Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-10-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 octobre 1856 25 octobre 1856
Description : 1856/10/25 (A1,N9). 1856/10/25 (A1,N9).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6202054v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 137
France et l'Angleterre, il regarde cette opposition comme un
ngent actif de dissolution introduit dans l'alliance. Malgré les
Prestations de la Revue d'Édimbourg, il attribue à des
préoccupations politiques les répugnances du cabinet de
Londres :
Louverture de ce passage, dit-il, abrégerait de plusieurs
piliers de milles la route de Londres à Calcutta; mais il ren-
drait plus courte encore la route de Marseille à l'océan Indien,
et l'Angleterre ne se soucie point de voir les portes de ses
possessions, qu'elle garde avec une jalousie asiatique, ouvertes
à deux battants aux autres nations. »
Mais aux yeux du journal que nous citons aucune influence
lsolée, ni celle de l'Angleterre ni celle de la France, ne doit
dominer exclusivement la question. Cette affaire est l'affaire
du Monde, de l'Amérique comme de l'Europe; et l'Argus ter-
mine par ces conclusions, qui nous semblent empreintes d'une
grande justesse :
, Les intérêts du monde sont opposés à la prédominance
Une influence exclusive, quelle qu'elle soit, en cette question.
,,.°'re pays ressentira autant de bienfaits du passage à travers
l'Isthme de Suez, que l'Europe en recevrait de l'ouverture de
l'isthme de Darien à la navigation maritime; et nous pen-
sons que nous avons autant de droits à insister sur ce que
Ce grand chemin du commerce soit placé sous la garantie de
toutes les nations réunies, que la France et l'Angleterre en
ont à faire leurs stipulations relativement au passage à tra-
Vei's l'Amérique centrale. »
Nos lecteurs connaissent déjà les encouragements et la
Sollicitude accordés à notre entreprise par la presse de New-
York et de la Nouvelle-Orléans. Nous avons aujourd'hui à
COnstater le même concours de la part des journaux de Bos-
ton. Ainsi désormais l'opinion est faite, la popularité est acquise
ci notre projet dans les principaux foyers du commerce et de
la navigation des États-Unis. Trois journaux de Boston à la
fois, the Journal of Commerce, the Boston Daily Courier,
the Boston Post, appellent l'attention du public sur l'intérêt
américain dans cette œuvre importante. Le Boston Post
surtout publie sur la marche de l'entreprise ses détails, ses
etudes, une série d'articles fort remarquables par leur clarté,
leur exactitude et la justesse des appréciations. Il recom-
mande ainsi le premier de ces articles, formant un résumé
Complet de tous les documents officiels de l'affaire :
« Nous sollicitons l'attention de nos lecteurs en faveur de
l'intéressante communication contenue dans la première page
de notre numéro, et relative au canal de Suez. Elle est due à
la plume d'une personne très-intelligente, ainsi qu'on en
jugera par le style, la lucidité et la science avec lesquels est
traitée cette importante matière. La question du canal de
Suez est l'affaire du monde entier ; elle mérite l'attention
particulière de chacun de nos négociants. »
Cependant la presse anglaise elle-même persiste à ne point
Partager les préjugés de quelques hommes de son gouverne-
ment. L'Illustrated London News du 11 octobre donne plu-
sieurs vues de l'isthme, entre autres celles du lac Timsah et
du port de Suez, et tout en parlant aux yeux du public, ce
journal s'adresse encore plus vivement à sa raison dans un
article dont nos lecteurs aimeront à voir reproduire quelques
