Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-12-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 décembre 1856 10 décembre 1856
Description : 1856/12/10 (A1,N12). 1856/12/10 (A1,N12).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020573
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
190 L'ISTHME DE SUEZ,
ce qu'il a lui-même déboursé. Mais s'il ne l'est pas, il lui est
loisible de prendre davantage; et la tentation est bien forte
quand on est à peu près sûr de l'impunité. Le pauvre Fellah
n'a rien pour se défendre, ni les lumières, ni les tribunaux,
ni la publicité , ni peut-être même l'énergie. Il subit le scheik-
el-béled, quand il est mauvais, sans oser même se plaindre;
car il craindrait des vexations nouvelles, et sa résistance ne
ferait qu'aggraver ses maux.
Ne nous moquons pas trop de ces méthodes administratives
si imparfaites. Il n'y a pas si longtemps que nous-mêmes nous
avions nos fermiers généraux. Souvenons-nous que c'est la
révolution de 1789 qui les a supprimés, et qui a retranché de
la vaste machine de l'Etat ce rouage intermédiaire qui inter-
ceptait aussi à son profit une bonne part de ce qui devait re-
venir au trésor public. Le scheik-el-béled est un fermier gé-
néral au petit pied. Il avance à lui seul l'impôt de son village
à l'Etat, qui le prend pour instrument de perception; et comme
il n'a point de salaire spécial pour ces fonctions assez labo-
rieuses, il se paye de ses propres mains, absolument comme
le faisaient nos gros financiers. Il travaille directement pour
lui-même; ce qui ne veut pas dire qu'il soit ni beaucoup plus
généreux, ni beaucoup plus loyal dans ses exigences. Les pau-
vres Fellahs ont entre eux une expression proverbiale qui nous
peut révéler quelque chose de cette triste situation. En parlant
d'un scheik-el-béled qui leur prend plus qu'il ne lui est clÙ,
ils n'osent pas dire précisément qu'il vole; ils se contentent de
dire qu'il mange beaucoup. C'est un euphémisme qui atteste
à la fois et la peur qu'ils ressentent devant ce chef redouté , et
la sagacité avec laquelle ils le jugent. Mais une épigramme
n'est pas une garantie ; et tout en trouvant que le scheik mange
beaucoup, on ne paye pas moins.
Cette répartition facultative de l'impôt est déjà un bien grand
pouvoir. Mais en voici un autre qui est comme la suite néces-
saire de celui-là.
C'est le scheik-el-béled qui répartit la terre. Ceci ne veut
pas dire que chaque année il a la folie d'ôter la terre à l'un
pour la donner à l'autre; car à ce changement perpétuel, il
ne retrouverait pas son compte, et il serait la première dupe
de son caprice. Sans avoir besoin d'un cheptel bien considé-
rable dans un pays aussi fertile et aussi lieureusemeut doté
par la nature, encore faut-il quelque outillage et quelques
bestiaux. Il faut en outre une certaine expérience, et comme
une science agricole. Il est donc bon pour le scheik-el-héled
que ce soient des gens laborieux et habiles qui occupent la
terre, pour en tirer le plus possible. Son intérêt est en ceci
d'accord avec son équité; et l'on peut être sûr que dans cette
mesure, il tache d'être juste, parce qu'il calcule assez bien.
Mais dans un pays où la propriété est aussi peu constituée
qu'elle l'est, de temps immémorial, en Egypte, et où la fa-
mille offre les lacunes que je vous ai dites ; dans un pays où
chaque année les limites des champs se trouvent à peu près
complètement effacées par le fleuve fécondateur, on comprend
sans peine que le scheik peut tout ce qu'il veut. Il n'y a pas de
résistance possible; et comme il a pour lui ceux qu'il favorise,
s'il a pour ennemis ceux -qu'il dépouille, il peut toujours
maintenir son autorité pour peu qu'il ait d'adresse et d'éner-
gie. On le laisse manger à son appétit, quelque grand que soit
cet appétit, parce qu'on espère toujours que sa voracité tom-
bera surtout sur les autres.
