Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-01-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 janvier 1858 25 janvier 1858
Description : 1858/01/25 (A3,N39). 1858/01/25 (A3,N39).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203085q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
46 L'ISTHME DE SUEZ,
LUNDI 25 JANVIER.
vice versa fera parcours par terre en huit jours. Ainsi donc
une lettre pour via Marseille et Bombay, mise à la poste le
2 courant, arrivera à destination le 4 février; tandis que si
elle était mise à la poste le 4, elle n'arriverait pas avant le
13 février. La première malle arrivera à Soutbampton le 3 du
mois prochain.
On dit que la Compagnie Péninsulaire et Orientale a résolu
d'établir prochainement une communication hebdomadaire
entre Alexandrie et Southampton. Le Péra, qui a emporté la
malle de l'Inde du 20 décembre, est arrivé à Gibraltar le 26,
ayant eu des vents très-forts et une mer agitée pendant tout
le voyage. Le Colombo a été muni d'un nouvel arbre d'hélice.
Le Afalta, autre paquebot indien , est sur le chantier pour
être allongé et transformé en vapeur à hélice. Le steamer
Sultan est en réparation et desservira la ligne d'Alexandrie
quand la communication hebdomadaire avec Southampton
sera établie. La Némésis est un navire en fer, et peut-être le
plus fort qui existe. Lors de sa construction, une expérience
pour éprouver sa résistance contre un choc violent, comme
celui qui résulterait de sa rencontre avec un autre bâtiment
ou un esquif, a constaté la supériorité du fer sur le bois. Le
vapeur Sarah Sands a pu prouver les avantages du fer en
cas d'incendie. La Némésis a un tirant d'eau plus considérable
qu'un bâtiment plus léger, à cause de son énorme poids et de
sa construction solide; mais une légère modification de forme
pourrait remédier à ce défaut. La Némésis a accompli d'une
manière admirable son voyage d'essai.
Par les nouveaux arrangements de la Compagnie, il y aura
une communication tous les quinze jours entre Bombay et
Hong-kong, et de Hong-kong à Shang-haï.
— Ainsi que nous l'annoncions plus haut, outre la com-
munication hebdomadaire par voie de Marseille, la com-
munication hebdomadaire entre Southampton et l'Inde com-
mencera le 11 du mois prochain. Les paquebots quitteront
cette première place les 4, 11, 20 et 26 de chaque mois. Les
bateaux de la Compagnie parcourront alors, dans l'espace
d'un an, une distance de 1,119,840 milles, et ceux de la
Compagnie Européenne et Australienne une distance de
868,032 milles. Après le mois prochain, il y aura vingt-six
arrivées et départs de paquebots étrangers à et de Southamp-
ton dans le courant d'un mois, ou trois cent douze pendant une
année. On calcule que 800 tonneaux de lettres et journaux
et à peu près vingt millions de livres sterling en métaux pré-
cieux sont embarqués à Southampton dans l'espace des douze
mois. Les pilotes n'ont jamais à attendre plus de deux jours
après l'arrivée des paquebots, bien qu'ils fassent une traversée de
8,000 milles et qu'ils touchent à une vingtaine de ports. Quatre-
vingts grands steamers partent régulièrement du port des pa-
quebots à Southampton ; et quoique 250,000 personnes envi-
ron vivent pendant plus ou moins de temps à bord de ces
vapeurs, dans l'espace d'une année la moyenne des décès à
bord ne s'élève pas à 100; les pertes de vapeurs sont très-
peu au-dessus d'un par an. Les paquebots de Southampton
consomment annuellement presque 500,000 tonneaux de
charbon. Il y a des dépôts de charbon à Saint-Thomas, la
Havane, la Jamaïque et la Grenade, dans les Indes occi-
dentales; à Lisbonne, Madeire, Saint-Vincent, Cap-Vert, Ba-
hia, Rio de Janeiro, Malte, Calcutta, Madras, Pointe de Galle,
Aden, Bombay, Suez, Penang, Singapore, Hong-kong, King-
Georg's Sound, Sydney, Gibraltar et New-York.
