Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-11-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 novembre 1856 25 novembre 1856
Description : 1856/11/25 (A1,N11). 1856/11/25 (A1,N11).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6202056p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 169 -
"pâleur de S. A. le Vice-roi dÉgypte, me donnait des
lnstructions spéciales.
En conséquence et avec l'appui de M. S. W. Ruyssenaërs,
consul général des Pays-Bas, je recevais du gouvernement
local l'autorisation de m'installer dans l'arsenal, et les moyens
^ecessaires pour commencer mes observations. On restaura le
rieux kiosque de Méhémet-Ali, où j'établis la rose des vents.
Par la position de ce kiosque, très-rapproché du bassin de
tadoub, on peut convenablement placer l'échelle métrique
suffisamment abritée; on me donna les autres instruments
Nécessaires; enfin, M. Hassan-Aga Rassiouni me fut attaché
eu qualité d'aide.
Les observations, commencées le 19 août, ont été suivies
sans interruption jusqu'à présent.
Les trois jours de la nouvelle lune et les trois premiers
J'ours de la pleine lune ont eu des observations de quart
d'heure en quart d'heure, jour et nuit, tandis que pendant
les quadratures on observait le jour seulement, et d'heure en
taure.
Il résulte de ces observations que : 1° la différence entre
la haute et la basse mer, pendant la dernière quadrature de
syzygie et durant toute la lunaison de moharrem , n'a été que
de Om.,40, tandis qu'elle a atteint le Om)50, dans le mois de
Saffer. J'attribue la différence au tremblement de terre qui,
le 12 octobre, a fait monter la marée à 0"',93.
2° Les vents dominants ont été ceux du nord à l'ouest.
Le vent du nord cependant a régné presque constamment.
Le S.-S.-E. etleS.-S.-O. ont régné une fois ou deux en tout et
Pour peu d'instants. De même E. et N.-E. L'intensité de ces
^ents a été en moyenne 2 de l'échelle où l'ouragan se trouve
a 7. Par deux fois, nous avons eu un coup de vent.
- 3° L'état atmosphérique a été constamment nuageux; les
tirrfius stratus et les cumulus stratus se détachaient sur un
fond pur et serein, et, poussés par les vents constants de
nord, se dirigeaient toujours vers le sud. Si nous avons eu à
fioter quelques jours tout à fait sereins, l'horizon cependant
se maintenait en général vaporeux. La pluie est tombée en,
abondance dans les jours et les nuits des 8, 9 et 10 octobre.
Une très-forte secousse de tremblement de terre s'est fait
sentir dans la nuit du 12 au 13 du courant, vers 3 heures du
ûiatin ; elle était ondulatoire de sud à nord. Nous en eûmes à
noter une autre plus légère le 15, à 4 heures 30 minutes du
sQir.
4° Le baromètre, pendant toute cette époque, a joué entre
les 0,7550 et les 0,7676; le 15 octobre, à 10 heures, il était
là 0,7710.
Le baromètre fourni par le gouvernement était un de ceux
de la marine, divisé en pouces, et qui m'a servi pendant onze
'jours. Ensuite je l'ai échangé contre un instrument divisé en
centimètres, mais qui était imparfait comme le premier.
M. l'ingénieur Darnaud a eu la bonté de m'envoyer son ex-
cellent baromètre de Bunsen, qui me sert depuis le 10 du
courant, et sur lequel je rectifie les différences du premier
autant que possible.
5° La température thermométrique a été, durant toute cette
époque, de 27° centigrades en moyenne : son minimum au-
jourd'hui est de 21° (17 octobre); son maximum est arrivé
à 32° 50 les deux derniers jours d'août.
Je tiens de l'arsenal un excellent thermomètre de Fahreneit,
à 1/4 de degré, que j'ai réduit à l'échelle centigrade.