Ce serait calomnier les scheiks que de croire qu'ils sont tous
taillés sur ce modèle assez peu honorable. Il y a beaucoup
d'exceptions, il faut le reconnaître. Mais leur situation est
fausse, ou plutôt elle est périlleuse ; et leur probité succombe
en général devant leur intérêt. Le gouvernement central fait
de son côté tout ce qu'il peut pour alléger le fardeau qui pese
si lourdement en bas; et le dégrèvement des terres qui ne sont
pas inondées, en laissant le scheik libre de toute redevance,
l'empêche de rien exiger du malheureux dont le champ est
demeuré stérile.
Mais, pour les corvées, rien ne peut tempérer ni restreindre
l'arbitraire absolu du scheik-el-béled. En Égypte, tous les tra-
vaux publics, qui ne sont guère que des déblais de terre ou
des levées pour les canaux et pour les routes, se font par
corvée.
Dans un tel état de société, ils ne peuvent pas se faire aU-
trement. Les peuples européens en doivent savoir quelqu6
chose pour peu qu'ils veuillent jeter un regard sur leur passe,
et même quelques-uns n'auraient qu'à regarder encore leur
présent; et les Russes, par exemple, n'ont qu'à penser à la
guerre de Crimée, actuelle et toute flagrante.
Pour un travail quelconque d'intérêt commun, pour l'exé-
cution d'un ordre supérieur, c'est le scheik-el-béled qui dé-
signe ceux sur qui la charge doit tomber; et, de fait, il n'y a
que lui qui puisse faire ce choix et cette indication. Il est bien
clair que personne ne viendrait de soi-même, parce qu'en gé-
néral il y a beaucoup de peine et très-peu de profit. Les
choses les plus indispensables ne se feraient pas; et, somme
toute, comme les choses d'intérêt commun sont profitables à
tout le monde, ceux qui ne voudraient point s'en charger se-
raient les premiers à souffrir de leur négligence. Il est néces-
saire pour leur propre bien qu'une force extérieure les y con-
traigne, quand ils ne savent pas s'y résoudre spontanément.
Mais la désignation spéciale qu'a faite le scheik n'est pas tou-
jours la plus équitable, si d'ailleurs elle est nécessaire. Il dis-
pense souvent de la corvée celui qui serait dans les meilleures
conditions pour la subir, et il en accable le malheureux qui
n'en peut mais. La faveur ou la haine ont grande place dans
ces désignations, qui peuvent être assez souvent des châtiments
et des vengeances, bien qu'elles puissent être parfois des ré-
compenses et des justices.
Mais les corvées, le partage des terres et même l'impôt ne
sont rien en comparaison de la conscription.
C'est l'impôt du sang, comme on l'appelle chez nous par
une expression juste et très-énergique, qu'ont trop souvent
dénaturée de mauvaises passions. L'impôt du sang est encore
plus légitime et plus utile que l'impôt de l'argent. A moins
qu'on ne veuille renoncer à défendre la société, ou plutôt la
communauté, contre l'ennemi du dehors et contre l'ennemi
non moins redoutable du dedans, il faut bien une armée; et
le moyen le plus équitable de la former est encore la conscrip-
tion, outre que c'est le plus national. J'approuve le mot d'Ho-
race : Bella malribm delestala; et les pauvres mères en font
en ce moment une bien cruelle épreuve, du moins toutes celles
qui ont leurs fils en Crimée. Mais tout en louant les réclama-
tions et les tristesses de l'amour maternel, il est tout simple
que les fils songent à défendre leurs mères, qui, elles aussi,
font partie de la société générale, et qu'ils subissent ce terrible
impôt avec d'autant plus d'héroïsme et d'abnégation qu'il est
plus redoutable.