— Le lancement du Léviathan est fort avancé; il a déjà, à
marée haute, douze pieds d'eau à peu près sous la quille, et
il n'en faut que quatorze et demi pour qu'il flotte. On pense
que le lancement sera tout à fait fini le 31 de ce mois, jour
où il doit y avoir une très-forte marée. Le lancement n'aura
pas duré moins de deux mois entiers. Ces retards et ces échecs
successifs serviront de leçon; et il est probablè que plus
tard, si l'on doit recommencer de ces colosses, .on aura soin de
les construire dans un bassin à sec, où l'on pourra les mettre
aisément à flot en y introduisant l'eau de la mer.
— La ligne télégraphique sous-marine de Cagliari à Malte
et Corfou vient d'être ouverte au public pour la transmission
des dépêches.
— Une convention télégraphique vient d'être signée entre
l'Autriche et la Grèce. La ligne part d'Athènes, se bifurque
en Morée, puis, se dirigeant vers la côte, devient sous-marine
jusqu'à Zante, où elle se rattache à la ligne austro-égyptienne.
On parle d'une seconde ligne qui lierait Athènes à Constan-
tinople.
On sait que le télégraphe fonctionne déjà entre Malte et
Corfou. Bientôt il sera établi entre Malte et Alexandrie, et
les nouvelles viendront alors en quelques heures de Suez dans
toute l'Europe.
— Les troupes anglaises continuent à passer par l'Égypte
pour se rendre aux Indes. Le Péra, de la Compagnie Pénin-
sulaire et Orientale, parti le 31 décembre de Malte, portait
120 soldats du génie et ] 13 officiers de tous grades et de tous
corps se rendant par Alexandrie à Suez et de là dans l'Inde.
Le 71e régiment écossais , depuis longtemps en garnison à
Malte, avait reçu, par dépêche télégraphique, l'ordre de
partir le plus tôt possible pour les Indes par la voie de Suez.
— On lit dans le Morning-Post du 14 :
« La correspondance qui a eu lieu à l'occasion de l'envoi
des troupes qui étaient dans les colonies du cap de Bonne-
Espérance, de Ceylaii et de l'île Maurice, a été publiée hier.
Les mesures prises par les gouverneurs de ces diverses
colonies pour envoyer les troupes ont obtenu l'entière appro-
bation de la mère patrie.
n Par ordre de la Reine, M. Labouchère a écrit aux divers
gouverneurs des colonies de Ceylan, de l'île Maurice et du
cap de Bonne-Espérance, pour leur exprimer l'approbation
de Sa Majesté, fort touchée du zèle et de l'amour du bien
public qu'ils avaient montrés pour le rétablissement de la
sécurité dans les provinces anglaises des Indes orientales. »
— Le Moniteur universel du 16 janvier annonce, d'après
le lIlorning-Post, que des renforts partent tous les jours de
Chatbam pour l'armée des Indes.
Ils doivent prendre la voie de l'Egypte, et il paraît, si l'on
en croit des renseignements fort probables, que le cabinet
anglais veut encore diriger par cette voie 9,000 hommes dans
ses possessions asiatiques.
— Le Morning-Post du 11 janvier publie une lettre
d'Alexandrie du 25 décembre, où on lit :
Il Le passage des troupes anglaises continue sans interrup-
tion, avec l'assistance du gouvernement égyptien. La Compa-
gnie a pris les mesures convenables pour assurer la régularité
du service. Le chemin de fer s'arrête à vingt-cinq milles de
ce côté de Suez, et pour faciliter aux troupes les moyens
d'accomplir le reste de la distance, la Compagnie a loué
1,100 ânes à un Arménien. Le Vice-roi vient d'autoriser
l'achat de 1,200 chevaux du pays pour le service de la cava-
lerie dans l'Inde. »
Ainsi, de l'aveu même du ltforning-Post, le passage des
troupes anglaises par l'Égypte ne présente pas la moindre
difficulté.