Passages :
« M. de Lesseps a dernièrement soumis au public de tous
les pays un plan pour abréger la distance entre l'Europe et
l'Inde, l'Australie et la Chine, au moyen d'un canal maritime
creusé à travers l'isthme de Suez : le commerce avec l'extrême
Orient s'est, pendant des siècles, opéré par des vaisseaux
contournant tout le continent africain. Ce chemin a été long-
temps considéré comme le voyage le plus hasardeux qu'un
marin pût entreprendre. Il faut doubler le cap de Bonne-
Espérance, surnommé, en leur temps par les Portugais, le
Cap des Tempêtes, et ensuite par les Hollandais le Cap Ter-
rible. Sous l'impression de ce danger et des peines attachées
à la navigation autour du cap, l'imagination hollandaise créa
la légende du « fantôme ailé ». Les Portugais placèrent ces
parages périlleux et les navigateurs qui les affrontaient sous
la protection spéciale de la Madone ; pas un vaisseau par-
tant pour l'Inde ne quittait le port sans avoir adressé ses
prières et ses offrandes » à Notre-Dame du cap de Bonne-
Espérance 1),
» Une longue habitude de la route maritime de l'Inde a
dépouillé le cap d'une partie des terreurs qu'il inspirait, mais
non de ses inconvénients et de ses périls. Aujourd'hui encore,
malgré tous nos progrès maritimes, le voyage est souvent
dangereux et presque toujours de longue durée. Les espaces
de mer à traverser sont énormes, et présentent peu de
relâches propres à renouveler l'eau et le charbon. De là pour
les bateaux à vapeur l'impraticabilité de ce chemin, bon seule-
ment pour les vaisseaux à voiles et les vaisseaux mixtes. Quel-
ques uns de ces derniers ont fait de magnifiques passages,
spécialement entre l'Angleterre et l'Australie. Mais ces cir-
constances seront toujours l'exception. La règle est que les
transports commerciaux opérés autour du cap de Bonne-
Espérance par les navires à voiles sont longs, dispendieux et
fréquemment dangereux.
» Le plan de M. de Lesseps a pour effet d'écarter ces incon-
vénients et ces périls en rendant au commerce de l'Orient son an-
cienne direction.. La conquête de l'Egypte par les Turcs, et les
exactions de cette nation, alors barbare , détournèrent absolu-
ment le commerce de cette voie. Elle commença par lever des
droits énormes sur les marchandises, et finit par les confisquer.
Il fallut chercher et trouver une autre route. Il est vrai toute-
fois que les anciens avaient raison, et que le chemin le plus
court et le plus expéditif, entre l'Europe et l'Orient, est celui
qui traverse l'Egypte. C'est par là que passent aujourd'hui les
malles et les voyageurs pour l'Inde. Le lieutenant Waghorn,
qui créa cette route de terre, n'en fit point cependant la
découverte ; il ne fit que suivre les traces de l'ancien corn-'
merce; mais nous devons rendre grâce à son infatigable persé-
vérance, pour la conquête de cette communication rapide avec
nos possessions de l'Inde et de l'Australie. Sans se laisser
abattre par l'indifférence publique et une opposition émanant
de régions élevées, il prouva par ses voyages d'aller et de retour
que la chose était faisable. Ce ne fut que par grande faveur
qu'onflui permit de porter les dépêches du gouvernement à
travers l'Egypte, pour démontrer, même aux plus incré-
dules, les avantages pratiques de la route qu'il proposait ; c'est
à lui qu'on doit l'abréviation des deux tiers dans la distance
qui sépare l'Angleterre et l'Inde, et la voie courte, sûre et
rapide dont jouissent maintenant nos voyageurs, nos lettres,
nos avis commerciaux, nos paquets entre l'Europe, l'Inde et
l'Australie.