En général, ainsi que nous pouvons le voir dans notre
France, c'est là ce que pensent nos populations, bien que plus
d'un paysan, sans doute, voulût, s'il le pouvait, se soustraire
au service militaire. Un instinct confus de patriotisme les
guide; et c'est sans trop de peine chez nous qu"on se rend à
l'armée, c'est-à-dire qu'on livre sa personne et sa vie aux ha-
sards que chaque moment peut faire naître. Ce n'est pas en un
jour que ces sentiments de nationalité et de raison tout en-
semble se sont développés, et qu'ils ont fini par devenir en
ce qu'il a lui-même déboursé. Mais s'il ne l'est pas, il lui est
loisible de prendre davantage; et la tentation est bien forte
quand on est à peu près sûr de l'impunité. Le pauvre Fellah
n'a rien pour se défendre, ni les lumières, ni les tribunaux,
ni la publicité , ni peut-être même l'énergie. Il subit le scheik-
el-béled, quand il est mauvais, sans oser même se plaindre;
car il craindrait des vexations nouvelles, et sa résistance ne
ferait qu'aggraver ses maux.
Ne nous moquons pas trop de ces méthodes administratives
si imparfaites. Il n'y a pas si longtemps que nous-mêmes nous
avions nos fermiers généraux. Souvenons-nous que c'est la
révolution de 1789 qui les a supprimés, et qui a retranché de
la vaste machine de l'Etat ce rouage intermédiaire qui inter-
ceptait aussi à son profit une bonne part de ce qui devait re-
venir au trésor public. Le scheik-el-béled est un fermier gé-
néral au petit pied. Il avance à lui seul l'impôt de son village
à l'Etat, qui le prend pour instrument de perception; et comme
il n'a point de salaire spécial pour ces fonctions assez labo-
rieuses, il se paye de ses propres mains, absolument comme
le faisaient nos gros financiers. Il travaille directement pour
lui-même; ce qui ne veut pas dire qu'il soit ni beaucoup plus
généreux, ni beaucoup plus loyal dans ses exigences. Les pau-
vres Fellahs ont entre eux une expression proverbiale qui nous
peut révéler quelque chose de cette triste situation. En parlant
d'un scheik-el-béled qui leur prend plus qu'il ne lui est clÙ,
ils n'osent pas dire précisément qu'il vole; ils se contentent de
dire qu'il mange beaucoup. C'est un euphémisme qui atteste
à la fois et la peur qu'ils ressentent devant ce chef redouté , et
la sagacité avec laquelle ils le jugent. Mais une épigramme
n'est pas une garantie ; et tout en trouvant que le scheik mange
beaucoup, on ne paye pas moins.
Cette répartition facultative de l'impôt est déjà un bien grand
pouvoir. Mais en voici un autre qui est comme la suite néces-
saire de celui-là.
C'est le scheik-el-béled qui répartit la terre. Ceci ne veut
pas dire que chaque année il a la folie d'ôter la terre à l'un
pour la donner à l'autre; car à ce changement perpétuel, il
ne retrouverait pas son compte, et il serait la première dupe
de son caprice. Sans avoir besoin d'un cheptel bien considé-
rable dans un pays aussi fertile et aussi lieureusemeut doté
par la nature, encore faut-il quelque outillage et quelques
bestiaux. Il faut en outre une certaine expérience, et comme
une science agricole. Il est donc bon pour le scheik-el-héled
que ce soient des gens laborieux et habiles qui occupent la
terre, pour en tirer le plus possible. Son intérêt est en ceci
d'accord avec son équité; et l'on peut être sûr que dans cette
mesure, il tache d'être juste, parce qu'il calcule assez bien.
Mais dans un pays où la propriété est aussi peu constituée
qu'elle l'est, de temps immémorial, en Egypte, et où la fa-
mille offre les lacunes que je vous ai dites ; dans un pays où
chaque année les limites des champs se trouvent à peu près
complètement effacées par le fleuve fécondateur, on comprend
sans peine que le scheik peut tout ce qu'il veut. Il n'y a pas de
résistance possible; et comme il a pour lui ceux qu'il favorise,
s'il a pour ennemis ceux -qu'il dépouille, il peut toujours
maintenir son autorité pour peu qu'il ait d'adresse et d'éner-
gie. On le laisse manger à son appétit, quelque grand que soit
cet appétit, parce qu'on espère toujours que sa voracité tom-
bera surtout sur les autres.
