Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-11-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 novembre 1856 25 novembre 1856
Description : 1856/11/25 (A1,N11). 1856/11/25 (A1,N11).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6202056p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 173
air l'isthme de Suez, reconnaît l'utilité du percement ; mais il
ne 8 accorde pas avec nous sur l'opportunité de la mise à exé-
Cutton, et il s'exprime assez singulièrement à ce sujet. »
Enfin le Moniteur de la flotte prend acte en ces termes
Un tel aveu et en tire ces conclusions :
« Le Journal de Constantinople, dans son numéro du
- octohre, a traité la question du canal de Suez, sur laquelle
il avait 'gardé jusqu'à présent un silence obstiné. La position
d es journaux qui se publient dans la capitale de l'Empire Ot-
toman donne à cet article une assez grande importance, et la
presse d'Angleterre çt de France l'a remarqué. Pour notre
part, nous devons d'autant moins l'omettre, que nous y sommes
Cite's à diverses reprises.
1, Le Journal de Constantinople se proclame partisan aussi
décidé que qui que ce soit du percement de l'isthme de Suez ; et
Il ajoute qu'il n'y a pas une seule personne raisonnable qui
Puisse élever contre ce projet la moindre objection. Il est bon
le savoir, et nous pardonnons sans peine au Journal de
Constantinople de s'être tu si longtemps, puisqu'il en arrivé à
Se prononcer aussi nettement.
Qui peut donc retarder encore l'exécution du canal de
, quand les organes semi-officiels de la Porte Ottomane
SOnt si positifs, et quand la Porte elle-même a donné sern ap-
probation, du moins en principe, voilà près de deux ans,
eor,onae l'atteste la lettre vizirielle qu'a publiée M, Ferd. de
Lesseps, le concessionnaire de l'entreprise?
» Le Journal de Constantinople nous répond que la seule
Cause de ce retard est la divergence d'opinion diplomatique
eMre deux puissances alliées et amies toutes deux de la Su-
blime Porte. Nous l'en croyons, puisqu'il le dit; et, comme il
ne nous appartient pas de vider des questions aussi délicates,
nous n'insistons pas. Nous voudrions seulement que la Porte,
dans une question qui lui est particulièrement avantageuse,
eût une opinion indépendante ; et nous espérons encore qu'elle
Se décidera à exprimer formellement son approbation, qui ne
Peut certainement blesser personne, après les concessions toutes
Rentes qu'elle a failes et dont le canal de Suez ne serait que
Iii. compensation insuffisante. »
Les journaux étrangers se sont occupés aussi de l'article du
Journal de Constantinople. L'Indépendance belge du 4 no-
vetnbre le signale. comme la preuve désormais acquise de
Apposition avouée de lord Stratford de Redcliffe au canal de
Suez. VIndépendance rappelle en outre les éclatants services
que l'Egypte a rendus à la Porte dans la dernière guerre.
V Union du Var partage sur la résistance de la diplomatie
abglalse le mécontentement de toute la presse continentale.
Il Les diplomates anglais, disait-elle le 29 octobre, contrarient
le percement de l'isthme de Suez par tous les moyens pos-
sibles. » Le 1er novembre, elle reproduit en se l'appropriant
l'article de ï Assemblée nationale que nous avons nous-mêmes
cité sur cette question. *
Un grand nombre de feuilles périodiques de la France et de
l'étranger ont, dans le but évident de vaincre cette résistance,
reproduit textuellement notre article sur les intérêts de la Tur-
quie dans le percement de l'isthme de Suez.
Le Daily Picayune, journal de la Nouvelle-Orléans, a
Répété dans les numéros des 5 et 12 octobre les deux excel-
lents articles qu'avait publiés le Bôston-Post sur - le canal de
Suez. Nous avons déjà mentionné ces deux articles dans nos
revues précédentes , et nous croyons que notre grande entre-
prise ne pouvait pas être exposée au public américain d'une
Manière plus claire ni plus complète. -
Le Boston-Post doit donner un troisième et dernier article
qui sera digne, nous en sommes sûrs , des deux premiers. Ce
travail formera un résumé de toute la question du canal de
Suez, considérée dans ses éléments essentiels et dans les phases
diverses qu'elle a subies.
Pour extraits : ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
SUEZ ET SON COMMERCE.
Les Lettres sur VEgypte, de» notre collaborateur
M. Barthélémy Saint-Hilaire , viennent de paraître chez
MM. Michel Lévy, éditeurs, rue Vivienne, 2 bis.
Elles forment tout un volume in-8° de 450 pages.