— Le gouvernement des Indes, dit le Standard, a résolu
de s'approvisionner de chevaux en Australie. Ce sont les che-
vaux qui s'acclimatent le mieux dans les Indes, Le colone 1
LUNDI 25 JANVIER.
vice versa fera parcours par terre en huit jours. Ainsi donc
une lettre pour via Marseille et Bombay, mise à la poste le
2 courant, arrivera à destination le 4 février; tandis que si
elle était mise à la poste le 4, elle n'arriverait pas avant le
13 février. La première malle arrivera à Soutbampton le 3 du
mois prochain.
On dit que la Compagnie Péninsulaire et Orientale a résolu
d'établir prochainement une communication hebdomadaire
entre Alexandrie et Southampton. Le Péra, qui a emporté la
malle de l'Inde du 20 décembre, est arrivé à Gibraltar le 26,
ayant eu des vents très-forts et une mer agitée pendant tout
le voyage. Le Colombo a été muni d'un nouvel arbre d'hélice.
Le Afalta, autre paquebot indien , est sur le chantier pour
être allongé et transformé en vapeur à hélice. Le steamer
Sultan est en réparation et desservira la ligne d'Alexandrie
quand la communication hebdomadaire avec Southampton
sera établie. La Némésis est un navire en fer, et peut-être le
plus fort qui existe. Lors de sa construction, une expérience
pour éprouver sa résistance contre un choc violent, comme
celui qui résulterait de sa rencontre avec un autre bâtiment
ou un esquif, a constaté la supériorité du fer sur le bois. Le
vapeur Sarah Sands a pu prouver les avantages du fer en
cas d'incendie. La Némésis a un tirant d'eau plus considérable
qu'un bâtiment plus léger, à cause de son énorme poids et de
sa construction solide; mais une légère modification de forme
pourrait remédier à ce défaut. La Némésis a accompli d'une
manière admirable son voyage d'essai.
Par les nouveaux arrangements de la Compagnie, il y aura
une communication tous les quinze jours entre Bombay et
Hong-kong, et de Hong-kong à Shang-haï.
— Ainsi que nous l'annoncions plus haut, outre la com-
munication hebdomadaire par voie de Marseille, la com-
munication hebdomadaire entre Southampton et l'Inde com-
mencera le 11 du mois prochain. Les paquebots quitteront
cette première place les 4, 11, 20 et 26 de chaque mois. Les
bateaux de la Compagnie parcourront alors, dans l'espace
d'un an, une distance de 1,119,840 milles, et ceux de la
Compagnie Européenne et Australienne une distance de
868,032 milles. Après le mois prochain, il y aura vingt-six
arrivées et départs de paquebots étrangers à et de Southamp-
ton dans le courant d'un mois, ou trois cent douze pendant une
année. On calcule que 800 tonneaux de lettres et journaux
et à peu près vingt millions de livres sterling en métaux pré-
cieux sont embarqués à Southampton dans l'espace des douze
mois. Les pilotes n'ont jamais à attendre plus de deux jours
après l'arrivée des paquebots, bien qu'ils fassent une traversée de
8,000 milles et qu'ils touchent à une vingtaine de ports. Quatre-
vingts grands steamers partent régulièrement du port des pa-
quebots à Southampton ; et quoique 250,000 personnes envi-
ron vivent pendant plus ou moins de temps à bord de ces
vapeurs, dans l'espace d'une année la moyenne des décès à
bord ne s'élève pas à 100; les pertes de vapeurs sont très-
peu au-dessus d'un par an. Les paquebots de Southampton
consomment annuellement presque 500,000 tonneaux de
charbon. Il y a des dépôts de charbon à Saint-Thomas, la
Havane, la Jamaïque et la Grenade, dans les Indes occi-
dentales; à Lisbonne, Madeire, Saint-Vincent, Cap-Vert, Ba-
hia, Rio de Janeiro, Malte, Calcutta, Madras, Pointe de Galle,
Aden, Bombay, Suez, Penang, Singapore, Hong-kong, King-
Georg's Sound, Sydney, Gibraltar et New-York.