Ce serait calomnier les scheiks que de croire qu'ils sont tous
taillés sur ce modèle assez peu honorable. Il y a beaucoup
d'exceptions, il faut le reconnaître. Mais leur situation est
fausse, ou plutôt elle est périlleuse ; et leur probité succombe
en général devant leur intérêt. Le gouvernement central fait
de son côté tout ce qu'il peut pour alléger le fardeau qui pese
si lourdement en bas; et le dégrèvement des terres qui ne sont
pas inondées, en laissant le scheik libre de toute redevance,
l'empêche de rien exiger du malheureux dont le champ est
demeuré stérile.
Mais, pour les corvées, rien ne peut tempérer ni restreindre
l'arbitraire absolu du scheik-el-béled. En Égypte, tous les tra-
vaux publics, qui ne sont guère que des déblais de terre ou
des levées pour les canaux et pour les routes, se font par
corvée.
Dans un tel état de société, ils ne peuvent pas se faire aU-
trement. Les peuples européens en doivent savoir quelqu6
chose pour peu qu'ils veuillent jeter un regard sur leur passe,
et même quelques-uns n'auraient qu'à regarder encore leur
présent; et les Russes, par exemple, n'ont qu'à penser à la
guerre de Crimée, actuelle et toute flagrante.
Pour un travail quelconque d'intérêt commun, pour l'exé-
cution d'un ordre supérieur, c'est le scheik-el-béled qui dé-
signe ceux sur qui la charge doit tomber; et, de fait, il n'y a
que lui qui puisse faire ce choix et cette indication. Il est bien
clair que personne ne viendrait de soi-même, parce qu'en gé-
néral il y a beaucoup de peine et très-peu de profit. Les
choses les plus indispensables ne se feraient pas; et, somme
toute, comme les choses d'intérêt commun sont profitables à
tout le monde, ceux qui ne voudraient point s'en charger se-
raient les premiers à souffrir de leur négligence. Il est néces-
saire pour leur propre bien qu'une force extérieure les y con-
traigne, quand ils ne savent pas s'y résoudre spontanément.
Mais la désignation spéciale qu'a faite le scheik n'est pas tou-
jours la plus équitable, si d'ailleurs elle est nécessaire. Il dis-
pense souvent de la corvée celui qui serait dans les meilleures
conditions pour la subir, et il en accable le malheureux qui
n'en peut mais. La faveur ou la haine ont grande place dans
ces désignations, qui peuvent être assez souvent des châtiments
et des vengeances, bien qu'elles puissent être parfois des ré-
compenses et des justices.
Mais les corvées, le partage des terres et même l'impôt ne
sont rien en comparaison de la conscription.
C'est l'impôt du sang, comme on l'appelle chez nous par
une expression juste et très-énergique, qu'ont trop souvent
dénaturée de mauvaises passions. L'impôt du sang est encore
plus légitime et plus utile que l'impôt de l'argent. A moins
qu'on ne veuille renoncer à défendre la société, ou plutôt la
communauté, contre l'ennemi du dehors et contre l'ennemi
non moins redoutable du dedans, il faut bien une armée; et
le moyen le plus équitable de la former est encore la conscrip-
tion, outre que c'est le plus national. J'approuve le mot d'Ho-
race : Bella malribm delestala; et les pauvres mères en font
en ce moment une bien cruelle épreuve, du moins toutes celles
qui ont leurs fils en Crimée. Mais tout en louant les réclama-
tions et les tristesses de l'amour maternel, il est tout simple
que les fils songent à défendre leurs mères, qui, elles aussi,
font partie de la société générale, et qu'ils subissent ce terrible
impôt avec d'autant plus d'héroïsme et d'abnégation qu'il est
plus redoutable.
En général, ainsi que nous pouvons le voir dans notre
France, c'est là ce que pensent nos populations, bien que plus
d'un paysan, sans doute, voulût, s'il le pouvait, se soustraire
au service militaire. Un instinct confus de patriotisme les
guide; et c'est sans trop de peine chez nous qu"on se rend à
l'armée, c'est-à-dire qu'on livre sa personne et sa vie aux ha-
sards que chaque moment peut faire naître. Ce n'est pas en un
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