Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1856 10 novembre 1856
Description : 1856/11/10 (A1,N10). 1856/11/10 (A1,N10).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020558
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 153
lnterêts de l'humanité et l'opinion publique, même en Angle-
terre.
8 Toutes les craintes chimériques qu'on avait cherché à
lilspirer au peuple anglais, à la naissance du projet, ne peu-
vent plus raisonnablement subsister. La discussion les a
détruites absolument, et elles ne peuvent plus paraître que ce
1 o elles sont en réalité, c'est-à-dire éminemment ridicules.
L'Angletere sait bien que le canal de Suez ne sera jamais un
Passage que pour le trafic, et que l'on ne s'en servira pas
pour aller l'attaquer dans ses possessions de l'Inde. Elle sait
bien que cette dernière combinaison', qui autrefois aurait été
opposable, a cessé de l'être depuis que le système des con-
tactions maritimes a changé, et que ce n'est pas à Bombay,
tnais à Londres, qu'on irait la chercher, si elle était en guerre
avec quelque nation disposant d'une marine.
• » Elle n'a donc aucune raison de s'opposer au percement
de l'isthme de Suez ; elle en a au contraire de puissantes pour
en presser l'exécution.
» Nous ne parlerons pas des avantages qu'elle en retirera
Nécessairement au point de vue commercial, lorsque les
navires de toutes provenances iront lui acheter sur les lieux
nlêmes ses riches productions, lorsque la facilité des commu-
nications multipliera à l'infini ses débouchés et simplifiera
8a politique extérieure. Mais nous nous arrêterons à une
autre considération. L'alliance anglo-française est nécessaire
pour le repos du monde ; elle est nécessaire surtout pour
l'expansion du progrès industriel. La France et l'Angleterre
étant unies, sans autre but que de soutenir le droit, la justice
et, la civilisation, et en dehors de toute ambition égoïste, les
autres nations viendront à elles, feront cause commune avec
cites ; et alors se réalisera complètement cette association des
peuples qui sera bientôt un besoin général et qui, aujour-
d'hui, est déjà une des aspirations de l'humanité.
» Mais l'alliance anglo-française, pour être durable, pour
échapper à l'action dissolvante des souvenirs, doit être for-
tifiée par l'estime réciproque des deux peuples, par un échange
de bons procédés et de témoignages constants d'une bonne et
franche amitié. La France, toujours loyale, toujours cheva-
leresque, au premier pas que l'Angleterre a fait vers elle,
s'est empressée de lui tendre la main; elle a jeté dans l'oubli
ses griefs et ses vieilles rancunes ; mais cette condescendance
n'est pas de la faiblesse, et jamais la France n'a entendu qu'elle
donnerait tout pour rien et que l'alliance avec l'Angleterre
serait achetée par le sacrifice de sa dignité et de ses intérêls.
Le percement de l'isthme de Suez lui fournit une occasion
de regagner le terrain qu'elle a perdu. Ce projet est en
pleine faveur auprès du peuple français ; la presse est una-
nime pour en recommander l'adoption, pour en signaler les
magnifiques conséquences. Que l'Angleterre cesse d'y mettre
obstacle, qu'elle désavoue les manœuvres, de son ambassadeur
à Constantinople, et alors nous dirons qu'elle veut réellement
rester notre amie et remplir les conditions d'une alliance
sincère et durable. »
Le Courrier de l'Eure, dans ses numéros du 28 et du
30 octobre, publie un travail technique sur le projet du canal
de Suez, dû à la savante collaboration de M. A. Arnoux,
■ ingénieur au corps impérial des ponts et chaussées. Nous citons
la conclusion de ce remarquable mémoire :
« Nous avons longuement parcouru le cercle des questions
pratiques que soulève l'établissement du canal des Deux-Mers,
entreprise grande par elle-même, mais surtout gigantesque
- parles résultats qu'elle prépare. Chaque entreprise a ses diffi-
cultés d'exécution ; celles -qui sont propres au canal de Suez
sont, eu ésard à la proportion des navires, moindres -à coup
sûr que les difficultés qu'a jamais rencontrées la construction
de nos moindres canaux.
» Mais il est dans le destin des conceptions humaines,
même les mieux combinées, poursuivies avec le plus d'énergre
et d'habileté, secondées avec le plus de dévouement, de ne
pouvoir être réalisées qu'au prix de longs labeurs.
» Ici rien n'a fait défaut, ni l'intelligence des promoteurs
de ce beau travail, ni la science des ingénieurs, ni l'habileté -
de grands publicistes, ni la consécration donnée au projet par
un congrès des hommes de l'art, pris parmi les hommes les
plus éminents de l'Europe. Ce n'est pas non plus l'utilité du
résultat; car il s'agit de rapprocher de trois mille lieues les
deux parties du monde, l'Europe et l'Indo-Chine, dans les-
quelles la race humaine est le plus condensée.
» Qui fait obstacle?
« Ce ne sont pas les difficultés matérielles ; car tout cet arti-
cle prouve qu'il ne s'agit que de difficultés ordinaires.
» Ce n'est pas l'importance du capital de l'entreprise; car
l'empressement des nations a prévenu et dépassé les demandes.