» Il est vrai que par ce chemin les frais pour le transport
des passagers et des marchandises sont élevés, si élevés que
le voyage de l'Inde par l'Egypte n'est accessible qu'aux riches,
et que les denrées les plus précieuses peuvent seules suppor-
ter les prix de la Compagnie chargée de ces transports. La
majorité des personnes faisant le trajet, soit d'aller, soit de
retour de l'Inde et de l'Australie, la grande masse des émi-
grants, la grosse somme des produits indiens destinés au mar-
ché anglais, celle de nos produits manufacturés expédiés dans
l'Inde et l'Australie, sont condamnés à suivre la route autour
France et l'Angleterre, il regarde cette opposition comme un
ngent actif de dissolution introduit dans l'alliance. Malgré les
Prestations de la Revue d'Édimbourg, il attribue à des
préoccupations politiques les répugnances du cabinet de
Londres :
Louverture de ce passage, dit-il, abrégerait de plusieurs
piliers de milles la route de Londres à Calcutta; mais il ren-
drait plus courte encore la route de Marseille à l'océan Indien,
et l'Angleterre ne se soucie point de voir les portes de ses
possessions, qu'elle garde avec une jalousie asiatique, ouvertes
à deux battants aux autres nations. »
Mais aux yeux du journal que nous citons aucune influence
lsolée, ni celle de l'Angleterre ni celle de la France, ne doit
dominer exclusivement la question. Cette affaire est l'affaire
du Monde, de l'Amérique comme de l'Europe; et l'Argus ter-
mine par ces conclusions, qui nous semblent empreintes d'une
grande justesse :
, Les intérêts du monde sont opposés à la prédominance
Une influence exclusive, quelle qu'elle soit, en cette question.
,,.°'re pays ressentira autant de bienfaits du passage à travers
l'Isthme de Suez, que l'Europe en recevrait de l'ouverture de
l'isthme de Darien à la navigation maritime; et nous pen-
sons que nous avons autant de droits à insister sur ce que
Ce grand chemin du commerce soit placé sous la garantie de
toutes les nations réunies, que la France et l'Angleterre en
ont à faire leurs stipulations relativement au passage à tra-
Vei's l'Amérique centrale. »
Nos lecteurs connaissent déjà les encouragements et la
Sollicitude accordés à notre entreprise par la presse de New-
York et de la Nouvelle-Orléans. Nous avons aujourd'hui à
COnstater le même concours de la part des journaux de Bos-
ton. Ainsi désormais l'opinion est faite, la popularité est acquise
ci notre projet dans les principaux foyers du commerce et de
la navigation des États-Unis. Trois journaux de Boston à la
fois, the Journal of Commerce, the Boston Daily Courier,
the Boston Post, appellent l'attention du public sur l'intérêt
américain dans cette œuvre importante. Le Boston Post
surtout publie sur la marche de l'entreprise ses détails, ses
etudes, une série d'articles fort remarquables par leur clarté,
leur exactitude et la justesse des appréciations. Il recom-
mande ainsi le premier de ces articles, formant un résumé
Complet de tous les documents officiels de l'affaire :
« Nous sollicitons l'attention de nos lecteurs en faveur de
l'intéressante communication contenue dans la première page
de notre numéro, et relative au canal de Suez. Elle est due à
la plume d'une personne très-intelligente, ainsi qu'on en
jugera par le style, la lucidité et la science avec lesquels est
traitée cette importante matière. La question du canal de
Suez est l'affaire du monde entier ; elle mérite l'attention
particulière de chacun de nos négociants. »
Cependant la presse anglaise elle-même persiste à ne point
Partager les préjugés de quelques hommes de son gouverne-
ment. L'Illustrated London News du 11 octobre donne plu-
sieurs vues de l'isthme, entre autres celles du lac Timsah et
du port de Suez, et tout en parlant aux yeux du public, ce
journal s'adresse encore plus vivement à sa raison dans un
article dont nos lecteurs aimeront à voir reproduire quelques
Passages :
« M. de Lesseps a dernièrement soumis au public de tous
les pays un plan pour abréger la distance entre l'Europe et
l'Inde, l'Australie et la Chine, au moyen d'un canal maritime
