire cochinchinois ou annamite occupe, entre le 9*
et le 23e degré de latitude nord, une longue bande de terre au
pied de hautes montagnes qui le séparent à l'ouest du Laos;
au sud et à l'est il a la mer de Chine pour limite; et au nord,
les provinces chinoises de l'Vunham et du Kuang-tong. Il est
composé de la réunion de quatre territoires, savoir: le Tong-
king ou Dang-ngoai, la haute Cochinchine, l'Annam-dray,
connue aussi sous le nom de pays de Hué; la moyenne Co-
chinchine, récemment formée des empiétements faits peu à
pen sur le Cambodge. A leur tour, ces quatre grands terri-
toires se subdivisent en provinces placées sous l'administration
de mandarins appelés quan-tran,
La Cochinchine est à la fois agricole et manufacturière ;
elle produit en abondance le riz, le maïs, le millet, le coton,
l'indigo, la canne à sucre, le mûrier, etc. ; ses étoffes de soie,
ses objets de menuiserie et de tabletterie ont une réputation
universelle. La mise en œuvre des métaux laisse peut-être à
désirer; mais elle suffit, telle qu'elle est, aux besoins du pays.
En revanche, la charpenterie est très-bien exécutée, et les
constructions navales sont arrivées à un degré de perfection
années. Ainsi les convois directs des ports de la Grande-
Bretagne s'élèvent :
Or. Argent.
Pour 1851 à 102,280 livres 1,716,100 liv. st.
1 1852 921,739 2,630,238
, 1853 880,202 4,710,665
1854 1,174,299 3,132,003
1855 948,972 6,409,889
1856 404,749 12,118,985
1857 269,275 16,795,232
- - --.. -
Total. 4,700,8)6 47,513,112
et les envois indirects par les ports de la Méditerranée, sur-
tout de Marseille:
Or. Argent.
Pour 1853 à 93,528 livres 848,362 liv. st.
1854 48,456 1,451,014
1855 243,239 1,524,240
1856 74,039 1,989,916
1857 - 259,986 « - 3,350,689 -
Total. 119,248 9,164,221 *
Le total général de l'argent exporté's'élève donc pour les
sept années de 1851 à 1857 à 56,677,333 liv sterl., pour l'an
1856 à 13,108,901 liv. sterl., et pour 1857 à 20,145,921 liv,
sterl., ou 500 millions passés. Les deux dernières années ont
à elles seules absorbé en exportations les 5/6 du total exporté
dans les sept années comparées; et l'an 1857 figure dans le total
pour les 5/14. Ce qui est digne de remarque, c'est que les
20 millions en argent exportés en 1857 correspondent à la
production d'or de l'Australie et de la Californie réunies dans
cette même année. Il n'y a donc pas eu d'augmentation de
numéraire en Europe, et cette brusque interruption du cou-
vrant d'or qui, venant de l'Australie et de la Californie, avait
donné au commerce et aux entreprises industrielles une si
vigoureuse impulsion, a dû nécessairement exercer une in-
fluence fatale sur les affaires en général et le prix du numé-
raire en particulier. La crise a nécessairement réagi sur les
exportations d'argent, qui ont diminué vers la fin de 1857.
Dans le premier trimestre de 1857, Southampton a expédié
une somme de 3,971,091 liv.; dans le second, une somme de
4,703,258 liv.; dans le troisième, une somme de 4,822,602
liv. ; et enfin dans le quatrième, une somme de 3,298,281 liv.
seulement, où est compris 1 million envoyé par la Compagnie
des Indes pour des besoins extraordinaires. Il n'est cependant
pas probable que cette diminution se maintienne; car les
grandes entreprises industrielles dans les Indes, notamment
les chemins de fer, vont exiger encore des envois considérables
d'argent. ".L
Nous ajoutons encore un tableau des exportations de numé-
raire en 1857 suivant les lieux de destination :
Or. Argent.
Alexandrie, 2,980 livres. 0 Uv. st.