» Ce n'est pas l'indifférence des peuples ; car le monde
entier s'agite dans l'attente d'un événement aussi considé-
rable.
» Vainement la terre a abaissé ses collines et ses montagnes;
vainement les deux mers se sont nivelées et ont rapproché
leurs eaux fécondes; vainement la voie a été indiquée par une
chaîne de lacs.
» L'obstacle vient de quelques hommes : il vient des mi-
nistres d'une puissance à laquelle nous semblions liés pour
longtemps par la gloire acquise dans de récents combats. Il
s'agit enfin d'une influence occulle qui s'emploie à faire ajour-
ner l'autorisation nécessaire pour consacrer la concession faite
par le pacha d'Égypte,
» En présence de ce fait, toutes les suppositions sont per-
mises. Doit-il être attribué à un vieux levain d'une rivalité
ombrageuse? Peut-être est-on pressé par la crainte de voir
prospérer d'anciens rivaux; et l'aveuglement produit par des
sentiments aussi peu avouables empêche-t-il de voir que,
plus que toute autre nation, le peuple anglais doit retirer des
avantages immenses du canal de Suez. Voit-on la France
peser sur la Turquie pour empêcher la concession d'un
chemin de fer de la Méditerranée à l'Euphrate, concession qui
profiterait uniquement à la domination anglaise et qui grève-
rait les finances déjà bien obérées de l'Empire Ottoman ?
» Cependant Venise se réveille au nom de l'Orient, et
elle ne craint pas de s'unir à ses anciens ennemis , les Portu-
gais et les Turcs, pour ouvrir les mers où ils se sont com-
battus. '-
» La Hollande a hâte de se rapprocher de ses riches colo-
nies, Java, Sumatra, Bornéo, splendides débris de sa
grandeur d'autrefois.
» L'agitation gagne la Sardaigne, la Grèce et même l'Italie
et l'Espagne; elles préparent leurs ports et leurs chemins de
fer en vue d'un événement si désiré.
» La Russie crée une marine à vapeur, avec l'ambition de
remplir de ses paquebots la Méditerranée et les mers d'Orient.
» L'Autriche n'a que deux ports, Trieste et Venise ; mais
elle aspire à en faire l'entrepôt où la majeure partie de l'Alle-
magne viendra échanger les produits de son travail contre les
riches productions de l'Asie. ,
» Il est digne de la France de se mettre à la tête de ce mou-
vement qui va frayer à la civilisation une carrière sans limi-
tes; nous appelons avec ardeur l'heureux moment où elle
mettra en action une partie de sa puissance pour étouffer de
sourdes oppositions sous la. pression des vœux de tous les
lnterêts de l'humanité et l'opinion publique, même en Angle-
terre.
8 Toutes les craintes chimériques qu'on avait cherché à
lilspirer au peuple anglais, à la naissance du projet, ne peu-
vent plus raisonnablement subsister. La discussion les a
détruites absolument, et elles ne peuvent plus paraître que ce
1 o elles sont en réalité, c'est-à-dire éminemment ridicules.
L'Angletere sait bien que le canal de Suez ne sera jamais un
Passage que pour le trafic, et que l'on ne s'en servira pas
pour aller l'attaquer dans ses possessions de l'Inde. Elle sait
bien que cette dernière combinaison', qui autrefois aurait été
opposable, a cessé de l'être depuis que le système des con-
tactions maritimes a changé, et que ce n'est pas à Bombay,
tnais à Londres, qu'on irait la chercher, si elle était en guerre
avec quelque nation disposant d'une marine.
• » Elle n'a donc aucune raison de s'opposer au percement
de l'isthme de Suez ; elle en a au contraire de puissantes pour
en presser l'exécution.
» Nous ne parlerons pas des avantages qu'elle en retirera
Nécessairement au point de vue commercial, lorsque les
navires de toutes provenances iront lui acheter sur les lieux
nlêmes ses riches productions, lorsque la facilité des commu-
nications multipliera à l'infini ses débouchés et simplifiera
8a politique extérieure. Mais nous nous arrêterons à une
autre considération. L'alliance anglo-française est nécessaire
pour le repos du monde ; elle est nécessaire surtout pour
l'expansion du progrès industriel. La France et l'Angleterre
étant unies, sans autre but que de soutenir le droit, la justice
et, la civilisation, et en dehors de toute ambition égoïste, les
autres nations viendront à elles, feront cause commune avec
cites ; et alors se réalisera complètement cette association des
peuples qui sera bientôt un besoin général et qui, aujour-
d'hui, est déjà une des aspirations de l'humanité.
» Mais l'alliance anglo-française, pour être durable, pour
échapper à l'action dissolvante des souvenirs, doit être for-
tifiée par l'estime réciproque des deux peuples, par un échange
de bons procédés et de témoignages constants d'une bonne et
franche amitié. La France, toujours loyale, toujours cheva-
leresque, au premier pas que l'Angleterre a fait vers elle,
s'est empressée de lui tendre la main; elle a jeté dans l'oubli
ses griefs et ses vieilles rancunes ; mais cette condescendance
n'est pas de la faiblesse, et jamais la France n'a entendu qu'elle
donnerait tout pour rien et que l'alliance avec l'Angleterre
serait achetée par le sacrifice de sa dignité et de ses intérêls.