Ces observations et d'autres que j'ai consignées sur des car-
nets spéciaux sont le résultat d'une attention constante et ja-
mais interrompue. Je me flatte de n'avoir omis d'observer rien
de tout ce qui pouvait avoir quelque importance et influer sur
le niveau, en dehors du cours naturel des marées. Cependant,
comme le bureau d'où j'observais était presque au niveau de la
mer, je n'ai probablement pu apercevoir des phénomènes
météoriques qui ne me seraient pas échappés si je les avais
observés d'un endroit plus élevé.
Je joins à ce rapport dix tableaux des courbes des marées.
Port d'Alexandrie, le 17 octobre 1856.
Signé CII. DE GOTTWA,
Ingénieur chargé des observations de marées.
FAITS DIVERS.
— On écrit de Southampton, le 8 novembre :
« Le bateau à vapeur à hélice Simla, capitaine E. Cooper,
appartenant à la Compagnie de navigation à vapeur Pénin-
sulaire et Orientale, et frété pour la Compagnie postale Eu-
ropéenne et Australienne, a fait aujourd'hui un voyage d'essai,
pour s'assurer de sa vitesse avant son départ de Southampton
avec les dépêches pour Melbourne. Le Simla est le plus grand
et en même temps le plus beau navire faisant partie de la
flotte de la Compagnie Péninsulaire et Orientale. Son portées! de
deux mille six cents tonneaux, et ses machines, de six cents
chevaux de force. Depuis son retour de Crimée, où ce navire,
employé comme transport, a rendu d'immenses services, le
Simla a été complètement caréné et réinstallé ; et il devait
être placé sur la ligne d'Australie, si la concession de ce ser-
vice avait été faite à la Compagnie Péninsulaire et Orientale.
Cette compagnie a si bien consenti à prêter son concours
à la Compagnie Européenne et Australienne qu'elle a mis à
sa disposition non-seulement le Simla, mais encore un ou
deux autres bateaux à vapeur qu'elle a en ce moment dans les
mers orientales, jusqu'au moment où les navires qui sont en
construction seront achevés. Le Simla, dans son voyage d'ex-
périmelltation, avait à bord quatorze cent soixante tonneaux
de houille et trois cent quarante tonneaux d'approvisionne-
ments : c'est-à-dire en tout dix-huit cents tonneaux en poids ;
son tirant d'eau était, à l'avant, vingt et un pieds et demi, et à
l'arrière, vingt pieds huit pouces. Malgré cet arrimage défavo-
rable, qui mettait le navire de quinze pouces sur nez, les deux
courses faites dans la baie de Stokes ont donné les résultats
suivants : 1° avec la marée 12-766 nœuds; la seconde contre
vent et marée, 11-192 nœuds; ce qui donne une moyenne
d'environ 12 nœuds ou 13 milles à l'heure, résultat pleine-
ment satisfaisant, si l'on considère que le Simla est entière-
ment chargé de houille et de provisions pour un long voyage, >
et qu'il n'avait-point la tonture favorable que l'on procure or-
dinairement aux navires lorsqu'il s'agit d'un voyage d'ex-
périmentation. Un grand nombre de personnes intéressées
dans les deux compagnies se trouvaient à bord. #
— Voici le relevé des forces navales britanniques en com-
mission (bâtiments armés) au 1er de ce mois :
Station des Indes orientales, de Chine et d'Australie, 27 na-
vires , 389 canons et 4,098 hommes ; station du cap de Bonne-
Espérance, 7 navires, 77 canons, 927 hommes; côte
occidentale d'Afrique, 14 navires, 83 canons, 1,564 hom-
mes; côte sud-est d'Amérique, 8 navires, 121 canons,
1,352 hommes; côte occidentale d'Amérique, 10 navires,
266 canons, 2,537 hommes; Amérique du Nord et Indes
occidentales, 28 navires, 562 canons, 5,940 hommes; Médi-
terranée, -48 navires, 947 canons, 10,723 hommes; Lis-
bonne, 5 navires, 410 canons, 3,820 hommes ; Plymouth,
"pâleur de S. A. le Vice-roi dÉgypte, me donnait des
lnstructions spéciales.