Aden, 2,167 3,330
lie Maurice, 5,769 0
Ceylan, 76,496 1,136
Bombay, 30,565 5,275,950
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Penang, 0 70,457
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Hong-kong, 950 2,048,795
Canton, 0 28,592
Shang-haî 0 2,398,728
Total. 269,275 16,795,232
— On peut se faire une idée, par les chiffres suivants, du
grand accroissement qu'a pris le commerce de Liverpool dans
l'année qui vient de finir.
Les états d'entrée de la douane, publiés le 1er février, don-
nent le tableau qui suit de la valeur de toutes les marchandises
qui sont entrées dans ce port en 1857, en comparaison de
l'année 1856.
1 er trimestre. 2e trim. 3e trim. 4etrim.
1. st. 1. st. 1. st. 1. st.
Année 1856. 9,335,152 14,35.8,319 7,969,393 6,022,579
Année 1857. 11,799,100 15,519,436 8,591,762 8,799,545
Augmentât.
en 1857 de 2,463,948 1,161,117 622,369 2,775,966
Valeur totale des marchandises importées'
en 1856. , , , , , 37,685,443 1. st.
En 1857 :- 44,709,843
L'augmentation en 1857 est de 7,024,400 L st.
ou. 175,380,000 fr.
— La corvette à vapeur le Laplace et la canonnière à va-
peur l'Alarme, qui avaient relâché à Gibraltar en se rendant
en Chine, sont reparties le 8 janvier pour leur destination.
— L'île d' Honan, dont les dernières nouvelles de la Chine
annoncent la prise par les escadres alliées, s'étend de Canton
à Wampoa. Elle est entourée par leChou-kiang et par le ca-
nal que les Chinois nomment Hong-chan, et les Anglais
Broadway-river, et qui met en communication la presqu'île de
Macao avec la ville de Canton. Les cartes y signalent un ar-
senal, des batteries, des forts, et enfin le célèbre Hae-chwang.
Ce temple, que l'on regarde comme le plus vaste et le plus
somptueux des monuments religieux de Canton, se compose
de plusieurs édifices séparés par de larges cours ceintes de
murs. On cite surtout, parmi les objets magnifiques dont il
est rempli, trois énormes statues de Bôûddha, sur lesquelles
veillent d'autres figures non moins colossales et destinées à
représenter les héros; puis encore Te-tlean-wang. le roi des
ombres, et Kwan fou-tree, le demi-dieu de la guerre, dont la
majesté, il est permis de le penser, se trouve passablement
compromise. Des bouies, au nombre de soixante-quinze, des-
servent ce temple, auquel est aussi réservé le privilège de
servir d'écurie à des animaux sacrés qu'on y entretient avec
une grande piété. De belles campagnes, semées de jolis vil-
lages, entourent ce monument, qui, avec ses jardins, n'occupe
pas moins de trois hectares et demi de superficie.
— L'empire cochinchinois ou annamite occupe, entre le 9*
et le 23e degré de latitude nord, une longue bande de terre au
pied de hautes montagnes qui le séparent à l'ouest du Laos;
au sud et à l'est il a la mer de Chine pour limite; et au nord,
les provinces chinoises de l'Vunham et du Kuang-tong. Il est
composé de la réunion de quatre territoires, savoir: le Tong-
king ou Dang-ngoai, la haute Cochinchine, l'Annam-dray,
connue aussi sous le nom de pays de Hué; la moyenne Co-
chinchine, récemment formée des empiétements faits peu à
pen sur le Cambodge. A leur tour, ces quatre grands terri-
toires se subdivisent en provinces placées sous l'administration
de mandarins appelés quan-tran,
La Cochinchine est à la fois agricole et manufacturière ;
elle produit en abondance le riz, le maïs, le millet, le coton,
l'indigo, la canne à sucre, le mûrier, etc. ; ses étoffes de soie,
ses objets de menuiserie et de tabletterie ont une réputation
universelle. La mise en œuvre des métaux laisse peut-être à
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En revanche, la charpenterie est très-bien exécutée, et les
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