Le percement de l'isthme de Suez lui fournit une occasion
de regagner le terrain qu'elle a perdu. Ce projet est en
pleine faveur auprès du peuple français ; la presse est una-
nime pour en recommander l'adoption, pour en signaler les
magnifiques conséquences. Que l'Angleterre cesse d'y mettre
obstacle, qu'elle désavoue les manœuvres, de son ambassadeur
à Constantinople, et alors nous dirons qu'elle veut réellement
rester notre amie et remplir les conditions d'une alliance
sincère et durable. »
Le Courrier de l'Eure, dans ses numéros du 28 et du
30 octobre, publie un travail technique sur le projet du canal
de Suez, dû à la savante collaboration de M. A. Arnoux,
■ ingénieur au corps impérial des ponts et chaussées. Nous citons
la conclusion de ce remarquable mémoire :
« Nous avons longuement parcouru le cercle des questions
pratiques que soulève l'établissement du canal des Deux-Mers,
entreprise grande par elle-même, mais surtout gigantesque
- parles résultats qu'elle prépare. Chaque entreprise a ses diffi-
cultés d'exécution ; celles -qui sont propres au canal de Suez
sont, eu ésard à la proportion des navires, moindres -à coup
sûr que les difficultés qu'a jamais rencontrées la construction
de nos moindres canaux.
» Mais il est dans le destin des conceptions humaines,
même les mieux combinées, poursuivies avec le plus d'énergre
et d'habileté, secondées avec le plus de dévouement, de ne
pouvoir être réalisées qu'au prix de longs labeurs.
» Ici rien n'a fait défaut, ni l'intelligence des promoteurs
de ce beau travail, ni la science des ingénieurs, ni l'habileté -
de grands publicistes, ni la consécration donnée au projet par
un congrès des hommes de l'art, pris parmi les hommes les
plus éminents de l'Europe. Ce n'est pas non plus l'utilité du
résultat; car il s'agit de rapprocher de trois mille lieues les
deux parties du monde, l'Europe et l'Indo-Chine, dans les-
quelles la race humaine est le plus condensée.
» Qui fait obstacle?
« Ce ne sont pas les difficultés matérielles ; car tout cet arti-
cle prouve qu'il ne s'agit que de difficultés ordinaires.
» Ce n'est pas l'importance du capital de l'entreprise; car
l'empressement des nations a prévenu et dépassé les demandes.
» Ce n'est pas l'indifférence des peuples ; car le monde
entier s'agite dans l'attente d'un événement aussi considé-
rable.
» Vainement la terre a abaissé ses collines et ses montagnes;
vainement les deux mers se sont nivelées et ont rapproché
leurs eaux fécondes; vainement la voie a été indiquée par une
chaîne de lacs.
» L'obstacle vient de quelques hommes : il vient des mi-
nistres d'une puissance à laquelle nous semblions liés pour
longtemps par la gloire acquise dans de récents combats. Il
s'agit enfin d'une influence occulle qui s'emploie à faire ajour-
ner l'autorisation nécessaire pour consacrer la concession faite
par le pacha d'Égypte,
» En présence de ce fait, toutes les suppositions sont per-
mises. Doit-il être attribué à un vieux levain d'une rivalité
ombrageuse? Peut-être est-on pressé par la crainte de voir
prospérer d'anciens rivaux; et l'aveuglement produit par des
sentiments aussi peu avouables empêche-t-il de voir que,
plus que toute autre nation, le peuple anglais doit retirer des
avantages immenses du canal de Suez. Voit-on la France
peser sur la Turquie pour empêcher la concession d'un
chemin de fer de la Méditerranée à l'Euphrate, concession qui
profiterait uniquement à la domination anglaise et qui grève-
rait les finances déjà bien obérées de l'Empire Ottoman ?
» Cependant Venise se réveille au nom de l'Orient, et
elle ne craint pas de s'unir à ses anciens ennemis , les Portu-
gais et les Turcs, pour ouvrir les mers où ils se sont com-
battus. '-
» La Hollande a hâte de se rapprocher de ses riches colo-
nies, Java, Sumatra, Bornéo, splendides débris de sa
grandeur d'autrefois.
» L'agitation gagne la Sardaigne, la Grèce et même l'Italie
et l'Espagne; elles préparent leurs ports et leurs chemins de
fer en vue d'un événement si désiré.
» La Russie crée une marine à vapeur, avec l'ambition de
remplir de ses paquebots la Méditerranée et les mers d'Orient.
» L'Autriche n'a que deux ports, Trieste et Venise ; mais
elle aspire à en faire l'entrepôt où la majeure partie de l'Alle-
magne viendra échanger les produits de son travail contre les
riches productions de l'Asie. ,
» Il est digne de la France de se mettre à la tête de ce mou-
vement qui va frayer à la civilisation une carrière sans limi-
tes; nous appelons avec ardeur l'heureux moment où elle
mettra en action une partie de sa puissance pour étouffer de
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