En conséquence et avec l'appui de M. S. W. Ruyssenaërs,
consul général des Pays-Bas, je recevais du gouvernement
local l'autorisation de m'installer dans l'arsenal, et les moyens
^ecessaires pour commencer mes observations. On restaura le
rieux kiosque de Méhémet-Ali, où j'établis la rose des vents.
Par la position de ce kiosque, très-rapproché du bassin de
tadoub, on peut convenablement placer l'échelle métrique
suffisamment abritée; on me donna les autres instruments
Nécessaires; enfin, M. Hassan-Aga Rassiouni me fut attaché
eu qualité d'aide.
Les observations, commencées le 19 août, ont été suivies
sans interruption jusqu'à présent.
Les trois jours de la nouvelle lune et les trois premiers
J'ours de la pleine lune ont eu des observations de quart
d'heure en quart d'heure, jour et nuit, tandis que pendant
les quadratures on observait le jour seulement, et d'heure en
taure.
Il résulte de ces observations que : 1° la différence entre
la haute et la basse mer, pendant la dernière quadrature de
syzygie et durant toute la lunaison de moharrem , n'a été que
de Om.,40, tandis qu'elle a atteint le Om)50, dans le mois de
Saffer. J'attribue la différence au tremblement de terre qui,
le 12 octobre, a fait monter la marée à 0"',93.
2° Les vents dominants ont été ceux du nord à l'ouest.
Le vent du nord cependant a régné presque constamment.
Le S.-S.-E. etleS.-S.-O. ont régné une fois ou deux en tout et
Pour peu d'instants. De même E. et N.-E. L'intensité de ces
^ents a été en moyenne 2 de l'échelle où l'ouragan se trouve
a 7. Par deux fois, nous avons eu un coup de vent.
- 3° L'état atmosphérique a été constamment nuageux; les
tirrfius stratus et les cumulus stratus se détachaient sur un
fond pur et serein, et, poussés par les vents constants de
nord, se dirigeaient toujours vers le sud. Si nous avons eu à
fioter quelques jours tout à fait sereins, l'horizon cependant
se maintenait en général vaporeux. La pluie est tombée en,
abondance dans les jours et les nuits des 8, 9 et 10 octobre.
Une très-forte secousse de tremblement de terre s'est fait
sentir dans la nuit du 12 au 13 du courant, vers 3 heures du
ûiatin ; elle était ondulatoire de sud à nord. Nous en eûmes à
noter une autre plus légère le 15, à 4 heures 30 minutes du
sQir.
4° Le baromètre, pendant toute cette époque, a joué entre
les 0,7550 et les 0,7676; le 15 octobre, à 10 heures, il était
là 0,7710.
Le baromètre fourni par le gouvernement était un de ceux
de la marine, divisé en pouces, et qui m'a servi pendant onze
'jours. Ensuite je l'ai échangé contre un instrument divisé en
centimètres, mais qui était imparfait comme le premier.
M. l'ingénieur Darnaud a eu la bonté de m'envoyer son ex-
cellent baromètre de Bunsen, qui me sert depuis le 10 du
courant, et sur lequel je rectifie les différences du premier
autant que possible.
5° La température thermométrique a été, durant toute cette
époque, de 27° centigrades en moyenne : son minimum au-
jourd'hui est de 21° (17 octobre); son maximum est arrivé
à 32° 50 les deux derniers jours d'août.
Je tiens de l'arsenal un excellent thermomètre de Fahreneit,
à 1/4 de degré, que j'ai réduit à l'échelle centigrade.