— Le lancement du Léviathan est fort avancé; il a déjà, à
marée haute, douze pieds d'eau à peu près sous la quille, et
il n'en faut que quatorze et demi pour qu'il flotte. On pense
que le lancement sera tout à fait fini le 31 de ce mois, jour
où il doit y avoir une très-forte marée. Le lancement n'aura
pas duré moins de deux mois entiers. Ces retards et ces échecs
successifs serviront de leçon; et il est probablè que plus
tard, si l'on doit recommencer de ces colosses, .on aura soin de
les construire dans un bassin à sec, où l'on pourra les mettre
aisément à flot en y introduisant l'eau de la mer.
— La ligne télégraphique sous-marine de Cagliari à Malte
et Corfou vient d'être ouverte au public pour la transmission
des dépêches.
— Une convention télégraphique vient d'être signée entre
l'Autriche et la Grèce. La ligne part d'Athènes, se bifurque
en Morée, puis, se dirigeant vers la côte, devient sous-marine
jusqu'à Zante, où elle se rattache à la ligne austro-égyptienne.
On parle d'une seconde ligne qui lierait Athènes à Constan-
tinople.
On sait que le télégraphe fonctionne déjà entre Malte et
Corfou. Bientôt il sera établi entre Malte et Alexandrie, et
les nouvelles viendront alors en quelques heures de Suez dans
toute l'Europe.
— Les troupes anglaises continuent à passer par l'Égypte
pour se rendre aux Indes. Le Péra, de la Compagnie Pénin-
sulaire et Orientale, parti le 31 décembre de Malte, portait
120 soldats du génie et ] 13 officiers de tous grades et de tous
corps se rendant par Alexandrie à Suez et de là dans l'Inde.
Le 71e régiment écossais , depuis longtemps en garnison à
Malte, avait reçu, par dépêche télégraphique, l'ordre de
partir le plus tôt possible pour les Indes par la voie de Suez.
— On lit dans le Morning-Post du 14 :
« La correspondance qui a eu lieu à l'occasion de l'envoi
des troupes qui étaient dans les colonies du cap de Bonne-
Espérance, de Ceylaii et de l'île Maurice, a été publiée hier.
Les mesures prises par les gouverneurs de ces diverses
colonies pour envoyer les troupes ont obtenu l'entière appro-
bation de la mère patrie.
n Par ordre de la Reine, M. Labouchère a écrit aux divers
gouverneurs des colonies de Ceylan, de l'île Maurice et du
cap de Bonne-Espérance, pour leur exprimer l'approbation
de Sa Majesté, fort touchée du zèle et de l'amour du bien
public qu'ils avaient montrés pour le rétablissement de la
sécurité dans les provinces anglaises des Indes orientales. »
— Le Moniteur universel du 16 janvier annonce, d'après
le lIlorning-Post, que des renforts partent tous les jours de
Chatbam pour l'armée des Indes.
Ils doivent prendre la voie de l'Egypte, et il paraît, si l'on
en croit des renseignements fort probables, que le cabinet
anglais veut encore diriger par cette voie 9,000 hommes dans
ses possessions asiatiques.
— Le Morning-Post du 11 janvier publie une lettre
d'Alexandrie du 25 décembre, où on lit :
Il Le passage des troupes anglaises continue sans interrup-
tion, avec l'assistance du gouvernement égyptien. La Compa-
gnie a pris les mesures convenables pour assurer la régularité
du service. Le chemin de fer s'arrête à vingt-cinq milles de
ce côté de Suez, et pour faciliter aux troupes les moyens
d'accomplir le reste de la distance, la Compagnie a loué
1,100 ânes à un Arménien. Le Vice-roi vient d'autoriser
l'achat de 1,200 chevaux du pays pour le service de la cava-
lerie dans l'Inde. »
Ainsi, de l'aveu même du ltforning-Post, le passage des
troupes anglaises par l'Égypte ne présente pas la moindre
difficulté.
— Le gouvernement des Indes, dit le Standard, a résolu
de s'approvisionner de chevaux en Australie. Ce sont les che-
vaux qui s'acclimatent le mieux dans les Indes, Le colone 1
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