creusé à travers l'isthme de Suez : le commerce avec l'extrême
Orient s'est, pendant des siècles, opéré par des vaisseaux
contournant tout le continent africain. Ce chemin a été long-
temps considéré comme le voyage le plus hasardeux qu'un
marin pût entreprendre. Il faut doubler le cap de Bonne-
Espérance, surnommé, en leur temps par les Portugais, le
Cap des Tempêtes, et ensuite par les Hollandais le Cap Ter-
rible. Sous l'impression de ce danger et des peines attachées
à la navigation autour du cap, l'imagination hollandaise créa
la légende du « fantôme ailé ». Les Portugais placèrent ces
parages périlleux et les navigateurs qui les affrontaient sous
la protection spéciale de la Madone ; pas un vaisseau par-
tant pour l'Inde ne quittait le port sans avoir adressé ses
prières et ses offrandes » à Notre-Dame du cap de Bonne-
Espérance 1),
» Une longue habitude de la route maritime de l'Inde a
dépouillé le cap d'une partie des terreurs qu'il inspirait, mais
non de ses inconvénients et de ses périls. Aujourd'hui encore,
malgré tous nos progrès maritimes, le voyage est souvent
dangereux et presque toujours de longue durée. Les espaces
de mer à traverser sont énormes, et présentent peu de
relâches propres à renouveler l'eau et le charbon. De là pour
les bateaux à vapeur l'impraticabilité de ce chemin, bon seule-
ment pour les vaisseaux à voiles et les vaisseaux mixtes. Quel-
ques uns de ces derniers ont fait de magnifiques passages,
spécialement entre l'Angleterre et l'Australie. Mais ces cir-
constances seront toujours l'exception. La règle est que les
transports commerciaux opérés autour du cap de Bonne-
Espérance par les navires à voiles sont longs, dispendieux et
fréquemment dangereux.
» Le plan de M. de Lesseps a pour effet d'écarter ces incon-
vénients et ces périls en rendant au commerce de l'Orient son an-
cienne direction.. La conquête de l'Egypte par les Turcs, et les
exactions de cette nation, alors barbare , détournèrent absolu-
ment le commerce de cette voie. Elle commença par lever des
droits énormes sur les marchandises, et finit par les confisquer.
Il fallut chercher et trouver une autre route. Il est vrai toute-
fois que les anciens avaient raison, et que le chemin le plus
court et le plus expéditif, entre l'Europe et l'Orient, est celui
qui traverse l'Egypte. C'est par là que passent aujourd'hui les
malles et les voyageurs pour l'Inde. Le lieutenant Waghorn,
qui créa cette route de terre, n'en fit point cependant la
découverte ; il ne fit que suivre les traces de l'ancien corn-'
merce; mais nous devons rendre grâce à son infatigable persé-
vérance, pour la conquête de cette communication rapide avec
nos possessions de l'Inde et de l'Australie. Sans se laisser
abattre par l'indifférence publique et une opposition émanant
de régions élevées, il prouva par ses voyages d'aller et de retour
que la chose était faisable. Ce ne fut que par grande faveur
qu'onflui permit de porter les dépêches du gouvernement à
travers l'Egypte, pour démontrer, même aux plus incré-
dules, les avantages pratiques de la route qu'il proposait ; c'est
à lui qu'on doit l'abréviation des deux tiers dans la distance
qui sépare l'Angleterre et l'Inde, et la voie courte, sûre et
rapide dont jouissent maintenant nos voyageurs, nos lettres,
nos avis commerciaux, nos paquets entre l'Europe, l'Inde et
l'Australie.
» Il est vrai que par ce chemin les frais pour le transport
des passagers et des marchandises sont élevés, si élevés que
le voyage de l'Inde par l'Egypte n'est accessible qu'aux riches,
et que les denrées les plus précieuses peuvent seules suppor-
ter les prix de la Compagnie chargée de ces transports. La
majorité des personnes faisant le trajet, soit d'aller, soit de
retour de l'Inde et de l'Australie, la grande masse des émi-
grants, la grosse somme des produits indiens destinés au mar-
ché anglais, celle de nos produits manufacturés expédiés dans
l'Inde et l'Australie, sont condamnés à suivre la route autour
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