Elles sont au nombre de quinze, et elles traitent suc-
cessivement des sujets suivants : Le voyage scientifi-
que de la Commission internationale dans l'isthme de
Suez; la réception de la Commission par S. A. le Vice-
roi au camp de Saïdieh ; Alexandrie ancienne et mo-
derne ; l'administration égyptienne ; la propriété et la
famille en Egypte; les femmes égyptiennes; le Nil; le
cheik el Béled ; les Pyramides et Dendérah ; Thèbes et
Philœ; l'architecture égyptienne; Suez et son com-
merce ; le désert; le chameau ; et la baie de Péluse.
Parmi ces sujets divers, dont plusieurs pourraient
nous intéresser à divers titres, nous choisissons plus
particulièrement ce qui concerne la ville de Suez et son
commerce.
Il faut se rappeler que ces Lettres sur l'Égypte ont
été adressées par M. Barthélemy Saint-Hilaire à M. S. de
Sacy, son confrère à l'Institut, rédacteur en chef du
Journal des Débats. Elles ont paru dans ce journal
durant le cours de cette année. La lettre sur Suez est
datée des bords du lac Timsah , 26 décembre 1855.
Nous en extrayons les passages suivants :
« Quand on arrive du Caire à Suez , la vue de cette ville,
toute pauvre qu'elle est, ne laisse pas de causer quelque plai-
sir au voyageur, qu'ont attristé trente-deux lieues du désert
le plus aride qu'on se puisse figurer. Il est vrai qu'il y a dans
ce désert seize relais de poste. Mais, à l'exception du palais
qu'avait construit l'extravagance d'Abbas-Pacha dans ces lieux
désolés, et de la forteresse d'Aguérout qu'on aperçoit à l'hori-
zon, l'œil n'a rien vu d'humain ni de vivant, et il se repose
avec un certain charme sur les premières habitations qu'il
découvre.
» La porte par laquelle on entre à Suez, ville d'ailleurs.à peu
près tout ouverte, est délabrée ; et elle fait peu d'honneur au reste
de la cité, qui, sauf le Caire, vaut mieux que toutes les villes
arabes qui garnissent les bords du Nil. Suez a des places assez
spacieuses, des magasins assez grands, un quai sur la mer, et
des maisons qui, tout en tombant en ruines, sont construites
en grand nombre de matériaux excellents tirés de l'Attaka,
montagne au sud-ouest de la rade, et des carrières de M'Sal-
air l'isthme de Suez, reconnaît l'utilité du percement ; mais il
ne 8 accorde pas avec nous sur l'opportunité de la mise à exé-
Cutton, et il s'exprime assez singulièrement à ce sujet. »
Enfin le Moniteur de la flotte prend acte en ces termes
Un tel aveu et en tire ces conclusions :
« Le Journal de Constantinople, dans son numéro du
- octohre, a traité la question du canal de Suez, sur laquelle
il avait 'gardé jusqu'à présent un silence obstiné. La position
d es journaux qui se publient dans la capitale de l'Empire Ot-
toman donne à cet article une assez grande importance, et la
presse d'Angleterre çt de France l'a remarqué. Pour notre
part, nous devons d'autant moins l'omettre, que nous y sommes
Cite's à diverses reprises.
1, Le Journal de Constantinople se proclame partisan aussi
décidé que qui que ce soit du percement de l'isthme de Suez ; et
Il ajoute qu'il n'y a pas une seule personne raisonnable qui
Puisse élever contre ce projet la moindre objection. Il est bon
le savoir, et nous pardonnons sans peine au Journal de
Constantinople de s'être tu si longtemps, puisqu'il en arrivé à
Se prononcer aussi nettement.
Qui peut donc retarder encore l'exécution du canal de
, quand les organes semi-officiels de la Porte Ottomane
SOnt si positifs, et quand la Porte elle-même a donné sern ap-
probation, du moins en principe, voilà près de deux ans,
eor,onae l'atteste la lettre vizirielle qu'a publiée M, Ferd. de
Lesseps, le concessionnaire de l'entreprise?
» Le Journal de Constantinople nous répond que la seule
Cause de ce retard est la divergence d'opinion diplomatique
eMre deux puissances alliées et amies toutes deux de la Su-
blime Porte. Nous l'en croyons, puisqu'il le dit; et, comme il
ne nous appartient pas de vider des questions aussi délicates,
nous n'insistons pas. Nous voudrions seulement que la Porte,
dans une question qui lui est particulièrement avantageuse,
eût une opinion indépendante ; et nous espérons encore qu'elle
Se décidera à exprimer formellement son approbation, qui ne
Peut certainement blesser personne, après les concessions toutes
Rentes qu'elle a failes et dont le canal de Suez ne serait que
Iii. compensation insuffisante. »
Les journaux étrangers se sont occupés aussi de l'article du
Journal de Constantinople. L'Indépendance belge du 4 no-
vetnbre le signale. comme la preuve désormais acquise de
Apposition avouée de lord Stratford de Redcliffe au canal de
Suez. VIndépendance rappelle en outre les éclatants services
que l'Egypte a rendus à la Porte dans la dernière guerre.