Ces observations et d'autres que j'ai consignées sur des car-
nets spéciaux sont le résultat d'une attention constante et ja-
mais interrompue. Je me flatte de n'avoir omis d'observer rien
de tout ce qui pouvait avoir quelque importance et influer sur
le niveau, en dehors du cours naturel des marées. Cependant,
comme le bureau d'où j'observais était presque au niveau de la
mer, je n'ai probablement pu apercevoir des phénomènes
météoriques qui ne me seraient pas échappés si je les avais
observés d'un endroit plus élevé.
Je joins à ce rapport dix tableaux des courbes des marées.
Port d'Alexandrie, le 17 octobre 1856.
Signé CII. DE GOTTWA,
Ingénieur chargé des observations de marées.
FAITS DIVERS.
— On écrit de Southampton, le 8 novembre :
« Le bateau à vapeur à hélice Simla, capitaine E. Cooper,
appartenant à la Compagnie de navigation à vapeur Pénin-
sulaire et Orientale, et frété pour la Compagnie postale Eu-
ropéenne et Australienne, a fait aujourd'hui un voyage d'essai,
pour s'assurer de sa vitesse avant son départ de Southampton
avec les dépêches pour Melbourne. Le Simla est le plus grand
et en même temps le plus beau navire faisant partie de la
flotte de la Compagnie Péninsulaire et Orientale. Son portées! de
deux mille six cents tonneaux, et ses machines, de six cents
chevaux de force. Depuis son retour de Crimée, où ce navire,
employé comme transport, a rendu d'immenses services, le
Simla a été complètement caréné et réinstallé ; et il devait
être placé sur la ligne d'Australie, si la concession de ce ser-
vice avait été faite à la Compagnie Péninsulaire et Orientale.
Cette compagnie a si bien consenti à prêter son concours
à la Compagnie Européenne et Australienne qu'elle a mis à
sa disposition non-seulement le Simla, mais encore un ou
deux autres bateaux à vapeur qu'elle a en ce moment dans les
mers orientales, jusqu'au moment où les navires qui sont en
construction seront achevés. Le Simla, dans son voyage d'ex-
périmelltation, avait à bord quatorze cent soixante tonneaux
de houille et trois cent quarante tonneaux d'approvisionne-
ments : c'est-à-dire en tout dix-huit cents tonneaux en poids ;
son tirant d'eau était, à l'avant, vingt et un pieds et demi, et à
l'arrière, vingt pieds huit pouces. Malgré cet arrimage défavo-
rable, qui mettait le navire de quinze pouces sur nez, les deux
courses faites dans la baie de Stokes ont donné les résultats
suivants : 1° avec la marée 12-766 nœuds; la seconde contre
vent et marée, 11-192 nœuds; ce qui donne une moyenne
d'environ 12 nœuds ou 13 milles à l'heure, résultat pleine-
ment satisfaisant, si l'on considère que le Simla est entière-
ment chargé de houille et de provisions pour un long voyage, >
et qu'il n'avait-point la tonture favorable que l'on procure or-
dinairement aux navires lorsqu'il s'agit d'un voyage d'ex-
périmentation. Un grand nombre de personnes intéressées
dans les deux compagnies se trouvaient à bord. #
— Voici le relevé des forces navales britanniques en com-
mission (bâtiments armés) au 1er de ce mois :
Station des Indes orientales, de Chine et d'Australie, 27 na-
vires , 389 canons et 4,098 hommes ; station du cap de Bonne-
Espérance, 7 navires, 77 canons, 927 hommes; côte
occidentale d'Afrique, 14 navires, 83 canons, 1,564 hom-
mes; côte sud-est d'Amérique, 8 navires, 121 canons,
1,352 hommes; côte occidentale d'Amérique, 10 navires,
266 canons, 2,537 hommes; Amérique du Nord et Indes
occidentales, 28 navires, 562 canons, 5,940 hommes; Médi-
terranée, -48 navires, 947 canons, 10,723 hommes; Lis-
bonne, 5 navires, 410 canons, 3,820 hommes ; Plymouth,
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