V Union du Var partage sur la résistance de la diplomatie
abglalse le mécontentement de toute la presse continentale.
Il Les diplomates anglais, disait-elle le 29 octobre, contrarient
le percement de l'isthme de Suez par tous les moyens pos-
sibles. » Le 1er novembre, elle reproduit en se l'appropriant
l'article de ï Assemblée nationale que nous avons nous-mêmes
cité sur cette question. *
Un grand nombre de feuilles périodiques de la France et de
l'étranger ont, dans le but évident de vaincre cette résistance,
reproduit textuellement notre article sur les intérêts de la Tur-
quie dans le percement de l'isthme de Suez.
Le Daily Picayune, journal de la Nouvelle-Orléans, a
Répété dans les numéros des 5 et 12 octobre les deux excel-
lents articles qu'avait publiés le Bôston-Post sur - le canal de
Suez. Nous avons déjà mentionné ces deux articles dans nos
revues précédentes , et nous croyons que notre grande entre-
prise ne pouvait pas être exposée au public américain d'une
Manière plus claire ni plus complète. -
Le Boston-Post doit donner un troisième et dernier article
qui sera digne, nous en sommes sûrs , des deux premiers. Ce
travail formera un résumé de toute la question du canal de
Suez, considérée dans ses éléments essentiels et dans les phases
diverses qu'elle a subies.
Pour extraits : ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
SUEZ ET SON COMMERCE.
Les Lettres sur VEgypte, de» notre collaborateur
M. Barthélémy Saint-Hilaire , viennent de paraître chez
MM. Michel Lévy, éditeurs, rue Vivienne, 2 bis.
Elles forment tout un volume in-8° de 450 pages.
Elles sont au nombre de quinze, et elles traitent suc-
cessivement des sujets suivants : Le voyage scientifi-
que de la Commission internationale dans l'isthme de
Suez; la réception de la Commission par S. A. le Vice-
roi au camp de Saïdieh ; Alexandrie ancienne et mo-
derne ; l'administration égyptienne ; la propriété et la
famille en Egypte; les femmes égyptiennes; le Nil; le
cheik el Béled ; les Pyramides et Dendérah ; Thèbes et
Philœ; l'architecture égyptienne; Suez et son com-
merce ; le désert; le chameau ; et la baie de Péluse.
Parmi ces sujets divers, dont plusieurs pourraient
nous intéresser à divers titres, nous choisissons plus
particulièrement ce qui concerne la ville de Suez et son
commerce.
Il faut se rappeler que ces Lettres sur l'Égypte ont
été adressées par M. Barthélemy Saint-Hilaire à M. S. de
Sacy, son confrère à l'Institut, rédacteur en chef du
Journal des Débats. Elles ont paru dans ce journal
durant le cours de cette année. La lettre sur Suez est
datée des bords du lac Timsah , 26 décembre 1855.
Nous en extrayons les passages suivants :
« Quand on arrive du Caire à Suez , la vue de cette ville,
toute pauvre qu'elle est, ne laisse pas de causer quelque plai-
sir au voyageur, qu'ont attristé trente-deux lieues du désert
le plus aride qu'on se puisse figurer. Il est vrai qu'il y a dans
ce désert seize relais de poste. Mais, à l'exception du palais
qu'avait construit l'extravagance d'Abbas-Pacha dans ces lieux
désolés, et de la forteresse d'Aguérout qu'on aperçoit à l'hori-
zon, l'œil n'a rien vu d'humain ni de vivant, et il se repose
avec un certain charme sur les premières habitations qu'il
découvre.
» La porte par laquelle on entre à Suez, ville d'ailleurs.à peu
près tout ouverte, est délabrée ; et elle fait peu d'honneur au reste
de la cité, qui, sauf le Caire, vaut mieux que toutes les villes
arabes qui garnissent les bords du Nil. Suez a des places assez
spacieuses, des magasins assez grands, un quai sur la mer, et
des maisons qui, tout en tombant en ruines, sont construites
en grand nombre de matériaux excellents tirés de l'Attaka,
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